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vendredi 27 avril 2012

Partout à travers le monde ,les paysans prennent conscience qu'ils sont responsables collectivement de la sauvegarde de l'aspect durable des terres dites nourricières ,et , bien plus ils ont comme l'ensemble des peuples la conviction que le profit pour seule fin, met en danger l'ensemble de la planète et à fortiori sa capacité à nourrir les hommes ... nous paysans sommes les gardiens du vivant , la finance en est le destructeur , les agri-manager ne sont que des financiers "des chef d'entreprises" pour qui la rentabilité est le seul paramètre ..;


Communiqué
 de presse, Rome 25 avril 2012
Coordination Européenne Via Campesina

La terre appartient à ceux et celles qui la cultivent
Nous, paysannes et paysans, réunis en Assemblée Générale à Rome ces 24 et 25 avril, apportons notre soutien et notre solidarité à tous les camaradesen lutte pour la préservation des terres nourricières, l'accès à la terre et au métier. Nous sommes contre la vague de privatisation de terres publiques :
  • au Mali,  des paysans ont été arrêtes pour avoir osé travailler des terres dont ils avaient été expulsés suite à des accaparements ;
  • au Honduras,  1200 ha de terre sont occupés depuis le 17 avril;
  • en Andalousie,  depuis le 4 mars des paysans et paysannes sans terre occupent à Somonte une ferme publique de 400 ha, qui a été mise en ventespéculative ;
  • en France,  deux paysans et une élue politique sont en grève de la faim pour refuser les expulsions engagées en vue de la construction d'un aéroport àNotre-Dame des Landes ;
  • en Italie, dans la vallée de Suze,  des paysans résistent à l'expropriation à cause de la construction de la ligne TGV Lyon-Turin.
Ces luttes rejoignent celles menées de longue date en Roumanie, Autriche et en de nombreux lieux. Ces paysans, ces « sans-terre » qui veulent devenir paysans etpaysannes mènent des actions exemplaires pour gagner la Souveraineté alimentaire. Ces actions représentent des plateformes de lutte contre la marchandisation etla privatisation des ressources naturelles.
Partout en Europe, l'accès à la terre est un obstacle à la Souveraineté alimentaire. La terre est un bien commun qui appartient à ceux et celles qui la cultiventet que personne ne devrait pouvoir sapproprier pour son propre profit.
Ces actions devraient être le début de la réforme agraire qui, en cette période de chômage, de pénurie et d’escroquerie néolibérale, nous manque tant.
Aujourd’hui, toute alternative pour survivre avec dignité doit passer par la lutte pour la terre, pour l’agriculture paysanne et pour la souveraineté alimentaire.

Globalisons la lutte,
Globalisons l'espoir!

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