Dans le cadre de l’instruction par la justice sur une possible affaire de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par le Colonel Khadafi, révélée par Mediapart, la perquisition au domicile de Claude Guéant a donc ramené à la surface deux éléments rapportés mardi par le Canard enchaîné.
Une somme de cinq cent mille euros virés sur un compte de M. Guéant, ainsi que des factures pour divers achats payés en liquide.
On sait désormais que M. Guéant justifie le demi-million d’euros par la vente de deux tableaux. Explication pittoresque, mais la justice aura du mal à en tirer le fin mot. Certes les tableaux paraissent terriblement surestimés, mais l’acheteur étant officiellement avocat en Malaisie, et la Malaisie n’ayant pas de convention d’entraide judiciaire avec l’Europe, comme le pointe le journal Libération ce matin, il sera difficile de confirmer ou de démentir les affirmations de M. Guéant.
Plusieurs voix l’ont démenti. Il y aurait alors mensonge. Mais si le système existait bel et bien, la vérité révélée par M. Guéant décrirait une pratique hors la loi, maintenue par le Ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, jusqu’à la veille de son accession à l’Elysée.
Mensonge potentiel, circuit d’argent d’origine indéterminée, distribution d’enveloppes, vente heureuse de tableaux sans grande valeur, les ingrédients de cette affaire sont sensibles au niveau de la morale, comme l’affaire Cahuzac, mais encore plus au niveau politique puisqu’elles évoquent la permanence d’une circulation d’argent occulte.
France Culture 7h36 ; France Musique 8h07 ; Twitter : @huberthuertas
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