Serbie : « Ah ! que la vie était belle sous Tito ! »
Traduit par Jacqueline Dérens
Un nouveau sondage révèle que près de 81% de Serbes pense qu’ils vivaient mieux qu’aujourd’hui dans l’ancienne Yougoslavie, du temps du socialisme. La majorité des citoyens ne font pas confiance aux institutions actuelles et pensent que le pays est gouverné par « la mafia », par « les grands patrons » ou bien encore par « la communauté internationale »...
Le sondage porte sur ce que pensent les personnes interrogées de la période de transition « du socialisme au capitalisme ». Une majorité d’entre elles ont répondu qu’elles avaient davantage confiance dans les institutions du temps de Josip Broz Tito.
C’est durant l’époque titiste, de fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1980, que les conditions de vie étaient les meilleures, alors que l’époque de Milošević, dans les années 1990, ainsi que la décennie suivante sont considérées « comme à peu près semblables ».
45% des personnes interrogées ont répondu qu’elles faisaient plus confiance aux institutions sociales au temps de Josep Broz, suivies par 23% qui ont choisi la période 2001-2003 quand Zoran Đinđić était Premier ministre. 19% seulement des personnes interrogées font confiance aux institutions d’aujourd’hui.
Selon le coordinateur du sondage, Srećko Mihailović, « ce qui semble le pire » dans les réponses est que 23% des personnes interrogées pensent que la Serbie est gouvernée par des criminels. 18% pensent que le pays est gouverné « par un président, le gouvernement et le Parlement », tandis que 18% pensent que le pays est gouverné « par les grands patrons » et 12% pensent qu’il l’est par « la communauté internationale ».
Quand les gens disent que la vie était meilleure sous le socialisme que maintenant, les citoyens serbes font référence à la situation économique et au niveau de vie, mais la majorité d’entre eux, toutefois, ne voudraient pas revenir à cette période.
Srećko Mihailović dit que des réponses similaires sont obtenues dans d’autres pays post-communistes ainsi que dans des pays post-dictatoriaux. Le sondage a été mené par le Centre pour les Etudes sociales-démocrates, la Fondation Friedrich Ebert et le Centre pour des élections libres et démocratiques en septembre 2010, sur un échantillon de 1813 personnes.
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