Aujourd'hui le brouillard s'est invité sur la campagne bourbonnaise , novembre ne failli pas à sa réputation , triste .
Les vaches sont à peine visibles et disparaissent à chaque instant derrière un nuage ouaté , le froid humide nous transperce , Pourtant il ne gèle pas , nous attendons l'hiver , les animaux ont compris et ne s'éloignent plus guère des bâtiments , les feuilles jonchent le sol .
Certains trouvent cela beau , pour moi c'est l'annonce d'une période difficile, tous les paysans le savent , mais ce n'est que le jeux des saisons, immuable, la nature fait son bonhomme de chemin , insensible à la folie humaine , à la misère qui se déverse sur l'Europe , Gaza pleure , Gaza meure sous les bombes , et mes vaches paissent tranquillement , on croirait à une injustice .
La crise emporte les ouvriers dans le charroie du chômage , aussi injuste qu'inhumaine , des milliers se voient déjà sans logement ..
De Madrid à Athènes les peuples hurlent leur colère en vain , mon âne et ma mule entrent manger leur ration de céréale et au passage demandent une caresse ,incompréhensible ..
Que la vie serait douce si les Hommes étaient HUMAINS
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