Hugo Chavez ici avec la présidente d'Argentine |
Sans aucun doute, le fait politique fondamental de l’année 2011 au Venezuela fut la maladie du président, qui avait fait prédire à nombre d’analystes une chute de la popularité présidentielle dans une opinion publique qui aurait considéré que Chávez avait perdu sa capacité à gouverner.
Or c’est le contraire qui s’est produit. La situation nouvelle produite par la maladie du président a signifié un renforcement de sa connection et de sa proximité avec la population. L’opinion publique a entouré solidairement un homme qui a su affronter chacun des moments critiques de sa vie, même les plus dramatiques, avec courage et combativité. Mais cela suffit-il à expliquer la popularité actuelle de Chávez ?
Certes durant toute l’année 2011, et les instituts privés de sondage l’ont confirmé, le président a maintenu la tendance ascendante dans la perception positive de sa gestion, tendance qui avait débuté en février 2010 avec un pourcentage de 37.7% d’opinions positives et qui a continué à grimper jusqu’à 60% en décembre 2011. Nos propres études ont cependant démontré que cette tendance à la hausse ne peut s’expliquer par la solidarité qui s’est réveillée à la suite de la maladie du président.
En réalité cette ascension remonte à plus loin dans le temps, et elle a été constante et progressive : 37% d’opinions positives en février 2010, 43% en mars 2010, 52% en décembre 2010, 54.7% en janvier 2011, 57.8% en juillet 2011, mois où Chávez a fait état de sa maladie. Les raisons de cette tendance à la hausse doivent donc être cherchées ailleurs.
Le dernier rapport du PNUD (organisme de l’ONU pour le développement) sur la réduction structurelle de la pauvreté nous donne le fond explicatif de la hausse des opinions positives du président malgré douze ans de gouvernement. Cet organisme international souligne les réussites de la Révolution bolivarienne qui a permis d’atteindre un Indice de Développement Humain de 0.735. Ceci signifie une amélioration de tous les indicateurs liés : l’espérance de vie se situe à 74.4 ans. Les années de scolarité atteignent 7.6, et les années espérées de scolarisation atteignent actuellement 14.2. Le revenu national brut par habitant est de 10.656 dollars. Le Venezuela se détache comme une des sociétés les plus égalitaires d’Amérique Latine, bénéficiant d’un indice Gini de 0.3898.
Tout ceci est perçu par la population, cependant un secteur ne prend pas en compte la signification de ces réussites. C’est un segment qui ne mesure la gestion du gouvernement que sur base des indicateurs quotidiens. Les prix et l’approvisionnement sont fondamentaux dans l’appréciation qu’a cette partie de la population de l’action gouvernementale.
Ce tableau montre comment le gouvernement bolivarien a maintenu une gestion stable en dépit des constantes structurelles inflationnistes que connaît l’économie vénezuélienne, en dépit des impacts des phénomènes environnementaux ainsi que du jeu politique imposé par les facteurs du capital à travers la fuite de devises ou l’accaparement de produits.
L’action gouvernementale a permis de réduire l’Indice des Prix à la Consommation de 5,2 % en avril 2010 à 1.4% en avril 2011. On peut observer la même chose à propos de l’Indice de Rareté qui en janvier/février 2010 était de 14.8, alors que pour les mêmes mois en 2011, il se situe à 12.6 et en novembre 2011 à 13.4.
D’autres indicateurs sur lesquels s’est concentré le gouvernement et qui ont un impact positif sur la popularité ascendante, concernent la croissance économique. Rappelons que l’activité économique accuse une chute de -3,7 % du PIB lors du dernier semestre 2009, puis une chute de -5,8% au premier trimestre de 2010. Cependant pendant toute l’année 2011, les politiques d’investissement public (infrastructures, logement populaire, etc..) ont permis un redécollage de l’économie.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) à prix constants montre au troisième trimestre de 2011 une croissance de 4,2% par rapport à la même période de 2010. Ce qui donne une croissance de 4,8% au premier trimestre de 2011 et de 2,5% au deuxième, soit une croissance de 3,8% pour les neuf premiers mois de 2011.
Le renforcement du crédit politique du gouvernement aux yeux de la population a donc une explication tangible, tant en ce qui concerne le cadre macroéconomique que dans les variables quotidiennes.
Plusieurs instituts de sondage liés à l’opposition ont reconnu que le président Chávez possède, actuellement, les meilleures idées pour résoudre les problèmes du pays. Ces firmes de sondage indiquent que les personnes s’identifient aux idéaux d’égalité, de justice, d’inclusion sociale, d’option pour les pauvres - cadres de valeur communs au président et á une majorité de vénézuéliens.
Le haut niveau d’approbation de la gestion présidentielle est corrélée aux intentions de vote. En décembre 2011, si les élections avaient lieu demain, 57% des vénézuéliens voteraient pour Hugo Chávez alors que 27% des électeurs apporteraient leur suffrage à l’opposition.
Par ailleurs le paysage politique de 2012 « oppose Chávez à Chávez ». C’est-à-dire qu’une gestion adéquate du président et de son équipe sur les thèmes quotidiens du vénézuélien, en particulier sur des problèmes aussi aigus que l’insécurité ou la problématique du logement, signifierait une consolidation du projet bolivarien comme option victorieuse pour les élections d’octobre 2012.
Jesse Chacón
Directeur GISXXI
www.gisxxi.org
Traduction : Thierry Deronne pour http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1828&
via: le grand soir
Or c’est le contraire qui s’est produit. La situation nouvelle produite par la maladie du président a signifié un renforcement de sa connection et de sa proximité avec la population. L’opinion publique a entouré solidairement un homme qui a su affronter chacun des moments critiques de sa vie, même les plus dramatiques, avec courage et combativité. Mais cela suffit-il à expliquer la popularité actuelle de Chávez ?
Certes durant toute l’année 2011, et les instituts privés de sondage l’ont confirmé, le président a maintenu la tendance ascendante dans la perception positive de sa gestion, tendance qui avait débuté en février 2010 avec un pourcentage de 37.7% d’opinions positives et qui a continué à grimper jusqu’à 60% en décembre 2011. Nos propres études ont cependant démontré que cette tendance à la hausse ne peut s’expliquer par la solidarité qui s’est réveillée à la suite de la maladie du président.
En réalité cette ascension remonte à plus loin dans le temps, et elle a été constante et progressive : 37% d’opinions positives en février 2010, 43% en mars 2010, 52% en décembre 2010, 54.7% en janvier 2011, 57.8% en juillet 2011, mois où Chávez a fait état de sa maladie. Les raisons de cette tendance à la hausse doivent donc être cherchées ailleurs.
Le dernier rapport du PNUD (organisme de l’ONU pour le développement) sur la réduction structurelle de la pauvreté nous donne le fond explicatif de la hausse des opinions positives du président malgré douze ans de gouvernement. Cet organisme international souligne les réussites de la Révolution bolivarienne qui a permis d’atteindre un Indice de Développement Humain de 0.735. Ceci signifie une amélioration de tous les indicateurs liés : l’espérance de vie se situe à 74.4 ans. Les années de scolarité atteignent 7.6, et les années espérées de scolarisation atteignent actuellement 14.2. Le revenu national brut par habitant est de 10.656 dollars. Le Venezuela se détache comme une des sociétés les plus égalitaires d’Amérique Latine, bénéficiant d’un indice Gini de 0.3898.
Tout ceci est perçu par la population, cependant un secteur ne prend pas en compte la signification de ces réussites. C’est un segment qui ne mesure la gestion du gouvernement que sur base des indicateurs quotidiens. Les prix et l’approvisionnement sont fondamentaux dans l’appréciation qu’a cette partie de la population de l’action gouvernementale.
Ce tableau montre comment le gouvernement bolivarien a maintenu une gestion stable en dépit des constantes structurelles inflationnistes que connaît l’économie vénezuélienne, en dépit des impacts des phénomènes environnementaux ainsi que du jeu politique imposé par les facteurs du capital à travers la fuite de devises ou l’accaparement de produits.
L’action gouvernementale a permis de réduire l’Indice des Prix à la Consommation de 5,2 % en avril 2010 à 1.4% en avril 2011. On peut observer la même chose à propos de l’Indice de Rareté qui en janvier/février 2010 était de 14.8, alors que pour les mêmes mois en 2011, il se situe à 12.6 et en novembre 2011 à 13.4.
D’autres indicateurs sur lesquels s’est concentré le gouvernement et qui ont un impact positif sur la popularité ascendante, concernent la croissance économique. Rappelons que l’activité économique accuse une chute de -3,7 % du PIB lors du dernier semestre 2009, puis une chute de -5,8% au premier trimestre de 2010. Cependant pendant toute l’année 2011, les politiques d’investissement public (infrastructures, logement populaire, etc..) ont permis un redécollage de l’économie.
Le Produit Intérieur Brut (PIB) à prix constants montre au troisième trimestre de 2011 une croissance de 4,2% par rapport à la même période de 2010. Ce qui donne une croissance de 4,8% au premier trimestre de 2011 et de 2,5% au deuxième, soit une croissance de 3,8% pour les neuf premiers mois de 2011.
Le renforcement du crédit politique du gouvernement aux yeux de la population a donc une explication tangible, tant en ce qui concerne le cadre macroéconomique que dans les variables quotidiennes.
Plusieurs instituts de sondage liés à l’opposition ont reconnu que le président Chávez possède, actuellement, les meilleures idées pour résoudre les problèmes du pays. Ces firmes de sondage indiquent que les personnes s’identifient aux idéaux d’égalité, de justice, d’inclusion sociale, d’option pour les pauvres - cadres de valeur communs au président et á une majorité de vénézuéliens.
Le haut niveau d’approbation de la gestion présidentielle est corrélée aux intentions de vote. En décembre 2011, si les élections avaient lieu demain, 57% des vénézuéliens voteraient pour Hugo Chávez alors que 27% des électeurs apporteraient leur suffrage à l’opposition.
Par ailleurs le paysage politique de 2012 « oppose Chávez à Chávez ». C’est-à-dire qu’une gestion adéquate du président et de son équipe sur les thèmes quotidiens du vénézuélien, en particulier sur des problèmes aussi aigus que l’insécurité ou la problématique du logement, signifierait une consolidation du projet bolivarien comme option victorieuse pour les élections d’octobre 2012.
Jesse Chacón
Directeur GISXXI
www.gisxxi.org
Traduction : Thierry Deronne pour http://www.larevolucionvive.org.ve/spip.php?article1828&
via: le grand soir
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