Un nouveau 11 novembre de passé , Pour moi comme pour de nombreux paysans cette date est synonyme de pas mal de choses ,c'est la date d' exigibilité des fermages , beaucoup d'entre nous ne seront pas à même d'honorer cette échéance , la crise est passée par là, les comptes sont vides ,mais ce n'est pas une nouvelle.
Cette date est toujours la date des changements d'exploitation ,si ,il y a quelques décennies le déménagement devait s'effectuer dans la journée c'était une corvée commune , tel n'est plus le cas aujourd'hui , les paysans prennent possession progressivement de leur nouvelle terre tout au long de la fin d'année.
Le 11 novembre ,c'est aussi souvent la rentrée dans la période hivernale , la période sombre et cela est inscrit dans nos "gènes" depuis des générations et le travail -même avec des méthodes plus modernes-s'organise autrement et souvent autour des animaux .
Mais en ces périodes troublées, c'est aussi une période difficile psychologiquement car les paysans s'isolent sur leur exploitation et pensent , réfléchissent à leur condition , le temps gris ,les jours cours ,le travail commence la nuit et finit la nuit tombée , c'est hélas la période la plus délicate en terme de dépressions qui ,non soignées se terminent très mal, car la culture de l'individualisme a supprimé les rencontres entre voisin et le mal en est d'autant plus grave car à cette saison pour certain la seule visite est celle du facteur qui n'amène pas -à son corps défendant- de bonne nouvelles .
C'est enfin et surtout le jour de mémoire , Ho! pas celle officielle avec tous ces cravatés pour qui c'est une occasion de se montrer, non ,mon grand père est passé à Verdun , le chemin des Dames, et tous les champs de bataille , de charniers dont mon grand père ne parlait qu'avec un sanglot dans la voix et ce jusqu'à la fin de sa vie , oui il y a plusieurs mémoires ceux qui y sont passés et les nantis ceux qui les honorent mais dont les ancêtres comme eux étaient à l'abri. Les planqués comme disait mon grand père !
Voila la vie continue mais reste dans nos cœurs ce ressentiment de gens qui ont beaucoup donné , et dont on oublie si vite et leur rôle et ou sont passés leurs parents, grand parents ,de la chair à canon , même aujourd'hui a part les "agri-manager "comme les appellent le crédit agricole les paysans ont l'impression d'être des oubliés de la société .
E t quelque part, pire que cela ,c'est en fin d'année qu'arrivent les aides publiques et si elles permettent de payer quelques factures , elles donnent surtout aux paysans l'impression d'être assistés et les dévalorisent un peu plus ,eux qui sont tellement fier de leur métier , de leur production bradée sur l' hôtel du libéralisme.
Cette date est toujours la date des changements d'exploitation ,si ,il y a quelques décennies le déménagement devait s'effectuer dans la journée c'était une corvée commune , tel n'est plus le cas aujourd'hui , les paysans prennent possession progressivement de leur nouvelle terre tout au long de la fin d'année.
Le 11 novembre ,c'est aussi souvent la rentrée dans la période hivernale , la période sombre et cela est inscrit dans nos "gènes" depuis des générations et le travail -même avec des méthodes plus modernes-s'organise autrement et souvent autour des animaux .
Mais en ces périodes troublées, c'est aussi une période difficile psychologiquement car les paysans s'isolent sur leur exploitation et pensent , réfléchissent à leur condition , le temps gris ,les jours cours ,le travail commence la nuit et finit la nuit tombée , c'est hélas la période la plus délicate en terme de dépressions qui ,non soignées se terminent très mal, car la culture de l'individualisme a supprimé les rencontres entre voisin et le mal en est d'autant plus grave car à cette saison pour certain la seule visite est celle du facteur qui n'amène pas -à son corps défendant- de bonne nouvelles .
C'est enfin et surtout le jour de mémoire , Ho! pas celle officielle avec tous ces cravatés pour qui c'est une occasion de se montrer, non ,mon grand père est passé à Verdun , le chemin des Dames, et tous les champs de bataille , de charniers dont mon grand père ne parlait qu'avec un sanglot dans la voix et ce jusqu'à la fin de sa vie , oui il y a plusieurs mémoires ceux qui y sont passés et les nantis ceux qui les honorent mais dont les ancêtres comme eux étaient à l'abri. Les planqués comme disait mon grand père !
Voila la vie continue mais reste dans nos cœurs ce ressentiment de gens qui ont beaucoup donné , et dont on oublie si vite et leur rôle et ou sont passés leurs parents, grand parents ,de la chair à canon , même aujourd'hui a part les "agri-manager "comme les appellent le crédit agricole les paysans ont l'impression d'être des oubliés de la société .
E t quelque part, pire que cela ,c'est en fin d'année qu'arrivent les aides publiques et si elles permettent de payer quelques factures , elles donnent surtout aux paysans l'impression d'être assistés et les dévalorisent un peu plus ,eux qui sont tellement fier de leur métier , de leur production bradée sur l' hôtel du libéralisme.
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