"Je le fais pour vous".
Avant de se suicider, la professeur du lycée Jean Moulin de Béziers (que la quasi unanimité de médias qualifient de "prof") a donné une claire explication de son geste.
La lecture des divers articles relatifs ce drame permet de comprendre, que cette enseignante n’était "pas aimée" parce qu’"elle donnait de mauvaises notes", qu’elle était "trop sévère". Elle aurait eu un ou deux jours avant le drame une explication difficile avec des élèves.
Si les tentatives d’évaluations des professeurs par des sites commerciaux ont été interdites, de fait, aujourd’hui, ce sont bien davantage le public qui évalue les enseignants que l’inverse. En poussant vers la sortie ceux qui ne donnent pas les bonnes notes attendues.
Qui connaît réellement le système de l’Education nationale, et non ce que les médias, ou les syndicats majoritaires en disent, ne sera pas surpris par ce qui n’est qu’en apparence un paradoxe.
Ce système vise à nier la réalité actuelle de l’impossibilité, pour la majorité des enseignants, de transmettre leurs connaissances avec un minimum d’efficacité et de permettre aux élèves de progresser sur la voie de leur émancipation intellectuelle.
La hiérarchie harcèle ceux, désormais très rares, qui n’accepteraient de mettre les notes correspondant aux objectifs qu’elle a définis. Les petits chefs savent qu’ils sont jugés sur leur réussite aux examens, leurs petits chefs sur la réussite de leur académie aux examens.
Tous ces gens veulent des enseignants soumis à leurs souhaits d’atteindre des taux de réussite. Ils sont prêts à instrumentaliser les élèves et leur famille contre les enseignants qui considèrent que la falsification est étrangère à leur mission. Quel qu’en soit le coût humain. Et tant mieux si une part croissante de la population a de plus en plus de mal à comprendre les enjeux politiques économiques et sociaux.
SOURCE :BELLACAIO
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