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lundi 30 décembre 2013

Le discours « poétique » du président Mujica chef de l'état de l' Uruguay , était profondément visionnaire et ses propos si ils résonne encore dans les murs de ONU , feront pleurer nos enfants et petits enfants de ne pas avoir été entendu . Et les voyous de financiers seront morts de leur belle mort sans avoir été jamais inquiétés

La parole, atypique pour un président, du chef d’Etat de l’Uruguay José Pepe Mujica fait le buzz sur les réseaux sociaux. Après son discours de la conférence RIO+20 (du 20 au 22 juin 2012), largement vu et revu sur le Net, c’est maintenant celui prononcé devant l’Assemblée générale des Nations unies du 24 septembre qui circule sur les réseaux du monde entier.
0310-URUGAY
C’est « le discours que les gouvernants n’ont pas écouté mais que le monde se partage avec enthousiasme » suggère le site colombien Las2orillas. Poétique, prophétique, atypique, romantique, lyrique, différent, les adjectifs ne manquent pas dans la presse latino-américaine pour qualifier ce surprenant propos d’un chef d’Etat qui fustige l’ordre mondial et la société de consommation.
« Je suis du Sud, je viens du Sud », a-t-il déclaré en préambule. « Si l’humanité entière aspirait à vivre comme un Américain moyen, nous aurions besoin de trois planètes », constate-t-il, en dénonçant notre civilisation : « une civilisation contre la simplicité, contre la sobriété, contre tous les cycles naturels, et, ce qui est pire, une civilisation contre la liberté de disposer du temps de vivre les relations humaines, l’amour, l’amitié, l’aventure, la solidarité, la famille. »
Source : Courrier international
activez les sous titres en anglais

Uruguay présidente Mujica en Rio+20 discours (sous-titres Français )

Le président de l’Uruguay, José Mujica, parle d’amour et d’aventure à l’assemblée générale de l’ONU

Il y a ceux dont la prestation était attendue et puis il y a celui que personne n’a vu venir : le Latino-américain qui a créé la surprise à New York a été José Mujica, le président de l’Uruguay, avec un discours au souffle poétique et prophétique. Le Brésil a ouvert le bal, comme d’habitude, à l’assemblée générale des Nations unies, mardi 24 septembre. La présidente Dilma Rousseff avait annoncé la couleur : Brasilia ne digère pas l’espionnage de l’agence américaine de sécurité nationale (NSA).
Le président colombien, Juan Manuel Santos, a défendu les négociations en cours avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Bogota demande que les conventions internationales et la Cour pénale internationale ne soient pas des obstacles à la paix. Les Colombiens peuvent-ils mettre fin au conflit armé interne, sans vérité, justice et réparation pour les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par les parties belligérantes ? C’est toute la difficulté.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, a demandé au nouveau président iranien, Hassan Rohani, de ratifier l’accord signé par les deux pays en vue d’élucider les attentats antisémites commis à Buenos Aires en 1992 et 1994, attribués à des dignitaires de Téhéran. Cet accord avait provoqué un tollé en Argentine. Or, les pronostics ne sont pas bons pour la majorité présidentielle aux élections législatives d’octobre. Et sans une majorité introuvable des deux tiers, il n’y aura pas de troisième mandat pour Cristina Kirchner.
Le discours de Pepe Mujica évite la langue de bois onusienne
Tous ces propos étaient prévisibles.
Sans prétendre ravir la vedette à ses grands voisins, c’est le président uruguayen José Mujica qui a vraiment surpris à la tribune de l’ONU.
« Je viens du Sud, du carrefour de l’Atlantique et du Rio de la Plata ».
Avec ces mots, il a entamé une évocation lyrique et ironique du petit Uruguay, jadis considéré la Suisse de l’Amérique latine : « La social-démocratie a été inventée en Uruguay, pourrions-nous dire ». Ensuite, « les Uruguayens ont passé cinquante ans sans croissance, à remémorer leur victoire au stade du Maracanã, lors de la Coupe du monde de football de 1950 ». Du haut de ses 78 ans, l’ancien guérillero Tupamaro mêle histoire personnelle et histoire nationale : « Mes erreurs étaient le produit de mon temps, je les assume. Mais il y a des fois où j’ai envie de crier : si seulement nous avions la force de l’époque où nous cultivions autant l’Utopie ! »
Les mots de « Pepe » Mujica, plus débonnaire que jamais, ont sans doute réveillé l’assemblée générale. Dans un même élan, le président uruguayen a lié la dette sociale et la survie de la planète : « Au lieu de faire la guerre, il faudrait mettre en œuvre une politique néo-keynésienne à l’échelle planétaire, pour abolir les problèmes les plus honteux. » Comment ? « Le monde requiert des règles globales qui respectent les avancées des sciences », ajoute Mujica. Hélas, « l’ONU languit et se bureaucratise faute de pouvoir et d’autonomie, et de reconnaissance démocratique du monde fragile qui constitue la majorité ».
Reprenant à son compte l’inquiétude des écologistes les plus visionnaires, si ce n’est apocalyptiques, Pepe Mujica dresse un réquisitoire contre une civilisation mensongère, qui a érigé un idéal illusoire, insupportable pour les ressources de la Terre : « Civilisation contre la simplicité, contre la sobriété, contre tous les cycles naturels, et ce qui est pire, civilisation contre la liberté que suppose d’avoir le temps pour vivre les relations humaines, l’amour, l’amitié, l’aventure, la solidarité, la famille… » Les murs du siège de l’ONU résonnent encore des paroles prophétiques du président uruguayen.

Source : Blog America Latina (VO)
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vendredi 27 décembre 2013

Qu’y-a-t-il derrière l’affaire Khodorkovski ?Mikhaïl Khodorkovski n'est t'il pas plutôt une crapule internationale encanaillé avec les USA et les "financiers occidentaux?

Pour rappel et alors que  Mikhaïl Khodorkovski vient d’être libéré, un texte de William Engdahl.
William Engdahl est économiste et écrivain diplomé des université de Princeton et de Stockholm. Il publie depuis plus de 30 ans sur les questions énergétiques, la géopolitique et l’économie, et intervient dans les conférences internationales. Il est conseiller indépendant pour plusieurs grandes banques d’investissement.
www.warandpeace.ru — 31 décembre 2011

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Le verdict définitif, prononcé par le tribunal russe à l’issu du procès de l’ancien oligarque du pétrole Mikhaïl Khodorkovski, a soulevé de vives protestations de la part de l’administration Barak Obama et d’autres gouvernements du monde entier. Tous se sont empressés de qualifier le système judiciaire russe de tyrannique et pire encore. Mais la véritable raison, pour laquelle Poutine a fait arrêter et emprisonner l’ancien patron de la plus importante compagnie pétrolière géante privée IOUKOS, est toujours soigneusement passée sous silence lorsqu’on évoque l’histoire de l’oligarque. Car, en réalité, le véritable crime de Khodorkovski n’est pas de s’être approprié frauduleusement une part des actifs de la Russie en échange d’une somme dérisoire à l’époque d’Eltsine où se sont faits les partages crapuleux. En réalité, le vrai crime, reproché à Mikhaïl Khodorkovski, est d’avoir été un élément clé dans une opération lancée par les services de renseignement occidentaux qui visait au démantèlement et à la destruction complète du dernier atout qui faisait encore de la Russie un état en mesure de fonctionner. Si l’on prend ces faits en considération, on peut dire que la justice russe a été, en l’occurrence, beaucoup plus clémente envers l’oligarque qu’on ne le sont les USA ou la Grande Bretagne quand ils condamnent leurs propres criminels jugés pour haute trahison. La prison d’Obama à Guantanamo, où se pratique la torture n’est qu’un exemple parmi d’autres du double langage de Washington.
Si l’on se réfère à l’article «politiquement correct » contenu dans Wikipédia, la compagnie pétrolière IOUKOS était une compagnie implantée en Russie sous le contrôle de l’oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski depuis 2003. Khodorkovski avait été condamné et envoyé en prison.
IOUKOS était une des compagnies les plus importantes et les plus prospères dans les années 2000-2003. En 2003, à la suite d’un redressement d’impôts, le gouvernement de Russie a présenté à IOUKOS une série d’avis d’imposition qui se montaient à 27 milliards de dollars. Dans la mesure où, dans le même temps, les actifs d’IOUKOS étaient bloqués, la compagnie n’était pas en mesure de payer ces impôts. Le 1° août 2006, le tribunal russe déclarait IOUKOS en faillite. La majorité des actions du géant était vendue à bas prix aux compagnies pétrolières appartenant au gouvernement russe. Le parlement Européen avait condamné la campagne dirigée alors contre IOUKOS et ses dirigeants, arguant qu’elle était montée de toutes pièces pour des raisons politiques et portait atteinte aux droits de l’homme. (1)

Mais si nous essayons de creuser un peu plus en profondeur, nous découvrons une toute autre réalité. Khodorkovski a été arrêté en Sibérie en octobre 2003 alors qu’il descendait de son avion personnel. Il a été arrêté parce qu’il s’était soustrait au paiement des impôts comme l’affirme très justement Wikipédia. Mais Wikipédia omet de dire qu’à l’âge de 40 ans, l’oligarque était devenu, en un tour de main, l’homme le plus riche de Russie (avec une fortune évaluée à environ 15 Milliards de dollars) après s’être approprié par escroquerie de biens de l’Etat, à l’époque d’Eltsine où étaient commises ces exactions. A la vente aux enchères, organisée par sa propre banque,
Khodorkovski avait payé, pour Ioukos, la somme dérisoire de 309 Millions de dollars. En 2003, la même compagnie était déjà estimée à 45 Milliards de dollars et cette augmentation n’était pas due à la gestion géniale de Khodorkovski.
En 1998, Khodorkovski avait été acquitté par un tribunal américain lors d’un procès où il était accusé de complicité pour le blanchiment d’argent sale, au sein de sa propre banque et à la « Bank of New-York ». Visiblement, il avait des amis très influents aux USA. Quelques mois plus tard, le directeur de la « Bank of New-York » était assassiné
dans son appartement de Monaco par les membres d’une soi-disant, selon les bruits qui ont couru à l’époque, « mafia russe » qu’il aurait trompée dans le scénario du blanchiment d’argent provenant de la drogue. (2) Mais il y a mieux encore. Khodorkovski avait réussi à construire en Occident un tissu de relations tout à fait impressionnant. Avec ses nouveaux milliards, volés en définitive au peuple russe, il avait pu s’acheter quelques amis influents. Sur le modèle du fameux fond « Société Ouverte » du milliardaire américain George Soros, il avait créé un fond baptisé « Russie Ouverte ». Il avait placé au Conseil d’administration de ce fond deux représentants
occidentaux influents : Henry Kissinger et Lord Jacob Rothschild. Ensuite, il s’était appliqué à développer ses relations avec les membres de plusieurs cercles de Washington parmi les plus puissants. Il avait été nommé au Conseil Consultatif de la Compagnie privée très fermée d’actionnaires « Carlyle Group » et il assistait aux réunions du Conseil à côté d’autres consultants comme George Bush sénior et James Baker III. (3)

Néanmoins, le véritable crime de Khodorkovski, celui qui l’a envoyé derrière les barreaux, était le fait qu’il se trouvait au centre d’un complot de coup d’Etat, soutenu par les USA, pour s’emparer du poste de Président de Russie au moment des élections à la Douma prévue pour 2004. Khodorkovski utilisait méthodiquement son immense fortune pour acheter un nombre suffisant de places de députés aux futures élections à la Douma et obtenir ainsi la possibilité de changer les lois russes relatives au droit d’acquisition de gisements pétroliers et de pipe-lines.
En outre, il projetait de se présenter en tant que concurrent de Poutine aux futures élections et de devenir président de Russie. Dans le cadre de l’entente politique qui avait apporté à Poutine le soutien discret de ceux qu’on appelle les riches oligarques russes, Poutine avait conclu à l’époque un accord selon lequel les oligarques pourraient conserver leur fortune (s’ils en ramenaient une partie en Russie) à condition qu’ils ne se mêlent pas, avec leur argent, de politique intérieure russe. La majorité des oligarques était d’accord, tout comme Khodorkovski à l’époque. La majorité d’entre eux sont restés des businessmen russes mais pas Khodorkovski.

En outre, au moment de son arrestation, Khodorkovski avait engagé des pourparlers avec son ami Georg Bush sénior, le père du président de l’époque Georg Bush, sur la vente de 40% des avoirs d’Ioukos soit à l’ancienne compagnie de Condi Rice « Chevron », soit à « Exon Mobil », geste qui aurait porté un coup fatal à l’atout russe essentiel que la Russie et Poutine s’apprêtaient à utiliser dans le but de redresser l’économie russe moribonde : le pétrole et l’exportation en dollars vers l’Ouest par des pipe-lines d’état.

Au cours de l’enquête qui a suivi pour l’affaire Ioukos, il s’est avéré de surcroit que Khodorkovski avait conclu un accord secret avec Lord Rothschild de Londres mais pas seulement pour le développement de la culture russe via le fond « Russie Ouverte » (4). En cas d’échec et d’arrestation (Khodorkovski savait parfaitement qu’il jouait avec le
feu et essayant de faire un coup d’état contre Poutine) 40% de ses actions à Ioukos devaient passer dans les mains de Lord Rothschild. (5)
Les larmes de crocodile d’Hillary Clinton et de Barak Obama sur les atteintes aux droits de la personne de Khodorkovski cachent une strate bien plus profonde dont ils préfèrent ne pas parler à haute voix. Washington a utilisé l’oligarque russe pour essayer d’atteindre son objectif qui était de détruire définitivement l’unique puissance du globe possédant une puissance militaire suffisante capable de s’opposer à la stratégie du Pentagone basée sur un Spectre de domination totale et de contrôle sur toute la planète. Si l’on considère les évènements de ce point de vue, les beaux discours sur les « droits de l’homme » prennent alors une toute autre signification.



(1) Wikipedia, Yukos, accessed in http://en.wikipedia.org/wiki/Yukos
(2) David Kohn, Murder In Monaco: An American On Trial Is Ted Maher Guilty Of Arson?, February 4, 2003
(3) Dateline D.C., Soros and Khodorkovsky, TribLiveNews, November 16, 2003
(4) AFP, Arrested oil tycoon passed shares to banker, November 2, 2003, The Washington Times
(5) F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, edition.engdahl, 2009, pp. 58-60.

Et si au lieu de parler , pardon ,de nous gaver d'immigration , nous parlions du vrai cancer de notre société , en occurrence de l'évasion fiscale , d'une part on tord le cou à l'extrême droite , on met au pas les capitalistes , et enfin on remonte largement le niveau de vie des français , mais le veut t'on? voici une très belle démonstration de Daniel Levieux


Des rangs de la droite dure à ceux de la gauche molle il est de bon ton de prétexter des excès de dette dite "publique" pour justifier tous les tour de vis de la rigueur imposée aux plus modestes.

... et les plus calculateurs de vous asséner le chiffre qui fait mal de la dette laissée en héritage à nos enfants.
Culpabilisez vous mes frères !
A tous ces bons prêcheurs ne faudrait-il pas rafraîchir la mémoire fiscale de la grande évasion.
80 milliards d'euros par an au bas mot pour ce petit iceberg doré, ça fait combien par petit français ?
... et depuis combien d'années ?
Êtes-vous bien sûr qu'on manque vraiment d'argent pour payer des salaires justes et des retraites décentes à 60 ans au plus tard ?
Pour s'en tenir aux 80 milliards d'évasion fiscale annuelle, ça fait de l'ordre de 1300 euros par habitant et par an, petit ou grand...
Cette grande arnaque est pourtant simple à démonter. Les plus riches (particuliers comme entreprises) oublient de cotiser au pot commun des impôts,  l'Etat en état de manque est contraint d'emprunter et de servir de l'intérêt à ses prêteurs qui sont aussi souvent les mêmes qui l'ont privé de ressources fiscales... Gagnants sur les deux tableaux grâce au beau métier des banques qui n'utilisent que guère plus d'un quart de leurs ressources pour financer l'économie réelle ; le reste allant à la spéculation financière. Les financiers ont même rebaptisé l'évasion fiscale qu'ils conseillent du doux nom d'optimisation !!!
L'explosion des inégalités comme celle des inscriptions aux Restos du coeur et autres symptômes du cancer financier qui ronge les os de notre société n'est en rien étrangère au hold-up fiscal des émigrés du capital.
Quand bien même la misère venue d'ailleurs n'est pas facile à corriger, le plus gros problème du pays aujourd'hui n'est pas celui de l'immigration, mais bien plutôt de l'émigration fiscale dont le capital joue pour profiter encore plus.
Qui sera capable d'imposer quelques petites mesures simples et efficaces : une échelle des rémunérations de 1 à 5 et pas plus, une fiscalité progressive et universelle...
En récupérant le juste dû dans la caverne des "40 voleurs", ali baba dispose largement de quoi augmenter les salaires, les retraites, et garantir une protection sociale satisfaisante...
Le mot de passe qui ouvrira la caverne ne sortira pas que des urnes.

Voici la démonstration incontestable qu'une vie meilleure est possible sur cette planète ; il suffirait d'avoir la volonté , d'imposer une répartition juste des richesses; vous avez dit utopique?


En mars 2012, la fortune cumulée de ces 22 personnes représentait la moitié du PIB de l’Afrique subsaharienne. C’est-à-dire la richesse produite par 425 millions de personnes. Si l’on considère le PIB comme un indicateur crédible.



Carlos Slim 69 milliards de dollars
Bill Gates 61 milliards de dollars

Warren Buffett 44 milliards de dollars
Bernard Arnault 41 milliards de dollars
Amancio Ortega 38 milliards de dollars
Larry Ellison 36 milliards de dollars
Eike Batista 30 milliards de dollars
Stefan Persson 26 milliards de dollars
Li Ka-shing 26 milliards de dollars
Karl Albrecht 25 milliards de dollars
Christy Walton 25 milliards de dollars
Charles Koch 25 milliards de dollars
Sheldon Adelson 25 milliards de dollars
Liliane Bettencourt 24 milliards de dollars
Jim Walton 24 milliards de dollars
Alice Walton 23 milliards de dollars
Robson Walton 23 milliards de dollars
Mukesh Ambani 22 milliards de dollars
Michael Bloomberg 22 milliards de dollars
Lakshmi Mittal 20 milliards de dollars
George Soros 20 milliards de dollars
Michele Ferrero 20 milliards de dollars






vendredi 20 décembre 2013

Texte de Fidel Castro : Mandela est mort. Pourquoi cacher la vérité sur l’apartheid?/ ce que les médias et les politicars français n'avoueront jamais......


19DÉC
1480500_10152070996110861_1220450389_nMandela est mort. Pourquoi cacher la vérité sur l’apartheid?
« Aucun évènement passé ou présent dont je me souvienne ou dont j’aie entendu parler n’a jamais suscité un tel impact sur l’opinion publique mondiale que la mort de Mandela » assure le leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro dans une nouvelle réflexion.
19/12/2013
Mandela a qualifié la défaite assenée par les internationalistes à l’armée raciste de Cuito Cuanavale de victoire pour l’Afrique. Le peuple cubain éprouve des sentiments de fraternité profonde avec la patrie de Nelson Mandela.
L’Empire a peut-être cru que notre peuple ne tiendrait pas parole lorsque, pendant les jours incertains du siècle passé, nous avions affirmé que Cuba continuerait à lutter si l’URSS disparaissait.
La seconde guerre mondiale a éclaté lorsque, le 1er septiembre 1939, le fascisme nazi envahit la Pologne et s’abat comme la foudre sur l’héroïque peuple d’URSS qui a donné 27 millions de vies pour préserver l’humanité de ce brutal massacre qui mit fin à la vie de plus de 50 millions de personnes.
Par ailleurs, la guerre est l’unique activité que, tout au long de l’histoire, l’homme n’a pasé été capable d’éviter; ce qui a conduit Einstein à répondre que s’il ne savait pas comment serait la 3ème guerre mondiale, la 4ème serait certainement à coup de pierres et de bâtons.
Si nous additionnons les moyens disponibles des deux plus grandes puissances, les Etats Unis et la Russie, elles disposent de plus de 20.000 ogives nucléaires. L’humanité devrait savoir que, 3 jours après l’avènement de John F. Kennedy à la présidence de son pays, le 20 janvier 1961, un bombardier B-52 américain, effectuant un vol de routine et transportant deux bombes atomiques 260 fois plus puissantes que celle utilisée à Hiroshima, est précipité au sol lors d’un accident. Des mécanismes de sécurité très sophistiqués et complexes doivent alors intervenir pour éviter l’explosion des bombes. Tout fonctionne à la perfection pour la première qui tombe au sol sans risque; trois des quatre mécanismes de sécurité de la seconde ne fonctionnent pas, le quatrième présente des dysfonctionnements majeurs et s’il n’y a pas d’explosion, c’est par pur hasard.
Aucun évènement passé ou présent dont je me souvienne ou dont j’aie entendu parler n’a jamais suscité un tel impact sur l’opinion publique mondiale que la mort de Mandela; et pas pour ses richesses, mais pour la qualité humaine, la noblesse de ses sentiments et de ses idées.
Tout au long de l’histoire, jusqu’à il y a à peine un siècle et demi et avant les machines et les robots s’occupent de nos modestes tâches à moindre coût d’énergie, il n’existait aucun des phénomènes qui touchent l’humanité et régissent inexorablement chaque personne : hommes ou femmes, enfants et vieillards, jeunes et adultes, agriculteurs et ouvriers, manuels ou intellectuels. La tendance dominante veut qu’on s’installe en ville, où la création d’emplois, le transport et les conditions élémentaires de vie demandent des investissements énormes au détriment de la production alimentaire et autres formes de vie raisonnable.
Trois puissances ont envoyé des artefacts sur la lune de notre planète. Le jour même où Nelson Mandela, enveloppé dans le drapeau de son pays, est inhumé dans la cour de l’humble demeure où il est né il y a 95 ans, un module sophistiqué de la République Populaire de Chine descendait sur un espace illuminé de notre lune. La coïncidence de ces faits est absolument due au hasard.
Des millions de scientifiques recherchent de la matière et des radiations sur la terre et dans l’espace; c’est grâce à eux que nous savons que Titan, une des lunes de Saturne, a accumulé 40 fois plus de pétrole que notre planète au moment des premières concessions il y a 125 ans. Au rythme de la consommation, ces réserves dureront encore à peine 100 ans.
Les sentiments de fraternité profonde entre le peuple cubain et la patrie de Nelson Mandela sont nés d’un acte qui n’a même pas été évoqué et que nous avons tu durant beaucoup d’années : Mandela, parce qu’il était un apôtre de la paix et ne souhaitait blesser personne. Cuba, parce qu’elle n’a jamais agi à la recherche de gloire ou de prestige.
Nous avons été solidaires des colonies portugaises en Afrique dès les premières heures qui ont suivi le triomphe de la révolution à Cuba. Les mouvements de libération sur ce continent mettaient en échec le colonialisme et l’impérialisme après la seconde guerre mondiale et la libération de la République populaire de Chine – le pays le plus peuplé au monde – après le triomphe de la Révolution Socialiste Soviétique.
Les révolutions sociales faisaient trembler les fondations du vieil ordre. La population mondiale s’élevait à 3 milliards d’habitants en 1960. Les grandes entreprises transnationales, pratiquement toutes aux mains des Etats Unis, qui appuyaient sa monnaie sur le monopole de l’or et de son industrie intacte par l’éloignement des champs de bataille, s’accaparent de l’économie mondiale. Richard Nixon déroge unilatéralement à la garantie or du dollar et les entreprises de son pays s’accaparent des principales ressources et matières premières de notre planète, acquises avec des papiers.
Jusqu’ici il n’y a rien que nous ignorions.
Mais pourquoi occulter que le régime d’Apartheid, qui a tant fait souffrir le peuple africain et a indigné la grande majorité des nations de la terre, est le fruit de l’Europe coloniale et a été converti en puissance nucléaire par les Etats Unis et Israél ? Cuba, qui appuyait les colonies portugaises d’Afrique luttant pour leur indépendance l’a condamné ouvertement.
Notre peuple, qui avait été cédé par l’Espagne aux Etats Unis après une lutte héroïque de plus de 30 ans, ne s’est jamais résigné au régime esclavagiste qui lui a été imposé pendant près de 500 ans.
Les troupes racistes aidées de tanks légers armés de canons de 90 millimètres sont parties de la Namibie, alors occupée par l’Afrique du Sud, en 1975 et pénétrèrent plus de 1000 km jusqu’aux environs de Luanda où un Bataillon de Troupes spéciales cubaines, envoyées par air, et une flotte cubaine de chars soviétiques qui se trouvait là sans personnel, ont pu les contenir. C’était en novembre 1975, 13 ans avant la Bataille de Cuito Cuanavale.
J’ai déjà dit que nous ne recherchions aucun prestige ou bénéfice. En réalité, Mandela était un homme intègre, un profond révolutionnaire radicalement socialiste qui a supporté avec stoïcisme 27 années d’emprisonnement. Je n’ai jamais cessé d’admirer son honnêteté, sa modestie et son énorme mérite.
Cuba a toujours accompli son devoir internationaliste rigoureusement. Elle défendait des points stratégiques et entraînait au maniement des armes chaque année des milliers de combattants angolais. L’URSS les fournissait en armes. Par contre, à l’époque, nous ne partagions pas l’idée que le fournisseur principal d’équipement militaire était l’assesseur principal. Des milliers de jeunes angolais en bonne santé intégraient constamment les unités de son armée en formation. L’assesseur principal, par contre, n’était pas un Zhúkov, Rokossovski, Malinovsky ou beaucoup d’autres qui ont fait la gloire de la stratégie militaire soviétique. Son idée obsessionnelle était d’envoyer des brigades angolaises avec les meilleures armes sur le territoire où résidait le gouvernement tribal de Savimbi, un mercenaire au service des Etats Unis et de l’Afrique du Sud. C’était comme d’envoyer les forces qui combattaient à Stalingrad vers la frontière de l’Espagne falangiste qui avait envoyé plus de 100.000 soldats lutter contre l’URSS. Il se produisit quelque chose de semblable cette année-là.
L’ennemi avançait derrière les forces de plusieurs brigades angolaises, frappées à proximité de l’objectif où elles étaient envoyées, approximativement à 1500 km de Luanda. Elles étaient poursuivies par les forces sud-africaines vers Cuito Cuanavale, ancienne base militaire de l’OTAN, à une centaine de kilomètres de la première brigade de tanks cubains.
En cet instant critique, le président angolais sollicita le soutien des troupes cubaines. Le chef de nos forces au Sud, le Général Leopoldo Cintra Frías, nous a communiqué cette requête, quelque chose d’habituel. Nous avons répondu que nous assurerions cette mission si toutes les forces et équipes angolaises de ce front se subordonnaient au commandement cubain au sud de l’Angola. Tout le monde comprenait que notre demande était nécessaire pour convertir l’ancienne base en champ idéal pour frapper les forces racistes d’Afrique du Sud.
La réponse positive tomba en moins de 24H
L’envoi immédiat d’une brigada de chars vers ce point fut décidé. Plusieurs étaient déjà sur la même ligne vers l’ouest. Les principaux obstacles étaient la boue et la terre humide à la saison des pluies qu’il fallait vérifier mètre à mètre contre les mines anti personnel. Le personnel nécessaire au maniement des tanks et des canons fut dépêché à Cuito.
La base était séparée du territoire situé à l’est par le fleuve Cuito, dangereux et rapide, sur lequel était posé un solide pont. L’armée raciste l’attaquait désespérément; un avion téléguidé rempli d’explosifs fut touché et rendu inutilisable sur le pont. Nous avons croisé les tanks angolais en retraite plus au nord. Ceux qui n’étaient pas en état étaient enterrés avec les armes pointées vers l’est, une épaisse ceinture de mines anti personnel et anti chars transforma la ligne en un piège mortel de l’autre côté du fleuve. Lorsque les forces racistes recommencèrent à avancer et se confrontèrent à cette muraille, toutes les pièces d’artilleries et les chars des brigades révolutionnaires tiraient depuis leur emplacement sur la zone de Cuito.
Les avions de chasse Mig – 23 qui volaient à près de 1.000 km/h et à une centaine de mètres d’altitude jouèrent un rôle particulier. Ils étaient capables de distinguer si les artilleurs étaient noirs ou blancs et tiraient constamment sur eux.
Lorsque l’ennemi usé et immobilisé commença sa retraite, les forces révolutionnaires se préparèrent pour le combat final.
De nombreuses brigades angolaises et cubaines se déplaçaient rapidement vers l’ouest où étaient situées les seules voies par lesquelles les sud-africains initiaient leurs actions contre l’Angola. L’aéroport était par contre situé à environ 300 kilomètres de la frontière avec la Namibie et était contrôlé par l’armée de l’apartheid.
Tandis que les troupes se réorganisaient et s’équipaient, il fut décidé de construire d’urgence une piste d’atterrissage pour les Mig-23. Nos pilotes utilisaient les appareils fournis par l’URSS à l’Angola, dont les pilotes ne disposaient pas du temps nécessaire pour une instruction adéquate. On décomptait plusieurs équipes tombées, parfois, sous le feu de nos artilleurs ou opérateurs anti aériens. Les sud-africains occupaient encore une partie de la route principale conduisant du plateau angolais vers la Namibie. Pendant ce temps, sur les ponts du fleuve Cunene, entre le sud d’Angola et le nord de la Namibie, ils jouaient à tirer avec des canons de 140 millimètres dont les projectiles avaient une portée de 40 km. Le principal problème résidait dans le fait que les racistes sud-africains possédaient, d’après nos calculs, entre 10 et 12 armes nucléaires. Ils avaient procédé à des essais y compris dans les eaux et les zones congelées du sud. Le président Ronald Reagan l’avait autorisé et, parmi l’équipement provenant d’Israël figurait le dispositif nécessaire à l’explosion d’une charge nucléaire. Notre réponse consista en l’organisation de groupes de combat de moins de 1.000 hommes équipés de véhicules de combat anti-aériens qui devaient marcher la nuit dans une large extension de terrain.
D’après nos sources, les armes nucléaires sud-africaines ne pouvaient pas être chargées par des avions Mirage, elles nécessitaient des bombardiers lourds de type Can-berra. De toutes façons, notre défense aérienne disposait de nombreuses et diverses fusées qui pouvaient toucher et détruire des objectifs aériens à des dizaines de kilomètres de nos troupes. Par ailleurs, un barrage de 80 millions de mètres cubes d’eau situé en territoire angolais avait été occupé et miné par des combattants cubains et angolais. L’explosion de ce barrage aurait été équivalente à plusieurs armes nucléaires.
Cependant, une centrale hydroélectrique utilisant les courants rapides du fleuve Cu-nene, avant la frontière avec la Namibie, était utilisée par un détachement de l’armée sud-africaine.
Lorsque les racistes commencèrent à tirer avec les canons de 140 millimètres sur le nouveau théâtre d’opérations, les Mig-23 se mirent à frapper avec forcé ce détachement de soldats blancs et les survivants abandonnèrent le lieu où nous trouvâmes des affiches critiques envers leur commandement. Telle était la situation lorsque les forces cubaines et angolaises avançaient vers les lignes ennemies.
J’ai su que Katiuska Blanco, auteur de plusieurs récits historiques, était présente avec d’autres journalistes ou reporters graphiques. La situation était très tendue mais personne ne perdit son calme.
C’est alors qu’arriva la nouvelle selon laquelle l’ennemi était prêt à négocier. Nous avions réussi à mettre fin à l’aventure impérialiste et raciste sur un continent qui, dans 30 ans, aura une population supérieure à celle de la Chine et de l’Inde réunies.
Le rôle de la délégation cubaine lors du décès de notre frère et ami sera inoubliable.
Je félicite le camarade Raúl pour sa brillante performance et, tout spécialement, pour la fermeté et la dignité dont il a fait preuve lorsque, d’un geste aimable mais ferme, il a salué le Chef du Gouvernement des Etats Unis et lui a dit en anglais : « Monsieur le Président, je suis Castro ».
Lorsque ma santé a mis un frein à mes capacités physiques, je n’ai pas hésité un seul instant à exprimer mon critère sur celui qui, selon mon jugement, pouvait assumer cette responsabilité. Une vie est une minute dans l’histoire des peuples et je pense que celui qui assume aujourd’hui cette responsabilité requiert l’expérience et l’autorité nécessaires pour choisir devant un nombre croissant, presque infini, de variantes.
L’impérialisme gardera toujours plusieurs cartes pour plier notre île même si il doit la dépeupler, la priver d’hommes et de femmes jeunes, en leur offrant des miettes des biens et ressources naturelles qu’il pille dans le monde.
Que les porte paroles de l’empire nous disent maintenant comment et pourquoi est né l’apartheid.
Fidel Castro Ruz
18 décembre 2013
8 y 35 p.m.

traduction par sofia del Valle Lopez… pour histoireetsociete