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jeudi 4 juillet 2013

Leçon de dignité de la Bolivie et d'Evo Moralès après l'affront de la France

Le président bolivien Evo Morales a enfin pu rentrer à La Paz dans la nuit. La France a simplement présenté ses "regrets", incapable de fournir des explications claires concernant l'interdiction de survol du territoire par l'avion du président. Le gouvernement bolivien a, quant à lui, affirmé son indépendance et sa souveraineté.
"Certains pays d'Europe doivent se libérer de l'empire nord-américain, mais nous, nous n'avons pas peur parce que nous sommes un peuple digne et souverain", a lancé le président bolivien dans un bref discours en débarquant à l'aéroport de La Paz cette nuit. 
Déjà mercredi, le ministère des Affaires étrangères bolivien avait annoncé qu'il rejetait la demande d'extradition des Etats-Unis concernant Edward Snowden: "Il s'agit d'une demande d'extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d'une manière immédiate et catégorique", indique le ministère.

Se fondant sur la rumeur qui annonçait qu’Edward Snowden se trouvait dans l’avion du président Morales, les Etats-Unis avait envoyé une demande d’extradition. "Les Etats-Unis nous ont fait parvenir une note dans laquelle ils demandent l'extradition au cas où le citoyen Edward Snowden se trouverait sur le territoire bolivien" précise le ministre.  Ce que confirme la porte-parole du Département d'Etat américain, Jen Psaki : "nous avons fait une demande générale que Snowden soit extradé de n'importe quel pays où il se trouve, atterrisse ou circule".
A côté, la France souffre de son attitude, « inacceptable et indigne » pour le PCF, « scandaleux » pour le PG. « Cette attitude signe l'asservissement de notre gouvernement aux intérêts des Etats-Unis qui pourtant nous espionnent. Les conditions que la France a imposées au président bolivien pour que ce dernier puisse survoler notre territoire sont inacceptables.» Laurent Fabius a "fait part des regrets de la France suite au contretemps occasionné pour le président Morales par les retards dans la confirmation de l'autorisation de survol du territoire par l'avion du président". "Il y avait des infos contradictoires sur les passagers qui étaient à bord", a tenté de se dédouaner de son côté François Hollande, faisant allusion aux rumeurs sur la présence d'Edward Snowden. 
Manuel Valls a enfoncé le clou ce jeudi matin sur BFM TV. Il a ainsi pris position contre l’octroi de l’asile politique à Snowden : "cette demande, si elle est déposée, pose de nombreux problèmes juridiques. Pour ce qui me concerne, je n'y suis pas favorable". "Les Etats-Unis sont un pays démocratique, avec une justice indépendante. M. Snowden est un agent des services américains, et c'est un pays ami avec lequel nous avons des relations (...) Si cette demande est faite, elle sera toutefois examinée".

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