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mercredi 8 mai 2013

Une fois de plus le Vénézuela par la voix de Nicolas Maduro , remet les choses à leur place : Le Président de la République, Nicolás Maduro Moros, a débouté les accusations de Claudio Epelman, directeur du Congrès Juif d’Amérique Latine, qui le signalaient comme "antisémite" à cause des relations que le Vénézuéla entretient avec le peuple Iranien.


Vénézuéla, le 6 Mai 2013 - Le Président de la République, Nicolás Maduro Moros, a débouté les accusations de Claudio Epelman, directeur du Congrès Juif d’Amérique Latine, qui le signalaient comme "antisémite" à cause des relations que le Vénézuéla entretient avec le peuple Iranien.
Epelman a affirmé : "Une présence forte et le resserrement des relations de plusieurs pays d’Amérique Latine avec l’Iran est un facteur qui fait la promotion de l’antisémitisme sur le continent"
Maduro a répondu : "Je déplore vivement les déclarations de Claudio Epelman, directeur du Congrès Juif d’Amérique Latine, que je connais et que nous avons reçu tant de fois au Venezuela, disant qu’il y a de l’antisémitisme au Venezuela et accusant Chavez et moi-même... S’il le veut, qu’il m’accuse moi mais laisse en paix Chavez."
"Nous rejetons cette campagne. nous sommes un peuple humaniste et nous ne sommes pas antisémites", a dit le Chef de l’État au cours d’une journée de Gouvernement par la Rue dans la commune de Baruta, dans "l’État" de Miranda. Il a déclaré en outre que toutes les religions et tous les peuples du monde sont les bienvenus dans le pays. (...) "Nous sommes un peuple au cœur ouvert".
Le noble peuple Juif de tradition socialiste
Le président a fait la part des choses :
(...) "Une chose est que nous soyons différents de l’état d’Israël... Nous, nous nous opposons à l’attaque menée contre Damas et le peuple Syrien par l’état d’Israël et aux attaques menées contre la Bande de Gaza et le peuple Palestinien. On nous verra lutter aux côtés de ceux qui séquestrent dans une état aussi répressif qu’Israël un peuple noble qui est le peuple Juif."
"S’il y a un peuple qui a une tradition socialiste, c’est bien le peuple Juif, qui a des milliers d’années ; Et nous respectons son histoire."
"Mes Grands parents étaient Juifs, aussi bien du côté Maduro que du côté Moros. Ils se sont convertis au catholicisme au Venezuela. La mère d’Ernesto Villegas (Ministre le la communication) est, elle aussi, issue de cette culture.
"L’Holocauste des Juifs a été un fait de l’extrême droite"
"Les antisémites qui se sont exprimé historiquement sont liés à l’Opus Dei, qui dirige la droite vénézuélienne... le catholicisme de droite a toujours soutenu que ce sont les Juifs qui ont tué le Christ. A partir de là, ils ont mis en place la foi dans la persécution des Juifs. Le catholicisme de droite a alimenté Mussolini et Hitler, mais pas Lénine, qui s’est battu pour les droits du peuple juif. Marx était Juif."
"Ici el Libertador (Simon Bolivar) a eu parmi ses troupes des gens qui soutenaient le peuple juif. Parmi ceux-ci était Samuel Maduro, l’un des premiers Maduro à arriver ici en 1812. Et si nous sommes venus à Hugo Chavez, c’est que c’est Hugo Chavez qui a été l’instigateur de l’ère œcuménique au Venezuela."
Il a ajouté : "L’Holocauste des Juifs a été un fait de l’extrême droite et du capital financier international. Comme le dit Luis Britto García, qu’est-ce que le fascisme ? C’est le vieux capital financier, l’aristocratie aux commandes de l’État. Quand l’aristocratie a le pouvoir dans le capitalisme, c’est le fascisme."
"Qui a libéré les camps de concentration tout au long du front en Pologne, en Allemagne ? L’Armée Rouge, commandée par le Général Joukov... Ils ont été libérés camp par camp. Voilà ce qu’ont fait les révolutionnaires de l’union Soviétique ; nous sommes leurs héritiers. Au moins pour la lutte contre le fascisme, nous sommes les héritiers de l’Union Soviétique."
Maduro a aussi expliqué que le terme holocauste signifie extermination et qu’il considère que son utilisation est pertinente en ce qui concerne la colonisation de l’Amérique en 1492, au cours de laquelle il est estimé qu’au moins 100 000 000 Indigènes ("Indiens") moururent, et que plus de 30 000 000 d’Africains moururent, furent séquestré, ou réduits en esclavage. "Comment peut-on qualifier ceux qui ont chassé de leurs terres 30 000 000 d’êtres humains dont la moitié est morte et l’autre moitié a été réduite en esclavage ? Holocauste signifie extermination", a-t-il ajouté.
Rencontres cordiales avec la communauté juive
Les accusations d’antisémitisme contrastent avec l’ouverture et la cordialité manifestées aussi bien par Chavez que par Maduro à l’égard des représentants de la communauté juive. En janvier dernier, Maduro, qui était alors Vice Président, a rencontré à Caracas des membres du Congrès Juif Mondial.
En 2009, Maduro a aussi rencontré le Secrétaire Général du Congrès Juif Mondial, Michel Schneider, et le président du Congrès pour l’Amérique Latine, Jack Tenpins, entre autres représentants des deux institutions. Rencontre qu’ils ont qualifiées de "cordiale et enrichissante".
Ces rencontres cordiales sous le gouvernement du défunt président Chavez, et avec Maduro lui-même, interdisent les accusations d’antisémitisme portées contre le Venezuela.
Des militants et des personnalités politiques qui soutiennent la cause palestinienne et sont critiques vis à vis du gouvernement d’Israël, y compris des Juifs comme Noam Chomsky, Norm Finkelstein, ou la militante des États-Unis Medea Benjamin, fondatrice de Global Exchange et de Code Pink sont fréquemment la cible d’accusation d’ "antisémitisme" ou de "judéophobie" de la part de l’AIPAC ou de l’Anti Defamation League (ADL).
Des événements comme l’attaque d’une synagogue à Caracas en 2009 ont été énergiquement condamnés par les dites associations comme exemple d’un supposé antisémitisme du gouvernement de Chavez qu’il accusaient d’en faire la promotion. les dites condamnations ont eu une importante couverture médiatique mondiale, ce qui contraste avec le silence observé devant l’énergique condamnation de tels crimes par Chavez et la clarification des faits qui a démontré que le gouvernement n’avait aucune relation avec eux, ainsi que devant la protection spéciale offerte par Chavez pour garantir à l’avenir la sécurité de la synagogue.

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