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jeudi 31 mars 2011

Et si les présidents et premiers ministres des Etats Unis de Grande Bretagne et de France avaient droit à la même plainte ne serait-ce pas mérité?




Plainte contre Shimon Peres pour crimes de guerre 28.03.2011 16:37 - mise à jour : 17:49

L’ONG suisse Droit pour tous, qui défend les droits des Palestiniens, a porté plainte lundi auprès du procureur général de Genève contre le président israélien Shimon Peres pour "crimes de guerre et crimes contre l’humanité". Le même jour, Shimon Peres rencontrait Micheline Calmy-Rey dans la cité du bout du lac. "La venue du président israélien a Genève, ville à tradition humanitaire et lieu de défense des droits de l’homme, est aberrante. À l’heure de la révolution des pays arabes, cette rencontre avec la présidente de la Confédération est d’autant plus malvenue", s’est indigné le président de Droit pour tous Anouar Gharbi.
"Face à cela, nous ne pouvons rester silencieux car le silence est une complicité", a-t-il souligné. Ainsi, l’ONG a déposé une plainte pénale auprès du procureur général de Genève Daniel Zappelli contre Shimon Peres pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. La plainte concerne également "toute autre personne que l’enquête établira".
Une "fausse image"
Pour l’ONG, Shimon Peres bénéficie d’une fausse image d’homme de paix. [Reuters] Aux yeux de Droit pour tous, Shimon Peres profite d’une image d’homme de paix qu’il a acquise en 1993 pour son rôle dans la conclusion des Accords d’Oslo avec l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP). Toutefois, lors de ses interventions, il "a défendu tous les crimes israéliens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et au Sud Liban".
Parmi ces crimes, figurent selon l’ONG les bombardements du village libanais de Cana en 1996 et 2006, la construction du Mur de séparation, l’opération militaire israélienne "Plomb durci" contre Gaza de décembre 2008 à janvier 2009 qui a fait "plus de 1400 morts et 6000 blessés", l’attaque contre la flottille à destination de Gaza fin mai 2010 ainsi que le blocus de ce territoire.
"Shimon Peres, en tant que président porte l’entière responsabilité des dégâts humains irréversibles - tueries, assassinats et exactions à l’encontre des populations civiles, l’utilisation d’armes et de munitions interdites, les déplacements forcés, les emprisonnements arbitraires, la pratique généralisée et systématique de la torture, la spoliation des ressources naturelles ainsi que la destruction de l’environnement", affirme Droit pour tous. Anouar Gharbi estime que la plainte de son ONG "porte sur des faits et doit aboutir". Les agissements de Shimon Peres violent le droit suisse et international", a-t-il insisté.
Droit pour Tous 1205 Genève, Suisse www.droitpourtous.ch

Dans ces réflexions publiées : Fidel Castro regarde d'un oeil lucide l'horreur du monde........................................................






La Havane. le 29 mars 2011 
RÉFLEXIONS DE FIDEL
La guerre fasciste de l’OTAN

PAS besoin d’être voyant pour savoir que ce que j’avais prévu avec une précision rigoureuse dans trois Réflexions publiées sur le site CubaDebate entre le 21 février et le 3 mars : « Le plan de l’OTAN est d’occuper la Libye », « La danse macabre du cynisme » et « La guerre inévitable de l’OTAN », allait se passer.
Même les dirigeants fascistes de l’Allemagne et de l’Italie ne furent pas aussi impudents lors de la guerre civile espagnole de 1936, un épisode dont beaucoup se seront sans doute souvenus ces jours-ci.
Presque soixante-quinze ans se sont écoulés depuis, mais rien n’est comparable aux changements qui ont eu lieu en soixante-quinze siècles ou, si on le veut, en soixante-quinze millénaires de vie humaine sur notre planète.
Ceux qui, comme moi, donnent une opinion sereine sur ces sujets semblent parfois exagérer. J’ose dire que nous sommes plutôt naïfs de supposer que tout le monde devrait être conscient de la duperie ou de l’ignorance colossale où l’humanité a été entraînée.
En 1936, deux systèmes, deux idéologies à peu près égaux en pouvoir militaire se faisaient face d’une manière intense.
Les armes d’alors ressemblaient à des jouets au regard des armes actuelles. Malgré leur pouvoir destructeur et  localement meurtrier, la survie de l’humanité était garantie. Des villes entières, voire des nations pouvaient être virtuellement rasées, certes, mais jamais les êtres humains dans leur totalité ne pouvaient être plusieurs fois exterminés à cause du pouvoir stupide et suicidaire que permettent les sciences et les technologies actuelles.
Compte tenu de ces réalités, les nouvelles qui ne cessent de parvenir au sujet de puissants missiles dirigés par laser et d’une précision totale, de chasseurs-bombardiers qui volent à deux fois la vitesse du son, de puissants explosifs capables de faire fondre des métaux durcis à l’uranium, un matériaux dont l’effet sur les habitants et leurs descendants perdure pour des temps indéfinis, ont de quoi faire honte.
Cuba a exposé sa position sur le problème interne libyen à la réunion de Genève : elle a défendu sans hésiter l’idée d’un règlement pacifique et elle s’est opposée catégoriquement à toute intervention militaire étrangère.
Dans un monde où les États-Unis et les puissances capitalistes développées d’Europe, leurs alliées, s’emparent toujours plus des ressources et du fruit du travail des peuples, tout citoyen honnête, quelle que soit sa position face à son gouvernement, s’opposerait catégoriquement à une intervention militaire étrangère dans sa patrie.
Le plus absurde de la situation actuelle, c’est que, juste avant le déclenchement de cette guerre brutale dans le Nord de l’Afrique, un accident nucléaire s’était produit dans une autre région du monde à presque dix mille kilomètres de là, à l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète, à la suite d’un séisme de magnitude 9 et du tsunami qu’il a provoqué, ce qui a coûté à un pays aussi travailleur que le Japon presque trente mille victimes mortelles. Un accident pareil n’aurait pas pu se produire voilà soixante-quinze ans.
En Haïti, un pays pauvre et sous-développé, un tremblement de terre de seulement 7 degrés de magnitude sur l’échelle Richter a provoqué plus de trois cent mille morts et des centaines de milliers de blessés.
Mais ce qu’il y a de plus terriblement tragique au Japon, c’est l’accident de la centrale atomique de Fukushima dont il reste encore à déterminer les retombées.
Je ne citerai que quelques titres d’agences de presse :
« ANSA. La centrale nucléaire de Fukushima 1 émet "des radiations extrêmement fortes, potentiellement mortelles", a affirmé Gregory Jaczko, chef de la Nuclear Regulatory Commission (NRC), l’organisme étasunien chargée de l’énergie atomique. »
« EFE. La menace nucléaire découlant de la situation critique dans laquelle s’est retrouvée une centrale au Japon après le séisme a relancé les révisions sécuritaires des centrales atomiques dans le monde entier et a conduit certains pays à paralyser leurs projets. »
« Reuters. Le séisme destructeur du Japon et l’aggravation de la crise nucléaire pourraient causer jusqu’à 200 milliards de dollars de pertes à son économie, mais il est difficile pour le moment d’en évaluer l’impact mondial. »
« EFE. La détérioration, l’un après l’autre, des réacteurs de la centrale de Fukushima continuait d’alimenter aujourd’hui la crainte d’une catastrophe nucléaire au Japon, dans la mesure où les tentatives désespérées de contrôler la fuite radioactive ne laissent guère de place à l’espoir. »
« AFP. L’empereur Akihito est inquiet devant le caractère imprévisible de la crise atomique qui a frappé le Japon après le séisme et le tsunami qui ont tué des milliers de personnes et ont laissé cinq cent mille sans abri. Un nouveau séisme s’est fait sentir dans la région de Tokyo. »
D’autres dépêches sur ce sujet sont encore plus inquiétantes. Certaines signalent que l’iode radioactif toxique présent dans l’eau potable de Tokyo est deux fois plus élevé que la quantité tolérable par les petits enfants. L’une d’elles affirme que les réserves d’eau en bouteille sont sur le point de s’épuiser à Tokyo, la capitale située à plus de deux cents kilomètres de Fukushima.
Cet ensemble de circonstances configure une situation dramatique pour notre monde.
Je peux exprimer en toute liberté mes vues sur la guerre en Libye.
Je ne partage pas de conceptions politiques ou religieuses avec le leader de ce pays. Je suis, je l’ai dit, marxiste-léniniste et martinien.
Je considère la Libye comme un membre du Mouvement des pays non alignés et un État souverain, au même titre que les presque deux cents membres de l’Organisation des Nations Unies.
Jamais un pays, grand ou petit – en l’occurrence un pays d’à peine cinq millions d’habitants – n’a été victime d’une attaque aussi brutale de la part de forces de l’air d’une organisation belliciste qui possède des milliers de chasseurs-bombardiers, plus de cent sous-marins, des porte-avions nucléaires et assez d’arsenaux pour détruire bien des fois la planète. Notre espèce n’a jamais connu une telle situation, et rien de pareil n’existait voilà soixante-quinze ans quand les bombardiers nazis attaquaient des objectifs en Espagne.
Il n’empêche que l’OTAN, cette organisation criminelle et discréditée, nous écrira un « belle » histoire à dormir debout sur son bombardement « humanitaire ».
Si Kadhafi veut faire honneur aux traditions de son peuple et se décide à se battre, comme il l’a promis, jusqu’à son dernier souffle aux côtés des Libyens qui endurent les pires bombardements que jamais aucun pays n’a connus, il traînera dans la fange de l’ignominie l’OTAN et ses visées criminelles.
Les peuples accordent leur respect et leur confiance à ceux qui savent remplir leur devoir.
Voilà plus de cinquante ans, après que les États-Unis eurent assassiné plus de cent Cubains en faisant exploser le cargo La Coubre, notre peuple s’est exclamé : « La patrie ou la mort ! » Il a tenu parole et il a toujours été prêt à la tenir.
L’un des combattants les plus glorieux de notre histoire s’est écrié : « Quiconque tente de s’emparer de Cuba ne recueillera que la poussière de son sol baigné de sang ! »
Qu’on me pardonne la franchise avec laquelle j’aborde cette question.
Fidel Castro Ruz
Le 28 mars 2011
20 h 14

En ces temps troublés ou l'économique a pris le pas sur le politique , j'ai cru bon de publier une nouvelle fois le texte du programme du conseil national de la résistance , j'ai surligné les mesures qui sont terriblement d'actualité en matière économique ; je fais remarquer qu'il a été adopté dans la clandestinité , alors que les nazis faisaient la chasse à ces "terroristes".Quand je vois Sarko se recueillir sur les lieux de résistance (envie de dégueuler), qu'il serait temps pour le peuple de retrouver la mémoire et arrêter de se laisser manipuler par ces beaux parleurs qui n'ont d’ailleurs de beau que leur démagogie puisqu'ils détruisent ce que des hommes au mépris du danger construisaient pour un avenir meilleur et humain , on ne mesure plus le courage qu'il a fallu à ces hommes , je suis souvent de ceux qui le rappelle , mais je suis un homme du passé ...................................un jour viendra pourtant!



Programme du Conseil national de la Résistance


Conseil National de la Résistance

15 mars 1944





LE CONTENU DU PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE
Née de la volonté ardente des Français de refuser la défaite, la Résistance n’a pas d’autre raison d’être que la lutte quotidienne sans cesse intensifiée.
Cette mission de combat ne doit pas prendre fin à la Libération. Ce n’est, en effet, qu’en regroupant toutes ses forces autour des aspirations quasi unanimes de la Nation, que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur et la preuve de son unité.
Aussi les représentants des organisations de la Résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R., délibérant en assemblée plénière le 15 mars 1944, ont-ils décidé de s’unir sur le programme suivant, qui comporte à la fois un plan d’action immédiate contre l’oppresseur et les mesures destinées à instaurer, dès la Libération du territoire, un ordre social plus juste.
I - PLAN D’ACTION IMMÉDIATE
Les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.
Expriment leur angoisse devant la destruction physique de la Nation que l’oppresseur hitlérien poursuit avec l’aide des hommes de Vichy, par le pillage, par la suppression de toute production utile aux Français, par la famine organisée, par le maintien dans les camps d’un million de prisonniers, par la déportation d’ouvriers au nombre de plusieurs centaines de milliers, par l’emprisonnement de 300.000 Français et par l’exécution des patriotes les plus valeureux, dont déjà plus de 50.000 sont tombés pour la France.
Ils proclament leur volonté de délivrer la patrie en collaborant étroitement aux opérations militaires que l’armée française et les armées alliées entreprendront sur le continent, mais aussi de hâter cette libération, d’abréger les souffrances de notre peuple, de sauver l’avenir de la France en intensifiant sans cesse et par tous les moyens la lutte contre l’envahisseur et ses agents, commencée dès 1940.
Ils adjurent les gouvernements anglais et américain de ne pas décevoir plus longtemps l’espoir et la confiance que la France, comme tous les peuples opprimés de l’Europe, a placés dans leur volonté d’abattre l’Allemagne nazie, par le déclenchement d’opérations militaires de grande envergure qui assureront, aussi vite que possible, la libération des territoires envahis et permettront ainsi aux Français qui sont sur notre sol de se joindre aux armées alliées pour l’épreuve décisive.
Ils insistent auprès du Comité Français de la Libération Nationale pour qu’il mette tout en œuvre afin d’obtenir les armes nécessaires et de les mettre à la disposition des patriotes. Ils constatent que les Français qui ont su organiser la résistance ne veulent pas et d’ailleurs ne peuvent pas se contenter d’une attitude passive dans l’attente d’une aide extérieure, mais qu’ils veulent faire la guerre, qu’ils veulent et qu’ils doivent développer leur résistance armée contre l’envahisseur et contre l’oppresseur.
Ils constatent, en outre, que la Résistance Française doit ou se battre ou disparaître ; qu’après avoir agi de façon défensive, elle a pris maintenant un caractère offensif et que seuls le développement et la généralisation de l’offensive des Français contre l’ennemi lui permettront de subsister et de vaincre.
Ils constatent enfin que la multiplication des grèves, l’ampleur des arrêts de travail le 11 Novembre qui, dans beaucoup de cas, ont été réalisés dans l’union des patrons et des ouvriers, l’échec infligé au plan de déportation des jeunes français en Allemagne, le magnifique combat que mènent tous les jours, avec l’appui des populations, dans les Alpes, dans le Massif Central, dans les Pyrénées et dans les Cévennes, les jeunes Français des maquis, avant garde de l’armée de la Libération, démontrent avec éclat que notre peuple est tout entier engagé dans la lutte et qu’il doit poursuivre et accroître cette lutte.
En conséquence, les représentants des organisations de résistance, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R.
Déclarent que c’est seulement par l’organisation, l’intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l’union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l’a dit le Général De Gaulle, de l’insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l’autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d’assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès.
Ils ont l’espoir que les opérations de la Libération du pays, prévues par le plan de l’état major interallié, pourront ainsi être, le cas échéant, avancées grâce à l’aide apportée par les Français dans la lutte engagée contre l’ennemi commun, ainsi que l’a démontré l’exemple glorieux des patriotes corses.
Ils affirment solennellement que la France qui, malgré l’armistice, a poursuivi sans trêve la guerre, entend plus que jamais développer la lutte pour participer à la libération et à la victoire.
Pour mobiliser les ressources immenses d’énergie du peuple français, pour les diriger vers l’action salvatrice dans l’union de toutes les volontés, le C.N.R décide :
D’inviter les responsables des organisations déjà existantes à former des comités de villes et de villages, d’entreprises, par la coordination des formations qui existent actuellement, par la formation de comités là où rien n’existe encore et à enrôler les patriotes non organisés.
Tous ces comités seront placés sous la direction des comités départementaux de la libération (C.D.L). Ils seront soumis à l’autorité des C.D.L qui leur transmettront, comme directives, la plate-forme d’action et la ligne politique déterminée par le C.N.R.
Le but des ces comités sera, à l’échelon communal, local et d’entreprise, de faire participer de façon effective tous les Français à la lutte contre l’ennemi et contre ses agents de Vichy, aussi bien par la solidarité et l’assistance active à l’égard des patriotes sous l’impulsion et le soutien donnés aux revendications vitales de notre peuple. Par dessus tout, leur tâche essentielle sera de mobiliser et d’entraîner les Français qu’ils auront su grouper à l’action armée pour la Libération.
Ces comités devront, selon les circonstances et en se conformant aux instructions données par les C.D.L, appuyer et guider toutes les actions menées par les Français contre toutes les formes d’oppression et d’exploitation imposées par l’ennemi, de l’extérieur et de l’intérieur.
Ces comités devront :
1) Développer la lutte contre la déportation et aider les réfractaires à se cacher, à se nourrir, à se vêtir et à se défendre, enlevant ainsi des forces à l’ennemi et augmentant le potentiel humain de la résistance ;
2) Traquer et punir les agents de la Gestapo et de la Milice de DARNAND ainsi que les mouchards et les traîtres ;
3) Développer l’esprit de lutte effective en vue de la répression des nazis et des fascistes français ;
4) Développer, d’une part, la solidarité envers les emprisonnés et déportés ; d’autre part, la solidarité envers les familles de toutes les victimes de la terreur hitlérienne et vichyssoise ;
5) En accord avec les organisations syndicales résistantes, combattre pour la vie et la santé des Français pour une lutte quotidienne et incessante, par des pétitions, des manifestations et des grèves, afin d’obtenir l’augmentation des salaires et traitements, bloqués par Vichy et les Allemands, et des rations alimentaires et attributions de produits de première qualité, réduites par la réglementation de Vichy et les réquisitions de l’ennemi, de façon à rendre à la population un minimum de vital en matière d’alimentation, de chauffage et d’habillement ;
6) Défendre les conditions de vie des anciens combattants, des prisonniers, des femmes de prisonniers, en organisant la lutte pour toutes les revendications particulières ;
7) Mener la lutte contre les réquisitions de produits agricoles, de matières premières et d’installations industrielles pour le compte de l’ennemi ; saboter et paralyser la production destinée à l’ennemi et ses transports par routes, par fer et par eau ;
8) Défendre à l’intérieur de la corporation agricole les producteurs contre les prélèvements excessifs, contre les taxes insuffisantes, et lutter pour le remplacement des syndicats à la solde de Vichy et de l’Allemagne par des paysans dévoués à la cause de la paysannerie française.
Tout en luttant de cette façon et grâce à l’appui de solidarité et de combativité que développe cette lutte, les comités de villes, de villages et d’entreprises devront en outre :
a) Renforcer les organisations armées des Forces Françaises de l’Intérieur par l’accroissement des groupes de patriotes : groupes francs, francs-tireurs et partisans, recrutés en particulier parmi les réfractaires ;
b) En accord avec les états majors nationaux, régionaux et départementaux des F.F.I, organiser des milices patriotiques dans les villes, les campagnes et les entreprises, dont l’encadrement sera facilité par des ingénieurs, techniciens, instituteurs, fonctionnaires et cadres de réserve, et qui sont destinés à défendre l’ordre public, la vie et les biens des Français contre la terreur et la provocation, assurer et maintenir l’établissement effectif de l’autorité des Comités départementaux de la Libération sur tout ce qui aura été ou sera créé dans ce domaine pour le strict rattachement aux F.F.I dont l’autorité et la discipline doivent être respectées par tous.
Pour assurer la pleine efficacité des mesures énoncées ci-dessus, le C.N.R prescrit de l’état major national des Forces Françaises de l’Intérieur, tout en préparant minutieusement la coopération avec les Alliés en cas de débarquement, doit :
1) Donner ordre à toutes les formations des F.F.I de combattre dès maintenant l’ennemi en harcelant ses troupes, en paralysant ses transports, ses communications et ses productions de guerre, en capturant ses dépôts d’armes et de munitions afin d’en pourvoir les patriotes encore désarmés ;
2) Faire distribuer les dépôts d’armes encore inutilisés aux formations jugées par lui les plus aptes à se battre utilement dès à présent et dans l’avenir immédiat ;
3) Organiser de façon rationnelle la lutte suivant un plan établi avec les autorités compétentes à l’échelon régional, départemental ou local, pour obtenir le maximum d’efficacité ;
4) Coordonner l’action militaire avec l’action de résistance de la masse de la nation en proposant pour but aux organisations régionales paramilitaires d’appuyer et de protéger les manifestations patriotiques, les mouvements revendicatifs des femmes de prisonniers, des paysans et des ouvriers contre la police hitlérienne, d’empêcher les réquisitions de vivres et d’installations industrielles, les rafles organisées contre les réfractaires et les ouvriers en grève et défendre la vie et la liberté de tous les Français contre la barbare oppression de l’occupant provisoire.
Ainsi, par l’application des décisions du présent programme d’action commune, se fera, dans l’action, l’union étroite de tous les patriotes, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques ou religieuses. Ainsi se constituera dans la lutte une armée expérimentée, rompue au combat, dirigée par des cadres éprouvés devant le danger, une armée capable de jouer son rôle lorsque les conditions de l’insurrection nationale seront réalisées, armée qui élargira progressivement ses objectifs et son armement.
Ainsi, par l’effort et les sacrifices de tous, sera avancée l’heure de la libération du territoire national ; ainsi la vie de milliers de Français pourra être sauvée et d’immenses richesses pourront être préservées.
Ainsi dans le combat se forgera une France plus pure et plus forte capable d’entreprendre au lendemain de la libération la plus grande œuvre de reconstruction et de rénovation de la patrie.
II - MESURES À APPLIQUER DÈS LA LIBÉRATION DU TERRITOIRE
Unis quant au but à atteindre, unis quant aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ce but qui est la libération rapide du territoire, les représentants des mouvements, groupements, partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R proclament qu’ils sont décidés à rester unis après la libération :
1) Afin d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le Général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ;
2) Afin de veiller au châtiment des traîtres et à l’éviction dans le domaine de l’administration et de la vie professionnelle de tous ceux qui auront pactisé avec l’ennemi ou qui se seront associés activement à la politique des gouvernements de collaboration ;
3) Afin d’exiger la confiscation des biens des traîtres et des trafiquants de marché noir, l’établissement d’un impôt progressif sur les bénéfices de guerre et plus généralement sur les gains réalisés au détriment du peuple et de la nation pendant la période d’occupation ainsi que la confiscation de tous les biens ennemis y compris les participations acquises depuis l’armistice par les gouvernements de l’axe et par leurs ressortissants, dans les entreprises françaises et coloniales de tout ordre, avec constitution de ces participations en patrimoine national inaliénable ;
4) Afin d’assurer :
l’établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
la pleine liberté de pensée, de conscience et d’expression ;
la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères ;
la liberté d’association, de réunion et de manifestation ;
l’inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
le respect de la personne humaine ;
l’égalité absolue de tous les citoyens devant la loi ;
5) Afin de promouvoir les réformes indispensables :
a) Sur le plan économique :
l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des Etats fascistes ;
l’intensification de la production nationale selon les lignes d’un plan arrêté par l’Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ;
le développement et le soutien des coopératives de production, d’achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
le droit d’accès, dans le cadre de l’entreprise, aux fonctions de direction et d’administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l’économie.
b) Sur le plan social :
le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail ;
un rajustement important des salaires et la garantie d’un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d’une vie pleinement humaine ;
la garantie du pouvoir d’achat national pour une politique tendant à une stabilité de la monnaie ;
la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale ;
un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ;
la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauchage et de licenciement, le rétablissement des délégués d’atelier ;
l’élévation et la sécurité du niveau de vie des travailleurs de la terre par une politique de prix agricoles rémunérateurs, améliorant et généralisant l’expérience de l’Office du blé, par une législation sociale accordant aux salariés agricoles les mêmes droits qu’aux salariés de l’industrie, par un système d’assurance conte les calamités agricoles, par l’établissement d’un juste statut du fermage et du métayage, par des facilités d’accession à la propriété pour les jeunes familles paysannes et par la réalisation d’un plan d’équipement rural ;
une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ;
le dédommagement des sinistrés et des allocations et pensions pour les victimes de la terreur fasciste.
c) Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales.
d) La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.
Ainsi sera fondée une République nouvelle qui balaiera le régime de basse réaction instauré par Vichy et qui rendra aux institutions démocratiques et populaires l’efficacité que leur avaient fait perdre les entreprises de corruption et de trahison qui ont précédé la capitulation.
Ainsi sera rendue possible une démocratie qui unisse au contrôle effectif exercé par les élus du peuple la continuité de l’action gouvernementale.
L’union des représentants de la Résistance pour l’action dans le présent et dans l’avenir, dans l’intérêt supérieur de la patrie, doit être pour tous les Français un gage de confiance et un stimulant. Elle doit les inciter à éliminer tout esprit de particularisme, tout ferment de division qui pourrait freiner leur action et ne servir que l’ennemi.
En avant donc, dans l’union de tous les Français rassemblés autour du C.F.L.N et de son président le général De Gaulle !
En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !
LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

les services secrets occidentaux dirigent depuis longtemps cette dite rébellion ; que ne ferait'on pas pour du pétrole: pendant ce temps le sang coule comme a plus belle heure du colonialisme ; SALE GUERRE


Nous sommes devant un évènement  sans précédent  grave même si kadhafi ne vaut pas cher , ce qui est sûr c'est que les puissances occidentales se mêle de la gouvernance internationale  et tente de diriger le monde à coup de missiles à l'uranium appauvri , pendant ce temps l’Afghanistan est à feu eu à sang l"Irak compte ses morts tous les jours et le bourbier Libyen se forme sous nos yeux ..............c'est la démocratie made in capitaliste........  mais chut  faut pas le dire!
voici un article qui en dit long sur la fameuse rébéllion


Le Conseil National Libyen, l’organisation basée à Benghazi qui parle au nom des forces rebelles qui luttent contre le régime de Kadhafi, a désigné un collaborateur de longue date de la CIA pour diriger ses opérations militaires.

(JPG)
29 mars 2011 - Les insurgés libyens, malgré l’assistance occidentale, sont à nouveau repoussés par les troupes de Kadhafi
Le choix de Khalifa Hifter, un ancien colonel de l’armée libyenne a été signalé jeudi par McClatchy Newspapers, et le nouveau chef militaire a été interviewé par un correspondant d’ABC News dimanche soir.
Hifter, dont l’arrivée à Benghazi avait été rapportée pour la première fois le 14 mars par Al Jazeera, a fait l’objet le 19 mars d’un portrait flatteur dans le Daily Mail, un tabloïd britannique farouchement belliciste. Le Daily Mail présentait Hifter comme une des « deux étoiles militaires de la révolution » qui « est rentré récemment d’exil en Amérique pour apporter une certaine cohérence tactique aux troupes rebelles au sol. » Le journal n’évoquait pas ses liens avec la CIA.
McClatchy Newspapers a publié un profil d’Hifter ce dimanche. Intitulé Le nouveau chef rebelle a passé une bonne partie des 20 dernières années dans une banlieue en Virginie, l’article note qu’il avait été auparavant un officier supérieur du régime de Kadhafi jusqu’à « une aventure militaire désastreuse au Tchad à la fin des années 1980. »
Hifter avait ensuite rejoint l’opposition à Kadhafi puis finalement émigré aux États-Unis où il a vécu jusqu’à ces dernières semaines qui ont vu son retour en Libye pour prendre le commandement de Benghazi.
Le profil par McClatchy concluait, « Depuis son arrivée aux États-Unis au début des années 1990, Hifter a résidé dans une banlieue de Virginie aux environs de Washington DC. ». Il citait un ami qui « disait ne pas trop savoir comment Hifter subvenait à ses besoins, et qu’Hifter s’occupait d’abord d’aider sa grande famille. »
Pour ceux qui savent lire entre les lignes, c’est une indication à peine voilée du rôle d’Hifter en tant qu’agent de la CIA. Comment en effet, un ancien officier supérieur de l’armée libyenne a-t-il pu entrer aux États-Unis au début des années 1990, seulement quelques années après l’attentat de Lockerbie, puis s’installer près de la capitale fédérale, sans l’accord et l’aide active des services de renseignements US ? Hifter a vécu en fait pendant une vingtaine d’années à Vienna en Virginie, à seulement une dizaine de kilomètres du siège de la CIA à Langley.
La CIA était bien au courant des activités militaires et politiques d’Hifter. Un article du Washington Post du 26 mars 1996 parle d’une rébellion armée contre Kadhafi en 1996 et écrit son nom dans une transcription différente. L’article cite des témoins selon qui la rébellion a pour « chef le colonel Khalifa Iftar [et est] une organisation du type "contra" basée aux Etats-Unis et appelée Armée Nationale Libyenne. »
La comparaison est faite avec les forces terroristes "contra" financées et armées par le gouvernement des États-Unis dans les années 1980 contre les autorités sandinistes au Nicaragua. Le scandale Iran-Contra, qui avait secoué l’administration Reagan en 1986-87, concernait la mise au jour de ventes illégales d’armes US à l’Iran, dont le produit servait à financer les contras au mépris d’une interdiction par le Congrès. Les parlementaires démocrates avaient couvert le scandale et rejeté les appels à une procédure d’impeachment contre Reagan pour avoir financé les activités d’une illégalité flagrante ourdies par une brochette d’anciens agents des services secrets et de conseillers à la maison Blanche.
Un livre publié par Le Monde Diplomatique en 2001, Manipulations africaines, fait remonter la relation avec la CIA encore plus loin, en 1987, signalant qu’Hifter, alors colonel de l’armée de Kadhafi, avait été capture au Tchad où il combattait avec une rébellion soutenue par la Libye contre le gouvernement d’Hissène Habré, soutenu par les États-Unis. Il fit défection pour le Front National de Salut Libyen (FNSL), la principale force d’opposition à Kadhafi, qui avait le soutien de la CIA. Il organisa sa propre milice qui opéra au Tchad jusqu’à la déposition d’Hissène Habré en 1990 par Idriss Déby, son rival appuyé par la France.
Selon ce livre, « la force de Haftar, créée et financée par la CIA au Tchad, disparut dans la nature avec l’aide de la CIA peu de temps après le renversement du gouvernement par Idriss Déby. » Le livre cite aussi un rapport du service de recherche du Congrès daté du 19 décembre 1996, selon lequel le gouvernement des États-Unis apportait une aide militaire et financière aux membres du FNSL qui avaient été repositionnés aux États-Unis.
Ces informations sont accessibles à tous ceux qui se livrent à une recherche même superficielle sur Internet, mais elles n’ont pas été relayées par les médias contrôlés par les grands groupes, hormis une dépêche de McClatchy qui évite toute référence à la CIA. Les chaînes de télévision, trop occupées à faire l’éloge des "combattants de la liberté" de l’Est libyen, ne se sont pas fatiguées à signaler que ces forces étaient désormais commandées par un collaborateur de longue date des services de renseignements des États-Unis.
Pas plus que n’en ont tenu compte ceux qui parmi les libéraux ou la "gauche" s’enthousiasment pour l’intervention des Etats Unis et de l’Europe en Libye. Ils sont trop occupés à saluer l’administration Obama pour son approche multilatérale et « consultative » de la guerre, présumée être différente de l’approche unilatérale à la "cowboy" de l’administration Bush en Irak. Que le résultat soit le même - mort et destruction qui s’abattent sur la population, la souveraineté et l’indépendance d’un pays anciennement colonisé foulées aux pieds - ne signifie rien pour ces thuriféraires de l’impérialisme.
Le rôle de Hifter, présenté à juste titre il y a 15 ans comme le chef d’une "organisation du genre contra", montre quelles sont les véritables classes sociales à l’oeuvre dans la tragédie libyenne. Quelle que soit l’authenticité de l’opposition populaire qui s’est exprimée dans la révolte initiale contre la dictature corrompue de Kadhafi, la rébellion a été détournée par l’impérialisme.
L’intervention de l’Europe et des États Unis en Libye n’a pas pour but d’apporter la "démocratie" et la "liberté" mais d’installer au pouvoir des pantins de la CIA qui dirigeront le pays aussi brutalement que Kadhafi, tout en permettant aux puissances impérialistes de piller les ressources pétrolières du pays et de se servir de la Libye comme base d’opérations contre les révoltes populaires qui soufflent sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord.
28 mars 2011 - World Socialist Web Site - traduit et publié en français par Mounadil

mercredi 30 mars 2011

Et oui grosses têtes et petites toutes petites cervelles.........................Le grand soir


Grosses têtes et petites cervelles de RTL.
c'est petite tête et gros c.......
Entendu sur RTL dans une émission très écoutée, lundi 28 mars 2011, émission « Les grosses têtes ».

Philippe Bouvard :« … Des nouvelles d’un dictateur, Hugo Chavez… »
Les voix de ses comparses : « Il est fêlé, celui-là », « Oui, il est fou… ».

Depuis 1998, Chavez a remporté, 16 ou 17 ou 18 élections (on en perd le compte, aidez-moi) qui se sont tenues sous le contrôle d’organismes internationaux. Il subit en permanence le feu des médias qui lui sont à 70/80 % hostiles et qui s’expriment librement, pratiquant impunément des débordements que la loi française n’autorise pas chez nous.

Le Brésilien Lula disait de Chavez :« C’est le plus légitime d’entre-nous. »

Mais une campagne médiatique mondiale travaille à faire passer pour fou, semi-dictateur, dictateur, ce révolutionnaire qui a rendu sa dignité et son pétrole à son pays et qui transforme le Venezuela en accumulant notamment des lois sociales qui améliorent la vie du peuple.
Dans le même temps, ici, sous nos fenêtres, un président démocrate détricote méthodiquement un à un tous les acquis sociaux, résistant, à grand renfort de CRS, à la colère de la rue, oeuvrant à l’anesthésier par des médias oligarchiques ou publics dont il nomme les chefs.

Théophraste R. (lecteur assidu du Programme du Conseil National de la Résistance).

Les physiciens alertent sur les limites atteintes du nucléaire , mais quand les financiers voudront entendre cela?


FUKUSHIMA (suite22) INQUIETUDES DE PHYSICIENS ASIATIQUES


Mardi 29. 22H. A l’heure qu’il est, après que des tonnes d’eau ont été injectées depuis les débuts de la catastrophe, le 11 mars, afin de refroidir les réacteurs ainsi que les piscines de combustible usagé à la centrale de Fukushima, la question se pose désormais de la pomper. Tout en essayant de la décontaminer au mieux. D’où l’aide proposée par le groupe français Areva, en envoyant notamment cinq experts spécialisés dans la décontamination des effluents radioactifs.
Pendant ce temps, sans attendre, des physiciens spécialistes du nucléaire (notamment en matière de sécurité et d’armement) commencent à tirer des « Leçons de Fukushima ». Des leçons pour… l’Asie, selon une tribune publiée par le Pakistanais A.H. Nayyar, à l’université renommée LUMS de Lahore (Pakistan), avec l’Américano-Pakistanais Zia Mian et l’Indien M.V. Ramana, tous deux actuellement à l’université de Princeton (Etats-Unis).
Le tremblement de terre et le tsunami Mars au Japon ont déjà fait plus de 10.000 morts, et quelques 17.500 personnes sont toujours portées disparues.
Cette catastrophe a été aggravée par la menace persistante de contamination radioactive suite aux accidents survenus sur quatre réacteurs nucléaires sur le site de Fukushima Daiichi-et des piscines qui contiennent encore actuellement un combustible nucléaire irradié, chaud, très radioactif. Même si l’accident nucléaire est contenu, il est source de nombreuses leçons pour l’Asie du Sud.
La dépendance vis à vis de l’énergie nucléaire en Asie du Sud est en train de s’accroitre. L’Inde possède 20 réacteurs nucléaires en service, et plusieurs autres en construction, et des plans pour une expansion importante dans les prochaines décennies. Le Pakistan dispose de deux centrales nucléaires en service, une autre presque terminée, et plannifie la construction de beaucoup d’autres dans les 20 prochaines années. Les deux pays ont également des réacteurs qui font partie de leurs programmes d’armes nucléaires. Le Bangladesh et le Sri Lanka projettent de construire leurs premiers réacteurs nucléaires.
La première leçon pour les populations et les décideurs d’Asie du Sud Est est que les établissements nucléaires sous-estiment la probabilité de survenue et la gravité des accidents possibles. Les réacteurs de Fukushima n’étaient pas prêts à faire face au tremblement de terre et au tsunami de la taille de ceux qui ont eu lieu. Un mois avant l’accident, l’usine de Fukushima a reçu un permis d’exploitation pour 10 ans. L’entreprise Tokyo Electric Power qui possède et exploite les réacteurs, l’agence de sûreté nucléaire au Japon et le gouvernement japonais lui-même, étaient tous convaincus que les réacteurs étaient en sécurité.
Cette confiance est évidente dans les établissements nucléaires d’Asie du Sud. Après l’accident au Japon, S.K. Jain, le président de la Corporation des compagnies Nucléaires en Inde a déclaré "Nous avons une connaissance totale de la conception des activités sismiques. Les pires événements sismiques et le tsunami ont été pris en considération dans nos conceptions. "Les autorités japonaises nucléaires pensaient sans doute de la même façon avant de Fukushima.
De même, La commission Pakistanaise à l’énergie atomique a déclaré que la sécurité de ses réacteurs a été vérifiée par des experts étrangers, y compris ceux de l’Association mondiale des exploitants nucléaires. Cela ne devrait rassurer personne. Le Tokyo Electric Power Company est un membre de l’Association mondiale des exploitants nucléaires.
La deuxième leçon est que les catastrophes naturelles extrêmes ne font que rendre plus probables les accidents. Ceux de Tchernobyl en Union soviétique en 1986, à Three Mile Island aux États-Unis en 1979, à Windscale au Royaume-Uni en 1957 et à Chalk River au Canada en 1952 n’ont pas été déclenchées par des catastrophes naturelles.
Les tremblements de terre rendent les accidents de réacteur plus probables parce qu’ils touchent simultanément la majeure partie des installations. Ils mettent hors circuit de multiples systèmes de sécurité et sont succeptibles de créer de nombreuses pannes. Les inondations et les incendies constituent une menace. C’est un incendie qui a causé la panne d’électricité à Narora en 1993, accident nucléaire majeur qu’a frolé l’Inde.
La troisième leçon est que les accidents nucléaires sont le résultat de la nature même de la technologie nucléaire. Ils n’est pas besoin de faiblesse technologique ou de d’absence d’opérateurs qualifiés. L’expertise technologique Japonaise en matière de nucléaire est immense. La catastrophe de Tchernobyl, les accidents à Three Mile Island, Windscale et de Chalk River se sont tous produit dans des pays ayant tous un réel savoir-faire en matière nucléaire.
Une quatrième leçon est qu’aucun réacteur ne peut prétendre être de conception totalement sûre. L’accident a Fukushima concerne un réacteur à eau bouillante. Les cinq accidents les plus graves avant Fukushima se sont produit sur des réacteurs de conception différentes. Des accidents ont eu lieu également sur des réacteurs expérimentaux, tels que les réacteurs à neutrons rapides pour lesquels l’Inde est actuellement en train d’investir.
Une cinquième leçon, est que dépenser plus d’argent sur la sécurité ne peut pas empêcher les petites pannes de s’accumulerr pour produire des catastrophes, et peut causer de nouveaux problèmes. Au réacteurs Fukushima, les systèmes de sécurité ont échoué, certains pour des raisons que nous ne comprenons pas encore. Anticiper toute défaillance possible impliquerait de construire des sauvegardes pour les sauvegardes et rendrait la conception des réacteurs encore plus compliquée, coûteuse, et leur fonctionnement encore plus aléatoire.
Une sixième leçon est que les réacteurs nucléaires et les gens ne se mélangent pas. Les gens peuvent provoquer des accidents et les accidents touchent les gens. Ce sont des erreurs humaines d’opérateurs qui ont contribué à l’accident de Tchernobyl et celui de Three Mile Island. Les travailleurs ont été confrontés à Fukushima à des niveaux élevés de rayonnement dans leur lutte pour reprendre le contrôle des réacteurs et des piscines de combustible. Près de 200.000 personnes vivant dans les 20 km autours des réacteurs de Fukushima ont été évacués ; Ceux qui vivent entre 20 km et 30 km ont été confinés pour éviter les effets de la radioactivité. Les États-Unis ont demandé à leurs citoyens résidant dans la région de s’éloigner d’au moins à 80 km du réacteur. Aliments et eau contaminés ont été retrouvés à des distances de 250 kilomètres à la ronde. Des traces de radiations sont arrivés sur la côte ouest des États-Unis, 8.000 km à travers l’océan Pacifique.
En Asie du Sud, certains réacteurs se trouvent à proximité de grands centres urbains ou à proximité de rivières qui alimentent l’agriculture en eau potable. La centrale nucléaire de Karachi au Pakistan, par exemple, est située sur la côte et est vulnérable aux tremblements de terre et aux tsunamis. Construite il ya 40 ans, son réacteur était à l’origine éloigné de la ville. Mais maintenant certains programmes de logements se retrouvent à seulement 20 km du site. Karachi Nord reçoit une brise de mer qui passe d’abord sur la centrale nucléaire. En cas d’accident, il est impensable que la population résidant dans une circonférence de 80 km autours du réacteur puisse être rapidement évacuée en toute sécurité.
Partout dans le monde, les gens repense l’énergie nucléaire. Après Fukushima, la chancelière allemande, Angela Merkel, a fait observer que c’est «lorsque ... l’impossible devient possible et l’absoluement improbable, réalité, que la situation change". Elle a annoncé une "sortie mesurée» de la dépendance sur l’énergie nucléaire, ce qui signifie la fermeture de l’Allemagne 17 réacteurs. Plus l’attente sera longue en Asie du Sud, plus grand sera le nombre de réacteurs construits et plus difficile une réorientation de politique énergétique.

A.H. Nayyar is a visiting professor of physics at LUMS, Lahore. M.V. Ramana and Zia Mian are physicists at the Programme on Science and Global Security, Princeton University, Princeton, US.

Voici un entretien avec Le Pr. Christophe Oberlin, : Gaza est en danger les Palestiniens continuent à souffrir et les médias français se taisent..........



    
Le peuple palestinien est victime d'un véritable génocide , Israël profite de l'actualité mondiale pour préparer une nouvelle attaque d'envergure , le monde occidental ne fait rien , et pour cause les grandes puissances en sont complices avoir honte d'être français pour l'instant , c'est chez nous que doit de produire une vraie révolution :  l'injustice y est partout  pire est encore notre politique étrangère.
Des hommes de science donnent tout ce qu'ils ont pour diminuer les souffrances  de ce peuple
CAPJPO-EuroPalestine publie un entretien avec le professeur Cherlin




CAPJPO-EuroPalestine Vous revenez d’une mission médicale à Gaza après avoir été bloqués pendant trois jours à Rafah par les autorités égyptiennes. On aurait pu penser qu’après la révolution égyptienne qui a chassé Moubarak et d’autres dirigeants de la dictature, la situation à l’entrée de la bande de Gaza par l’Egypte aurait été radicalement modifiée. Qu’en est-il ?
Pr. Oberlin : En réalité la situation s’est aggravée. Les personnes titulaires d’un passeport non palestinien ne peuvent plus entrer depuis la révolution en Egypte, alors qu’ils le pouvaient auparavant dans une certaine mesure. En particulier certaines missions médicales ont pu passer au cours des derniers mois. Nous avions choisi de passer cette fois-ci par l’Egypte pour nous rendre à Gaza, car un membre de notre équipe, chirurgien anglais d’origine irakienne, est régulièrement bloqué par les autorités israélienne (12h à 5 jours) quand nous passons par Erez (comme tous les membres de nos équipe au patronyme arabe). Nous avons attendu deux jours entiers à Rafah côté égyptien. Au cours de cette attente, nous n’avons vu entrer aucun camion de marchandise, et simplement vu entrer et sortir quelques dizaines de Palestiniens. Il faut rappeler que le passeport palestinien est délivré avec l’autorisation d’Israël, raison pour laquelle les Palestiniens l’appellent plus justement « document israélien ». Nous avons été le témoin du refus d’entrer d’une mère de famille : née au Qatar de parents Gazaouis, ayant vécu elle même 6 ans à Gaza où elle s’est mariée à un Gazaoui, elle vit avec sa famille en Allemagne (titulaire d’un passeport allemand). Depuis 1995 elle demande un passeport palestinien, sans succès. Venue en famille en visite à Gaza, le père et les enfants ont été autorisés à entrer, et elle refoulée. Pour notre part un signalement avait été fait depuis plusieurs mois à l’ambassade d’Egypte à Paris, à l’autorité palestinienne au Caire, au consulat de France au Caire, etc.. On nous a dit que le ministre des affaires étrangères égyptien nous voyait d’un bon œil, mais que le pouvoir étant pour l’instant aux militaires, il ne pouvait rien faire !
 Que disent les autorités égyptiennes à propos du blocus de Gaza ?
Nous n’avons pas été en contact directement avec les autorités égyptiennes. Mais ce que nous avons constaté est que les passages par les tunnels ne sont nullement entravés, au point que le cours du ciment et du fer à béton dans la bande de Gaza a chuté jusqu’à atteindre pratiquement le prix israélien (du temps où le ciment était disponible par Israël) : Gaza est devenue un immense chantier : rues en voie d’élargissement, traçage de nouvelles routes, maisons en construction. La bande de Gaza est méconnaissable. Mais le blocus côté israélien persiste. Par exemple Israël ne laisse entrer que 40 voitures neuves par semaine, alors que, selon les importateurs, 2500 ont été achetées par des Gazaouis, payées, et sont en attente (rémunérée !) au port d’Ashdod en Israël !
- Comment s’est passée votre mission ? Et quelle est la situation dans la bande de Gaza ?
Le troisième jour d’attente, nous avons sollicité le ministère de la santé de Gaza qui a fait organiser par les services de sécurité du ministère de l’intérieur un passage dans la journée par les tunnels. Nous avons été ainsi accueillis très officiellement à Gaza. La mission s’est bien passée : une soixantaine de consultants et 20 interventions chirurgicales à l’hôpital Nasser de Khan Younis. Le Dr Mohamed Rantissi a été aidé sur des interventions difficiles ou nouvelles pour lui, de sorte qu’il continue à progresser. Il opère actuellement 200 patients par an, dans un domaine de la chirurgie réparatrice qui n’était pas pratiqué à Gaza avant sa formation. Il a mis en route, à la demande du ministère de la santé, une formation au laboratoire de microchirurgie de 9 chirurgiens palestiniens. De plus 4 de nos anciens élèves, plus jeunes, suivent maintenant la filière de formation spécialisée en chirurgie orthopédique qui a vu le jour à Gaza depuis peu. Ce sont donc 4 chirurgiens qui, à terme auront à la fois une diplôme en chirurgie orthopédique et un diplôme en microchirurgie et chirurgie de la main. La seule originalité est qu’ils auront acquis l’hyper spécialité avant la spécialité ! Il était en tous cas indispensable, compte tenu du siège, que certaines formations spécialisées démarrent à Gaza, et il faut reconnaitre que les Gazaouis l’ont fait !
- Comment les Gazaouis vivent-ils les bouleversements en Egypte et dans les autres pays arabes ?
Curieusement Ils le vivent de manière diamétralement opposée en fonction de leur coloration « Fatah » ou « Hamas ». Les Hamas ont le sourire jusqu’aux oreilles. Ils disent que le siège continue, mais que dès que le pouvoir militaire se sera retiré, après des élections libres et l’élaboration d’une nouvelle constitution, le siège sera levé et surtout l’isolement diplomatique d’Israël sera accentué. D’après mes interlocuteurs les nouveaux ministres égyptiens ont contacté leurs homologues Gazaouis pour les assurer d’une telle évolution.

Pour les Fatah, l’ambiance est morose. Ils pensent que la situation ne va pas s’améliorer de si tôt, qu’Israël reste et restera maitre de la frontière de Rafah.
 Il y a eu des manifestations populaires pendant votre séjour dans la bande de Gaza, en faveur de l’unité nationale palestinienne. Ont-elles rassemblé beaucoup de Gazaouis ? Par qui étaient-elles organisées ? Comment le Hamas réagit-il face à ces manifestations ?
Là encore deux discours opposés. Pour le Hamas il s’agissait de manifestations de masse pour la réconciliation qu’ils appellent de leurs vœux. Malheureusement certains Fatah auraient voulu manifester séparément et transformer la manifestation de réconciliation en manifestation d’opposition au Hamas, d’où les heurts. Pour les Fatah, il s’agit d’une répression pure et simple. A noter aussi un discours très différent concernant l’éventuelle « venue de Mahmoud Abbas à Gaza », largement médiatisée. Pour le Hamas il est le bienvenu, le ménage a été fait dans sa maison qui l’attend, tous les sujets de discussion pourront être abordés. Mais pas question de répondre positivement à la moindre condition préalable, par exemple à la demande que le premier ministre Ismaël Haniyeh vienne l’accueillir à Erez ! Ceci est impensable notamment pour des raisons de sécurité. Il ne faut pas oublier qu’Israël a essayé maintes fois de l’assassiner comme la plupart des autres ministres actuels. Pour le Fatah, et notamment Ashraf Jouma, député Fatah de Rafah, Mahmoud Abbas serait d’accord pour la formation d’un gouvernement intérimaire comportant un premier ministre Hamas et des ministres dits « de la société civile ». Quand on pose la question de la reconnaissance de ce ministère par le parlement, Ashraf Jouma acquiesce. Cela supposerait la réouverture du parlement (qui peut toujours siéger dans sa composition actuelle aujourd’hui selon la loi fondamentale palestinienne), ce qui semble en fait très improbable : cela supposerait la libération de la dizaine de députés encore en prison en Israël et la levée de la résidence surveillée d’Aziz Duek l’actuel président du parlement. Cela reviendrait pour la Fatah à reconnaitre le résultat des élections parlement aires de 2006, ce qui semble inimaginable… Et Ashraf Jouma se retranche sans rire derrière l’argument suivant : « Mahmoud Abbas n’a pas reçu d’invitation officielle à se rendre à Gaza, nous attendons".
 Est-ce que les bombardements avaient commencé alors que vous étiez sur place ? il y a eu une dizaine de morts dont plusieurs enfants ces derniers jours. Est-ce que vous pensez qu’Israël va intensifier ces tueries ? Qu’en disent les Gazaouis ? Est-ce qu’ils ne vont pas être nombreux à quitter Gaza en passant par l’Egypte ?
Pendant notre séjour, il y a eu un ou deux missiles israéliens qui sont tombés sur Gaza sans faire de victimes. Depuis notre départ, il semble que l’on assiste à l’escalade de violence classique qui précède une offensive israélienne. L’autorité du Hamas a demandé au Jihad islamique de cesser toute action de représailles. Mais les Gazaouis s’attendent à d’autres opérations aériennes, au minimum à des tentatives d’assassinats de responsables politiques susceptibles de passer inaperçus de fait de la focalisation de l’actualité sur la Libye. La bande de Philadelphie a été bombardée, de même que le centre ville de Gaza. Une certain nombre de bâtiments officiels ont été évacués en prévision de la suite. Il n’y a en tous cas aucune volonté de la population de fuir la bande de Gaza.
* Le Pr. Christophe Oberlin, qui présentera son nouveau livre "Chroniques de Gaza", à la Librairie Résistances à Paris, le jeudi soir 7 avril, répondra à toutes les questions sur ces sujets.
CAPJPO-EuroPalestine

mardi 29 mars 2011

Guerre en Libye : revenons , s'il vous plait à la genèse ; y en a marre de leur intox


Les armes françaises de haute technologie qui tuent des Libyens par humanisme désintéressé, nous rappellent les massacres français perpétrés de 1954 à 1960 en Algérie, à une distance de seulement quelques kilomètres de l’endroit où les Français tuent depuis samedi dernier.

Le Mirage, ce magnifique avion de combat français aux lignes pures mais à la puissance mortelle qui largue des missiles pour imposer une "zone d’exclusion aérienne" à l’allure inoffensive, rappelle aux Arabes les avions meurtriers utilisés contre la population civile arabe du protectorat français de la Syrie.


Les Français qui bombardent fièrement "par mesure de protection" l’Afrique du Nord qu’ils ont jadis possédée et exploitée, nous rappellent le triple génocide en Indochine française. Le premier pendant l’occupation brutale et raciste du Vietnam, du Laos et du Cambodge ; le second quand l’armée coloniale de Vichy qui gérait les colonies de l’armée impériale japonaise a prêté son concours à la confiscation du riz pour l’exporter au Japon laissant un million de Vietnamiens mourir de faim ; le troisième, quand les troupes françaises, arrivées au Vietnam sur des navires étasuniens presque tout de suite après les joyeuses célébrations de la libération de l’occupation nazie dans les rues Paris, ont passé huit ans à assassiner des Vietnamiens.

Le colonialisme francais On peut aussi se rendre compte du manque d’humanité passé de la France si on se rappelle la triste histoire des cinq génocides français perpétrés en Haïti. Le premier en réduisant les Africains à l’esclavage ; le second en les faisant travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive en Haïti pour enrichir la France ; le troisième, en réprimant la rébellion des esclaves d’Haïti ; le quatrième en exigeant de Haïti des réparations financières qui ont coûté beaucoup de vies ; et le cinquième, en refusant de rendre à Haïti les sommes exorbitantes qui leur ont été extorquées alors que le pays a été détruit par un tremblement de terre, et souffre de la pauvreté, de l’exploitation des USA et de l’occupation étrangère.
La France opportuniste, CNN et la CIA ont encouragé et soutenu la rébellion de l’est de la Libye qui, jusqu’en 1951, a eu une histoire séparée sous le nom de Cyrénaïque* et la France a amené d’autres parangons d’hégémonie politique vertueuse à brandir la démocratie comme étant le droit légitime de ceux qui se rebellent en Libye.
Mais la démocratie, et ce qui est plus important encore, la liberté, a été pendant des siècles refusée à la population non blanche du globe.

Les milliards d’être humains qui ne sont pas blancs, qui étaient autrefois occupés par un pouvoir colonial et sont aujourd’hui encore exploités par des puissances néocoloniales, se souviennent que les Français et les Anglais, tout en pratiquant orgueilleusement la démocratie parlementaire chez eux, refusaient à la pointe du fusil toute espèce de démocratie et de liberté aux millions de sujets qu’ils colonisaient.

Pour quasiment toute la planète, il est évident que ce sont les dépôts de pétrole de la Libye qui ont besoin d’être libérés du contrôle africain. Libérer l’Afrique de ses richesses, voilà ce qui a toujours motivé l’intervention armée des nations industrialisées et déshumanisées.

Contrôler leurs propre richesse pétrolifères a permis aux Libyens et à leurs voisins algériens, de jouir du plus haut niveau de vie de l’Afrique (L’Afrique du Sud est plus riche mais les inégalités sont plus grandes).
Il n’y a pas grand monde que la France et les autres puissance néocoloniales actuelles (qui se trouvent toutes être blanches) parviennent à tromper aujourd’hui.
C’est le pétrole libyen qu’il faut libérer - libérer du contrôle africain. Et les objectifs humanitaires ne sont que le prétexte à cette "libération".

Jay Janson

* Note :
En 1934, l’Italie a adopté le nom "Libye" (utilisé par les anciens Grecs pour toute l’Afrique du nord sauf l’Egypte) pour ses colonies de la Cyrénaïque italienne et de la Tripolitaine italienne, les deux ayant été dirigées par des gouverneurs italiens différents. L’Italie avait pris les deux aux Turcs ottomans en 1911. De 1943 à 1951, la Tripolitaine et la Cyrénaïque ont été administrées par les Britanniques pendant que les Français contrôlaient Fezzan et les USA détenaient la grande base aérienne de Wheelus.
Jay Janson a passé huit ans comme chef d’orchestre assistant de l’orchestre symphonique du Vietnam à Hanoi et a fait des tournées dans le pays, y compris avec Dan Tai-son qui répétait dans un abri anti-bombes. L’orchestre a été fondé par Ho Chi Minh et il a donné la plupart de ses concerts à l’Opéra qui est une copie de l’Opéra de Paris en plus petit. En 1945 notre allié Ho, flanqué d’un major étasunien et d’un colonel anglais, a déclaré l’indépendance du Vietnam d’un balcon qui dominait la grande place.
Tout le monde dans l’orchestre a perdu un membre de sa famille "tué par les américains" comme ils disent sobrement suivant l’habitude bouddhiste de ne pas porter d’accusation.
Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2011/03/f...