Les « salafistes » d’Al Qaeda/Cia/Mossad ont tué Vittorio Arrigoni
Filippo Fortunato Pilato
La sentence de mort émise par le Mossad à l’encontre de Vittorio Arrigoni depuis « Plomb durci » a finalement été exécutée.
Vittorio Arrigoni
Personne en effet ne nous enlèvera la conviction, même si nous n’avons pas actuellement de preuves, mais elles sortiront, que la mort de Vittorio est l’œuvre des services israéliens infiltrés dans l’inexistant « réseau fantôme » d’Al Qaeda : parce que, sachons-le, quand est écrit Al Qaeda, il faut lire Cia et prononcer Mossad.
Son corps sans vie a été trouvé aujourd’hui à l’aube, vendredi 15 avril, dans une maison abandonnée de la Bande de Gaza.
Trois hommes armés, du groupe jihadiste salafiste auto dénommé « The Brigade of the Gallant Companion of the Prophet Mohammad Bin Muslima », avaient enlevé dans le centre de Gaza le militant pacifiste du Free Gaza Movement, membre aussi de l’ International Solidarity Movement : les ravisseurs demandaient comme rançon au Hamas, qui est en charge du gouvernement à Gaza, la libération de certains salafistes détenus dans les prisons du Hamas (de l’administration carcérale du gouvernement élu, NdT), parmi lesquels aussi Cheikh Al Saidani (plus connu comme Abou Walid al Maqdisi), leader des groupes Tawid et Jihad, affiliés à Al Qaeda.
Trois hommes armés, du groupe jihadiste salafiste auto dénommé « The Brigade of the Gallant Companion of the Prophet Mohammad Bin Muslima », avaient enlevé dans le centre de Gaza le militant pacifiste du Free Gaza Movement, membre aussi de l’ International Solidarity Movement : les ravisseurs demandaient comme rançon au Hamas, qui est en charge du gouvernement à Gaza, la libération de certains salafistes détenus dans les prisons du Hamas (de l’administration carcérale du gouvernement élu, NdT), parmi lesquels aussi Cheikh Al Saidani (plus connu comme Abou Walid al Maqdisi), leader des groupes Tawid et Jihad, affiliés à Al Qaeda.
Hamas dans la Bande de Gaza a la main lourde avec les terroristes, les vrais, qui sentent à plein nez les « services israéliens », et dont les gestes inhumains sont exploités comme excuse pour les représailles sionistes aux dépens de la population de Gaza.
En cas de non acceptation des requêtes des ravisseurs, Vittorio aurait été tué avant 17h. (Heure locale) à Gaza.
En cas de non acceptation des requêtes des ravisseurs, Vittorio aurait été tué avant 17h. (Heure locale) à Gaza.
Les groupes dirigés par Al Maqdisi/Al Saidani ont fait des dizaines de victimes dans des attaques contre des objectifs civils et Al Maqdisi/Al Saidani a été arrêté par les forces égyptiennes (voir rectification en fin de texte, NdT) il y a à peine plus d’un mois avec l’imputation de divers attentats terroristes, parmi lesquels celui contre un hôtel du Sinaï où une vingtaine de personnes avaient été tuées en 2006.
Voici pour la chronique (informations tirées de plusieurs agences arabes en ligne)
Maintenant une précision et une réflexion.
Une précision. Disons tout de suite, par honnêteté intellectuelle, que tout en partageant les mêmes passion et élan pour la cause commune de liberté et d’indépendance pour la Palestine (pour nous Terre Sainte), les rapports d’amitié avec Vittorio s’étaient interrompus, à cause de ses positions intransigeantes et outrageusement irrespectueuses à l’égard de qui, comme nous et comme l’auteur de ces lignes, manifestait des idées ou une foi différente de la sienne. Ceci dit par amour de la sincérité, afin de ne pas passer pour ceux qui se confondent en louanges pour faire les beaux dans les moments d’émotion et de deuil. Et ceci n’ayant pas la moindre incidence sur le jugement concernant ses qualités humaines et la générosité d’âme qu’il a montrées sur le terrain pendant toutes ces années, qui en font un homme qui doit être évoqué avec l’honneur qu’il mérite.
La réflexion. Quand nous disons « les salafistes d’Al Qaeda /Cia/Mossad ont assassiné Vittorio Arrigoni », nous voulons dire exactement et littéralement ce que nous avons dit. Que Al Qaeda soit une créature organique des jeux de guerre d’occupation étasuniens et israéliens, même un enfant, désormais, le sait et le comprend. Ceux qui parlent du groupe de Ben Laden ou d’Al Qaeda comme d’une entité révolutionnaire qui poursuivrait les intérêts de l’islam, ou bien sont de mauvaise foi ou sont mal informés, ou ne sont pas assez attentifs à ce qui se passe sur l’échiquier géopolitique international en concomitance avec les opérations « al qaedistes ». Parce, depuis le début des opérations en Afghanistan contre les Russes, jamais une seule opération al-qaediste n’a eu lieu sans apporter avec elle une occupation militaire, une escalade guerrière, une intensification des opérations géostratégiques pour repositionner les forces sur le terrain, des pressions politiques pour conditionner des choix nationaux majoritairement répressifs et intrusifs à l’égard des libertés des citoyens. En termes plus simples, si Al-Qaeda n’existait pas, les services secrets israélo-étasuniens auraient dû l’inventer : et en effet Al Qaeda fut une créature des services, dénommée « the base » ou mieux « the data base ».
Indépendamment du fait qu’à Gaza personne ne connaît ce groupe salafiste appelé « The Brigade of the Gallant Companion of the Prophet Mohammad Bin Muslima » ; indépendamment aussi du fait que des sources gouvernementales de Gaza déclarent inexistant tout groupe de ce genre opérant à l’intérieur de la Bande (voirhttp://www.infopal.it/leggi.php?id=18080), si ce n’est comme micro-réalités manœuvrées par les services secrets israéliens pour créer et générer des conflits et provocations intérieurs, en comptant sur la main-d’œuvre pêchée dans le fanatisme islamique, il faut absolument se poser une question : pourquoi, pour quelle raison, de fantomatiques groupes islamistes en conflit avec le Hamas auraient-ils dû enlever un Italien pour faire pression afin d’obtenir la libération de détenus emprisonnés dans les prisons de Gaza ?
Cela n’a aucun sens. Pour faire des pressions de ce genre il aurait fallu enlever des représentants du gouvernement de Gaza ou des représentants islamiques proches du Hamas. Ou bien il aurait fallu enlever un Italien pour faire pression afin d’obtenir la libération de détenus islamistes-salafistes dans les prisons italiennes. Toute cette opération de kidnapping a autant de sens qu’enlever un Allemand pour demander la libération d’un Chinois, détenu dans les prisons chinoises.
Et pourquoi, avec tous les militants internationaux présents à Gaza, enlever justement Vittorio Arrigoni ? Devons-nous faire un reload, et revenir deux ans en arrière ? Vittorio, à la différence d’autres militants britanniques, Français, ou autres, était le seul Italien témoin de « Plomb Durci » : il avait vu trop de choses, il était en train de témoigner de trop de choses, en italien. Ses chroniques étaient rapportées dans les journaux et revues, Internet et presse écrite.
Mais surtout une condamnation à mort avait été émise contre lui par les milices sionistes, qui en avaient diffusé la communication en ligne dès le début de l’année 2009, assorties de menaces et proclamations sionistes folles. Voilà la vérité.
Sentence émise, condamnation exécutée.
Repose en paix Vittorio, restons en paix, ou comme tu dirais, toi, « restons humains ». Pour nous cela ne s’arrête pas ici. Jusqu’au bout.
* Filippo Fortunato Pilato pour TerraSantaLibera.org
Rectification :
« Le Cheikh al-Saidani, connu aussi sous le nom de Abou Walid al-Maqdisi, est le principal détenu dont les salafistes de Gaza qui ont assassiné l’italien Vittorio Arrigoni demandent la libération ; il est le leader de Al-Tawhid Wal-Jihad, une formation salafiste engagée dans la Jihad : égyptien d’origine, il a été arrêté il y a un peu plus d’un mois par les services de sécurité du Hamas à Gaza, soupçonné d’avoir participé à une série d’attentats meurtriers dans le Sinaï (19 personnes tuées).
(Voir : http://www.ilmanifesto.it/area-abbo...)
(Voir : http://www.ilmanifesto.it/area-abbo...)
Edité le Vendredi 15 avril 2011 sur :
http://www.terrasantalibera.org
http://www.terrasantalibera.wordpre...
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Vittorio Arrigoni : l’élimination « exemplaire » d’un témoin
Lucio Manisco
Il est tout à fait justifié de nourrir plus que quelques réserves sur les motivations présumées et sur les circonstances d’une exécution qui n’a rien d’un enlèvement ciblé pour obtenir la libération de « dirigeants salafistes ». Vittorio Arrigoni n’était pas un dirigeant ou un militant du Hamas, mais le témoin objectif et éloquent des répressions et des tueries israéliennes dans la Bande de Gaza avant, pendant et après l’opération Plomb Durci.
De prime abord, et dans l’attente de la fin des interrogatoires des assassins et des enquêtes, il n’est pas hasardeux de faire l’hypothèse qu’il se soit agi de l’élimination exemplaire et pilotée par l’intermédiaire de tiers - fanatiques stupides ou extrémistes- d’un témoin unique et indépendant, face à l’imminence d’autres initiatives en faveur du peuple palestinien : comme le départ en mai d’une seconde flottille internationale de la paix dirigée vers Gaza.
En dehors du contexte de cette exécution barbare, on se souviendra, même si cela a le même niveau d’insignifiance que toute autre initiative de la politique étrangère italienne, que le président du Conseil Silvio Berlusconi a été le seul chef de gouvernement européen à recevoir la demande israélienne de faire obstacle à notre participation à la flottille de la paix et à s’engager à bloquer le départ du bateau « Stefano Chiarini » chargé d’aides humanitaires destinés au peuple supplicié de Gaza.
Publié sur le blog de l’auteur le vendredi 15 avril 2011
http://www.luciomanisco.com/ultime/...
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