Quand les grands médias se souviennent soudain de l’existence du Venezuela et se penchent sur « la maladie du président Chavez », on devine facilement leur rêve. Ce qu’un coup d’Etat n’a pu faire en 2002, une bonne maladie fulgurante ne le pourrait-elle pas ? Hélas pour le « Parti de la Presse et de l’Argent », la réalité sur place est aux antipodes de ce qu’il espère.
Non seulement parce que le président Chavez a gagné son combat contre une tumeur extraite il y a peu à Cuba, où il poursuit actuellement la thérapie post-opératoire, après avoir reçu à Caracas le nouveau président progressiste du Pérou, Ollanta Humala.
Non seulement parce que cet épisode très médiatisé a réaffirmé un fort soutien populaire, visible notamment dans les marches qui accompagnent le président lors de ses déplacements.
Mais aussi parce que la révolution ne fait qu’avancer. Comme cela, par contre est passé sous silence systématiquement par les mêmes médias, en voici un signe concret.
« Parce qu’elle a violé les droits des travailleurs et a commis de nombreuses irrégularités », le président a approuvé ce jeudi l’expropriation des biens et des immeubles d’une entreprise de traitement et distribution du riz située à El Sombrero, état de Guárico, lors du conseil extraordinaire des ministres réuni au palais de Miraflores (Caracas).
« Cette entreprise doit devenir un modèle. Soyez pleinement confiants, vous les travailleurs, que vous allez avoir une véritable participation dans cette entreprise, qui s’oriente à présent vers des principes socialistes » a déclaré le président, tout en demandant instamment au gouvernement de « s’assurer du contrôle effectif de l’entreprise pour l’orienter vers le nouveau modèle ». Hugo Chavez a expliqué qu’il ne s’agit pas comme le disent les grands médias et l’opposition, d’une « atteinte à la propriété privée » mais de « défendre enfin les droits de ceux qui travaillent » et de créer par la même occasion une nouvelle « entreprise mixte de l’ALBA pour distribuer un aliment de base » et de renforcer ainsi le « droit de la population à compter sur des entreprises de production sociale et non des entreprises converties en obstacles qui agressent la nation et qui empêchent le développement du pays ».
Dans le même esprit de développement de la souveraineté alimentaire, le président Chavez a approuvé la nouvelle Loi de la Banque agricole, complément de la Mission Agrovenezuela qui a ces derniers mois octroyé des crédits à des centaines de milliers de petits et moyens producteurs agricoles recensés dans tout le pays.
La nouvelle loi permettra à la Banque agricole d’accélérer la mise à disposition de crédits, et de travailler de manière plus rapide et plus efficace avec d’autres organismes de l’Etat pour appuyer directement les producteurs de maïs, légumes, riz, soja, tournesol, canne à sucre, café, cacao, les producteurs de poulet, œufs, porcs, lait, chèvres, ovins, bovins, ainsi que les pêcheurs et les agriculteurs en général.
Cette loi vient réguler la Banque agricole créée en 2006 et qui depuis lors a octroyé 46.326 crédits - plus de 6.229 millions de bolivars - pour cultiver 813.790 hectares et pour améliorer 2.263.745 têtes de bétail. En 2011 la banque a remis des crédits pour un total de 1.219 millions de bolivars.
Ces crédits vont à des particuliers, des travailleurs regroupés en conseils communaux de paysan(ne)s, des conseils de pêcheurs, ainsi qu’à des réseaux de producteurs libres et associés.
Sources : AVN, PL
Traduction : Thierry Deronne, http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1716&...
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