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samedi 8 octobre 2011

la délation est interdite en France pourtant les indcs rémunérés ( AFP)



1.700 indicateurs de police en France, rémunérés de 50 à 10.000 euros
(AFP) – 30 sept. 2011  
PARIS — Quelque 1.700 indicateurs de police sont officiellement recensés dans une base de données en France et sont rémunérés 50 euros pour la dénonciation d'un clandestin et 10.000 euros pour celle d'un trafic de drogue, selon un livre à paraître mercredi prochain.
Dans "Les indics" (Editions Flammarion), un livre sur l'histoire des indicateurs de police, des douanes et de gendarmerie, l'auteur, Christophe Cornevin, affirme avoir eu accès au très secret Service interministériel d'assistance technique (SIAT).
Implanté à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), inconnu du grand public, le SIAT immatricule l'ensemble des indicateurs - les "tontons" dans le jargon policier -, comme il est fait obligation depuis seulement quelques années.
La banque de données du SIAT, écrit l'auteur, "abrite 1.700 numéros de code soit autant d'indics". A côté de cette immatriculation figurent le nom du "tonton", ses spécialités ainsi que le service de police qui le traite.
Christophe Cornevin, grand reporter au Figaro, livre aussi les tarifs des "honorables correspondants" de la police : 50 euros pour un "tuyau" sur un étranger en situation irrégulière (ESI), 300 euros pour un atelier clandestin de confection, entre 5.000 et 10.000 euros pour un important trafic de stupéfiants.
Il rappelle qu'il y a des tarifs beaucoup plus élevés pour des affaires de grande envergure, de terrorisme ou internationales. Il évoque à cet égard la prime de 100.000 euros offerte pour le fuyard Yvan Colonna, condamné depuis pour l'assassinat en 1998 du préfet de Corse, qui n'a pas été versée, selon lui.
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