Odieuse attaque de Sarkozy contre les malades
Sarkozy franchit un degré de plus dans l’ignominie en s’en prenant aux malades, au point de faire de la prétendue « fraude » sociale son principal thème de campagne. Les « mauvais » Français sont prévenus. Après sa campagne meurtrière de Libye, Sarkozy les gros bras va remettre la France dans le droit chemin des intérêts privés…
Décidément, nul n’échappe à la vindicte pathologiquement méchante de cet homme, prêt à tout pour se faire élire. Son nouveau terrain de guerre, après la Côte-d’Ivoire et la Libye : les salauds de fraudeurs à l’assurance maladie. Thème récurrent de l’extrême droite sarkozyste, la « fraude sociale » est érigée en combat national. Bientôt, l’agité de l’Elysée l’élèvera au statut de cause nationale ! Ben voyons !
Bien entendu, les médias aux ordres sont chargés de la propagande : les écœurantes chaînes de France Gouvernement en particulier (que nous finissons par la redevance), et ses pitoyables présentateurs, assènent les mensonges sarkoziens aux téléspectateurs. Avec un aplomb confondant, les Pujadas, Calvi, Ferrari, pour ne citer que les plus emblématiques, rivalisent dans le fayotage. C’est à qui offrira au grand maître sur talonnettes le meilleur reportage sur ces malades accusés d’être tous des malhonnêtes.
Il est vrai que pour Sarkozy, l’enjeu à terme est de taille. Ce n’est rien de moins que le démantèlement de la sécurité sociale pour offrir le juteux marché de l’assurance santé, comme celui de la vieillesse, aux banquiers et assureurs privés, dont son frère Guillaume fait partie.
8 millions de pauvres… 35 000 € pour une nuit à Cannes
Plus de 8 millions de pauvres en France, contraints de rogner les moindres dépenses, éprouvent toutes les peines à se soigner correctement et renoncent à certains soins, comme les soins dentaires. D’autres n’ont même plus la capacité de se soigner. Pendant ce temps, le président des riches crache sans vergogne 35 000 € pour une nuit dans une suite à Cannes, à l’occasion du G20.
Sous le fallacieux prétexte de « pérenniser » la sécurité sociale, les grognards de l’agité de l’Elysée, montent en première ligne pour porter la hargne anti-sociale de leur adulé chef. Le mielleux Xavier Bertrand, champion de la manipulation spécieuse des données, démontre, avec force chiffres et statistiques détournées à l’appui, le forfait, pire, le crime quotidien perpétré par ces goujats d’assurés sociaux fraudeurs.
La stigmatisation des chômeurs, des pauvres, des retraités et futurs retraités, des fonctionnaires et, à présent, et à nouveau, des malades, sera un des thèmes forts du candidat Sarkozy. Au moins les choses sont claires. Le « valeureux » président des riches, soldat de l’ultralibéralisme fasciste, part en guerre contre les mauvais Français, c’est-à-dire, quasi tout le monde.
Pour le PS c’est « une lutte contre les pauvres »
En réalité, la fraude reste extrêmement marginale en comparaison du budget de la sécurité sociale. Elle demeure minime comparée au budget de la branche santé. Faire croire que la lutte contre les fraudeurs réduira un déficit qui d’ailleurs n’en est pas un, est une escroquerie. Une de plus de la part de cet ersatz de président !
Sur quoi repose cet emballement médiatique ? Comme par hasard, sur le seul rapport d’un député ump, Dominique Thian. Un rapport bien mal inspiré, tant l’attaque contre les malades est grossière, qui a évalué à 20 milliards d’euros par an, la fraude aux prestations et, ce que n’avait probablement prévu son auteur, principalement aux cotisations sociales.
Force lui a été de reconnaître que l’essentiel, soit 18 milliards, provenait du travail au noir, fourni en grande partie par des professions qui sont le lit électoral favori de Sarkozy ! Ce qui n’a pas échappé à Benoit Hamon, le porte-parole du PS pour qui a souligné que « l’ essentiel du problème tenait aux fraudes des employeurs qui ne paient pas leurs cotisations ». Le PS qui voit dans l’action de Sarkozy « une lutte contre les pauvres ».
Interdiction de tomber malade, les précaires sont prévenus
Qu’importe si l’autre fraude, celle aux prestations, les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, ne représente que 2 milliards. L’amalgame est proprement scandaleux et ne vise à rien d’autre qu’à entretenir la suspicion dans l’esprit des « bons » Français estampillés « Travail Famille Patrie », que le fou de l’Elysée espère convaincre de sa volonté intangible de débarrasser la France des « mauvais » !
Qu’importe la malhonnêteté de la présentation visant à induire en erreur des millions de gens crédules, pour qui tout ce qui sort du JT est parole d’évangile ! Le même Bertrand a surenchéri en annonçant un durcissement de la chasse contre les arrêts maladie « Lutter contre la fraude, c’est populaire à une condition : c’est qu’on attaque les fraudeurs quel que soit leur statut », a-t-il expliqué benoîtement ! Les salariés sont mis en garde.
Les précaires, en particulier, qui galèrent d’un petit boulot à un autre sous-payé : ils ont intérêt à ne plus tomber malades ! Les médecins s’émeuvent de ce durcissement. Un médecin expliquait que « le certificat dit de complaisance », très marginal, répond à une souffrance. « Mieux vaut donner un temps de repos réparateur à un patient que de lui faire prendre le risque d’une dégradation sanitaire ! ». Ces arrêts sont très souvent limités à quelques jours et ne coûtent rien ou presque à la sécu en terme de prestations, le paiement d’indemnités journalières n’intervenant qu’à partir du 4ème jour et bientôt du 5ème, conformément à la décision de Sarkozy d’éradiquer les malades.
Un faux problème monté en épingle : la réalité des chiffres
Comparativement aux voisins européens, les Français sont plutôt moins enclins aux arrêts maladie. Une étude globale du CNRS, datant de 2010, pour la période allant de 1996 à 2001, a montré que les absences pour raison de santé se situaient aux alentours de 10% en France, 15% en Grande Bretagne, 18% aux Pays-Bas et 20 à 28% au Danemark.
Par ailleurs, en 2010, selon une étude de la CNAM, 37% des arrêts étaient inférieurs à 8 jours, 22% de 8 à 14 jours, et 41 % au-delà de 15 jours.
En 2008, les contrôles, pourtant en forte augmentation, n’ont révélé que 169 000 cas d’arrêts « injustifiés ou trop longs », soit une infime partie rapportée aux millions de salariés ayant eu un arrêt maladie.
Enfin, la durée moyenne d’arrêt de travail des Français est passée de 17,8 jours en 2009, à 14,5 jours en 2010.
« Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage ! »
Sarkozy, le président des riches ne sait s’en prendre qu’aux plus fragiles de la société et, parmi eux, aux malades qui ont besoin de tout sauf qu’on les achève par de piteuses manigances et autres surenchères électoralistes
Est-il sage, raisonnable, de garder un homme aussi perturbé à la tête de l’Etat ?
Verdi
Mercredi 16 novembre 2011
source: avogarox
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