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jeudi 30 janvier 2014

Voici la stratégie d'Israël ; il est urgent d'ouvrir les yeux , le peuple palestinien paie déja trop cher cette occupation depuis 1945 , le sionisme n'a jamais été une idéologie démocratique ....

Serge Grossvak :

Une perle : Un universitaire israélien explique la stratégie d'Israël face au mvt BDS, extrait :

Face à cette menace, quelle doit donc être la réaction de l’Etat hébreu ? (...)
il est capital qu’Israël soit considéré comme favorable à une solution à deux Etats et parvienne à convaincre la communauté internationale qu’il est prêt à faire des concessions territoriales douloureuses en échange de la paix et de sa sécurité. Il est non moins important de ne pas laisser le BDS peser sur la façon dont seront traitées les questions qui portent sur les réfugiés et la sécurité. (...)

=> montrer qu'Israël n'est pas favorable à la solution à 2 états (même s'il tente de nous faire croire le contraire) ;
=> Porter le débat sur les réfugiés et la sécurité 

Le texte complet ci dessous :

The Jerusalem Post

Gagner la bataille contre le boycott
By JONATHAN RYNHOLD
01/28/2014 16:34
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Antisionisme ambiant aidant, le mouvement BDS a le vent en poupe. Quelle doit être la réponse israélienne ?
Manifestation antisioniste
P12 JFR 370 Photo: REUTERS

L’antisionisme progresse. Le tout récent boycott d’Israël par l’American Studies Association (ASA, une association d’étudiants américains) est le dernier volet en date d’une campagne générale de boycott menée sous la houlette du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) contre l’Etat d’Israël. Pour comprendre ce phénomène de BDS, il convient de répondre à trois questions clés : Qui et qu’est-ce qui se cache derrière ces actions ? Quelle est l’ampleur de la menace ? Et comment Israël doit-il y répondre ?

La menace que représente ce mouvement BDS est bien réelle. Le noyau dur des membres à l’origine de cette campagne émane de la gauche radicale et antisioniste opposée à l’existence même d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique. La bonne nouvelle, c’est que l’écrasante majorité de la population occidentale s’oppose à ces manœuvres. La mauvaise nouvelle, c’est que les membres du noyau dur de BDS concentrent leurs actions principalement sur la question des « colonies » et l’utilisation « disproportionnée » de la force par Israël afin d’élargir le champ et le nombre de leurs supporters. En effet, leurs campagnes fortement médiatisées contre les implantations ont connu un certain succès : depuis, les puissances occidentales estiment majoritairement que les implantations sont illégales ou tout au moins contre-productives.
Il ne faut pas toutefois, exagérer l’importance du boycott de l’ASA. A l’exception de l’Eglise protestante d’Amérique, favorable au boycott, l’opinion publique américaine, composée de libéraux américains pour la plupart, soutient majoritairement Israël plutôt que les Palestiniens. Mais le vrai champ de bataille du mouvement BDS, son terrain de prédilection, se trouve en Europe occidentale.

Il faut bien comprendre que le but principal du mouvement est de créer un environnement politique hostile à Israël sur la scène internationale et que des retombées économiques négatives ne sont qu’on objectif accessoire. La lutte se situe donc sur le plan politique et symbolique. BDS ne mettra pas Israël à genoux, mais il a le potentiel de lui causer des dommages économiques voire militaires substantiels, qui avec le temps, finiraient par nuire à son image internationale.

Si les pourparlers de paix en cours échouent, les Palestiniens se tourneront vers l’ONU et d’autres organismes internationaux, pour obtenir des sanctions contre Israël. En outre, ils feront tout leur possible pour faire comparaître des officiers de Tsahal devant la Cour pénale internationale, une menace qui pourrait avoir des conséquences négatives pour la dissuasion israélienne. Les initiatives de boycott, issus de ce mouvement, alimentent cette stratégie, et permettent aux Palestiniens de prétendre qu’ils bénéficient d’un large soutien des opinions publiques occidentales, favorables aux sanctions.

Un seul mot d’ordre : démocratie

Face à cette menace, quelle doit donc être la réaction de l’Etat hébreu ? Tout d’abord, il est difficile de faire cavalier seul. Les autorités israéliennes doivent agir en synergie avec les gouvernements étrangers et les organisations internationales comme l’ONU. Ces derniers peuvent beaucoup délégitimer le mouvement BDS et le gouvernement israélien est le mieux placé pour le leur demander.

En termes de symbolisme politique en revanche, il est crucial que le gouvernement ait à l’esprit deux choses. Tout d’abord, et ce surtout en cas de nouvel échec des pourparlers en cours, il est capital qu’Israël soit considéré comme favorable à une solution à deux Etats et parvienne à convaincre la communauté internationale qu’il est prêt à faire des concessions territoriales douloureuses en échange de la paix et de sa sécurité. Il est non moins important de ne pas laisser le BDS peser sur la façon dont seront traitées les questions qui portent sur les réfugiés et la sécurité. Toute faille de crédibilité israélienne sur cette question permettrait au mouvement d’élargir le champ de ses soutiens à la périphérie de la gauche, au courant libéral dominant, voire plus largement encore.

Ensuite, il faut constamment rappeler et mettre en avant qu’Israël est une démocratie, soit un Etat où sont respectées la liberté d’expression et la liberté de se constituer en association. Il s’agit d’un argument capital pour les amis du pays en Occident qu’il faut utiliser à bon escient contre le BDS. Mais dont il faut déduire aussi que tenter de lutter contre le phénomène en faisant adopter des lois coercitives est contre-productif dans la mesure où elles sont perçues comme justement une entorse à ces libertés démocratiques. Dernière initiative en ce sens : un projet de loi approuvé par le gouvernement en vue de limiter le financement des ONG qui soutiennent BDS, projet contesté par le Procureur général au motif que cela infirmerait la liberté d’expression.

Ces ONG antisionistes doivent être combattues, mais dans un cadre démocratique. Freiner leurs actions en leur imposant des sanctions financières n’est rien d’autre que céder au populisme, lequel par un effet boomerang, menacerait de ternir l’atout majeur que possède Israël dans la guerre médiatique qu’il doit mener sur la scène du symbolisme politique. Le remède supposé pourrait s’avérer plus nocif que le mal lui-même.

La balle est entre les mains des Israéliens

En réalité, la lutte quotidienne contre les émules de BDS et leurs apôtres ne doit pas émaner du gouvernement, qui n’a pas vocation de contrôler une organisation étrangère. Le combat doit être mené par la société israélienne elle-même en synergie avec ses amis occidentaux. Le gouvernement peut œuvrer pour faciliter la coopération entre les défenseurs d’Israël de tous horizons, mais pas la diriger. Pour l’Etat juif, mener un combat de front avec diverses organisations pro-boycott à l’étranger se heurtera tout simplement à la question de leur statut. Toute ingérence gouvernementale sera considérée comme malvenue, même par les membres d’organisations hostiles à BDS. Les universitaires israéliens, les syndicalistes et les représentants des instances religieuses devraient plutôt mobiliser leurs homologues à l’étranger. Mais pour être écoutés et avoir les mains libres pour agir, il leur faut disposer de la légitimité requise, et pour ce faire, il est essentiel de disposer des soutiens appropriés et d’un contexte favorable.

De plus, il est essentiel de reconnaître que les activistes locaux qui s’opposent au mouvement BDS sont les mieux placés pour prendre les initiatives, car ils sont sur le terrain et connaissent le contexte et l’environnement dans lequel elles se produisent, et de fait, sont plus aptes à statuer sur le type d’action qu’il faut mener à bien. Ils bénéficient aussi de l’avantage de ne pas être associés à la politique du gouvernement israélien. Cette indépendance leur permet d’être des acteurs efficaces dans la promotion de la légitimité de l’Etat d’Israël et la défense de son droit à l’existence, tout en se démarquant de la politique de tel ou tel gouvernement israélien ce qui est essentiel pour contrer la propagande de BDS et contrer ce mouvement. D’ailleurs, depuis que le combat contre la déligitimation de l’Etat a pris ses distances avec la politique israélienne, le phénomène BDS, en hausse constante entre les années 2005-2009, a été freiné. Seule une action civile, de plus en plus ciblée et sophistiquée, pourrait avoir raison du mouvement de boycott. La balle est dans le camp des Israéliens.
Le Dr Jonathan Rynhold, est maître de recherche associé au Centre Begin-Sadate d’études stratégiques (BESA) et maître de conférences en études politiques à l’université Bar-Ilan. Il est aussi directeur du Centre Argov pour l’étude d’Israël et du peuple juif qui est affilié à Bar-Ilan.

© Jerusalem Post Edition Française – Reproduction interdite

mercredi 29 janvier 2014

Je n'avais pas encore parlé de cette crapule depuis que les merdias avait lancé leur "pub" et pas plus intelligent que Valls (le Sarko du PS) mais voila la justice vient de découvrir le vrai visage de cet escroc avec près de 650000€ en liquide chez lui ; pour un qui se dit contre le système.... le propre d'une secte !

Dieudonné : près de 650.000 euros en liquide découverts à son domicile

29JAN
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Il aurait fallu commencer par là… C’est la position que j’ai défendu depuis le départ dans ce blog, en me plaignant que comme dans tous les phénomènes mafieux et de secte, on ne s’attaque pas directement à la caisse. Et à ce titre on ne peut que regretter l’absence de moyens dont souffrent ceux qui dans notre pays s’occupent de la justice fiscale, pourtant c’est d’eux que devraient dépendre une véritable traque de la délinquance des riches et aussi la surveillance des fauteurs de troubles, des manipulateurs qui en général tirent des profits juteux de leur petit commerce de la haine et de l’endoctrinement. Maintenant il serait temps d’en faire autant pour l’autre gus, son maître à penser SOral. En outre on a dit beaucoup de choses sur la manif des cinglés de dimanche dernier, mais il faut beaucoup de fric, une organisation ou plusieurs pour une manifestation de ce type. Qui paye? Qui organise ? (note de Danielle Bleitrach)

Quelque 650.000 euros et 15.000 dollars en liquide ont été saisis chez Dieudonné par les enquêteurs lors de la perquisition de son domicile d’Eure-et-Loir réalisée mardi, a indiqué mercredi une source proche de l’enquête qui confirmait une information de RTL.
La police a perquisitionné des propriétés de Dieudonné ainsi que le théâtre de la Main d’Or qu’il loue. Des documents comptables ont aussi été saisis par l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales et de la Direction centrale de la police judiciaire qui agissait dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet de Paris pour organisation frauduleuse d’insolvabilité, blanchiment et abus de biens sociaux.
Cet argent liquide est un axe d’enquête supplémentaire pour les policiers qui se penchent sur le patrimoine de Dieudonné et des mouvements de fonds, notamment plus de 400.000 euros envoyés au Cameroun depuis 2009. Le polémiste n’avait acquitté aucune de ses amendes (plus de 65.000 euros en tout) début janvier.
L’enquête pourrait aussi porter sur les conditions dans lesquelles la maison de production gérée par sa compagne, Noémie Montagne, a racheté pour 550.000 euros une propriété de Dieudonné, mise aux enchères publiques forcées en raison d’une dette fiscale de près de 900.000 euros.
Parallèlement, une information judiciaire est ouverte au pôle financier à Paris pour "organisation frauduleuse d’insolvabilité" après une plainte avec constitution de partie civile de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). La Licra a fait condamner le polémiste à des dommages et intérêts mais affirme n’avoir jamais pu récupérer les sommes.
Une enquête préliminaire a également été ouverte par le parquet de Paris sur les appels aux dons lancés par Dieudonné sur internet pour payer ses amendes.
Le fait "d’ouvrir ou d’annoncer publiquement des souscriptions ayant pour objet d’indemniser des amendes, frais et dommages-intérêts prononcés par des condamnations judiciaires" est passible de six mois d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende. L’enquête a été lancée après un signalement de la Licra
http://histoireetsociete.wordpress.com/

Le temps est gris , l'ambiance est délétaire , la droite , l'extrême droite , les ligues fascistes font de la surenchère raciste et xénophobe , le pouvoir a violé ses électeurs en faisant cause commune avec le patronat , les médias en rajoutent et cultivent le populisme assassin , tout me pousse à rendre hommage à un grand monsieur dénigré par les médias et le pouvoir de l'argent , il est disparu le 24 janvier 2003 , HENRI KRASUKI

Henri Krasucki, né Henoch Krasucki le  à Wołomin dans la banlieue de Varsovie enPologne et mort le  à Paris, est un syndicaliste français, ancien secrétaire général de la CGT. Résistant, il fut membre actif de la section juive des FTP-MOI pendant la Seconde Guerre mondiale.

Son père Isaac (en polonais Izaak, en yiddish Itzik), né à Varsovie en 1903, ouvrier tricoteur, avait commencé à travailler à treize ans dans une fabrique de textile. Militant syndical et politique dans la Pologne du maréchal Pilsudski, où l’anticommunisme le dispute à l’antisémitisme, Isaac s’expatrie, en 1926, fuyant les pogroms. Deux ans plus tard, son épouse, Léa (« Léyelé ») Borszczewska, ouvrière du textile et militante communiste, et son fils quittent à leur tour le shtetl, petit village juif de la banlieue de Varsovie, et le rejoignent à Ménilmontant, dans le 20e arrondissement de Paris. Isaac et Léa travaillent dans « la maille » (le tricot), tenant un petit atelier de textile de Belleville qui compte alors une importante communauté yiddish1 et reprennent, aussitôt arrivés, le combat des exploités dans la Confédération générale du travail unitaire et au Parti communiste français, dans les organisations juives révolutionnaires2.
Pendant son enfance, Henri Krasucki est « l’un des plus célèbres 'pionniers rouges' du patronage de la Bellevilloise », l’une des sociétés les plus représentatives du mouvement coopératif français. Il fréquente le patronage La Bellevilloise, où il fait la connaissance de Pierre George, le futur Colonel Fabien qui devient son instructeur1. Dans un entretien accordé à Télérama en 1999, il évoquera le « fraternel patronage communiste » de son quartier ainsi que celui de Ménilmontant3. Alors que ses parents souhaitaient le voir poursuivre des études car il se révèle comme brillant élève lors de ses classes élémentaires à l’école de la rue Levert puis au lycée Voltaire4, il préfère se faire embaucher chez Renault une fois son CAP d'ajusteur en poche ; ses qualités de syndicaliste le font vite remarquer2.

La Résistance et la déportation

En août 1939, le PCF est interdit par le gouvernement à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Isaac Krasucki doit plonger dans la clandestinité. Son fils a quitté l’école. En 1940, quand les Allemands entrent à Paris, il travaille dans une usine de Levallois, comme ajusteur. Il a quinze ans. À la fin de l’année 1940, Henri intègre les Jeunesses communistes dans la section juive de la Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) du Parti communiste dans le 20e arrondissement. Il a d’abord des responsabilités dans son quartier, puis à l’échelon de son arrondissement, et enfin en 1942 au niveau de la région parisienne. À la suite du premier coup de feu duColonel Fabien, le 21 août 1941, qui marque le début de la Résistance armée des communistes français, il prend sa part de risques : sabotages, lancement de tracts depuis le métro aérien, actions militaires2.
Le 20 janvier 1943, son père est arrêté pour sabotage et interné à Drancy ; il est déporté le 9 février à Birkenau et gazé dès son arrivée le 13 février.
Sous le pseudonyme de « Mésange » (une houppe de cheveux noirs coiffant alors son jeune visage émacié)5, Henri Krasucki, dit également « Bertrand », s’occupe des cadres et du recrutement des jeunes avec sa compagne Paulette Sliwka3.
Arrêté le 23 mars 1943, à h 15, à la sortie de son domicile, 8 rue Stanislas-Meunier Paris 20e, comme sa mère et sa sœur, il est torturé pendant six semaines parfois devant sa mère, mais il ne lâche rien6. Les Français de la Brigade spéciale no 2 des Renseignements généraux le livrent à la Geheime Feldpolizei, qui l’enferme à Fresnes, où il demeure privé de tout contact, dans le quartier des condamnés à mort. Puis c’est Drancy. Il y retrouve ses camarades, Roger Trugnan etSamuel Razynski, dit « Sam ».
À la mi-juin, c’est le départ. Les jeunes manifestent dans le camp. Roger Trugnan raconte : « Nous chantions la Marseillaise et les gendarmes tapaient sur celles et ceux qui chantaient. » Son convoi depuis Drancy, le numéro 55, du 23 juin 1943, déportait 1 002 juifs, dont 160 enfants de moins de 18 ans, transportés dans des wagons à bestiaux. Deux jours et une nuit plus tard, ils arrivent à Birkenau, annexe d'Auschwitz. Seules 86 personnes de ce convoi ont survécu à la Shoah7.
Henri et ses camarades sont affectés au camp annexe de Jawischowitz. Ils travaillent à la mine, seize heures par jour, avec la faim, les coups, et la crainte d’être malade, qui signifie la mort. Mais aussi la résistance. Aussitôt arrivés, Henri, Roger, leur copain Sam ont cherché le contact. Ils continuent la lutte derrière les barbelés. Ils la continueront jusqu’au bout. Jusqu’à Buchenwald, où ils sont évacués en janvier 1945 - la terrible « marche de la mort ». Là, épuisés, ils sont pris en charge par l’organisation de Marcel Paul et du commandant Manhès2.
Ils participent à l’insurrection du camp : « J’avais un vieux chassepot, raconte Roger, Henri avait un bazooka ! » (il faut faire la part des déformations de la mémoire : le Chassepot, fusil français de 1870, n'était pas courant en Allemagne ; et on ne s'improvise pas tireur au bazooka).
Henri Krasucki en revient le 28 avril 1945, « juste à temps pour manifester le 1er mai », comme il dira avec humour. Le lieutenant Krasucki, au titre des FTPF deCharles Tillon, travaille comme ouvrier métallo dans diverses usines de la métallurgie5.
Henri Krasucki prit en charge Simon Rayman (le petit frère de son meilleur ami Marcel Rayman fusillé le 21 février 1944 par les nazis) qui se retrouve sans famille après que sa mère fut gazée dès son arrivée à Auschwitz, et s'en occupe comme d'un frère.

Portrait

Portrait parlé de Henri Krasucki, dit Bertrand, par les inspecteurs de la Brigade spéciale no 2 8:
« Bertrand: 22 ans, 1,70m, mince, nez long, visage type sémite, cheveux châtain clair rejetés en arrière, retombant sur le côté. Pardessus bleu marine à martingale, pantalon noir, souliers jaunes, chaussettes grises. »

Engagements politiques

Après la guerre, il devient l'un des dirigeants du Parti communiste français, mais son principal engagement reste syndical. Il est naturalisé français en 1947, l'année même où il devient permanent syndical à la CGT9. En 1949, il est secrétaire de l’Union départementale de la CGT de la Seine. En 1953, il entre au bureau fédéral de la Seine du PCF, puis en 1956, au comité central du PCF en tant que membre suppléant. En 1961, il entre au bureau confédéral de la CGT, puis devient directeur de La Vie ouvrière (la « VO »), le journal du syndicat qu'il dirige pendant dix ans. En 1964, il devient membre du bureau politique du PCF. Avec Roland Leroy et Louis Aragon, il est l’un des « accoucheurs » du comité central d’Argenteuil, tournant historique du Parti dans ses relations à la culture, la recherche et aux intellectuels. En 1966, grâce aux liens tissés avec Marcel Paul à Buchenwald, il règle le long conflit entre Marcel Paul et la direction de la fédération de l'éclairage.
Quand Benoît Frachon se retire, en 1967, « Krasu » se trouve aux côtés de Georges Seguy. Un an plus tard, à l’occasion de la plus grande grève que la France ait jamais connue, il est l’un des principaux négociateurs des accords de Grenelle. Il est un temps pressenti en 1967 pour prendre la direction de la CGT, mais Georges Séguy lui est préféré.
Henri Krasucki lui succède en 1982, lors du 41e congrès, transmettant la fonction en 1992 au 44e congrès à Louis Viannet. En dix ans, les effectifs de la CGT ont fondu de moitié, à environ 700 000 adhérents.
Au début de son mandat, Henri Krasucki se place en principal interlocuteur du pouvoir, jusqu’au départ des ministres communistes du gouvernement en 1984, où il redevient le porte-parole du mécontentement social. Jusqu’au début des années 1980, il défend les orientations les plus rigides du PCF, ce qui l’amène à s’opposer de façon feutrée à Georges Séguy. En effet, depuis 1978, ce dernier cherchait à préserver la CGT des conséquences politiques résultant de la rupture de l’Union de la gauche, survenue en octobre 1977. Séguy s’efforçait de ne pas prendre parti sur la responsabilité de la rupture. Krasucki lui succède non sans résistances internes. Internationaliste convaincu, il est élu en 1986 vice-président de la Fédération syndicale mondiale (FSM), dont il a du mal à accepter la désaffiliation de la CGT en 1995. Toutefois, il amorce sur la fin de son mandat une prise de distance avec le PCF, qui vaudra au syndicat de beaucoup mieux supporter les évolutions des années 1990 que le parti.
Ainsi, silencieux sur l'insurrection de juin 1953 en Allemagne de l'Est, sur l'insurrection de Budapest en 1956 et sur le Printemps de Prague de 1968, il demande secrètement en 1985 au conseil central des syndicats de l'URSS d'accorder à son syndicat une aide urgente de 10 millions de francs (1 million de roublesconvertibles). Cette demande a un caractère strictement confidentiel; cette aide sera accordée en deux versements, en 1985 et 1986, de 500 000 roubles provenant ducomité du tourisme et d'excursion par le KGB10.
Il condamne, après le 43e congrès en 1989, la répression de la place Tienanmen en Chine.
Il subit parfois des attaques personnelles, comme en 1987, lors d’un Club de la presse, lorsqu'une journaliste du Figaro-Magazine, Christine Clerc, lui reproche d’être un « Français de fraîche date » qui, « naturalisé en 1947 » se permet de critiquer la politique de la France. Il réplique en racontant l’histoire de son père. « Mes origines n’ont rien d’extraordinaires, explique-t-il à Jean-Claude Poitou, il se trouve d’ailleurs qu’elles sont les mêmes que celles du cardinal archevêque de Paris (il s'agit deJean-Marie Lustiger, comme lui d'origine juive polonaise). Ses parents et les miens ont, à peu d’années d’intervalle, vécu la même histoire, bien qu’avec des idées différentes. Je ne peux m’empêcher d’observer que si, par hypothèse, les circonstances de la vie m’avaient fait archevêque, on évoquerait aujourd’hui mes origines avec tact, sans insinuation perfide. Et si je comptais parmi mes ancêtres quelques grands princes polonais, alors là... »11.
Caricaturé à la télévision comme un rustre par sa marionnette « Crabe Zuki » du Bébête Show, c'était en réalité un homme particulièrement cultivé, polyglotte, fou d'opéra et admirateur d'Éluard, rigoureux, épris de liberté et de justice. Toujours disponible, il était reconnu pour ses qualités humaines et comme un vigoureux négociateur — acteur important des accords sur l’indemnisation du chômage et le droit à la formation, en 1970 —, mais aussi comme un vif partisan de la ligne dure de son parti et de la grève (sauf après l'arrivée de la gauche en 1981).
Il fut membre du bureau politique du PCF jusqu’en 1996. À sa mort, la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, salua « avec émotion et beaucoup de respect » la mémoire du « camarade Henri Krasucki ». Le président Jacques Chirac rendit hommage « au fils d'immigrés polonais dont la jeunesse a été très tôt marquée par le combat pour la liberté et pour la France et qui a connu le drame de la déportation alors qu'il n'avait pas vingt ans ».
Henri Krasucki fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise, auprès de sa mère Léa et de sa sœur « Lili », près du carré des déportés en face du mur des Fédérés12
https://fr.wikipedia.org/

lundi 27 janvier 2014

Syrie : L’attaque à l’arme chimique du 21 août 2013 ne provenait pas de Bashar al Assad. Les menteurs doivent s’excuser

Nous savons à présent, cela ne fait plus aucun doute, que la CIA a menti et que le bombardement d’armes chimiques sur la banlieue de Damas le 21 août 2013 a été mené par des mercenaires qui combattent Bashar al-Assad. C’est le MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui le confirme dans cette étude exhaustive publiée le 16 janvier. Plus de 1000 victimes seraient tombées, soi-disant. Ils mentaient, mais c’est leur métier. Ce n’était pas une erreur.

Pendant des semaines, tous les journaux papiers ou télévisés, par leurs titres, leurs articles, leurs commentaires, nous ont expliqué que « ce dictateur sanguinaire d’Assad » gazait et massacrait sa propre population. Les preuves ? Aucune. L’essentiel était de reprendre les propos d’Obama.
Aujourd’hui, ces personnes devraient être obligées de démentir, mais ils ne le font pas. On devrait licencier les journalistes menteurs et incompétents (ce seraient bien les seuls licenciements que nous applaudirions). Mais ils ne sont pas licenciés. Les directeurs de ces journaux et de ces télévisions devraient apparaitre en vidéo, en première page, et s’excuser pour leur « erreurs » et leurs horreurs. Mais ils font semblant de ne plus se rappeler de rien.
Pourtant, il ne s’agissait pas d’une mince affaire. Nous sommes passés à deux doigts du bombardement de Damas par les forces américaines et de l’OTAN, pour aller punir le « gazeur ». Eux se taisent, mais cela ne nous empêche pas de leur demander des comptes.
Restons très vigilants : une bande de délinquants (ou d’irresponsables) détient les rènes des principaux canaux d’information en Occident. Nous avons désormais la preuve qu’ils peuvent nous mener à la guerre.
Et nous savons aussi que cela s’est produit à plusieurs reprises. Ils sont armés. Il faut leur retirer les armes du mensonge dont ils disposent.
Giulietto Chiesa
le 18 janvier 2014

mercredi 22 janvier 2014

le rapport de l'Oxfam est disponible en ligne ce rapport met en exergue la violence inouïe du capitalisme ces chiffres affolant cachent des millions et des millions de vies détruites pour le profit matériel des plus riches . Comment faut il crier sa colère , son dégoût face à une telle dérive et voir le gouvernement français complice et actif pour encore aggraver cela...


Le dernier rapport publié par Oxfam est disponible en ligne depuis hier soir minuit. Intitulé « En finir avec les inégalités extrêmes », il dresse le portrait d’un monde miné par le développement de plus en plus rapide d’inégalités de plus en plus profondes. Et il propose des recommandations qui rejoignent pour l’essentiel celles faites ici-même sur le blog.
Quelques chiffres extraits du rapport :
  • Aux États-Unis, les 1 % les plus riches ont confisqué 95 % de la croissance post-crise financière depuis 2009, tandis que les 90 % les moins riches se sont appauvris.
  •  Près de la moitié des richesses mondiales sont maintenant détenues par seulement 1 % de la population.
  • La richesse des 1 % les plus riches s’élève à 110 trillions de dollars. C’est 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche de la population mondiale.
  • La moitié la moins riche de la population mondiale possède la même richesse que les 85 personnes les plus riches du monde.
  • Sept personnes sur dix vivent dans un pays où l’inégalité économique a augmenté au cours des 30 dernières années.
  • Les 1 % les plus riches ont augmenté leur part de revenu dans 24 des 26 pays pour lesquels Oxfam dispose des données entre 1980 et 2012.
Le mot de la fin à Adam Smith : « Aucune société ne peut être florissante et heureuse si une écrasante majorité de ses membres vivent dans la pauvreté et la misère. »
blog de P Jorion

Bel exemple à la veille des municipales " Jamais histoire racontée ici n'aura été plus collective ! Elle rapporte l'aventure exemplaire d'une commune. Ce mot si banal, si commun, prend à Trémargat un sens communautaire. Isolés au cœur de la Bretagne, les quelque 180 habitants se sont toujours serré les coudes. Et ce n'est pas près de finir."



À moins d’y habiter ou d’y connaitre quelqu’un, on ne va pas à Trémargat. Ou alors par hasard, égaré entre Saint Nicodème et Lanrivain, tout près des gorges de Toul Goulig. Trémargat est comme une île sans l'océan, une île perdue dans les terres rocaileuses de la Bretagne centrale. 
 
L'île, à chaque élection, émerge dans l'actualité régionale. Depuis des lustres, les Trémargatois penchent en effet très nettement à gauche, versant écologie. À la dernière élection présidentielle, c'est la verte Eva Joly qui est arrivée en tête au premier tour devant Jean-Luc Mélenchon puis François Hollande. Mais ceci ne rend que partiellement compte du tempérament des citoyens de Trémargat. 
 
Vivent ici, parmi les landes, le bocage et les chaos rocheux, les héritiers des valeurs du parti communiste. Nous sommes dans les « campagnes rouges » de jadis. Aujourd'hui, la plupart des Trémargatois sont originaires d’ailleurs mais les valeurs de coopération demeurent sur ces terres que les paysans de l’époque refusèrent de remembrer. 
 

Aurélie travaille au Tremargad Kafe : "Il y a une envie commune de travailler tous ensemble."
Aurélie travaille au Tremargad Kafe : "Il y a une envie commune de travailler tous ensemble."

« Il faut faire ensemble »

Grâce à cela,Trémargat, après avoir été saignée par l'exode rural, a d'ailleurs commencé à revivre un mise un jour. Dans les années 70, des agriculteurs d'une nouvelle génération sont arrivées sur les terres abandonnées. L’idée d’une agriculture plus autonome s'est mise à germer. 
 
Une quinzaine d’exploitations existent aujourd’hui sur la commune. Il y a même davantage de demandes d'installation que de terres disponibles, c'est dire l’attrait, maintenant, de ce petit coin de campagne. Tombée à 152 habitants en 1990, Trémargat était remontée à 184 en 2011.
 
La recette, au fond, est assez simple. « Avec douze habitants au kilomètre carré, il faut se serrer les coudes », explique Éric Bréhin, enseignant de métier et maire depuis 2008.« Coopération et participation sont les deux maitre-mots », insiste-t-il. Toutes les personnes que vous croisez le disent à leur manière :  « Il faut faire ensemble ».

Une halte nécessaire : Trémargat, la commune solidaire

Un café associatif, « le Tremargad Kafe »

Très tôt le conseil municipal a accompagné ce que propose et entreprend la population. Il faut dire que depuis plusieurs décennies une bonne partie des habitants a été élue dans les différents conseils... C’est un atout de taille pour assurer la continuité d’un développement fondé sur la participation citoyenne. 
 
Il n’y a pas d’école à Trémargat et cependant il y a des enfants. C’est un  choix réfléchi de la municipalité qui a préféré organiser le déplacement des petits trémargatois scolarisés vers Lanrivain : « La commune d’à côté risquait une fermeture de classe, mettant en péril son école à cause d’un nombre d’élèves insuffisant, comme cela on a pu maintenir ce service public », poursuit le maire. Bel exemple de solidarité intercommunale dans une zone à l’écart des grands projets.
 
S’il n’y a pas d’école, il y a un café, « le Tremargad Kafe » que des difficultés d’organisation avaient il y a quelques années mis à mal. Il est maintenant géré par une association locale. Elle a su relancer cette initiative de ce qui est devenu à l’instar des cafés d’antan un centre vivant d’échanges en tout genre.

Le plafond du café : un espace de libre expression…
Le plafond du café : un espace de libre expression…

Des chantiers toujours participatifs

En face de la petite église, juste de l’autre côté de la route qui traverse rapidement le bourg, l’estaminet ne manque pas de charme. Il se prolonge depuis la fin de l’année 2012 par une épicerie qui fonctionne avec le concours des habitants volontaires qui viennent tenir à tour à tour ce commerce  plébiscité  par la population locale et celle des alentours. 
 
Il s’agit, comme pour l’épicerie morbihannaise « Les Champs communs » de Augan, de proposer des produits de qualité provenant le plus possible de producteurs locaux tout en redonnant au commerce rural son côté populaire, sa fonction d’échanges conviviaux. Tout à côté il y a le restaurant pour lequel la réputation de sa « cuisine  bio » n’est plus à faire.
 
Au centre du bourg, la place témoigne aussi de l'esprit de coopération des Trémargatois. Après avoir mûrement réfléchi et s’être entouré de conseils techniques avisés, le conseil municipal a lancé, comme il se doit à Trémargat, « un chantier  participatif » : l'aménagement a été ainsi voulu, conçu et réalisé par la population. Comme l'a été en partie la création des locaux de la base nautique sur la retenue d’eau en contrebas du bourg.
 

Une halte nécessaire : Trémargat, la commune solidaire

Une terre pauvre… mais une électricité 100 % renouvelable

À Trémargat, nous ne sommes pas pour autant chez les « ruraux-bohèmes » ! Ici, comme partout ailleurs, la vie est branchée sur le monde. Mais ce n'est pas grâce à EDF. Depuis janvier 2012, Trémargat est alimentée en électricité 100 % renouvelable  fournie par la coopérative Enercoop : elle a été la première commune de France ainsi autonome. Le côté « écolo » n'est pas cependant brandi au coin de chaque haie. Non, simplement, à Trémargat, on mouille sa chemise pour faire et obtenir ce que l’on veut. 

Peut-être que la chance de Trémargat est d’avoir été et d’être encore une commune pauvre. Pauvre au sens où, par exemple, les terres agricoles ne sont pas les meilleures de Bretagne, pauvre aussi parce que les gens qui y ont vécu n’y ont pas fait fortune et que chacun est resté  un peu  l’autre . Cette pauvreté qui n’a rien à voir avec la misère est sans doute un des moteurs de cette solidarité active pas si courante que cela et qui ne s’est jamais démentie.  
 
Lorsque l’on quitte Trémargat c’est la même impression que celle que l’on peut ressentir en quittant une île. Une île au milieu des bois, des champs et des landes comme un  monde perdu avec un petit  quelque chose de différent dans la vie des gens. 
 
Texte : Alain Lessir                      
Photos : Christophe Lemoine