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mercredi 31 août 2016

Et si l'on commençait à rétablir la vérité sur l'URSS Les « millions de morts » du stalinisme : de l’intox !

L’article qui suit a été rédigé par Ludo Martens dans le n° 39 de Solidaire (octobre 1993), le journal du Parti du Travail de Belgique.
Martens se contente de commenter un article de Nicolas Werth écrit sur la base des archives soviétiques et publié en septembre 1993 dans la revue spécialisée L’Histoireintitulé : « Goulags : les vrais chiffres » dans lequel il dévoile que les chiffres autrefois admis par les « historiens » dominants à propos des victimes des goulags sont tout simplement faux.
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Là où cet article est doublement intéressant c’est que l’auteur, Nicolas Werth, deviendra peu après, au nom de la propagande anticommuniste, collaborateur du Livre noir du communisme dans lequel Courtois affirme que Staline a tué 20 millions de personnes en URSS, Werth a finalement préféré faire passer l’idéologie au-dessus de la vérité historique, mais les faits sont là.
« Robert Conquest est une grande autorité dans les milieux académiques occidentaux qui s’occupent de l’histoire de l’Union soviétique. Armé de toute la science de la statistique et de l’extrapolation, Conquest a fait de savants calculs sur les « crimes » du stalinisme. Les résultats de ces calculs, vous les avez lus des dizaines de fois dans vos journaux.
Mais avec l’éclatement de l’URSS, les statistiques véritables sont révélées. Dans le n° 169 de L’Histoire (septembre 1993, p 38-51), Nicolas Werth les publie sous le titre « Goulag, les vrais chiffres » (sauf mention contraire, tous les chiffres de cet article proviennent de cette source). Coup de tonnerre : les chiffres de Conquest sont faux, archi-faux. Tout le matraquage sur les millions de victimes du stalinisme n’est qu’une calomnie grossière !
Conquest a compté 5 millions d’internés dans le Goulag, début 1934. Il y ajoute 7 millions de personnes arrêtées pendant les purges de 1937-38, cela fait douze millions. Il en déduit « un million d’exécutés et 2 millions de morts de causes diverses » pendant ces deux années. Cela fait exactement 9 millions de détenus politiques en 1939 « sans compter les droits communs ». Ayant « chiffré » l’ampleur de la « répression stalinienne », Conquest se met à compter les cadavres. Il prétend qu’entre 1939 et 1953, il y eut une mortalité annuelle moyenne « d’environ 10 % ». Pourtant, pendant toutes ces années, le nombre de détenus est resté à peu près stable à 8 millions. Cela veut donc dire que pendant ces années, 12 millions de personnes ont été « assassinées » dans le Goulag.
Les frères Medvedev. qui sont bien connus pour être des « communistes » de la tendance Khrouchtchev-Gorbatchev, ont confirmé, pour l’essentiel, ces chiffres révélateurs : « II y avait, du vivant de Staline, douze à treize millions de personnes dans les camps ». Sous Khrouchtchev, qui fit « renaître les espoirs de démocratisation », les choses allaient bien sûr beaucoup mieux : dans le Goulag, il n’y avait plus que « 2 millions de criminels de droit commun ». (Roy et Jaurès Medvedev, Khrouchtchev, éditions Maspero, 1977, p. 180) Jusqu’ici, pas de problèmes, tout baigne dans l’huile pour nos anticommunistes. On les croit sur parole.
La publication des statistiques du Goulag
Puis l’URSS a éclaté et les disciples de Conquest ont pu s’emparer des archives soviétiques. En 1990, les historiens soviétiques Zemskov et Dougin ont publié les statistiques inédites du Goulag. Elles contiennent les arrivées et les départs, consignés jusqu’au dernier homme. Conséquence inattendue : ces livres de comptes ont permis d’arracher le masque scientifique de Conquest et de condamner ses allégations comme des mensonges motivés par des considérations politiques.
En 1934, Conquest a compté 5 millions d’internés politiques. En fait, ils étaient entre 127.000 et 170.000. Le nombre exact de tous les détenus dans les camps de travail, politiques et droits communs confondus, était de 510.307. Sur l’ensemble des détenus, il n’y avait qu’entre 25 et 33 % de politiques.
  • Aux 150.000 détenus politiques de 1934, Conquest en a rajouté 4.850.000. Un détail.
En moyenne annuelle, Conquest a vu 8 millions de détenus dans les camps. Et Medvedev 12 à 13 millions. En réalité, le nombre de détenus politiques a oscillé entre un minimum de 127.000 en 1934 et un maximum de 500.000 pendant les deux années de guerre 1941 et 1942. Les chiffres réels ont donc été multipliés par 16 à 26.
  • Là où se trouvaient en moyenne 272.000 détenus politiques, Conquest en a « inventé » 7.728.000 en plus !
Erreur statistique marginale, bien sûr. Puisque dans nos livres d’école, dans nos journaux, nous ne trouvons pas le chiffre réel de 272.000, mais la calomnie des 8.000.000 ! Conquest, l’escroc, prétend qu’en 1937-38 les camps ont été gonflés de 7 millions de « politiques », et qu’il y eut 2 millions de morts. En fait, de 1936 à 1939, le nombre de détenus dans les camps a augmenté de 477.789 personnes (de 839.406 à 1.317.195). Un facteur de falsification de 14. Les décès se chiffraient en 1937-1938 à 115.922 et non pas à 2.000.000.
  • Là où 116.000 personnes sont décédées en 37-38 pour diverses causes, Conquest rajoute 1.884.000 « victimes du stalinisme ».
L’idéologue de Gorbatchev, Medvedev, a noté 12 à 13 millions de gens dans les camps « staliniens » ; sous le libéral Khrouchtchev, heureusement, il n’en restait que 2 millions : tous des droits communs. Quelle fut la réalité ? Sous Staline, le plus grand nombre de détenus du Goulag a été enregistré en 1951. Il y avait alors 1.948.158 droits communs… juste autant que sous Khrouchtchev ! Le nombre réel des détenus politiques étaient alors de 579.878. La plupart de ces « politiques » étaient des individus qui avaient collaborés avec les nazis : ceux condamnés pour trahison étaient 334.538.
49.000 décès
deviennent 855.000
« victimes du stalinisme »
Selon Conquest, entre 1939 et 1953, il y eut, dans les camps de travail, 10 % de décès par an, au total 12 millions. Une moyenne de 855.000 morts par an. Le chiffre réel, en temps ordinaire, était de 49.000. Conquest a « rêvé » un surplus de 806.000 morts par an. Pendant les quatre années de la guerre, quand la barbarie nazie a provoqué des conditions insupportables pour tous les Soviétiques, la moyenne des décès était de 194.000. Ainsi, en quatre ans, les nazis causèrent un surplus de 580.000 décédés, mis sur le dos de Staline…
Werth, qui dénonce les falsifications de Conquest, s’efforce quand même de maintenir autant que possible le mythe des « crimes » staliniens. « En quatorze ans (1934-1947) 1 millions de morts furent enregistrées dans les seuls camps de travail. » Ainsi, Werth aussi met les 580.000 morts supplémentaires, dus aux nazis, sur le compte du socialisme !
Dans les chiffres fantaisistes sur les « crimes de Staline », s’exprime exclusivement la haine du socialisme. Tous les défenseurs du système inhumain et barbare qu’est l’impérialisme, ont inventé des « crimes » staliniens pour exciter les gens à la haine du socialisme. Hitler a été un des premiers à « chiffrer » ses crimes. En 1926 déjà, dans Mein Kampf, il « compte » 30 millions de victimes du « judéo-bolchevisme » ! (Hitler, Mijn Kamp, Edition Ridderhof, 1982, p.400). C’était avant les collectivisations et l’épuration. Brzezinski, l’ancien conseiller de la Sécurité de Carter, parle lui aussi de « pas moins de 20 millions et peut-être même de 40 millions de victimes de Staline ». Sa source : Conquest ! (Brzezinski, The Grand Failure, Charles Scribner’s Son, New York, 1989, p.27) Pour maintenir son système criminel, barbare et inhumain, l’impérialisme sera toujours obligé de répandre mensonges et calomnies sur les communistes et sur le socialisme. »
Source : http://editions-proletariennes.fr/Dochml/presse/articles/solidaire/dates/1993/solidaire39p19/sol39p19.ht

lundi 29 août 2016

Professeur Henri Joyeux : À propos de ma radiation de l’Ordre des médecins : une extrême gravité

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Chers AMIS de la SANTÉ,
J’ai appris par voie de presse ma radiation de l’ordre des médecins à compter du 1er décembre 2016. Les médias, dont ceux qui font la publicité des fabricants de vaccins,  se sont chargés d’informer très largement le grand public.
Par la décision de la chambre disciplinaire du conseil régional de l’ordre des médecins (Languedoc-Roussillon) du 8 juillet, on veut m’interdire d’exercer mon métier de médecin cancérologue. Comme il ne m’est rien reproché sur le plan strictement professionnel, mais qu’on me reproche de m’être exprimé publiquement, c’est qu’on cherche à me faire taire.
J’ai reçu un très grand nombre d’encouragements, par téléphone ou mails, de France comme de l’étranger, à la fois de collègues, de consoeurs et confrères médecins et d’un très grand nombre de patients connus ou inconnus qui ne comprennent pas une telle décision disciplinaire. Soyez-en ici très chaleureusement remerciés, car je n’ai pas pu le signifier à chacun par manque de temps d’autant qu’il m’a fallu préparer ma défense.
J’ai d’abord été conforté par la position immédiate du conseil de l’ordre des médecins de mon département qui a décidé de faire appel face à la gravité de la sanction. Je remercie très chaleureusement toute l’équipe autour du président du conseil de l’ordre de l’Hérault à Montpellier.

Heureusement, l’appel auprès du Conseil national de l’ordre des médecins a un effet suspensif

J’ai pu poursuivre des consultations bénévoles en différents endroits pendant l’été.
J’ai pris conseil et travaillé avec un avocat, étonné comme moi et mes collègues de Montpellier par la gravité de la sanction. Je conteste non seulement la sanction –la plus lourde qui soit à l’encontre d’un médecin, en principe réservée à des gens qui ont commis des faits pénalement répréhensibles-, mais avant tout je réfute le principe même de toute faute déontologique.
Être mis au ban de la médecine comme si j’avais assassiné, volé, violé, comme si j’étais incompétent et dangereux, après 40 ans d’exercice de ce métier où j’ai tout fait pour donner et donner encore le meilleur de moi-même, être sans cesse au courant des découvertes les plus récentes est insupportable tant pour ma personne, ma famille que pour mes nombreux élèves et les très nombreux patients que j’ai soignés, que je consulte et conseille encore régulièrement.
Je reste déterminé, car les accusations portées contre ma personne sont entachées de nombreuses erreurs.  La plus importante est que je ne suis pas contre les vaccins, en particulier obligatoires, mais lanceur d’alerte contre les abus consistant à imposer des vaccins non nécessaires à un nouveau-né de 2 mois et même avant sa mise au monde.

Tout cancérologue doit bien connaître le système immunitaire

Je reconnais à la fois son importance pour comprendre et éviter les nombreuses maladies liées à des défenses immunitaires fortement perturbées, par bactéries, virus, champignons ou parasites dans telle ou telle partie du corps, et l’intérêt des thérapeutiques dites ciblées utilisées de plus en plus efficacement en cancérologie.
Je demande à ce que le carnet de vaccination soit revu de fond en comble, afin que l’allaitement maternel soit proposé en première intention et que les vaccinations dites recommandées restent de la responsabilité exclusive des médecins référents. Sollicités par les familles, contrôlés sans cesse par l’assurance maladie, poussés par les publicités, mes confrères et consoeurs médecins sont parfois désorientés. Ils savent parfaitement que les vaccinations des nouveau-nés dépendent d’abord de la santé des parents et que le système immunitaire d’un enfant nouveau-né en bonne santé a besoin de 1000 jours après sa conception pour être mature et fonctionnel, c’est à dire pas avant l’âge de 2 ans.

On cherche à médicaliser l’émotion dès la naissance ou même avant

Ainsi peut-on proposer la généralisation des vaccinations sans tenir compte de l’état de santé des parents et en ne tenant aucun compte des effets délétères des vaccinations imposées si précocement à des nouveaux nés naturellement fragiles. En dehors de cas très particuliers, la vaccination à 2 mois contre l’hépatite B et dès 9 à 12 ans contre les papilloma virus responsables de maladies sexuellement transmissibles, est totalement abusive et impose de résister à de fausses bonnes solutions car prises en dépit de certaines réalités et parfois du bon sens.
Je crains de ne pas être convoqué, par les responsables de la concertation citoyenne sur les vaccins, pour représenter un très grand nombre de personnes qui perdent chaque jour un peu plus confiance dans la médecine traditionnelle face aux excès thérapeutiques, en particulier avec la généralisation abusive des vaccinations. À la mi-août, la pétition ”Vaccin obligatoire : les Français piégés par la loi et les laboratoires !” a été signée par un grand nombre de personnes, dépassant 1 million 74000 signataires. Il faut continuer à la faire connaître.
J’ai refusé une pétition pour me soutenir, car j’ai pensé qu’il était plus important et urgent que les 1 million 74000 signataires soient entendus et qu’enfin soit annoncée la refabrication du seul vaccin obligatoire le DTP sans Aluminium, cet adjuvant dont on ne peut plus cacher les effets délétères, qui est ajouté pour stimuler une immunité encore immature.

À propos de la concertation citoyenne qui veut ”réconcilier les Français avec la vaccination”

Sachez que je prépare un argumentaire étayé que j’enverrai à mes collègues nommés par la ministre de la Santé pour le débat sur la vaccination qui a commencé, auquel je n’ai pas été convié. Ce débat citoyen a pour but ”de réconcilier les Français avec la vaccination”.
Je crains surtout que ne soit recherchée la couverture vaccinale la plus large, dès la naissance, soi-disant contre le plus grand nombre de maladies. Et cela sans certitude d’efficacité, en utilisant le mot ”exigibilité” pour le plus grand nombre d’institutions (milieu scolaire en particulier) et de structures (crèches, maisons de retraite…).
Être lanceur d’alerte auprès du grand public quand on n’est pas entendu par les responsables politiques est-il si répréhensible ?
Restant à votre service, toujours pour la meilleure santé de vos familles et de vos enfants, je souhaite à toutes et à tous une bonne fin de vacances et une bonne reprise pour celles et ceux qui sont déjà au travail.
Pr Henri Joyeux

samedi 27 août 2016

Les mensonges des propagandistes médiatiques aux ordres des puissants altèrent notre vision de l'actualité et du monde il est bon de regarder la vérité en face aujourd'hui une guerre avec la Russie est souhaitée par les puissants et t out se met en branle , Ne nous laissons pas abuser

Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité.
La disculpation d’un homme accusé du pire des crimes, le génocide, n’a pas fait les manchettes. Ni la BBC ni CNN n’en ont parlé. The Guardian s’est permis un bref commentaire. Un tel aveu officiel et rare fut, sans surprise, enterré ou occulté. Cela révélerait trop de choses sur les dirigeants du monde.
Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a discrètement blanchi le feu président serbe, Slobodan Milosevic, de crimes de guerre commis pendant la guerre de Bosnie de 1992 à 1995, y compris du massacre de Srebrenica.
Loin d’avoir conspiré avec le leader des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, qui a été condamné, Milosevic avait en réalité « condamné le nettoyage ethnique », s’était opposé à Karadzic et a tenté d’arrêter la guerre qui a démembré la Yougoslavie. Enterré vers la fin d’un arrêt de 2,590 pages sur Karadzic, publié au mois de Février dernier, cette vérité démolit un peu plus la propagande qui justifia l’assaut illégal de l’OTAN sur la Serbie en 1999.
Milosevic est mort d’une crise cardiaque en 2006, seul dans sa cellule à La Haye, au cours de ce qui équivaut à un procès bidon par un « tribunal international » inventé par les Etats-Unis. Une intervention chirurgicale, qui aurait pu lui sauver la vie, lui fut refusé et son état s’est empiré et il fut surveillée et maintenu au secret par les autorités US, comme WikiLeaks l’a révélé depuis.
Milosevic a été victime de la propagande de guerre qui aujourd’hui coule à flots sur nos écrans et journaux et signale un grand danger pour nous tous. Il était l’archétype du démon, vilipendé par les médias occidentaux comme le « boucher des Balkans » qui était responsable de « génocide », en particulier dans la province yougoslave sécessionniste du Kosovo. Le Premier ministre Tony Blair l’a dit, a invoqué l’Holocauste et a demandé des mesures contre « ce nouveau Hitler ».
David Scheffer, l’ambassadeur itinérant des crimes de guerre [sic], a déclaré que jusqu’à « 225.000 hommes albanais ethniques âgés de 14 à 59 ans » ont pu être assassinés par les forces de Milocevic.
Ce fut la justification des bombardements de l’OTAN, dirigés par Bill Clinton et Blair, qui tuèrent des centaines de civils dans des hôpitaux, des écoles, des églises, des parcs et des studios de télévision et détruisirent l’infrastructure économique de la Serbie. Ce fut un geste manifestement idéologique ; à une fameuse « conférence de paix » à Rambouillet, en France, Milosevic a été confronté par Madeleine Albright, la secrétaire d’Etat US, qui allait entrer dans les annales de l’infamie avec sa remarque sur la mort d’un demi-million d’enfants irakiens qui « en valait la peine ».
Albright a communiqué une « offre » à Milosevic qu’aucun leader national ne pouvait accepter. À moins de convenir d’une occupation militaire étrangère de son pays, avec des forces d’occupation « en dehors d’un processus juridique », et de l’imposition d’un « marché libre » néo-libéral, la Serbie serait bombardée. C’était contenu dans une « Annexe B », que les médias n’ont pas lue ou ont censurée. L’objectif était d’écraser le dernier Etat « socialiste » indépendant de l’Europe.
Une fois que l’OTAN a commencé à bombarder, il y eut une ruée de réfugiés kosovars « fuyant un holocauste ». Quand tout fut terminé, les équipes internationales de police se sont rendues au Kosovo pour exhumer les victimes. Le FBI n’a pas réussi à trouver une seule fosse commune et ils rentrèrent chez eux. L’équipe médico-légale espagnole a fait de même, son chef dénonçant avec colère « une pirouette sémantique par les machines de propagande de guerre ». Le décompte final des morts au Kosovo est 2788. Cela inclut les combattants des deux côtés et les Serbes et les Roms assassinés par le pro-OTAN Front de libération du Kosovo. Il n’y a pas eu de génocide. L’attaque de l’OTAN fut à la fois une fraude et un crime de guerre.
Tous sauf une fraction des tant vantés missiles à « précision guidée » des Etats-Unis ont touché non pas des cibles militaires mais des civils, y compris les studios de la Radio Télévision de Serbie à Belgrade. Seize personnes ont été tuées, dont des cameramen, des producteurs et une maquilleuse. Blair qualifia les morts, de manière profane, comme « le commandement et le contrôle » de la Serbie.
En 2008, le procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, a révélé qu’elle avait subi des pressions pour ne pas enquêter sur les crimes de l’OTAN.
Ceci devint le modèle pour les invasions futures par Washington de l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et, de manière furtive, la Syrie. Toutes ces invasions pouvaient êtres qualifiées de « crimes suprêmes » selon la norme établie à Nuremberg ; toutes dépendaient de la propagande des médias. Alors que le journalisme à sensation a joué son rôle habituel, c’était le journalisme sérieux, crédible, souvent progressiste qui a fut le plus efficace – la promotion évangélique de Blair et de ses guerres par le Guardian, les mensonges incessants sur les armes de destruction massive inexistantes de Saddam Hussein dans The Observer et leNew York Times, et les battements de tambours ininterrompus de la propagande du gouvernement par la BBC dans le silence de ses omissions.
Au plus fort des bombardements, Kirsty Wark de la BBC a interviewé le général Wesley Clark, le commandant de l’OTAN. La ville serbe de Nis venait d’être pulvérisé par des bombes à sous-munitions états-uniennes, tuant femmes, personnes âgées et enfants dans un marché ouvert et un hôpital. Wark n’a pas posé une seule question sur ce sujet, ni sur tous les autres morts civils.
D’autres furent plus effrontés. En Février 2003, au lendemain de l’écrasement de l’Irak par Blair et Bush, le rédacteur en chef politique de la BBC, Andrew Marr, se trouvait à Downing Street [Bureaux du Premier Ministre Britannique – NdT] et prononça ce qui équivaut à un discours de victoire. Il déclara avec enthousiasme à ses téléspectateurs que Blair avait « dit qu’ils seraient en mesure de prendre Bagdad sans bain de sang, et qu’en fin de compte les Irakiens allient célébrer. Et sur ces deux points, il a eu totalement raison ». Aujourd’hui, avec un million de morts et une société en ruines, les interviews de Marr à la BBC sont recommandées par l’ambassade des Etats-Unis à Londres.
Les collègues de Marr s’alignèrent pour qualifier les actions de Blair de « justifiées ». Le correspondant à Washington de la BBC, Matt Frei, déclara : « Il ne fait aucun doute que la volonté d’apporter le bien, les valeurs américaines au reste du monde, et en particulier au Moyen-Orient … est désormais de plus en plus liée au pouvoir militaire. »
Cette prosternation devant les États-Unis et leurs collaborateurs comme une force bienveillante qui « apportent le bien » est profondément ancrée dans le journalisme occidental moderne. Il veille à ce que la catastrophe actuelle en Syrie soit exclusivement de la faute de Bachar al-Assad, contre qui l’Occident et Israël conspirent depuis longtemps, non pas pour des considérations humanitaires, mais pour consolider le pouvoir agressif d’Israël dans la région. Les forces jihadistes déchaînées et armées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Turquie et leurs mandataires de la « coalition » sont là pour ça. Ce sont eux qui dispensent la propagande et les vidéos qui deviennent des informations aux États-Unis et en Europe, et qui fournissent un accès aux journalistes et garantissent une « couverture » partisane de la Syrie.
Aux informations, on parle de la ville d’Alep. La plupart des lecteurs et téléspectateurs ne seront pas au courant que la majorité de la population d’Alep vit dans la partie occidentale contrôlée par le gouvernement. Le fait qu’ils souffrent quotidiennement des bombardements d’artillerie d’al-Qaida parrainé par l’Occident n’est pas mentionné. Le 21 Juillet, les bombardiers français et américains ont attaqué un village du gouvernement dans la province d’Alep, tuant jusqu’à 125 civils. Cela a été rapporté en page 22 du Guardian ; il n’y a pas eu de photos.
Après avoir créé et soutenu le djihadisme en Afghanistan dans les années 1980 dans le cadre de l’Opération Cyclone – une arme qui visait à détruire l’Union soviétique – les États-Unis sont en train de faire quelque chose de similaire en Syrie. Comme les moudjahidin afghans, les « rebelles » syriens sont les fantassins de l’Amérique et de la Grande-Bretagne. Beaucoup combattent pour al-Qaida et ses variantes ; certains, comme le Front Nosra, se sont rebaptisés pour se conformer aux sensibilités américaines post-11 Septembre. La CIA les dirige, avec difficulté, comme elle dirige des djihadistes partout dans le monde.
L’objectif immédiat est de détruire le gouvernement de Damas qui, selon le sondage le plus crédible (YouGov Siraj), est soutenu par la majorité des Syriens, ou tout au moins qui se retournent vers lui pour sa protection, quelle que soit la barbarie qui peut régner en coulisses. L’objectif à long terme est de nier à la Russie un allié clé du Moyen-Orient dans le cadre d’une guerre d’usure de l’Otan contre la Fédération de Russie qui finirait éventuellement par détruire cette dernière.
Le risque nucléaire est évident, bien qu’occulté par les médias du « monde libre ». Les éditorialistes duWashington Post, ayant promu le mensonge sur les Armes de destruction massive en Irak, demandent à Obama d’attaquer la Syrie. Hillary Clinton, qui se réjouissait publiquement de son rôle de son bourreau lors de la destruction de la Libye, a indiqué à plusieurs reprises que, en tant que présidente, elle « ira plus loin » qu’Obama.
Gareth Porter, un journaliste basé à Washington, a récemment révélé les noms de ceux qui sont susceptibles de faire partie du cabinet Clinton, qui planifient une attaque sur la Syrie. Tous ont des passés de belligérants de la guerre froide ; l’ancien directeur de la CIA, Leon Panetta, a déclaré que « le prochain président devra envisager d’envoyer des forces spéciales supplémentaires sur le terrain ».
Le plus remarquable dans la propagande de guerre qui bat actuellement son plein est son côté absurde et familier. J’ai visionné des films d’archives des années 1950 à Washington, à l’époque où des diplomates, des fonctionnaires et des journalistes étaient traqués et ruinés par la chasse aux sorcières déclenchée par le sénateur Joe McCarthy contre ceux qui contestaient les mensonges et la paranoïa au sujet de l’Union Soviétique et de la Chine. Comme une tumeur renaissante, le culte anti-Russe est de retour.
En Grande-Bretagne, Luke Harding du Guardian entraîne ses lecteurs qui détestent la Russie dans un flot de parodies journalistiques qui attribuent à Vladimir Poutine tous les malheurs de la terre. Lorsque la fuite desPanama Papers fut publiée, la première page du quotidien mentionna M. Poutine, et il y avait une image de Poutine ; peu importe si le nom de Poutine n’était mentionné nulle part dans les documents.
Comme Milosevic, Poutine est le Diable en chef. C’est Poutine qui a abattu un avion de ligne Malaisienne au-dessus de l’Ukraine. Le titre auquel on a eu droit est le suivant : « En ce qui me concerne, Poutine a tué mon fils. » Pas besoin de preuves. C’est Poutine qui est responsable du renversement du gouvernement élu à Kiev en 2014, organisé (et financé) par – documents à l’appui – Washington. La campagne de terreur qui a suivi, déclenchée par les milices fascistes contre la population russophone de l’Ukraine était le résultat de « l’agression » de Poutine. Prévenir que la Crimée de devienne une base de missiles de l’OTAN et protéger la population majoritairement russe qui s’était prononcée par référendum pour son intégration à la Russie – à la suite de quoi la Crimée fut annexée – étaient autant d’exemples de « l’agression » de Poutine. La calomnie par les médias devient inévitablement une guerre par les médias. Si la guerre avec la Russie éclate, à dessein ou par accident, les journalistes en porteront une grande part de responsabilité.
Aux Etats-Unis, la campagne anti-Russe s’assimile à la réalité virtuelle. Paul Krugman du New York Times, un économiste lauréat du prix Nobel, a appelé Donald Trump le « candidat Sibérien » parce que Trump est l’homme de Poutine, dit-il. Trump a osé suggérer, dans un moment rare de lucidité, qu’une guerre avec la Russie pourrait être une mauvaise idée. En fait, il est allé plus loin et a retiré les livraisons d’armes US à l’Ukraine de son programme. « Ne serait-ce pas merveilleux si nous nous entendions avec la Russie, » a-t-il dit.
C’est pourquoi l’establishment libéral belliciste des Etats-Unis le déteste. Son racisme, sa démagogie et ses rodomontades n’ont rien à voir avec ça. En matière de racisme et d’extrémisme, Bill et Hillary Clinton n’ont rien à envier à Trump. (Cette semaine marque le 20e anniversaire de la « réforme de la protection sociale » de Clinton qui a été une guerre contre les Afro-Américains). Quant à Obama : tandis que les armes de la police US abattent ses frères afro-américains, le grand espoir de la Maison Blanche n’a rien fait pour les protéger, rien fait pour soulager leur misère, tout en menant quatre guerres rapaces et une campagne d’assassinat sans précédent.
La CIA a demandé que Trump ne soit pas élu. Des généraux du Pentagone ont demandé qu’il ne soit pas élu. Le pro-guerre du New York Times – pendant les pauses de leur campagnes anti-Poutine – demandent qu’il ne soit pas élu. Il y a quelque chose qui se mijote. Ces tribuns de la « guerre perpétuelle » sont terrifiés que le business de plusieurs milliards de dollars de la guerre par laquelle les Etats-Unis maintiennent leur domination serait compromis si Trump trouvait un accord avec Poutine, puis avec Xi Jinping de la Chine. Leur panique devant la possibilité d’une grande puissance parlant de paix dans le monde – ce qui est peu probable – serait une farce macabre si l’avenir n’était pas aussi sombre.
« Trump aurait aimé Staline ! » hurla le vice-président Joe Biden lors d’un rassemblement de soutien à Hillary Clinton. Avec Clinton hochant la tête, il a crié : « Nous ne nous inclinons jamais. Nous ne plions jamais. Nous ne nous agenouillons jamais. Nous ne cédons jamais. La victoire est à nous. Voilà qui nous sommes. Nous sommes l’Amérique ! »
En Grande-Bretagne, Jeremy Corbyn a également provoqué l’hystérie des faiseurs de guerre du Parti travailliste et d’un média qui se consacre à lui rentrer dedans. Lord West, ancien amiral et ministre du Travail, l’a bien formulé. Corbyn prenait une position anti-guerre « scandaleuse » « parce que cela lui attire le vote des masses irréfléchies ».
Lors d’un débat avec son challenger à la direction du parti, Owen Smith, le modérateur a demandé à Corbyn : « Comment réagiriez-vous en cas de violation par Vladimir Poutine d’un Etat-membre de l’Otan ? »
Corbyn a répondu : « Vous voudriez d’abord éviter que cela n’arrive. Vous établiriez un bon dialogue avec la Russie … Nous pourrions tenter une démilitarisation des frontières entre la Russie, l’Ukraine et les autres pays frontaliers de la Russie en l’Europe de l’Est. Ce que nous ne pouvons pas faire c’est de laisser une série d’accumulations de troupes calamiteuses de chaque côté, ce qui nous conduit inéluctablement vers un grand danger »
Pressé de dire s’il autoriserait la guerre contre la Russie « s’il le fallait », Corbyn a répondu : « Je ne veux pas faire la guerre – ce que je veux c’est parvenir à un monde où on n’aurait pas à faire la guerre ».
Poser une telle série de questions doit beaucoup à la montée des libéraux bellicistes en Grande-Bretagne. Depuis longtemps, le Parti travailliste et les médias leur ont offert des opportunités de carrière. Pendant un certain temps, le tsunami moral du grand crime commis contre l’Irak a provoqué un flottement, leurs contre-vérités flagrantes sont devenues un fardeau embarrassant mais passager. Indépendamment du rapport Chilcot et de la montagne de faits qui l’incriminent, Blair est toujours leur source d’inspiration, parce qu’il est un « gagnant ».
Le journalisme et enseignements dissidents ont depuis été systématiquement bannis ou accaparés, et les idées démocratiques vidées pour être remplacées par la « politique identitaire » qui confond genre et féminisme, l’angoisse de la société et libération, et qui ignore volontairement la violence d’Etat et le mercantilisme des armes qui détruisent d’innombrables vies dans des pays lointains, comme le Yémen et la Syrie, et qui invitent la guerre nucléaire en Europe et à travers le monde.
La mobilisation de personnes de tous âges autour de la montée spectaculaire de Jeremy Corbyn peut constituer une certaine résistance. Il a passé sa vie à dénoncer les horreurs de la guerre. Le problème pour Corbyn et ses partisans est le Parti Travailliste. Aux Etats-Unis, le problème pour les milliers d’adeptes de Bernie Sanders est le Parti Démocrate, sans parler de l’ultime trahison de leur grand espoir [son ralliement en rase-campagne à H. Clinton – NdT].
Aux Etats-Unis, pays des grands mouvements pour les droits civiques et contre la guerre, ce sont les mouvements comme Black Lives Matter et CODEPINK qui constituent les graines d’une version moderne.
Seul un mouvement qui grossirait à chaque coin de rue, qui déborderait des frontières et qui n’abandonnerait pas pourrait arrêter les fauteurs de guerre. L’année prochaine, cela fera un siècle que Wilfred Owen a écrit ce qui suit. Chaque journaliste devrait le lire et le retenir.
Si vous entendiez, à chaque cahot, le sang
Qui gargouille et s’écoule de ces poumons empoisonnés,
Cancer obscène, tel le reflux amer de plaies
Infectes et incurables sur des langues innocentes,
Mon ami, vous mettriez moins de zèle à répéter
À des enfants en mal de gloire désespérée,
Le vieux mensonge : Dulce et decorum est
Pro patria mori.
(Traduction française par Georges Gernot)
John Pilger | 23 août 2016

vendredi 5 août 2016

Les crapules de la haute finance veulent la peau de la révolution Bolivarienne, tous les moyens sont bons y compris affamer le peuple

La strangulation du Venezuela par tous les moyens est la prémisse de l'opposition et celle-ci a des partenaires financiers extérieurs.
Partout battre le Venezuela et faire tomber la Révolution Bolivarienne et pourtant elle persiste et maintient des programmes sociaux en dépit des difficultés économiques dues à la faiblesse des prix du pétrole.
La finance internationale n'a jamais cessé de pointer vers le Venezuela comme un pays à haut risque. Les banques allemandes et américaines, Commerzbank et Citibank, respectivement, ont décidé de mettre fin unilatéralement aux opérations avec les banques correspondantes du Venezuela. Ce n'est pas un hasard si les fonds vautours deviennent alors la deuxième partie de l'assaut international pour un encerclement financier du Venezuela.
Le siège financier est de nier la possibilité que le Venezuela puisse faire du commerce international et ne soit plus capable de payer pour les importations de nourriture et de médicaments aux fournisseurs.
C'est ce qu'attend la droite pour monter une véritable crise humanitaire qui étrangle le pays. Pour ces opérations, les banques publiques nationales avaient essentiellement Commerzbank et Citibank comme partenaires à honorer pour leurs engagements à l'étranger. Ces banques capitalistes au service de l'impérialisme ont annulé les comptes du Venezuela à la fois avec la banque publique et privée.
Le Venezuela dépend essentiellement de l'importation de marchandises et de matières premières pour l'industrie nationale grâce à l'extraction du modèle et de la commercialisation internationale du pétrole imposé jadis par le capitalisme du vingtième siècle. Par conséquent, ce qui est consommé dans le pays est dû à l'industrie pétrolière. En 2014, la situation du pétrole a changé et le prix du pétrole a commencé à tomber, sapant les recettes du pays de 70%, et affectant de manière significative l'appareil productif et la capacité d'importer des marchandises et des matières premières entraînant des pénuries et l'inflation.
Dans ces conditions, la possibilité de renverser le gouvernement grimpe en flèche. La main invisible du marché qui cible le grand capital national et transnational finit par affecter le pouvoir d'achat de la population.
Pendant ce temps, l'opposition politique vénézuélienne cherche à empêcher depuis l'Assemblée nationale de toute autre formule pour atténuer la crise que connaît le pays. D'abord, elle a refusé d'approuver le décret d'urgence économique. Maintenant, elle s'insurge pour désapprouver le Fonds de réserve latino-américain (FLAR) qui a accordé un crédit à la Banque centrale du Venezuela (BCV) d'un montant de 482,5 milliards de dollars.
Les députés de l'opposition se présentent devant la presse internationale pour dire aux journalistes que tout prêt à la nation est inconnu et ne sera pas honoré dans le cas d'un changement de gouvernement à la Présidence du pays.
La strangulation du Venezuela par tous les moyens est la prémisse de l'opposition et des partenaires financiers extérieurs, et a le soutien politique du droit international, y compris du gouvernement des États-Unis. Et pourtant, l’opposition n'a pas été en mesure encore de renverser la Révolution Bolivarienne et, celle-ci continue sa politique sociale en faveur du peuple.
Raul Cazal
Le 31 juillet 2016