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dimanche 21 novembre 2010

dans une longue lettre ouverte au maire de Paris l'association Cuba Si remet les chose à leur place et surtout écrit la VERITE , une lettre à lire avec beaucoup d'attention pour bousculer les idées reçues

Cuba Si France                                                                            Paris le 12 novembre 2010                        




                                                                                                                                                                                         A Monsieur Delanoë 
Maire de Paris


Nous apprenons avec stupéfaction et colère que vous avez l’intention de proposer au Conseil Municipal de Paris de voter en faveur de l’attribution de la Médaille de la ville de Paris à Guillermo Farinas, mercenaire cubain notoire que les médias occidentaux ont transformé en « dissident ».

C’est une nouvelle insulte faite à Cuba, la rebelle, et aux associations comme la nôtre. Nous connaissons fort bien le « dossier » de ce Farinas puisque nous le suivons depuis de nombreuses années. Nous pouvons affirmer que votre choix qui suit de près la forfaiture commise au parlement européen par une poignée de Présidents de groupes politiques qui, réunis dans le secret du huis-clos, ont osé, au nom des peuples, lui attribuer le Prix Sakharov, dépasse l’entendement. Il aurait suffi que vous vous intéressiez un tant soit peu à cet homme et à ses agissements pour vous éviter une telle insanité. Vous avez préféré suivre aveuglément les divagations anti-cubaines et la haine morbide anti-castriste des contre-révolutionnaires de tous poils comme les Valdès et autres Machover, plutôt que d’écouter la voix du courage et de la raison qui dénonce cette nouvelle manipulation.

Déjà, le 18 mai dernier, nous protestions énergiquement contre la mascarade que M. Schapira a organisée avec les mêmes, en faveur des « dames en blanc », place de l’Hôtel de Ville, une grossière escroquerie que les « Mères de la Place de Mai » argentines avaient dénoncée avec force, comme une méprisable usurpation. Vous avez aussi soutenu Ingrid Betancourt mais vous avez oublié les milliers d’assassinats perpétrés par les paramilitaires et le gouvernement Uribe. Vous soutenez maintenant Farinas, « el Coco », un contre-révolutionnaire cubain stipendié par les E-U, libre de ses mouvements, confortablement installé à Santa Clara, soigné gratuitement, à la charge de la communauté cubaine (on comprend mieux pourquoi il ne veut surtout pas quitter son pays), mais vous oubliez délibérément les 5 héros cubains anti-terroristes innocents¹, emprisonnés injustement aux Etats-Unis depuis 12 ans après un procès inique que même Amnesty International condamne.

En faisant de ce mercenaire, qui a purgé des peines de prison pour des crimes de droit commun, le récipiendaire de la Médaille de la Ville de Paris, vous lui faites un honneur qu’il ne mérite absolument pas et vous indignez, par ce geste imprudent, le peuple de Paris.

M. le Maire,
Quand verrons-nous, accrochée au frontispice de l’Hôtel de Ville de Paris, l’effigie des 5 cubains, héros de leur pays, victimes d’un des plus monstrueux scandales judiciaires de notre temps commis par les E-U, et condamnés à des peines tout aussi monstrueuses ? Quand la Ville de Paris, pour être digne de son peuple et de son histoire, inscrira-t-elle enfin ses pas dans ceux des 10 Prix Nobel de la Paix, quand marchera-t-elle aux côtés de plus 1000 parlementaires et de milliers de personnalités du monde entier qui réclament tous, haut et fort, leur libération immédiate et sans conditions ?
Plutôt que de la rendre complice de la honteuse loi du silence que font régner les médias occidentaux, ce serait l’honneur de Paris que d’entendre enfin la clameur populaire² qui s’est prononcée depuis longtemps en faveur de leur libération et qui le crie chaque mois au cœur de votre ville, en exigeant par un acte noble et souverain, digne de son rayonnement, la libération inconditionnelle des 5 anti-terroristes cubains.

M. le Maire,
Guillermo Farinas est libre et très bien soigné dans son propre pays ! Il vit confortablement dans sa maison de Santa Clara. Les 5 cubains, eux, croupissent depuis 12 ans dans les pires geôles étatsuniennes, dans des conditions particulièrement cruelles, qui violent chaque jour les droits élémentaires des prisonniers, ceux de leurs conjoints et de leurs enfants empêchés de les visiter, conditions dénoncées par toutes les organisations humanitaires internationales dont Amnesty International !

Monsieur le Maire,
Ainsi désormais informé, auront-ils, ces hommes véritables, bientôt droit à votre commisération ? Ou faudra-t-il attendre qu’ils meurent ? En attendant, permettez-nous de vous suggérer de leur décerner la Médaille de Vermeil de la Ville de Paris. Leurs courageuses actions passées et leur comportement exemplaire face à l’arbitraire en ont fait des héros. Sans aucun doute, ils y feront honneur ! Mais il est vrai qu’ils ne sont ni opposants au régime cubain ni dissidents, cela pourrait-il en faire des infréquentables ?

Recevez, M. le Maire, l’expression de notre sincère indignation devant cette nouvelle insulte faite à Cuba, la Rebelle.

Vive Cuba Libre et Socialiste

Cuba Si France Paris 12 novembre 2010

¹ Les Cinq sont emprisonnés aux Etats-Unis depuis douze ans. Leur crime ? Avoir déjoué 170 attentats organisés par des terroristes cubano-étatsuniens de Miami, attentats qui devaient avoir lieu à Cuba, et dont les victimes seraient venues s’ajouter aux 3.478 morts et 2.099 handicapés à vie que ce terrorisme aveugle a déjà fait à Cuba depuis le début de la Révolution. 
² 337 Comités de libération répartis dans 106 pays.

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