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jeudi 28 avril 2011

Accord surprise entre le Fateh et le Hamas sur un gouvernement transitoire


 Voici un fait majeur dont tous les grands médias taisent la portée   en effet pour la première fois , un gouvernement  transitoire en vue d'élection en Palestine : que fait Israël et son mentor les USA?

jeudi 28 avril 2011 - 09h:55
L’Orient-le-Jour



Les frères ennemis du mouvement palestinien, le Fateh et le Hamas, se sont mis d’accord hier au Caire, à la surprise générale, pour former un gouvernement transitoire en vue d’élections présidentielle et législatives d’ici à un an.

Les délégations palestiniennes, qui ont rencontré le chef des services de renseignements égyptiens, le général Mourad Mouafi, sont parvenues à un «  accord complet après des discussions sur tous les points, dont la formation d’un gouvernement de transition et le choix d’une date pour les élections », selon l’agence officielle égyptienne MENA.
L’Égypte va désormais appeler à une réunion de toutes les factions palestiniennes pour sceller un accord de réconciliation au Caire dans les prochains jours, précise la MENA.
Le chef de la délégation du Fateh (laïque), Azzam al-Ahmad, a confirmé à l’AFP un accord entre les deux mouvements pour la formation d’un « gouvernement d’indépendants ». « Ce gouvernement devra préparer des élections présidentielle et législatives d’ici à un an », a ajouté M. al-Ahmad.
Le chef de la délégation du Hamas, haut dirigeant et idéologue du mouvement à Gaza, Mahmoud Zahar, a confirmé que les deux parties étaient tombées d’accord pour former un gouvernement de transition regroupant des « personnalités indépendantes ». Les factions palestiniennes seront convoquées en fin de semaine prochaine au Caire pour signer cet accord qui prévoit, notamment, la libération des « détenus politiques », a expliqué M. Zahar sur la chaîne satellitaire al-Jazira.
Selon lui, il a été décidé de convoquer simultanément les élections présidentielle, législatives et celles du Conseil national palestinien (CNP, Parlement de l’OLP) d’ici à un an et de former une commission judiciaire formée de 12 juges pour trancher les litiges liés aux élections.
Mahmoud Zahar a par ailleurs indiqué qu’un accord avait été conclu sur la réunification des forces de sécurité entre le Fateh et le Hamas - une des principales pommes de discorde entre les deux mouvements.
Le 16 mars, M. Abbas s’était dit « prêt à retarder la formation du gouvernement », que devait annoncer incessamment son Premier ministre Salam Fayyad, pour permettre un accord d’union nationale avec le Hamas sur la constitution d’un cabinet non partisan chargé de préparer les élections.
Le Hamas et le Fateh sont à couteaux tirés depuis que les forces du mouvement islamiste ont pris le contrôle de la bande de Gaza en délogeant les partisans du Fateh en juin 2007. Des négociations sur la réconciliation, engagées il y a un an et demi sous l’égide de l’Égypte, étaient restées jusqu’à présent infructueuses tant l’animosité réciproque était grande.
L’annonce a été accueillie avec satisfaction, voire avec joie, par les jeunes Palestiniens à Gaza et Ramallah, selon les premières réactions recueillies par l’AFP. Ce rapprochement a aussitôt été critiqué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a réaffirmé que le président Abbas devait « choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas », alors que l’Autorité palestinienne lui demandait, à lui, de « choisir entre la paix et la colonisation ».
La Maison-Blanche a affirmé de son côté que tout futur gouvernement palestinien devrait renoncer à la violence et reconnaître l’existence d’Israël. Le Hamas (dont l’acronyme signifie « mouvement de résistance islamique »), considéré comme une organisation « terroriste » par les États-Unis, l’UE et Israël, refuse de reconnaître l’État hébreu.
L’annonce mercredi de l’accord intervient alors que les Palestiniens - dont les négociations de paix avec Israël sont au point mort depuis six mois -veulent porter leur revendication d’un État indépendant devant l’ONU en septembre, d’abord au Conseil de sécurité, où ils s’attendent à un veto américain, puis à l’Assemblée générale.
Sur un autre plan, l’ambassadeur palestinien en Algérie, Hocine Abdelkhalek, a été la cible d’une « tentative d’assassinat » lundi menée par un groupe d’hommes armés de couteaux et de bâtons, au siège de l’ambassade à Alger, selon un communiqué de cette représentation diplomatique reçu hier à l’AFP.
(Source : AFP) - L’Orient-le-Jour

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