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dimanche 24 juillet 2011

Libye – Pour qui se prend le repris de justice Alain Juppé ? Quand on demande à un peuple ou à un pouvoir d'être exemplaire , la première convenance est de l'être lui même!



« Avant de grimper au cocotier, assure-toi d’avoir la culotte propre » comme le dit le proverbe africain. La Libye est un pays souverain et indépendant. Il ne s’agit pas ici de défendre Kadhafi mais de dire mon indignation.
Ce n’est point de la diffamation puisque Juppé a un vaste champ de ruines judiciaire devant lui. S’il le souhaite, nous pouvons nous retrouver devant les tribunaux. Ce serait très intéressant pour que je lui dise en face tout le mal qu’il fait à la France avec ses déclarations à l’emporte pièce. Nos alopécies se verront comparées sans doute. Tout d’abord, on peut parler de « prise illégale d’intérêts » avec l’affaire honteuse de l’appartement de son fils Laurent et des travaux à la charge du contribuable de son propre appartement de 189 m² dévoilée par le Canard Enchaîné en 1995. Et que dire des emplois fictifs de Paris ? Passons.
Un séjour de ré-oxygénation au Québec ne délivre pas un certificat de virginité politique et ne garantit encore moins un gage de probité morale. Visiblement, Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères l’a oublié. Il est temps qu’il ravale son arrogance sur la Libye. Sur Mouammar Kadhafi. Qui est-il ? De quel droit se permet-il d’annoncer que la condition actuelle est le départ de Kadhafi ? Après avoir changé mille fois de versions, qui est-il pour s’impliquer dans la future démocratie libyenne ? Dans quelle démocratie au monde est-il permis d’éliminer un candidat ? En Afrique sans doute comme ce fut le cas du président ivoirien actuel Alassane Dramane Ouatarra victime du concept abscons de l’ivoirité.
J’ai failli m’étrangler en écoutant ce matin Alain Juppé sur LCI. Sans vergogne, jusqu’à la lie, l’homme, avec les salmigondis les plus insipides, déclare que: « Le cessez-le-feu passe par l’engagement formel et clair de Kadhafi à renoncer à ses responsabilités civiles et militaires ». Au nom de quoi ? Au nom de quel principe démocratique ? Au nom de quelle jurisprudence ?  Qui est-il pour juger ce qui est bien ou mauvais pour les Libyens ? Qui l’a mandaté ?  
Quel étalage du suprématisme blanc ! C’est insupportable. Nous sommes en plein délire. Il est en plein délire. La vérité c’est que, alors qu’il fallait simplement protéger Benghazi sous des allégations frauduleuses, on constate avec amertume que le but était Mouammar Kadhafi. L’étourdissant silence des Africains est encore plus ridicule que jamais…Alain Juppé, ministre d’un pays tiers, soit-il la grande puissance française, parle de l’avenir de la Libye. Quelle ineptie !
Ce même Juppé peut-il demander au président chinois de quitter le pouvoir ou d’engager militairement la France en Chine pour réclamer l’indépendance du tibet ? Peut-il demander aux Russes de libérer la Tchétchénie ? La réalité c’est que, si Kadhafi reste au pouvoir, la France perdra tous ses contrats pétroliers et gaziers. La France en Libye ne défend par les intérêts de la France et des Français, mais ceux de l’oligarchie pétrolière, des amis. Point. Le reste n’est que verbiage vaseux. La France est décidément un drôle de pays sous Sarkozy. Juppé, tais-toi !

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