Les spécialistes du MEXT sont formels : Tokyo risque de subir un séisme "majeur" dans les 4 années
Une docte assemblée de scientifiques Japonais a récemment lancé cet avertissement : il existe une probabilité de 0.7 (70%) que la baie de Tokyo soit touchée par un séisme majeur (magnitude > 7) d'ici à 2016. Dans un premier temps, la puissance destructrice maximale avait été fixée à 6 sur l'échelle d'intensité Japonaise avant d'être revue au niveau 7... sur 7. L'agglomération de Tokyo, 35 millions d'habitants, est en effet située au point de croisement de quatre, voire cinq contraintes tectoniques.
"Nous devons nous préparer à ce séisme qui va fatalement se produire !"
Asahiko Tira, directeur général de l'agence Japonaise des sciences et de la technologie de la terre et des océans, n'y va pas par quatre chemins : ce séisme ravageur touchera la capitale Japonaise un jour ou l'autre et détruira la ville, tout comme le tremblement de terre de Kanto l'avait fait en 1923. Un séisme d'une magnitude estimée à 7.9 avait alors réduit la ville à l'état de décombres, détruisant nombre de bâtiments avant de provoquer des incendies gigantesques. Près de 150.000 Japonais avaient alors péri.
11.000 morts, 200.000 blessés, 850.000 bâtiments détruits, une montagne de débris quatre fois plus haute qu'à Sendai
D'après une projection basée sur un séisme d'une magnitude de 7.9 - identique à celle du séisme de 1923 - l'agglomération de Tokyo serait de nouveau largement dévastée par un tel événement car, même si les normes de construction actuelles augmentent déjà largement la résistance des bâtiments, il est impossible de résister à de telles accélérations du sol si le séisme se produisait à proximité immédiate de la capitale du Japon et ce, d'autant moins que la profondeur de l'épicentre serait faible.
La triste lucidité de la prévision du MEXT début mars 2011
Une chose est certaine : le séisme du 11 mars 2011 - une "déchirure" s'était alors produite sur près de 500 Kilomètres - a probablement profondément modifié la donne de certaines des failles tectoniques intéressant Tokyo. Rappelons que le Ministère des Technologies Nippon avait publié, quelques jours avant le grand séisme et tsunami du 11 mars 2011, une étude scientifique démontrant que les risques de voir la plaine de Sendaï à nouveau touchée (1) par un tsunami majeur étaient très importants et encourageant la prise de mesures radicales. Les conclusions de l'étude avaient ensuite été modifiées suite au lobbying appuyé des trois opérateurs électronucléaires de la région.
L'évolution des séismes au Japon depuis 10 ans
L'année 2011 aura vu se produire plus de séismes >1 (échelle Japonaise) qu'au cours des cinq années précédentes. On peut constater sur le graphe ci-dessous (courtesy abc.net.au) que les années 2004 et 2007 ont représenté des "pics" sismologiques alors que les 2 ou 3 années suivantes ont vu l'activité sismique décroître. Souhaitons que le Japon profondément meurtri en 2011 puisse en conséquence souffler quelques années avant que les funestes prévisions des scientifiques Japonais ne s'accomplissent.
Les experts du MEXT ont constaté lors d'une étude menée entre 2007 et 2011 que l'une des plaques tectoniques concernées était moins profonde d'environ 10 km par rapport à son estimation initiale, soit 25 Km au lieu de 35 ; cette découverte a eu pour conséquence de relever la magnitude maximale du "futur" séisme au niveau le plus élevé de l'échelle d'intensité "JMA" Japonaise. Le niveau maximal (7) affecterait plusieurs quartiers de Tokyo, Kawasaki et Yokohama alors que le niveau 6+ toucherait un nombre de quartiers bien plus important que ceux concernés lors de la précédente étude datant de 2004.
Les Japonais n'envisagent pas qu'un tsunami puisse affecter gravement Tokyo
Même si la configuration côtière de la baie de Tokyo ne se prête pas à la formation d'un tsunami aussi important que celui de la plaine de Sendaï, les autorités Japonaises devront malgré tout se pencher sur les renforcements des digues et d'ouvrages anti-inondations qui pourraient éviter aux quartiers bas de la mégalopole ainsi qu'au réseau souterrain de transport en commun d'être inondés.
Pas de centrale nucléaire à proximité immédiate de la capitale Japonaise
La centrale électronucléaire la plus proche de Tokyo est située dans l'enceinte du centre de recherche nucléaire de Tokaï, à 110 Km au Nord-Est.
Sources :
"Tokyo sous la menace d'un violent séisme", maxisciences, 23/1/12
dépèche AFP, 16/3/11
Tokyo Quake could register 7, yomiuri daily, 22/2/12, anglais
Channel News Asia, 5 mars, anglais
Crise nucléaire au Japon, Science et Avenir, avril 2011
Echoes from Japan's Past, The atlantic, 15/3/11, anglais
La tectonique des plaques, magmatis
"Nous devons nous préparer à ce séisme qui va fatalement se produire !"
Asahiko Tira, directeur général de l'agence Japonaise des sciences et de la technologie de la terre et des océans, n'y va pas par quatre chemins : ce séisme ravageur touchera la capitale Japonaise un jour ou l'autre et détruira la ville, tout comme le tremblement de terre de Kanto l'avait fait en 1923. Un séisme d'une magnitude estimée à 7.9 avait alors réduit la ville à l'état de décombres, détruisant nombre de bâtiments avant de provoquer des incendies gigantesques. Près de 150.000 Japonais avaient alors péri.
11.000 morts, 200.000 blessés, 850.000 bâtiments détruits, une montagne de débris quatre fois plus haute qu'à Sendai
D'après une projection basée sur un séisme d'une magnitude de 7.9 - identique à celle du séisme de 1923 - l'agglomération de Tokyo serait de nouveau largement dévastée par un tel événement car, même si les normes de construction actuelles augmentent déjà largement la résistance des bâtiments, il est impossible de résister à de telles accélérations du sol si le séisme se produisait à proximité immédiate de la capitale du Japon et ce, d'autant moins que la profondeur de l'épicentre serait faible.
La triste lucidité de la prévision du MEXT début mars 2011
Une chose est certaine : le séisme du 11 mars 2011 - une "déchirure" s'était alors produite sur près de 500 Kilomètres - a probablement profondément modifié la donne de certaines des failles tectoniques intéressant Tokyo. Rappelons que le Ministère des Technologies Nippon avait publié, quelques jours avant le grand séisme et tsunami du 11 mars 2011, une étude scientifique démontrant que les risques de voir la plaine de Sendaï à nouveau touchée (1) par un tsunami majeur étaient très importants et encourageant la prise de mesures radicales. Les conclusions de l'étude avaient ensuite été modifiées suite au lobbying appuyé des trois opérateurs électronucléaires de la région.
L'évolution des séismes au Japon depuis 10 ans
L'année 2011 aura vu se produire plus de séismes >1 (échelle Japonaise) qu'au cours des cinq années précédentes. On peut constater sur le graphe ci-dessous (courtesy abc.net.au) que les années 2004 et 2007 ont représenté des "pics" sismologiques alors que les 2 ou 3 années suivantes ont vu l'activité sismique décroître. Souhaitons que le Japon profondément meurtri en 2011 puisse en conséquence souffler quelques années avant que les funestes prévisions des scientifiques Japonais ne s'accomplissent.
Une magnitude récemment relevée au niveau maximal sur l'échelle Japonaise d'intensité
Les experts du MEXT ont constaté lors d'une étude menée entre 2007 et 2011 que l'une des plaques tectoniques concernées était moins profonde d'environ 10 km par rapport à son estimation initiale, soit 25 Km au lieu de 35 ; cette découverte a eu pour conséquence de relever la magnitude maximale du "futur" séisme au niveau le plus élevé de l'échelle d'intensité "JMA" Japonaise. Le niveau maximal (7) affecterait plusieurs quartiers de Tokyo, Kawasaki et Yokohama alors que le niveau 6+ toucherait un nombre de quartiers bien plus important que ceux concernés lors de la précédente étude datant de 2004.
Les Japonais n'envisagent pas qu'un tsunami puisse affecter gravement Tokyo
Même si la configuration côtière de la baie de Tokyo ne se prête pas à la formation d'un tsunami aussi important que celui de la plaine de Sendaï, les autorités Japonaises devront malgré tout se pencher sur les renforcements des digues et d'ouvrages anti-inondations qui pourraient éviter aux quartiers bas de la mégalopole ainsi qu'au réseau souterrain de transport en commun d'être inondés.
Pas de centrale nucléaire à proximité immédiate de la capitale Japonaise
La centrale électronucléaire la plus proche de Tokyo est située dans l'enceinte du centre de recherche nucléaire de Tokaï, à 110 Km au Nord-Est.
Sources :
"Tokyo sous la menace d'un violent séisme", maxisciences, 23/1/12
dépèche AFP, 16/3/11
Tokyo Quake could register 7, yomiuri daily, 22/2/12, anglais
Channel News Asia, 5 mars, anglais
Crise nucléaire au Japon, Science et Avenir, avril 2011
Echoes from Japan's Past, The atlantic, 15/3/11, anglais
La tectonique des plaques, magmatis
VIA:GEN4
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