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vendredi 30 décembre 2016

Meilleurs voeux pour 2017! avec Alain Hiver

Un grand merci a mon camarade Daniel Levieux pour cette vidéo
Meilleurs vœux à toutes et tous pour cette nouvelle année , qu'elle nous redonne la force d'espérer , de penser et préparer des" lendemains qui chantent" loin , très loin des magouilles politico financières de cette oligarchie nauséabonde.
Que vive cette Humanité multiculturelle  écrasant ce raciste devenu la norme  hideuse de la médiasphère aux ordres des milliardaires.
Construisons notre futur libre et librement pour la multitude  , le bonheur est possible donnons nous en les moyens comptons que sur nous !
Ni Tribuns ni Dieu , ni Maître , le peuple dans sa diversité reste tellement beau et riche

vendredi 23 décembre 2016

Il ya 13 ans disparaissait Henri Savel..

A Henri, mon ami , mon frère de lutte  , celui a qui je dois tant ...



Le 23 décembre 2003 nous perdions notre directeur de la DFSEA 03 , le militant communiste , Henri Savel , je perdais un ami des plus sincères . Il m'a aidé à me forger ce caractère de résistance , humble souvent effacé , c'était pourtant un homme  cultivé , profondément humaniste et juste , 
 Je n'ai rien oublié de ce que fut Henri  . je republie l’oraison funèbre  que d'une gorge nouée j'ai prononcé sur sa dépouille au cimetière de Vaux .
Henri au centre à Saint Didier en Donjon avec quelques uns de mes amis  après mon jugement à Riom
Henri mon ami , notre ami , notre confident , notre directeur de FDSEA disparaissait . directeur était un mot qu'il détestait , pour lui il était un animateur  au plus , mais un militant ,  de ces militants qui mettent toujours en accord leur parole et leur acte , née d'une famille communiste de Haute Loire , son père y avait été plusieurs fois candidat et était  journaliste ,il a connu les camps de concentration dédies aux communistes , Henri avait cette culture profonde , c'était un homme discret , presque insignifiant en le voyant nul n'aurait pensé qu'on avait à faire à un vrai intellectuel, un communiste de terrain tellement proche des gens que pour rien au monde,il aurait laisser entrevoir l'étendue de sa connaissance .


Henri lors d'une manif à Paris


Henri c'était celui à qui je confiait tout , en toute confiance , un homme  hors du commun , il a tout donner à la fédération , c'était sa vie,  le militantisme , le syndicalisme , toujours au service de celui qui a besoin .
En 1991, il était là quand j'étais en garde à vue , il était là quand j'allais en comparution devant le juge d'instruction, je me rappelle de ce petit  juge insignifiant , qui , au détour d'un interrogatoire regardant par la fenêtre et voyant devant les paysans debout dans la cour , Henri et ses grandes moustaches blondes , me jette à la figure "et en plus vous êtes venus avec votre horde de gaulois " oui j'était fier  de lui , fier de cette horde de gaulois qui faisait peur à ce petit juge , fier de mes amis , fier de mon ami toujours là.
Quand on a  eu la chance de vivre aux côtés de gens de cette envergure , oui on se sent en sécurité , on sait ce qu'est l'engagement , c'est pourquoi je lui dois tant , je dois tant à la FDSEA , à ces amis qui restent et que j'aime.
Mais Henri jamais nous ne t'oublierons pas ,tu nous a tous marqué au fer rouge de la bonté , de  la fraternité , de l'amitié.
 A toute sa famille , notre pensée les entoure même si la vie nous sépare ,sa femme ,son fils, sa fille sont dans nos coeurs  et reste de la famille des militants authentiques , ils sont nôtre comme Henri était nôtre

mardi 6 décembre 2016

Ce qui a été omis à la mort de Fidel Castro », par Noam Chomsky

Le linguiste et philosophe Noam Chomsky, figure majeure du paysage intellectuel états-unien, nous a livré ses réflexions exclusives après la mort de Fidel Castro à l'occasion d'une rencontre dans les locaux de « l'Humanité » et de « l'Humanité Dimanche ».
« Les réactions à la mort de Fidel Castro diffèrent selon l'endroit du monde où vous vous trouvez. Par exemple, en Haïti ou en Afrique du Sud, c'était une figure très respectée, une icône, et sa disparition a suscité une grande émotion.
« Aux États-Unis, l'ambiance générale a été résumée par le premier titre du "New York Times", lequel indiquait en substance : "Le dictateur cubain est mort". Par curiosité, j'ai jeté un oeil aux archives de ce journal pour voir combien de fois ils avaient qualifié le roi d'Arabie saoudite de "dictateur". Sans surprise, il n'y avait aucune occurrence...
« Il y a également un silence absolu sur le rôle joué par les États-Unis à Cuba, la manière dont Washington a oeuvré pour nuire aux velléités d'indépendance de l'île et à son développement, dès la révolution survenue en janvier 1959. L'administration Eisenhower a tenté de renverser Castro, puis, sous celle de Kennedy, il y a eu l'invasion manquée de la baie des Cochons, suivie d'une campagne terroriste majeure.
« Des centaines, voire des milliers de personnes ont été assassinées avec la complicité de l'administration américaine et une guerre économique d'une sauvagerie extrême a été déclarée contre le régime de Fidel Castro. Cette opération, baptisée opération "Mangouste", a culminé en octobre 1962 et devait aboutir à un soulèvement à Cuba auquel Washington aurait apporté son appui.
« Mais en octobre 1962, Khrouchtchev a installé des missiles à Cuba, sans doute en partie pour contrecarrer l'opération "Mangouste" mais aussi pour compenser l'avantage militaire dont disposait l'armée américaine dans la guerre froide, conséquence du refus par Washington de l'offre de désarmement mutuel émise par Moscou. Ce fut sans doute le moment le plus dangereux de l'histoire de l'humanité.
« Personne ne se demande pourquoi Mandela, à peine libéré de prison, a rendu hommage à Fidel Castro.
« Dès la fin de la crise des missiles, Kennedy a relancé les opérations terroristes contre Cuba ainsi que la guerre économique, ce qui a eu des implications majeures sur les capacités de développement de Cuba.
« Imaginez ce que serait la situation aux États-Unis si, dans la foulée de son indépendance, une superpuissance avait infligé pareil traitement : jamais des institutions démocratiques n'auraient pu y prospérer.
« Tout cela a été omis lors de l'annonce de la mort de Fidel Castro. Autres omissions : pourquoi une personnalité aussi respectée que Nelson Mandela, à peine libérée de prison, a-t-elle rendu hommage à Fidel Castro en le remerciant de son aide pour la libération de son pays du joug de l'apartheid ? 
« Pourquoi La Havane a-t-elle envoyé tant de médecins au chevet d'Haïti après le séisme de 2010 ?
« Le rayonnement et l'activisme international de cette petite île ont été stupéfiants, notamment lorsque l'Afrique du Sud a envahi l'Angola avec le soutien des États-Unis. Les soldats cubains y ont combattu les troupes de Pretoria quand les États-Unis faisaient partie des derniers pays au monde à soutenir l'apartheid.
« Sur le plan interne, à Cuba, il y avait certes une combinaison de répression, de violations des droits de l'homme, mais à quels niveaux ces abus étaient-ils liés aux attaques répétées venues de l'extérieur ? Il est difficile d'avoir un jugement clair sur cette question. Il faut également noter que le système de santé à Cuba s'est imposé comme l'un des plus efficaces de la planète, bien supérieur, par exemple, à celui que nous avons aux États-Unis.
« Et concernant les violations des droits de l'homme, ce qui s'y est produit de pire ces quinze dernières années a eu lieu à Guantanamo, dans la partie de l'île occupée par l'armée américaine, qui y a torturé des centaines de personnes dans le cadre de la "guerre contre le terrorisme". »
Cette entrevue fait partie d’un dossier de 28 pages paru dans « l’Humanité Dimanche » ( édition du 1er au 14 décembre 2016 ) à l’occasion du décès de Fidel Castro.