L’Association marocaine des droits de l’homme (Amdh) a appelé, vendredi à l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette attaque.
Un camouflet pour la France qui s’est opposée à l’ouverture d’une enquête internationale. «La France...attend le résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes civiles, pour se prononcer», avait déclaré le 16 novembre 2010, lors d’un point de presse, Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai d’Orsay.
C’est désormais chose faite! Paris gardera-t-elle encore le silence? Le mutisme dans lequel se mure l’Hexagone fait de lui un complice notoire de la répression subie par le peuple sahraoui.
Si le pouvoir marocain a les mains tachées du sang des victimes d’El Aâyoune, le gouvernement français s’en sort lui aussi éclaboussé. Le constat est implacable. «Il apparaît, à partir des déclarations de quelques citoyens, de détenus libérés, des affirmations de leur défense ou des constations in visu des membres de la commission, que les détenus ont fait l’objet de différentes formes de torture, de traitements inhumains et dégradants: coups, insultes, diffamations, bandage des yeux, interdiction de sommeil, urine sur eux et menaces de viol», indique le résultat de l’enquête de l’Amdh qui cite le cas de Kachbar Ahmed.
Un exemple qui illustre l’ampleur de la torture dont ont fait usage les forces de répression marocaines. «Au cours de sa visite, la commission a trouvé M.Kachbar Ahmed sur une chaise roulante, avec des blessures profondes au niveau de la tête et des ecchymoses au niveau du dos et des yeux», précise le témoignage de l’ONG marocaine. Le rapport de la Commission d’enquête de l’Association marocaine des droits humains sur les événements d’El Aâyoune présenté à la presse à Rabat le 24 décembre 2010, porte un sérieux coup à la position de la France concernant le dossier du Sahara occidental.
Son soutien aveugle au projet marocain se solde par un cautionnement de la violation des droits de l’homme et d’une répression sauvage dans les territoires occupés. Un paradoxe pour la patrie des droits de l’homme qui, du coup, se disqualifie en la matière, et un démenti formel pour la stratégie adoptée par le pouvoir marocain. Il met à nu sa campagne de propagande truffée de mensonges. La minutie et la reconstitution chronologique des événements par la commission d’enquête de l’Association marocaine des droits de l’homme ne fait aucun doute sur les objectifs inavoués de l’opération militaire lancée le 8 novembre 2010 à l’aube, contre le Camp de Gdeim Izik pour casser un mouvement naissant de protestation à caractère social. Il fallait agir par surprise et faire régner la terreur. Deux paramètres dans lesquels excellent les barbouzes marocains. «Toutes les données recueillies par la Commission conduisent à penser que l’offensive déclenchée contre le camp a eu lieu à 6 heures et demi du matin et que les résidents n’ont pas eu le temps suffisants pour comprendre ce qui se passe et se préparer à quitter les lieux vu le temps réduit séparant l’annonce officielle de la décision d’évacuer le camp et l’intervention des forces publiques», souligne le rapport de l’ONG marocaine. Quels sont les moyens qui ont été mis en oeuvre? «Pour l’évacuation du camp, les forces publiques ont utilisé des bombes lacrymogènes, des tuyaux d’eau chaude et les jets de pierres.
D’autres témoignages ont évoqué l’utilisation de balles en caoutchouc.
Selon certains témoignages, les sons des hélicoptères et des camions couvraient ceux des hauts-parleurs.
Les camions ont pris d’assaut le camp et écrasé les tentes. A ce moment, la panique a régné dans le camp, les gens couraient dans tous les sens alors que les matraques pleuvaient sur les corps, les bombes lacrymogènes tombaient et les propos obscènes fusaient». On peut mieux comprendre le black-out imposé à la capitale du Sahara occidental par les autorités marocaines. Il fallait que le drame se joue à huis clos pour qu’aucune trace de leur forfait n’apparaisse. Il n’est plus permis de douter du caractère machiavélique de cette opération montée de toutes pièces.
«De nombreux témoignages ont affirmé que la deuxième étape des événements, ayant eu lieu l’après-midi de la même journée, a été caractérisée par des manifestations de jeunes protégés par les forces publiques brandissant les drapeaux du Maroc, scandant des slogans saluant la vie du Roi et attaquant les devantures de locaux commerciaux, les voitures et les biens qu’ils considèrent appartenant aux Sahraouis», poursuit le compterendu de l’Amdh. Diabolique! Des témoignages accablants qui devraient, normalement, suffire pour que Nicolas Sarkozy fasse son mea culpa.
C’est désormais chose faite! Paris gardera-t-elle encore le silence? Le mutisme dans lequel se mure l’Hexagone fait de lui un complice notoire de la répression subie par le peuple sahraoui.
Si le pouvoir marocain a les mains tachées du sang des victimes d’El Aâyoune, le gouvernement français s’en sort lui aussi éclaboussé. Le constat est implacable. «Il apparaît, à partir des déclarations de quelques citoyens, de détenus libérés, des affirmations de leur défense ou des constations in visu des membres de la commission, que les détenus ont fait l’objet de différentes formes de torture, de traitements inhumains et dégradants: coups, insultes, diffamations, bandage des yeux, interdiction de sommeil, urine sur eux et menaces de viol», indique le résultat de l’enquête de l’Amdh qui cite le cas de Kachbar Ahmed.
Un exemple qui illustre l’ampleur de la torture dont ont fait usage les forces de répression marocaines. «Au cours de sa visite, la commission a trouvé M.Kachbar Ahmed sur une chaise roulante, avec des blessures profondes au niveau de la tête et des ecchymoses au niveau du dos et des yeux», précise le témoignage de l’ONG marocaine. Le rapport de la Commission d’enquête de l’Association marocaine des droits humains sur les événements d’El Aâyoune présenté à la presse à Rabat le 24 décembre 2010, porte un sérieux coup à la position de la France concernant le dossier du Sahara occidental.
Son soutien aveugle au projet marocain se solde par un cautionnement de la violation des droits de l’homme et d’une répression sauvage dans les territoires occupés. Un paradoxe pour la patrie des droits de l’homme qui, du coup, se disqualifie en la matière, et un démenti formel pour la stratégie adoptée par le pouvoir marocain. Il met à nu sa campagne de propagande truffée de mensonges. La minutie et la reconstitution chronologique des événements par la commission d’enquête de l’Association marocaine des droits de l’homme ne fait aucun doute sur les objectifs inavoués de l’opération militaire lancée le 8 novembre 2010 à l’aube, contre le Camp de Gdeim Izik pour casser un mouvement naissant de protestation à caractère social. Il fallait agir par surprise et faire régner la terreur. Deux paramètres dans lesquels excellent les barbouzes marocains. «Toutes les données recueillies par la Commission conduisent à penser que l’offensive déclenchée contre le camp a eu lieu à 6 heures et demi du matin et que les résidents n’ont pas eu le temps suffisants pour comprendre ce qui se passe et se préparer à quitter les lieux vu le temps réduit séparant l’annonce officielle de la décision d’évacuer le camp et l’intervention des forces publiques», souligne le rapport de l’ONG marocaine. Quels sont les moyens qui ont été mis en oeuvre? «Pour l’évacuation du camp, les forces publiques ont utilisé des bombes lacrymogènes, des tuyaux d’eau chaude et les jets de pierres.
D’autres témoignages ont évoqué l’utilisation de balles en caoutchouc.
Selon certains témoignages, les sons des hélicoptères et des camions couvraient ceux des hauts-parleurs.
Les camions ont pris d’assaut le camp et écrasé les tentes. A ce moment, la panique a régné dans le camp, les gens couraient dans tous les sens alors que les matraques pleuvaient sur les corps, les bombes lacrymogènes tombaient et les propos obscènes fusaient». On peut mieux comprendre le black-out imposé à la capitale du Sahara occidental par les autorités marocaines. Il fallait que le drame se joue à huis clos pour qu’aucune trace de leur forfait n’apparaisse. Il n’est plus permis de douter du caractère machiavélique de cette opération montée de toutes pièces.
«De nombreux témoignages ont affirmé que la deuxième étape des événements, ayant eu lieu l’après-midi de la même journée, a été caractérisée par des manifestations de jeunes protégés par les forces publiques brandissant les drapeaux du Maroc, scandant des slogans saluant la vie du Roi et attaquant les devantures de locaux commerciaux, les voitures et les biens qu’ils considèrent appartenant aux Sahraouis», poursuit le compterendu de l’Amdh. Diabolique! Des témoignages accablants qui devraient, normalement, suffire pour que Nicolas Sarkozy fasse son mea culpa.
Mohamed TOUATI
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