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lundi 30 décembre 2013

Le discours « poétique » du président Mujica chef de l'état de l' Uruguay , était profondément visionnaire et ses propos si ils résonne encore dans les murs de ONU , feront pleurer nos enfants et petits enfants de ne pas avoir été entendu . Et les voyous de financiers seront morts de leur belle mort sans avoir été jamais inquiétés

La parole, atypique pour un président, du chef d’Etat de l’Uruguay José Pepe Mujica fait le buzz sur les réseaux sociaux. Après son discours de la conférence RIO+20 (du 20 au 22 juin 2012), largement vu et revu sur le Net, c’est maintenant celui prononcé devant l’Assemblée générale des Nations unies du 24 septembre qui circule sur les réseaux du monde entier.
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C’est « le discours que les gouvernants n’ont pas écouté mais que le monde se partage avec enthousiasme » suggère le site colombien Las2orillas. Poétique, prophétique, atypique, romantique, lyrique, différent, les adjectifs ne manquent pas dans la presse latino-américaine pour qualifier ce surprenant propos d’un chef d’Etat qui fustige l’ordre mondial et la société de consommation.
« Je suis du Sud, je viens du Sud », a-t-il déclaré en préambule. « Si l’humanité entière aspirait à vivre comme un Américain moyen, nous aurions besoin de trois planètes », constate-t-il, en dénonçant notre civilisation : « une civilisation contre la simplicité, contre la sobriété, contre tous les cycles naturels, et, ce qui est pire, une civilisation contre la liberté de disposer du temps de vivre les relations humaines, l’amour, l’amitié, l’aventure, la solidarité, la famille. »
Source : Courrier international
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Uruguay présidente Mujica en Rio+20 discours (sous-titres Français )

Le président de l’Uruguay, José Mujica, parle d’amour et d’aventure à l’assemblée générale de l’ONU

Il y a ceux dont la prestation était attendue et puis il y a celui que personne n’a vu venir : le Latino-américain qui a créé la surprise à New York a été José Mujica, le président de l’Uruguay, avec un discours au souffle poétique et prophétique. Le Brésil a ouvert le bal, comme d’habitude, à l’assemblée générale des Nations unies, mardi 24 septembre. La présidente Dilma Rousseff avait annoncé la couleur : Brasilia ne digère pas l’espionnage de l’agence américaine de sécurité nationale (NSA).
Le président colombien, Juan Manuel Santos, a défendu les négociations en cours avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Bogota demande que les conventions internationales et la Cour pénale internationale ne soient pas des obstacles à la paix. Les Colombiens peuvent-ils mettre fin au conflit armé interne, sans vérité, justice et réparation pour les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par les parties belligérantes ? C’est toute la difficulté.
La présidente argentine, Cristina Kirchner, a demandé au nouveau président iranien, Hassan Rohani, de ratifier l’accord signé par les deux pays en vue d’élucider les attentats antisémites commis à Buenos Aires en 1992 et 1994, attribués à des dignitaires de Téhéran. Cet accord avait provoqué un tollé en Argentine. Or, les pronostics ne sont pas bons pour la majorité présidentielle aux élections législatives d’octobre. Et sans une majorité introuvable des deux tiers, il n’y aura pas de troisième mandat pour Cristina Kirchner.
Le discours de Pepe Mujica évite la langue de bois onusienne
Tous ces propos étaient prévisibles.
Sans prétendre ravir la vedette à ses grands voisins, c’est le président uruguayen José Mujica qui a vraiment surpris à la tribune de l’ONU.
« Je viens du Sud, du carrefour de l’Atlantique et du Rio de la Plata ».
Avec ces mots, il a entamé une évocation lyrique et ironique du petit Uruguay, jadis considéré la Suisse de l’Amérique latine : « La social-démocratie a été inventée en Uruguay, pourrions-nous dire ». Ensuite, « les Uruguayens ont passé cinquante ans sans croissance, à remémorer leur victoire au stade du Maracanã, lors de la Coupe du monde de football de 1950 ». Du haut de ses 78 ans, l’ancien guérillero Tupamaro mêle histoire personnelle et histoire nationale : « Mes erreurs étaient le produit de mon temps, je les assume. Mais il y a des fois où j’ai envie de crier : si seulement nous avions la force de l’époque où nous cultivions autant l’Utopie ! »
Les mots de « Pepe » Mujica, plus débonnaire que jamais, ont sans doute réveillé l’assemblée générale. Dans un même élan, le président uruguayen a lié la dette sociale et la survie de la planète : « Au lieu de faire la guerre, il faudrait mettre en œuvre une politique néo-keynésienne à l’échelle planétaire, pour abolir les problèmes les plus honteux. » Comment ? « Le monde requiert des règles globales qui respectent les avancées des sciences », ajoute Mujica. Hélas, « l’ONU languit et se bureaucratise faute de pouvoir et d’autonomie, et de reconnaissance démocratique du monde fragile qui constitue la majorité ».
Reprenant à son compte l’inquiétude des écologistes les plus visionnaires, si ce n’est apocalyptiques, Pepe Mujica dresse un réquisitoire contre une civilisation mensongère, qui a érigé un idéal illusoire, insupportable pour les ressources de la Terre : « Civilisation contre la simplicité, contre la sobriété, contre tous les cycles naturels, et ce qui est pire, civilisation contre la liberté que suppose d’avoir le temps pour vivre les relations humaines, l’amour, l’amitié, l’aventure, la solidarité, la famille… » Les murs du siège de l’ONU résonnent encore des paroles prophétiques du président uruguayen.

Source : Blog America Latina (VO)
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