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mardi 21 juillet 2009

Lettre d'un membre du comité de soutien de Salah à Sarkozy

Monsieur,

Les milliers de voix qui s'élèvent de notre pays pour demander que le Président de la République et son Ministre des Affaires Etrangères exigent la libération de Salah Hamouri, français, fils de Denise française de Bourg-en-Bresse, sont certainement parvenues jusqu'à vous.

Salah n'a sans doute pas les mérites des membres de l'Arche de Zoé, ni les talents de notre compatriote détenue au Mexique. Bien évidemment je n'ose le comparer au caporal de l'armée israélienne d'occupation Gilad Shalit, et encore moins à la sénatrice de la Colombie, Ingrid Bettancourt qui eux, ont pu faire vibrer d'indignation les voix de Messieurs Sarkozy et Kouchner.

Salah n'est qu'un jeune civil franco palestinien, vivant sous occupation israélienne à Jérusalem-Est, occupation qui a ma connaisance est encore condamnée par notre pays en vertu du Corpus Separatum de 1947.

Condamné par un tribunal militaire d'occupation, Salah n'est qu'un jeune français qui refuse l'occupation de la terre des ses ancêtres paternels, comme en d'autres temps, d'autres jeunes français ont su refuser l'occupation la terre de France.

Fille d'un antifasciste italien et d'une "résistante ordinaire" qui cacha une petite fille juive pendant l'occupation, je reconnais Salah comme l'héritier de ces gens simples qui ont été l'honneur de l'Europe lorsque certains collaboraient avec l'occupant.

Le silence qui entoure sa condamnation, le refus de recevoir sa mère, et d'exiger sa libération me laissent à penser que Salah Hamouri n'est pas considéré comme un français comme les autres par les mêmes qui sont les garants de l'unité nationale. Est ce parce qu'il s'appelle Salah, ou parce que ceux qui l'emprisonnent en violation des Conventions de Genève sont israéliens ? Je n'ai pas la réponse, vous OUI !

Il reste 5 jours pour que Mr Sarkozy et Mr Kouchner nous prouvent que pour la France un civil vivant sous occupation à la même valeur qu'un soldat d'une armée d'occupation en exigeant haut et fort sa libération immédiate et en réaffirmant son droit de vivre librement à Jerusalem-Est avec son père palestinien.

Je n'ose imaginer que le Président de tous les Français et de la République, ainsi que le Ministre des Affaires Etrangères de la France n'interviennent pas dans les heures qui viennent !
Ne pas le faire serait condamner une deuxième fois Guy Mocquet.

Je vous remercie d'intervenir en ce sens le plus rapidement possible.

Recevez, Monsieur, l'assurance de mes salutations républicaines
R. F. (Marseille)

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