Le ministre de l’industrie, Eric Besson, semble avoir perdu ses nerfs lors d’un enregistrement de l’émission Capital de M6 intitulée "Vivre et consommer écolo : ruée sur les nouvelles solutions vertes". Selon Le Figaro, le ministre, invité à s’exprimer sur le problème du nucléaire en France, a quitté le plateau au bout d’une dizaine de minutes, au moment où était diffusé le témoignage d’un ancien sous-traitant chargé de la sûreté dans les centrales nucléaires.
"Le ministre s’est levé. Il a retiré son micro et l’a jeté sur la table et il a dit : ’Allez, je vous laisse. Je me casse. Fait chier’". Quand Guy Lagache lui a demandé ce qu’il faisait, le ministre a répondu : "Je me barre".
Juste avant, le ministre avait eu un échange un peu vif avec le présentateur, Guy Lagache. "En France, la sûreté nucléaire pose problème. On voit qu’il y a des failles sur la façon de sécuriser les installations", a dit le journaliste. "Mais, non, excusez-moi. D’entrée, je suis pas d’accord. Vous avez affirmé d’entrée ’la sûreté nucléaire pose parfois problème’", lui a répondu Besson. "Oui, parfois. Je vous propose d’écouter cet ancien sous-traitant qui était chargé de déceler des défaillances dans des installations", a rétorqué Lagache, en lançant le témoignage qui a provoqué le départ du ministre.
Silencieux dans un premier temps, Besson s’est exprimé au micro du Progrès. Il ne semblait pas savoir alors que M6 avait décidé de diffuser les images sur son site.
"Il faut arrêter la machine à fantasmes. C’est une depêche AFP citant une source anonyme qui est supposée rendre compte de ce qui s’est passé. On pourrait sur le plan déontologique discuter. Est-ce qu’une dépêche doit vraiment prendre une source anonyme pour affirmer un certain nombre de faits ? La meilleure des réponses ce sera la diffusion des images."
Le ministre explique finalement que tout le monde pourra se faire une idée précise en regardant l’émission diffusée dimanche soir, avant de conclure "Moi, cool, cool comme disent les jeunes."
Notons que la source anonyme dédaignée par le ministre a raconté la scène à l’AFP avec exactitude, au mot près...
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