Depuis la montagne bourbonnaise , mon regard s'évade sur le département de l'Allier ou les paysans souffrent dans l'indifférence Aujourd'hui, un de mes meilleurs amis ,a tenté d'aider son ami ,un voisin qui depuis plusieurs mois souffrait d' une dépression profonde affectant d'ailleurs la marche de l'exploitation .
Mon ami, à maintes reprises ,a tenté de le sortir de là , de toutes ses forces ,et pourtant, cette après midi ,ce paysan malade a mis fin à ses jours , un de plus , un de plus que le système à détruit , petit à petit , morceau par morceau, la machine infernale a fait son oeuvre , un paysan est mort , et mon ami pleure car ,il n'a pas pu le sauver ,impuissant devant cette maladie terrible et tabou à la fois, pourtant cet ami à un coeur gros comme çà, et bon comme le bon pain .
Oui ,notre métier est dur , terrible , de plus en plus sans pitié pour les plus faibles.
Des hommes se battent tous les jours pour le rendre plus humain , mon ami qui pleure ce soir, est de ceux là.
Un militaire qui se fait descendre en Afganistan ou en Irak a droit aux grands titres de toutes les chaines de télé, un paysan qui se suicide, victime du capitalisme, ça fait deux lignes dans le canard local.
RépondreSupprimerIl y a des jours ou la haine prend le pas sur la tristesse.
Fraternellement
GR
Salut Jean-Claude,
RépondreSupprimerJe réponds à ton commenetaire. J'avais déjà lu ton article hier, et je comprends ta colère et ta douleur.
L'agriculture est comme le reste, la part belle est faite au gros, les petits n'ont qu'à essayer de survivre.
Je le vois autour de chez moi où les petits paysans du marais essentiellement éleveurs tirent la langue, par contre quelques kms plus loin les céréaliers s'en mettent plein les poches.
A bientôt,
Michel