Le blog d'un syndicaliste Paysan : Jean Claude Depoil/ RÉSISTER EST UN DEVOIR. SE SOUMETTRE UNE ERREUR ? NON ,UNE FAUTE IMPARDONNABLE/ Lutter contre l'argent roi qui détruit tout/ De Louise Michel: "Puisqu'il semble que tout coeur qui bat pour la liberté n'a droit qu'a un peu de plomb,j'en réclame ma part, moi!Si vous me laissez vivre ,je ne cesserai de réclamer vengeance...si vous n’êtes pas des lâches tuez moi!". Photo d'une "manif" paysanne FDSEA au Donjon dans les années 50
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lundi 30 novembre 2015
vendredi 27 novembre 2015
jeudi 26 novembre 2015
Le monde n’a jamais été aussi proche d’une troisième guerre mondiale depuis la crise des missiles, il y a 53 ans.
Selon le quotidien russe La Pravda, la Russie n’exclurait pas de recourir à une intervention militaire contre deux pays qu’elle accuse de servir de base arrière pour les groupes islamistes armés dont ils financent les activités. Pour Moscou, l’Arabie Saoudite et le Qatar représentent une menace pour sa sécurité et seules des frappes directes contre ces groupes dans ces deux monarchies du Golfe pourraient stopper la déferlante de Daech et des autres mouvements terroristes de même obédience. Le journal russe croit savoir que l’intervention militaire de la Russie en Syrie, dans laquelle ont été utilisées des armes stratégiques, «est un signal lancé aux pays qui soutiennent le terrorisme». Ainsi, l’armée russe ne compte pas se limiter à la seule Syrie et devrait étendre ses opérations antiterroristes à d’autres pays du Moyen-Orient. La Russie s’acheminerait vers un élargissement du champ d’action de son armée de l’air en visant la matrice même du terrorisme islamiste, au cœur des deux pays qui en sont les principaux bailleurs de fonds depuis les années 1980. Si aucun lien direct n’est prouvé entre les régimes saoudien et qatari avec Daech, les experts s’accordent à dire que des institutions «indépendantes» dans ces deux richissimes monarchies du Golfe concourent, depuis plusieurs années déjà, au renforcement des groupes islamistes armés en Irak, en Syrie et, plus près de chez nous, en Libye et dans la région Sahel, infestée par une pléthore d’organisations terroristes. La Russie envisagerait, toujours selon le média moscovite, de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité où elle demanderait un mandat de l’ONU pour mener ses frappes aériennes en Arabie Saoudite et au Qatar. Un mandat que la Russie sait d’ores et déjà qu’elle n’obtiendra pas, mais une telle démarche viserait à piéger les alliés occidentaux de ces deux pays qui se trouvent au banc des accusés depuis les derniers attentats sanglants de Paris et qui ont fait 130 morts. La décision de mener des frappes aériennes hors de Syrie serait intervenue, selon La Pravda, suite à l’attentat qui a ciblé un avion civil battant pavillon russe en Egypte. Moscou compte appliquer l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui considère comme «droit naturel» la «légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations unies est l’objet d’une agression armée, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales». L’article 51 stipule, par ailleurs, que «les mesures prises par des membres dans l’exercice de ce droit de légitime défense sont immédiatement portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n’affectent en rien le pouvoir et le devoir qu’a le Conseil (…) d’agir à tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales». Un troisième «ennemi» est dans le collimateur de la Russie : la Turquie. Une extension de la guerre à ce grand pays, aux portes de l’Europe occidentale et membre de l’Otan, signifierait que la guerre en Syrie prendrait la forme d’un conflit généralisé, comme l’avait prédit Damas. Plusieurs raids ont déjà été menés au plus près des frontières turques – et même au-delà – ces derniers jours. Le monde n’a jamais été aussi proche d’une troisième guerre mondiale depuis la crise des missiles, il y a 53 ans. Par Karim Bouali Source : Algérie patriotique |
lundi 23 novembre 2015
Simone, mère de tous les cabossés de la vie/ou l'histoire d'une société qui préfère les riches .C’est pour toutes les Simone que je bataille.Nous sommes des partageux !
Simone — ce n’est pas son vrai prénom mais tu vas comprendre — c’est une grand-mère comme tu en connais des douzaines — bon, pas vraiment grand-mère mais tu vas comprendre — qui est à la retraite après avoir travaillé toute sa vie. Son boulot ? Elle a élevé sept-huit gosses. Pas les siens, je viens de te dire que Simone n’est pas grand-mère, mais “des gosses de l’Assistance”.
Simone, avec ses petites mains et son cœur gros comme un camion, elle a bercé les petiots, torché les fesses, chassé à grands coups de bisous les cauchemars de la nuit, mouché les nez morveux, essuyé les joues couvertes de larmes, mis du Mercurochrome sur les genoux écorchés, chanté Compère Guilleri, fait réciter les leçons, raconté des histoires avant de dormir, fait faire des dictées aux rétifs à ces subtilités de l’orthographe française, lu les livres de la bibliothèque municipale, reprisé les vêtements déchirés, lavé les culottes, consolé les premiers chagrins d’amour, cuisiné le riz au lait et la tarte aux pommes et le poulet-patates.
Simone, elle a reçu des bébés qu’elle a rendu à l’administration concernée — l’Assistance publique est devenue la DDASS et puis le Conseil général a pris la suite — quand ils étaient devenus adultes. Elle a connu les tracas des parents qui passent des nuits difficiles quand les gosses sortent des dents, font une mauvaise angine ou deviennent adeptes de l’école buissonnière. Simone, elle a aussi reçu des gosses plus âgés. Des paquets de nerfs vrillés par un court passé bien lourd qui démolissaient tout, qui la laissaient parfois un peu désemparée mais qu’elle n’a jamais lâchés.
Des jeunes chiens fous comme Jean-Claude. Huit ans quand il a débarqué chez Simone. Il avait épuisé familles d’accueil, dévasté maisons d’enfants et ravagé un foyer pour “cas difficiles”. L’Assistance commençait à se demander où diable on allait pouvoir le mettre, ce petiot avec des grenades dégoupillées plein la tête qui avait les poings bien durs même pour des éducateurs bien musclés. Quand on a pensé à Simone. Bon, on ne va pas dire que ce fut un chemin de roses sans épines. Mais Jean-Claude est resté chez Simone jusqu’à sa majorité. Il vit aujourd’hui dans un autre bout de la France et revient deux fois par an chez “sa nounou”. Avec la régularité d’un métronome depuis qu’il a cessé de picoler, de se droguer, de casser tout, de boxer chaque keuf rencontré et de collectionner les courtes peines afférentes à sa révolte viscérale.
Simone, aujourd’hui, elle est âgée. Elle vit seule. Avec le minimum vieillesse. Simone a bossé toute sa vie mais cela ne lui ouvre pas droit à une retraite. Simone a élevé des gosses dont personne ne voulait. Simone a eu une utilité sociale que personne ne conteste. Mais Simone n’a pas droit à une retraite d’ancien travailleur ! Et la loi, dans sa grande mansuétude, ne lui accorde que ce minimum pour surnager.
Tiens, je vais te causer comme un technicien caritatif. Simone, « elle a un reste à vivre de deux cents euros ». Pour manger, se vêtir, se chauffer, pour boucler parce qu’on ne peut pas vivre avec deux cents euros par mois même si on est très frugal, Simone, elle va faire la queue devant les guichets des associations caritatives.
Simone, je la connais pourtant bien. Mais c’est Anne, sa vieille amie, qui m’a raconté comment elle (sur)vivait et la honte, la honte la honte ! qu’elle en éprouvait. Cette honte de devoir mendier.
C’est pour toutes les Simone que je bataille. La cinquième puissance économique de la planète a les moyens de prendre soin de tous ses vieux et de tous ses “cas particuliers”. Nous sommes des partageux !
source : http://yetiblog.org/« Mais peut-être que pour nous / Nous les vieux de demain / La vie aura changé / En s’y prenant maintenant / Nous-mêmes et sans attendre / À refaire le présent » (“Le vieux”,
samedi 21 novembre 2015
Qui parlent aujourd'hui des sans logis , des sans toits des sans rien , des précaires , ces jeunes et moins jeunes que la société rejette et qui survivent a côté de nous ...
Nous, sans arme et sans haine
Nous ce sont les précaires, ceux qui font la manche, les rejetés de la société, ceux qui triment à bouffer et à dormir au chaud... Nous, les désespérés, mais pas les désespérants... Notre regard sur les attentats...
Les précaires de l’accueil de jour de Clermont-Ferrand pourraient aussi avoir la haine... car ils sont victimes de cette société de consommation. Pourtant d’aucun que je croise n’a un jour voulu foutre une bombe, même devant la CAF qui refusait un RSA et qui aurait pu les aider à survivre. Même devant un vétérinaire qui ne voulait pas soigner leur bête faute d’argent, laissant le chien agonir et le maître veiller sur lui jusqu’au dernier souffle. Même devant les passants suffisants, méprisants et arrogants, comme celui qui file un centime, comme l’autre qui hurle sur un des nôtres assis sur le bitume : « Lève toi feignasse ! » Même là, aucun des copains de la rue n’a voulu foutre une bombe. Pourtant, ils sont les premières victimes de la société capitaliste. Les premiers à ne plus y avoir de place, de rêve, et d’avenir...
Ils pourraient aussi être les premiers influencés par la fachosphère qui dégouline depuis trop longtemps jusque sur nos trottoirs. Certains parfois, faute d’information, ont pu, à un moment donné, se laisser entraîner dans des mouvements confus. Mais ils sont vite revenus, une fois avertis, dans le monde des vivants.
Le déterminisme social bourdieusien auquel je crois réellement pourrait pourtant nous faire penser que les personnes en situation précaire sont les plus fragiles et influençables. Cette expérience au sein de l’atelier d’écriture me fait relativiser mes acquis sociologiques. Ici, on vit tellement la rue, tellement la société de consommation, qu’on la rejette, sans aucune jalousie ni honte. On plaint plutôt ceux qui sont encore dedans, on n’envie personne... On préfère une vie sans chaîne et sans argent...
Alors, on ne hait pas, on lutte pour changer le monde mais sans arme... si ce n’est celle de la conviction...
Changer le monde ce n’est pas le faire exploser, c’est l’éduquer. Fred explique que la notion d’appartenance et de propriété est une notion de servitude. Morshen parle d’amour plutôt que d’argent... De choses qui n’ont pas de prix, qui ne se comptent pas... Chris parle de la liberté, de ce besoin de se défaire des autres pour se connecter à soi-même. Romain explique se besoin de se libérer du regard de l’autre, de n’avoir que pour unique carcasse, loin des vêtements, des murs, et des objets, sa crête sur la tête et ses rangers aux lacets rouges...
Lutter contre le capitalisme n’est pas une religion, une guerre, une secte... Les malades mentaux de vendredi soir ne sont rien de tout ça, ne font plus partie depuis longtemps du monde des vivants.
S’ils parviennent à manipuler les âmes en errance, ils ne touchent pas le monde de la rue, pourtant en colère contre la société.
Il semblerait que les copains de la rue soient encore trop habités par l’envie de vivre, de s’en sortir et d’y croire...
Je me souviens d’une fois, sur une terrasse d’un café ou deux d’entre eux m’ont raconté combien un imam bien mal réputé avait tenté de les amadouer. Et combien, ils étaient parvenus à le faire fuir, le prévenant que s’il continuait ses propos radicaux, ils le tueraient sauce hallal. On avait ri, à ce moment-là, mais on s’était interrogés sur cette radicalisation qui venait envahir nos rues. Mais pour survivre à la solitude, au froid, au manque, à la faim et à la peur, à un destin terrible bien souvent depuis l’enfance, il faut être fort.
C’est certainement pour toutes ces raisons-là que les copains de la rue ne tombent pas du mauvais côté... parce que malgré un mauvais accès à l’information, au peu de temps qu’ils ont pour penser à autre chose qu’à leur peau, les hommes et femmes de la rue ne désespèrent pas, et ont foi en l’humanité...
Les barbares ne les auront jamais à leur côté, il faut être trop faible pour ça... à la rue, on se soulève, on s’insurge, on crie, on boit ... On hurle de colère, jamais de haine... On a la rage et la joie..
On lutte sans arme... et sans autre victime que soi-même...
La preuve en est, les Restos du coeur, avec la mise en place de l’état d’urgence, n’ont plus le droit de distribuer de plats chauds dans la rue, alors que l’hiver est en train de tomber...
Malgré tout, les marchés de Noël, les matches de foot eux sont maintenus... Une question de business, encore une fois..
Ils pourraient aussi être les premiers influencés par la fachosphère qui dégouline depuis trop longtemps jusque sur nos trottoirs. Certains parfois, faute d’information, ont pu, à un moment donné, se laisser entraîner dans des mouvements confus. Mais ils sont vite revenus, une fois avertis, dans le monde des vivants.
Le déterminisme social bourdieusien auquel je crois réellement pourrait pourtant nous faire penser que les personnes en situation précaire sont les plus fragiles et influençables. Cette expérience au sein de l’atelier d’écriture me fait relativiser mes acquis sociologiques. Ici, on vit tellement la rue, tellement la société de consommation, qu’on la rejette, sans aucune jalousie ni honte. On plaint plutôt ceux qui sont encore dedans, on n’envie personne... On préfère une vie sans chaîne et sans argent...
Alors, on ne hait pas, on lutte pour changer le monde mais sans arme... si ce n’est celle de la conviction...
Changer le monde ce n’est pas le faire exploser, c’est l’éduquer. Fred explique que la notion d’appartenance et de propriété est une notion de servitude. Morshen parle d’amour plutôt que d’argent... De choses qui n’ont pas de prix, qui ne se comptent pas... Chris parle de la liberté, de ce besoin de se défaire des autres pour se connecter à soi-même. Romain explique se besoin de se libérer du regard de l’autre, de n’avoir que pour unique carcasse, loin des vêtements, des murs, et des objets, sa crête sur la tête et ses rangers aux lacets rouges...
Lutter contre le capitalisme n’est pas une religion, une guerre, une secte... Les malades mentaux de vendredi soir ne sont rien de tout ça, ne font plus partie depuis longtemps du monde des vivants.
S’ils parviennent à manipuler les âmes en errance, ils ne touchent pas le monde de la rue, pourtant en colère contre la société.
Il semblerait que les copains de la rue soient encore trop habités par l’envie de vivre, de s’en sortir et d’y croire...
Je me souviens d’une fois, sur une terrasse d’un café ou deux d’entre eux m’ont raconté combien un imam bien mal réputé avait tenté de les amadouer. Et combien, ils étaient parvenus à le faire fuir, le prévenant que s’il continuait ses propos radicaux, ils le tueraient sauce hallal. On avait ri, à ce moment-là, mais on s’était interrogés sur cette radicalisation qui venait envahir nos rues. Mais pour survivre à la solitude, au froid, au manque, à la faim et à la peur, à un destin terrible bien souvent depuis l’enfance, il faut être fort.
C’est certainement pour toutes ces raisons-là que les copains de la rue ne tombent pas du mauvais côté... parce que malgré un mauvais accès à l’information, au peu de temps qu’ils ont pour penser à autre chose qu’à leur peau, les hommes et femmes de la rue ne désespèrent pas, et ont foi en l’humanité...
Les barbares ne les auront jamais à leur côté, il faut être trop faible pour ça... à la rue, on se soulève, on s’insurge, on crie, on boit ... On hurle de colère, jamais de haine... On a la rage et la joie..
On lutte sans arme... et sans autre victime que soi-même...
La preuve en est, les Restos du coeur, avec la mise en place de l’état d’urgence, n’ont plus le droit de distribuer de plats chauds dans la rue, alors que l’hiver est en train de tomber...
Malgré tout, les marchés de Noël, les matches de foot eux sont maintenus... Une question de business, encore une fois..
jeudi 19 novembre 2015
Le fil d'actu analyse les attentats et surtout le pourquoi de ces attentats
[Fil D'Actu #8] Salafisme, sécurité, libertés : garder la têt...Après les attaques qui ont frappé Paris et les réactions à chaud, nous revenons avec ce Fil d'Actu à des questions de fond. Comment combattre réellement les groupes terroristes ? Sommes nous condamnés à choisir entre sécurité et libertés ? Parce que la vie doit reprendre son cours, recommençons également à penser ensemble, sans oublier nos morts.
Posté par Le Fil d'Actu sur jeudi 19 novembre 2015
samedi 14 novembre 2015
Hier le fascisme international a frappé Paris au cœur , ce que l'on appelle pudiquement le terrorisme .
Hier le
fascisme international a frappé Paris au cœur , ce que l'on
appelle pudiquement le terrorisme .
Des
centaines de familles sont en deuil , La France découvre l'horreur
de la guerre , Oui la guerre est la forme ultime de l'horreur rien
n'est pire que de tuer pour tuer rien ne choque plus les consciences
que cela . Pourtant depuis des décennies les pays occidentaux tuent
des milliers d'innocents engendrant la misère et la désolation .
Les
extrêmes droites de tous les pays l'ont très bien compris et
exploitent a merveille les guerres déclarées pour se partager les
richesses des sous sol d'Irak , d’Afghanistan , de Libye ,
d'Afrique noire ,
Les seuls
gagnants sont et restent les milliardaires , les peuples paient très
cher, hier c'était le peuple de Paris qui a payé .
Ce fascisme
dit islamique a été mis en place par les USA afin de déstabiliser
le Moyen Orient .
À jouer
avec l'ignoble on voit le résultat .
Le sang qui
a coulé hier est de la même couleur que le sang qui coule à
Gaza ,Bagdad , en Syrie ,en Libye, en Afghanistan , en Afrique ,
nous sommes ceux qui ont déclaré la guerre et la guerre arrive sur
le sol français avec la complicité des fascistes de tout poil
J'ai honte
de mon gouvernement , des médias , de la France d'en haut j'ai
honte d'appartenir à ces pays dit industriels qui pillent les pays
du Sud engendrant la pauvreté , le fascisme international y plante
ces racines comme le Fhaine puise son énergie dans la misère
française
Il ne
suffit plus de verser des larmes de crocodile maintenant que le sang
a coulé , il est urgent de défendre LA REPUBLIQUE , par plus
de démocratie , plus de liberté , plus de justice sociale , le
peuple doit se libérer du carcan financier dans lequel l'enferme le
pouvoir de l'argent , et les crapules qui sont aux manettes de notre
pays et en Europe en sont les vrais responsables
Du Fhaine
au PS ,ils ont tous le même intérêt , enrichir les plus riches et
pour cela tous les moyens sont bons y compris l'effroyable .
En d'autre
temps le peuple de France a su se débarrasser du nazisme et des
collabos sachons éradiquer le fascisme moderne ou qu'il soit .
(Si je relit des propos racistes , xénophobes , sur mon mur je radie
les auteurs , en demandant au réseaux sociaux concernés de les
bloquer )
Seule la
fraternité , la solidarité , et la paix peuvent venir à bout de ce
cancer que certains appelle terrorisme islamique qui en réalité
est tout simplement le fascisme et l'extrême droite .
Vive la
DEMOCRATIE réelle et la JUSTICE SOCIALE , VIVE LA SOLIDARITE entre
les PEUPLES , A BAS LA GUERRE .
Jean Claude
Depoil
vendredi 13 novembre 2015
14/.18 S'incliner devant les monuments aux morts est loin de suffir , cela devient proprement hypocrite quand " la pensée unique" ne pense qu'à recommencer ....au nom du profit
S’incliner devant les nécropoles c’est bien. Mais cela peut rester parfaitement inutile…
Ce jour-là, les cloches qui annoncent l’armistice, résonnent sur un immense charnier. Près d’un siècle plus tard, les corps n’en finissent pas de remonter à la surface. Leur rendre hommage, mémoire pourrait-on dire, s’impose toujours. Les hommes qui vécurent l’enfer des tranchées et les populations civiles broyées dans les immenses zones de front sont encore à portée de main historique, traces encore creusées dans les romans familiaux. Commémorer oui ! Mais bannir les retours cocardiers, l’exaltation aveugle d’un Clémenceau partisan fanatique de la guerre à outrance, regarder la tragédie en face pour en tirer de vraies leçons. Nous en sommes encore bien loin si nous prêtons l’oreille aux discours des officiels.
UNE GUERRE, POUR QUOI, POUR QUI ?
Le détonateur éclata à Sarajevo. Mais les charges étaient prêtes, patiemment accumulées depuis des années par les milieux dirigeants européens. Dans la violence des affrontements impérialistes, sur le terrain économique et sur le théâtre colonial, il fallait détruire l’autre. Jaurès ne cessa d’alerter sur la montée des périls, œuvrant jusqu’à la balle de Raoul Villain pour conjurer le désastre, cherchant à unir les socialistes et les classes ouvrières d’Europe contre un carnage où ils avaient tout à perdre. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels », écrira Anatole France lorsque ses yeux se furent décillés sur la réalité du conflit. De 1913 à 1918, le gain net des sociétés allemandes par action passa de 1,6 milliards de marks à 2,2 milliards malgré la chute qui se profilait. Si 400.000 entreprises – surtout petites ou moyennes – disparurent en France, Renault, Citroën, Berliet, Michelin réussirent à dégager des profits spectaculaires et à accumuler des réserves qui leur permirent de dévorer leurs concurrents.
Le détonateur éclata à Sarajevo. Mais les charges étaient prêtes, patiemment accumulées depuis des années par les milieux dirigeants européens. Dans la violence des affrontements impérialistes, sur le terrain économique et sur le théâtre colonial, il fallait détruire l’autre. Jaurès ne cessa d’alerter sur la montée des périls, œuvrant jusqu’à la balle de Raoul Villain pour conjurer le désastre, cherchant à unir les socialistes et les classes ouvrières d’Europe contre un carnage où ils avaient tout à perdre. « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels », écrira Anatole France lorsque ses yeux se furent décillés sur la réalité du conflit. De 1913 à 1918, le gain net des sociétés allemandes par action passa de 1,6 milliards de marks à 2,2 milliards malgré la chute qui se profilait. Si 400.000 entreprises – surtout petites ou moyennes – disparurent en France, Renault, Citroën, Berliet, Michelin réussirent à dégager des profits spectaculaires et à accumuler des réserves qui leur permirent de dévorer leurs concurrents.
La guerre nettoyait le terrain du profit au profit des capitalistes dominants. Ainsi, le chimiste Kulhmann, bien qu’ayant perdu ses installations dans le Nord et en Lorraine, parvint à décupler son capital en quatre ans et à multiplier son profit par six. Le patronat et les Cent familles qui dominèrent l’après-guerre s’opposèrent farouchement et avec beaucoup de succès à la loi du 1 juillet 1916 qui prévoyait l’imposition des bénéfices exceptionnels de la guerre. Pour eux, la guerre était une formidable conjoncture économique et un moyen d’assoir leur puissance à l’échelle mondiale.
Mais ce sont les grandes entreprises américaines qui ont le milieu tiré leur épingle de ce jeu sanglant. Avant même l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917, leur bénéfice avait triplé. Banquiers de la France et de l’Angleterre en guerre, les capitalistes américains deviennent alors les premiers exportateurs mondiaux de charbon, d’acier, de machines, d’automobiles, de coton et produits alimentaires. Ils récupérèrent alors à bas prix les investissements français en Amérique, solidement assis sur leur prospérité : le plus gros fournisseur de munitions de la guerre, Du Pont de Nemours, a fait passer son profit en quatre ans de 6 à 266 millions de dollars.
Jaurès l’avait annoncé dès 1905 : « La concurrence économique de peuple à peuple et d’individu, l’appétit du gain, le besoin d’ouvrir à tout prix, même à coups de canon, des débouchés nouveaux pour dégager la production capitaliste, encombrée et comme étouffée de son propre désordre, tout cela entretient l’humanité d’aujourd’hui à l’état de guerre permanente et latente ; ce qu’on appelle la guerre n’est que l’explosion de ce feu souterrain qui circule dans toutes les veines de la planète et qui est la fièvre chronique et profonde de toute vie »… Est-ce vraiment si daté ?
UN SEISME POUR LA CIVILISATION
Jamais alors guerre n’avait été si meurtrière et si inventive, hélas. Les gaz de combats, les tanks, les sous-marins, les avions, les télécommunications… les découvertes de la science furent mobilisées pour la mort à grande échelle. Dans les pays belligérants, une propagande intense associée à une sévère censure, berna les peuples pour les conduire à la boucherie. Les mots mêmes en perdirent du sens, tout autant que les images. « Après ce que nous avions vécu, nos peintures de cette époque n’étaient pas faites pour séduire mais pour faire hurler », expliquait Max Ernst. La paysannerie, le principal réservoir de la chair à canon, est frappée au cœur et les campagnes dépeuplées. La naissance d’un siècle débute par un requiem et c’est par les portes de la boucherie, que toute une génération rentre dans la modernité. « On rentre dans la clarté du jour comme dans un cauchemar », écrit Henri Barbusse dans son roman, « Le feu ». Héros de guerre, Aragon ne la pardonne pas. Il conclut en 1928 son « Traité du style » par « Je conchie l’armée française dans sa totalité ».
Les vieilles élites sont discréditées par leur sanglante responsabilité et avec eux les partis socialistes qui les ont accompagnés sur les « sentiers de la gloire ». La colère fera naître le communisme et le surréalisme ; le désarroi, la frustration et le dégoût accoucheront du fascisme qui, vingt-cinq ans plus tard, portera la tragédie humaine à son point ultime.
LE SOUVENIR POUR NE PLUS FAILLIR
« Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit/ Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places/ Déjà le souvenir de vos amours s’efface/ déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri », écrivait Aragon dans « Le Roman inachevé ». Les Déroulède médiatiques, toujours prêts à réclamer une guerre, un jour en Lybie, le lendemain en Irak, plus tard en Syrie ou en Ukraine, auraient profit à se retourner sur ce passé. Quant aux gouvernants d’aujourd’hui dans la mêlée de la mondialisation capitaliste, et certains se disent socialistes, ils pourraient se remémorer qu’on ne joue pas avec les armes à feu près des charges de dynamite. Enfin, les opinions publiques ont à jouer un rôle qu’elles ne surent et ne purent endosser il y a presque un siècle, pour devenir les premières victimes d’une grande imposture.
PATRICK APEL-MULLER
source: l'Humanité.fr
Au Fhaine le masque tombe et le discours se clarifie , le vert de gris pointe nettement le bout de sa face puante
Marine Le Pen veut "éradiquer l'immigration bactérienne"
Marine Le Pen affectionne les éléments de langage percutants. À l'image de celui portant sur "l'ensauvagement de la société" permettant de surfer sur les faits-divers, la présidente du Front national en a sorti un nouveau qui s'applique cette fois au volet "santé" de son programme pour les élections régionales.
En dévoilant les grandes lignes de ses ambitions dans la Voix du Nord ce mardi 10 novembre, Marine Le Pen propose "d'éradiquer toute immigration bactérienne". Selon elle, "les hôpitaux font face à la présence alarmante de maladies contagieuses non européennes, liées à l’afflux migratoire".
"Nous refusons cette mise en danger de la santé de nos compatriotes", ajoute-t-elle. Une "provocation" ayant vocation à "jeter de l'huile sur le feu" selon le quotidien régional qui ne manque pas de rappeler que "les bactéries n'ont pas de frontières, et vont et viennent comme nous-mêmes en vacances par exemple".
"Puant et immonde"
Outre chez nos confrères de la Voix du Nord, cette formule visant à mêler immigration et santé a aussi alarmé une partie de la classe politique. Le député PS du Nord de l'Essone François Lamy, s'est insurgé de cette expression expliquant sur Twitter que "la xénophobie de Marine Le Pen vire à la folie". "Parler de santé et environnement en parlant de "contamination bactérienne" amenée par les migrants est juste puant et immonde", a pour sa part commenté Sandrine Rousseau, candidate écologiste à la présidence de la region Nord Pas-de-Calais-Picardie.
Du côté de SOS Racisme, on pointe le "caractère apparemment grotesque de cette position". "En accolant la présence des immigrés extra-européens à un danger sanitaire pour la population européenne, Marine Le Pen suscite une hostilité dont nous étudions le caractère pénalement répréhensible", dénonce l'association dans un communiqué diffusé à la mi-journée.
Le Front national à l'aise avec cette formule
Comme l'explique Le Figaro citant l'équipe de campagne de Marine Le Pen, le FN n'a aucune peine à justifier ce discours. "Il s'agit simplement de la suite logique de notre demande de fermeture des frontières. De nombreuses déclarations médicales font état d'une recrudescence de maladies autrefois éradiquées de France et d'Europe. Particulièrement à Calais, d'ailleurs, où le personnel hospitalier souffre et est submergé par un afflux migratoire entraînant des maladies qu'ils n'arrivent pas à endiguer", a indiqué l'entourage de Marine Le Pen.
Par ailleurs, dans un communiqué de 2013, la présidente du Front national s'interrogeait en ces termes:"ne peut-on que 's’inquiéter' et 'suivre avec attention' comme le fait la Direction générale de la Santé, la forte progression en France de cas de tuberculose multi-résistante concernant des immigrés d’Europe de l’Est ?". Preuve s'il en est que l'association "immigration/maladies" est bien rodée chez le parti d'extrême droite.
À noter, ce discours n'est pas sans entrer en contradiction avec la volonté de Marine Le Pen de supprimer l'aide médicale d'Etat (AME) puisqu'elle a vocation, en substance, d'apporter des soins à tous ceux qui se trouvent sur le territoire (migrants ou non), fussent-ils porteurs "de maladies contagieuses non européennes". Et donc, d'assurer la protection de l'ensemble de la population.
mardi 10 novembre 2015
Le Noir , ne sera pas seulement dans les costumes , si le FHaine arrivait au pouvoir , l'avenir des plus humbles s'assombrira encore ...
Austérité budgétaire, abandon des familles modestes, vision néolibérale du travail : le véritable programme du FN
Économiser 29 000 euros sur un budget annuel d’environ 30 millions, tel est l’argument de Joris Hébrard, maire FN du Pontet (17 000 habitants, Vaucluse), pour supprimer, en juin 2014, deux mois à peine après son élection, la gratuité totale de la cantine scolaire, dont bénéficiaient les familles les plus pauvres. 65 enfants sont concernés. Leurs parents doivent désormais s’acquitter de 1,57 euro par repas et par enfant. La somme peut paraître dérisoire. « Les familles doivent contribuer aux charges collectives. Ce qui est gratuit pour les uns est payant pour les autres, car le coût est supporté par la collectivité », fait d’ailleurs valoir Xavier Magnin, directeur de cabinet du maire.
Mais pour une famille monoparentale, comme il en existe 1,8 million en France, cela constitue une lourde charge, surtout si le parent travaille à temps partiel au Smic, ou s’il perçoit un minima social à cause du chômage. Avec deux enfants à charge, le coût de la cantine de cette banlieue d’Avignon peut avoisiner 10 % du budget familial. De son côté, le maire n’a pas hésité à faire « supporter par la collectivité » une augmentation immédiate de son salaire de 44 % – 1 000 euros par mois – pour arriver à une rémunération brute de 3 281 euros. Question de priorité dans la défense de l’intérêt général, probablement.
Le FN n’est pas le seul à compliquer la vie des pauvres
À Villers-Cotterêts (10 700 habitants, Aisne), le frontiste Franck Briffaut a aussi fait du coût de la cantine scolaire sa priorité. Le prix du repas à la cantine augmente de un euro pour atteindre 2,5 euros. Pour notre famille monoparentale à faibles revenus, avec deux enfants scolarisés, cela peut représenter 20 % de ses revenus. « Une personne au RSA peut venir chercher son enfant à l’école car il ne travaille pas », argue Evelyne Althoffer, l’adjointe à la jeunesse. Comme son homologue du Vaucluse, Franck Briffaut s’est octroyé une augmentation de 15 %, pour un salaire de 3 791 euros.
Le FN n’est pas le seul parti à compliquer la vie des pauvres : à Toulouse, le maire Jean-Luc Moudenc (Les Républicains) a supprimé la gratuité de la cantine pour les 7 000 élèves dont les parents gagnent moins de 1 300 euros mensuels. Même punition à Tours (Serge Babary, LR) pour 1 400 enfants. À Béziers (73 000 habitants, Hérault), ville gérée par le maire apparenté FN Robert Ménard, également soutenu par Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), les enfants de chômeurs sont aussi source d’économies municipales. L’étude surveillée, entre 7 h 30 et 8 h 30, est réservée depuis juin 2014 « aux seuls enfants dont les deux parents travaillent ». Les parents au chômage sont invités à se lever plus tard, quitte à être ensuite stigmatisés pour ne pas faire partie de cette France « qui se lève tôt ».
Depuis les dernières élections municipales de mars 2014, l’extrême droite – FN et Ligue du Sud dans le Vaucluse – administre près d’une vingtaine de municipalités, dans lesquelles vivent 450 000 personnes et où sont employés plus de 6 000 agents territoriaux. Se pencher sur les politiques sociales qui y sont menées permet d’en savoir davantage sur le programme qu’appliquera le FN en cas de victoire lors des élections régionales de décembre. Le parti de Marine Le Pen est en position de force particulièrement dans deux régions : en Provence-Alpes-Côte d’azur (PACA) et dans la grande région Nord-Picardie. Au vu des politiques municipales qui sont mises en oeuvre depuis un an et demi, il ne fera décidément pas bon être enfants de familles modestes ou de chômeurs au sein d’une région dirigée par le FN.
Les enfants réduits à des lignes budgétaires
Car il n’y a pas que les cantines scolaires. Supprimer la gratuité des transports scolaires est aussi une priorité pour le FN. Cette mesure est proposée par les élus frontistes de l’Aisne. Et mise en œuvre à Hayange (15 700 habitants, Moselle) par le maire frontiste Fabien Engelmann. Celui-ci a confirmé, dès juin 2014, la fin de la gratuité des transports scolaires, déjà remise en cause par son prédécesseur socialiste. Le forfait annuel augmente de 62 % pour un enfant et de 110 % pour le deuxième, soit 80 euros pour deux enfants. Les familles modestes qui vivent en périphérie des villes sont prévenues : vos enfants sont désormais réduits à des lignes budgétaires.
Quant à être enfants d’étrangers… Le jour de la rentrée scolaire 2014, Julien Sanchez, le maire de Beaucaire (16 000 habitants, Gard), s’est plaint de devoir accueillir vingt-deux élèves étrangers en école maternelle et élémentaire, « pour la plupart originaires du Maghreb ou de nationalité espagnole grâce à l’Europe passoire et laxiste en matière de naturalisations ou de droit du sol », clame-t-il. Mesure anecdotique mais révélatrice du peu de cas que fait le FN de l’accès au savoir, à Cogolin (11 000 habitants, Var), la mise à disposition gratuite des dictionnaires pour les élèves a été supprimée. Vive l’ignorance pour tous ! « Le service public, un outil au service de l’égalité », proclamait le programme de Marine Le Pen, lors des présidentielles de 2012. On en est bien loin.
L’arbitraire est désormais la règle
Les centres sociaux, les maisons des jeunes et les associations figurent aussi parmi les cibles privilégiées des édiles FN, sous prétexte d’« économie » et de coupes budgétaires. Le conseil municipal du 7e secteur de Marseille (150 000 habitants, Bouches-du-Rhône), administré par Stéphane Ravier, s’est illustré le 26 juin dernier, en votant contre ou en s’abstenant sur quasiment tous les budgets sociaux proposés. La subvention au « contrat enfant jeunesse » – un cofinancement de structures d’accueil d’enfants ou d’adolescents – crèches, centre de loisirs, associations d’initiation à la musique ou au théâtre – avec la Caisse d’allocations familiales ? Refusée ! Les aides au fonctionnement des centres sociaux ? Refusées ! L’aide à la réhabilitation de logements sociaux ? Refusée ! « Un Marseillais sur quatre, voire sur trois, vit sous le seuil de pauvreté », a déclaré le sénateur maire, fin septembre. Au vu de la politique qu’il met en œuvre dans le 7e secteur, où le taux de chômage avoisine les 25 %, il semble que le FN veuille s’assurer que les Phocéens demeurent bien sous le seuil de pauvreté.
A Fréjus (52 500 habitants,Var), le centre social du quartier de La Villeneuve, un quartier populaire, a été brusquement fermé par la mairie il y a un an, pendant que d’autres centres sociaux voyaient leurs subventions drastiquement diminuées. Pour David Rachline, le maire frontiste, l’association gérant le centre social « a, depuis plusieurs mois, fait montre d’une hostilité publique et manifeste à l’égard de la nouvelle municipalité, prenant notamment, par l’intermédiaire de sa directrice, des positions nettement politiques dans les médias nationaux ». Avis à celles et ceux qui osent s’exprimer : l’arbitraire est désormais la règle.
Baisser la facture de chauffage des plus modestes n’est pas au programme
Quelques mois plus tôt, le maire d’Orange (30 000 habitants, Vaucluse), Jacques Bompard, ancien du FN et fondateur du petit parti d’extrême droite Ligue du Sud, s’illustre également en votant contre la prolongation d’un programme d’amélioration de l’habitat, de lutte contre l’habitat indigne et la précarité énergétique. Le maire a justifié ce refus, ne voulant pas créer « un cercle vicieux » en menant une politique sociale susceptible d’attirer les pauvres dans sa ville. Pour l’extrême droite, baisser la facture de chauffage des familles les plus modestes, en isolant mieux leurs logements, n’est pas au programme.
À Béziers, l’association Arc-en-ciel et son centre social ne pourront probablement plus proposer leurs activités aux 10 000 habitants du quartier populaire de La Devèze. Le chômage y est massif, près d’un tiers des familles y perçoivent de faibles revenus, plus des deux tiers des jeunes n’ont pas de diplômes équivalent au bac. Qu’importe : Robert Ménard a décidé, en avril dernier, d’annuler la subvention de 44 000 euros prévue pour le centre social. Avec comme argument « l’impossibilité de travailler avec cette association ». « Nous n’avons aucune nouvelle de l’aide financière qui nous a été allouée, personne à la mairie ne semble savoir où elle est passée », déplorait, quelques jours avant l’annulation de la subvention, le président d’Arc-en-ciel, Jean-Marie Malric, dans le Midi Libre. La sanction a été immédiate.
Le frontisme municipal : austérité et « saccage social »
L’ensemble du secteur associatif biterrois a perdu un demi-million d’euros de subventions depuis l’élection de Robert Ménard. Cette brutale austérité ne concerne pas d’autres dépenses. Le budget communication de la ville est passé de 193 900 euros à 518 400 euros pour le poste publicité, publications, relations publiques. Si on y ajoute les budgets annexes, consacrés notamment au journal municipal, la mairie d’extrême droite dépense 730 200 euros pour sa communication choc. Avec un tiers de sa population qui vit sous le seuil de pauvreté, Béziers est l’une des villes les plus pauvres de France. Il est bien loin le temps où Florian Philippot, le numéro deux du FN et tête de liste dans la grande région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, déplorait les politiques d’austérité et « de saccage social ». C’est exactement ce que le FN met en œuvre.
Quant aux associations qui oseraient proposer des spectacles ou des ateliers de danse orientale, c’est vraiment chercher les problèmes ! « Ici, on est en Provence, pas en Orient, et s’ils veulent vivre comme en Orient, les frontières sont ouvertes », a déclaré Marc-Etienne Lansade, le maire de Cogolin, qui aurait donné des consignes, en septembre 2014, pour éviter une initiative associative de ce type [1]. « La danse orientale est incompatible avec le Front national », explique de son côté Fabien Engelmann, à Hayange, suite à la proposition d’une enseignante d’animer un atelier. Supprimer la danse orientale, un élément clé du programme...
« La mairie souhaite la disparition de notre club sportif »
Après les centres sociaux, ce sont les clubs de foot associatifs, souvent populaires et – défaut majeur – multiculturels qui sont visés. À Mantes-la-Ville (20 000 habitants, Yvelines), après avoir réduit ou coupé nombre de petites subventions à des associations locales, le maire FN Cyril Nauth s’en est pris au club de foot local, le FC mantois. Celui-ci compte un petit millier de licenciés, évolue en quatrième division nationale, et a formé quelques joueurs de haut niveau, comme le milieu de terrain Yann M’Vila ou l’attaquant Moussa Sow. En deux ans, la subvention accordée au club par la commune a été divisée par cinq [2] « La mairie de Mantes-la-Ville souhaite notre disparition. Cette décision prise en plein milieu de saison, nous la ressentons comme une volonté de sa part de faire mourir le club. Elle remet tout notre équilibre en question », déplore Nabil Djellali, l’un des deux coprésidents du FC mantois, après le choix du conseil municipal de ne quasiment plus soutenir le club (voir cet article du Monde).
« Le FC mantois est très mal géré sur le plan financier, et ce n’est pas aux Mantevillois d’assumer tous ses dysfonctionnements », argumente de son côté le maire, qui reproche à plusieurs dirigeants du club de parler comme des « z’y-va de banlieue » ; D’autres clubs sportifs de la ville ont vu, au contraire, leurs subventions augmenter. « Notre club est multiculturel, mais, selon des témoignages, certains membres du conseil municipal auraient parlé de nous comme d’un club communautaire. Nous vivons une situation de discrimination, parce que la population de notre club n’est pas du tout à l’image de ceux qui dirigent Mantes-la-Ville », a commenté l’entraîneur du FC mantois, Robert Mendy.
La prime de fin d’année devient dégressive
Côté emploi et conditions de travail, comment se comporte le FN vis à vis des personnels municipaux ? « Ils font de l’austérité comme les autres, des stratégies d’économies à la petite semaine », répond Pascal Debay, membre de la direction de la CGT. Depuis janvier 2014, il anime un Observatoire intersyndical des villes gérées par l’extrême droite, aux côtés des enseignants de la FSU, de l’union syndicale Solidaires et de trois organisations étudiantes et lycéennes (FIDL, Unef, UNL). Une première journée de rencontres entre les agents travaillant dans les villes FN a été organisée à Béziers, en mai, une seconde a eu lieu début octobre, à Hayange. Sur ce dossier aussi, les enseignements du frontisme municipal sont lourds de sens. D’autant qu’en cas de victoire, cette gestion très particulière des fonctionnaires territoriaux s’appliquera aux 8 500 agents de la grande région Nord-Picardie) et aux 5 600 de la région PACA, des agents employés en majorité dans les lycées.
« Ce sera la prime au travail et non plus la prime à l’absentéisme », annonce le maire FN de Beaucaire (15 860 habitants, Gard), Julien Sanchez, début février. La prime de fin d’année (762 euros) accordée aux 340 agents municipaux devient dégressive à partir de six jours d’absence dans l’année et sera réduite à portion congrue – un euro – au-delà de vingt jours d’absence. Problème : les motifs d’absence donnant lieu à cette sanction pécuniaire ne sont pas précisés. Les femmes en congé maternité et les employés victimes d’une méchante grippe ou d’un accident du travail seront-ils concernés ?
Les enfants n’ont pas bonne presse à l’extrême droite
Le maire de Beaucaire récidive quelques jours plus tard. Le 25 février 2015, il fait voter l’augmentation de la durée hebdomadaire de travail à… 36 heures, 36 minutes et 36 secondes ! Loin d’être un hommage inconscient au Front populaire (1936), l’édile FN « impose ainsi au personnel un volant d’heures supplémentaires, gratuites et obligatoires […], bafouant au passage la loi sur les 35 heures », dénoncent les syndicats territoriaux locaux CGT et FO. Quatre mois plus tard, c’est le maire du Pontet, dans le Vaucluse, qui annule purement et simplement la prime – l’équivalent d’un treizième mois – des employés municipaux, dont une grande majorité est rémunérée aux alentours du Smic. De gros profiteurs, probablement, eux aussi victimes des coupes budgétaires.
Une fois de plus, les écoles sont mises à contribution. L’encadrement au sein des écoles maternelles est visé, et plus particulièrement les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), qui accompagnent instituteurs et institutrices pour s’occuper des enfants de trois à six ans. Les enfants n’ont décidément pas bonne presse à l’extrême droite ! « Aujourd’hui il n’y a plus de remplacement en cas d’absences pour maladie ou formation, aucun départ à la retraite n’est remplacé », témoigne une syndicaliste de Bollène, (14 000 habitants, Vaucluse), ville dirigée par Marie-Claude Bompard, l’épouse du maire d’Orange, et membre comme lui de la Ligue du Sud. « On a supprimé à quelques-unes certaines primes et diminué d’autres, suite à des baisses arbitraires de leur note administrative. Elles subissent aussi des pressions : plus elles ont de jours de maladies et moins elles ont de primes. Les heures supplémentaires ne sont pas payées, on leur impose des RTT et des congés, il n’y a aucune souplesse. »
« Les agents ont vraiment la trouille, la plupart se taisent »
À Hayange, Fabien Engelmann a également annoncé une diminution du personnel, estimant, selon le témoignage de syndicalistes CGT, que la mairie comptait 80 agents de trop. Soit un tiers des effectifs ! Le contrat d’une puéricultrice d’une crèche d’Hayange, âgée de 55 ans et en poste depuis quatre ans, n’a pas été renouvelé sous prétexte qu’elle n’habite pas Hayange, mais une commune proche.« Compte tenu du nombre de chômeurs hayangeois, nous avons décidé de donner sa chance à une autre personne, de Hayange », explique alors le maire. Pour le FN, la notion d’étranger est assez vaste ! Il la remplace par « une militante du Front national de la jeunesse (FNJ), réputée proche du maire et embauchée sans entretien avec la directrice de la structure », relate le collectif Visa (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes), qui regroupe plusieurs fédérations et sections syndicales [3]. L’affaire déclenche une grève des collègues de la puéricultrice et la protestation des parents en avril 2015. « À Hayange, les syndicats CGT et Unsa sont en guerre ouverte face à l’équipe municipale. Les agents ont vraiment la trouille, la plupart se taisent », observe Pascal Debay.
Remise en cause des 35 heures, suppression arbitraire de primes, réduction d’effectifs, pressions et menaces à l’encontre des salariés... Le FN, barrage au Medef, vraiment ? « On observe une aggravation des politiques d’austérité, une remise en cause des règles sur le temps de travail et une augmentation de la précarité », commente Baptiste Talbot, secrétaire général de la fédération CGT des services publics. « Ce n’est pas une politique qui améliore les services publics et le sort des agents territoriaux. »
Les syndicats sont la cible de l’ire frontiste
Plus que les politiques néolibérales, ce sont plutôt les syndicats qui sont la cible de l’ire frontiste. « À part à Hénin-Beaumont [26 500 habitants, Nord-Pas-de-Calais] où le maire Steeve Briois ne fait pas trop de vagues, on constate ailleurs une grande défiance vis à vis des militants syndicaux », souligne Pascal Debay. À Villers-Cotterêts, Franck Briffaut montre la voie. Dès son élection, il a supprimé une petite subvention à l’union locale CGT, qui permettait aux syndicalistes de venir juridiquement en aide aux salariés en litige avec leurs employeurs.
Au regard de ce qui se déroule dans les villes frontistes, deux ans à peine après que le FN y ait pris les rênes, les accents sociaux des discours de Marine Le Pen et de Florian Philippot font définitivement figure de vaste mystification. Une mystification qui ne frappe pas seulement familles modestes, services publics et fonctionnaires territoriaux. À quelques semaines des élections régionales, Pascal Debay prévient :« Il y a une violence politique qui s’installe, une sorte de chape de plomb. »
Ivan du Roy (@IvanduRoy)
Il y a huit jours, par 191 voix contre deux (USA et Israël), le monde a isolé comme jamais l’empire qui, visiblement, ne durera pas mille ans. Avez-vous lu l’information quelque part ?
Il y a huit jours, à l’ONU, les Etats-Unis se sont retrouvés isolés comme jamais. Du réchauffé ? L’événement en a provoqué un autre qui mérite d’être relevé : le vote de la communauté internationale contre le blocus infligé à Cuba a, jusqu’ici, été mis sous embargo par l’ensemble des médias.
Le 27 octobre [2015], à l’ONU, un tonnerre d’applaudissements a salué le résultat du vote sur la résolution demandant la levée du blocus contre Cuba. Où donc avez-vous vu l’image de l’Assemblée générale, ovationnant debout ?
Il y a huit jours, par 191 voix contre deux (USA et Israël), le monde a isolé comme jamais l’empire qui, visiblement, ne durera pas mille ans. Avez-vous lu l’information quelque part ?
Mis à part le Figaro.fr qui donnait la nouvelle le jour même, en quelques lignes, mis à part quelques chaines d’information en continu, pas un titre ni même une ligne dans les journaux télévisés et la presse écrite. C’est pourtant une déculottée sans précédent que viennent de subir les États-Unis à l’ONU. Ils y laissent et leur chemise et leur pantalon. Le vote de la communauté internationale met à nu les calculs de l’Administration et déjoue sa propagande. Raison pour laquelle sans doute, les grands moyens d’information ont mis ce vote sous embargo.
En décembre 2014, précédant l’annonce des présidents des deux pays de renouer des relations normales, le New York Times, dans le secret des dieux et très inspiré par la maison Blanche, avait multiplié les éditoriaux : « Le blocus est inefficace et a échoué.... Même notre opinion publique, celle de Floride y compris, y est hostile... Cuba se développe et nous perdons de l’argent... Loin d’isoler Cuba, c’est nous qui nous isolons. ». Preuve que le ver est dans le fruit, la suppression du blocus était présentée comme condition sine qua non « pour reconquérir notre Hégémonie en Amérique Latine ».
Enfin, argument choc, Le New York Times y voyait le moyen de reconquérir une légitimité internationale : « Devant la carte du monde, le président Obama doit ressentir de l’angoisse devant le lamentable état des relations internationales...il serait judicieux qu’il réfléchisse sérieusement sur Cuba où un changement de politique pourrait représenter un grand triomphe pour son gouvernement ». La preuve par l’ONU, c’est raté cher confrère.
AUCUN CHANGEMENT TANGIBLE
Barak Obama, en fin de mandature, semble décidé à passer la postérité ; La levée du blocus lui permettrait d’étoffer son prix Nobel de la paix. Il a multiplié les arguments, entre autres celui-ci : la levée du blocus est un moyen de peser sur le gouvernement cubain, de favoriser le secteur privé et l’émergence d’une opposition dans l’ile. Les premières mesures d’assouplissement vont toutes dans ce sens. C’est sans doute la raison pour laquelle, bien que ses pouvoirs lui en donnent les moyens, le président se refuse à vider le blocus de son contenu. Ce dernier a échoué dans son application ? Certes, mais même inefficace il peut servir quand même : sévir dorénavant comme instrument de chantage. Il sera levé mais au compte-gouttes et si seulement Cuba se tient bien et selon notre bon plaisir.
Le calcul rend inapplicables les « mesures d’assouplissement » mises en exergue par nos médias comme preuves du démantèlement du blocus. Y compris celles destinées à accroitre l’influence étasunienne dans l’Ile. C’est ainsi que le premier versement de la compagnie Sprint qui devait inaugurer le rétablissement de communications téléphoniques directes entre les deux pays a été bloqué par l’OFAC, l’organisme du [Ministère du] Trésor [des Etats-Unis]. Même chose pour plusieurs transferts bancaires destinés à financer des vols charters.
Cela ne devrait pas se savoir, cela ne devrait pas être dit. Le monde devrait se contenter des risettes d’Obama, saluer son « courage » ou sa « lucidité », dauber sur ses déclarations d’intention en faisant mine d’ignorer que le blocus sévit toujours. Que l’ONU circule, il n’y a rien à voir. Cuba ne l’entend pas de cette oreille ni se priver du prestige acquis devant la communauté internationale qui a contribué à infléchir la politique de l’Administration.
« Tant que le blocus durera, nous continuerons à le dénoncer » avait averti Raul Castro le 26 septembre, lors de l’ouverture de l’Assemblée générale à New York. Rappelant les progrès réalisés, l’ouverture des ambassades respectives, il précisait cependant : « s’enclenche maintenant une évolution longue et complexe pour la normalisation de nos relations, laquelle ne sera réalité que lorsque le blocus sera levé, que le territoire occupé illégalement par la base navale des États-Unis, dans la baie de Guantánamo, nous sera rendu, que les émissions de radio et de télévision ainsi que les programmes de subversion et de déstabilisation auront cessé et que notre peuple aura été indemnisé pour les pertes humaines et économiques subies » (121 milliards 192 millions de dollars).
S’exprimant devant l’ONU deux jours plus tard, Barak Obama avait déclaré : « J’ai confiance que notre Congrès lèvera inévitablement l’embargo qui ne devrait plus être en place ». Mais il sévit toujours. Économique, commercial et financier, il affecte la vie de plus de 11 millions de personnes et constitue le principal obstacle au développement de l’ile du crocodile verte. Il viole les accords et les règles qui régissent, en tous domaines, les relations entre États. Il attente au droit des citoyens étasuniens puisque Cuba est le seul pays du monde où ils ne peuvent voyager librement.
UNE VIOLATION MASSIVE DES DROITS DE L’HOMME
Dés sa publication, les États-Unis ont fait pression pour que la résolution cubaine présentée à l’ONU soit, sinon retirée, au moins amendée. Auquel cas, faisaient-ils savoir, ils auraient condescendu à… s’abstenir. La résolution a été maintenue et ils se sont pris les pieds dans leurs propres calculs. Leur vote, contre la levée de l’embargo, réduit à néant leur propagande et met à nu leurs intentions véritables. Il jette le discrédit sur la politique extérieure de l’empire qui frise la schizophrénie et ridiculise le président Obama.
Pour tenter de justifier le vote lors du débat devant l’Onu, le représentant nord-américain Ronald Godard, a déclaré : « Nous regrettons que le gouvernement de Cuba ait décidé de continuer à présenter sa résolution » qui « ne souligne pas les pas significatifs effectués ni l’esprit de compromis du président Obama ». Faux car le texte se félicite du « rétablissement des relations diplomatiques » , reconnaît « la volonté exprimée par le président Obama de travailler à l’élimination du blocus économique, financier et commercial ». Mais, malgré ces progrès, a souligné le ministre des relations extérieures de Cuba, « il n’y a eu aucun changement tangible . » Il a souligné : « Nous ne devons pas confondre nos désirs ou les manifestations d’intention avec la réalité. Il faut juger à partir des faits. Ils démontrent que le blocus contre Cuba bat son plein (…..) Il s’agit d’une violation flagrante, massive et systématique des droits de l’Homme. »
Ce qui vient de se passer à l’ONU confirme que c’est bel et bien la résistance et la volonté cubaine qui imposent la levée du blocus. Qu’elle n’aura pas lieu si Cuba et la communauté internationale ne l’imposent pas. Que les États-Unis devront s’y résoudre, dans leur propre intérêt, au lieu de faire semblant. En attendant, l’empire se retrouve gros Jean comme devant et cul nu devant l’ONU. Indécent et dérangeant spectacle pour nos « moyens d’information » qui l’ont censuré en chœur.
Maïté Pinero