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mardi 17 décembre 2013

Le Front de gauche suspendu ? a voir en attendant avec les magouilles des chasseurs de carrière à commencer par Mélenchon , l'ultra libéralisme a de beaux jours devant lui .....

Ce week end, le Parti de la gauche européenne, réuni en congrès, composé d’organisations politiques d’une vingtaine de pays de l’Union Européenne a lancé la bataille des européennes avec plusieurs décisions fortes.
En premier lieu, permettre un véritable débat sur les politiques d’austérité en proposant la candidature d’Alexis Tsipras, leader de l’opposition de gauche grecque à la présidence de l’Union Européenne face à la candidature unique du camp libéral de M Schulz.  Ensuite engager une campagne politique pour rejeter le projet de grand marché transatlantique, mener un grand débat public sur la dette et donc sur les politiques d’austérité, enfin contribuer à l’élargissement du rassemblement pour une refondation de l’Europe avec l’organisation chaque année d’un forum des alternatives en Europe.
Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, à l’issue de ce congrès annonce suspendre sa participation à la gauche européenne jusqu’aux municipales en raison de la réélection comme Président du PGE de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste. La raison, le choix de Pierre Laurent et des communistes parisiens de l’allier avec le PS aux municipales à Paris dès le premier tour.
Au delà de la colère légitime que cet acte engendre chez les communistes, il n’y aura en fait que très peu de conséquences sur la campagne que choisira de mener le PGE et le PCF sur les questions européennes.
Mais François Delapierre enfonce le clou ce lundi en affirmant que son organisation, le PG, refuserait des têtes de liste qui défendraient aussi ce choix. Premier visé, Patrick Le Hyaric, député européen, directeur de l’Humanité, et membre de la direction du PCF.
Avec de tels oukases, le libéralisme en Europe a de beaux jours devant lui. C’est donc l’équilibre, la capacité pour le front de gauche de présenter des listes unies aux européennes qui est ainsi en suspend.
Dans plusieurs ville de France, le choix de présenter des listes à l’initiative du front de gauche avait été fait par les communistes et l’ensemble des composantes du Front de gauche. Mais l’intransigeance en particulier du PG sur la question du rassemblement de la gauche au deuxième tour, face à la droite, et parfois face à la droite extrême et l’extrême droite, et les exigences démesurées du Parti de Gauche notamment en terme de places d’élus ou d’éligibles font capoter les discussions et renvoient les communistes à de nouvelles appréciations de la situation politique. Les conséquences de tels comportements sont désastreuses.
Les désaccords, le débat existent depuis la création du Front de gauche. Nos différences sont une richesse, j’en reste avec mes camarades convaincu. Le Front de gauche est une tentative de faire de la politique autrement que par le rapport de force permanent, le lobbying, la loi du plus fort, du dernier qui a parlé, le clivage. Si tel avait été l’attitude des communistes en 2009, jamais des hommes et des femmes ayant voté le traité de Maastricht n’auraient été candidats sur les listes Front de gauche aux européennes, jamais Jean-Luc Mélenchon n’aurait été candidat à l’élection présidentielle.
Les communistes dans leur immense majorité tiennent au Front de gauche et à son élargissement populaire et citoyen. Ils tiennent à ce qu’au sortir des municipales, il y ait le plus d’élus Front de gauche et que ceux-ci contribuent à des politiques qui fassent de leur commune des remparts à l’austérité.
Le débat européen devrait nous rassembler au lieu d’en faire un nouveau terrain d’affrontement. Regardons que, partout en Europe, c’est la recherche de majorité transformatrices qui est attaquée, et que partout en Europe pour obtenir ces majorités, dans les villes, les régions, les Etats et dans l’Union Européenne il faut s’adresser à toute la gauche. Cela est le combat que mène Alexis Tsipras en Grèce, C’est le combat que mènent les communistes pour obtenir un changement de cap et des avancées partout ou c’est possible.
A Bordeaux, Cenon, Libourne ou Bègles, c’est cette volonté de rassembler qui détermine le choix et l’action des communistes. C’est ce qui fait de nos élus, à la CUB, au conseil général et à la région des élus de combats qui refusent l’austérité et appuient toutes les avancées dans l’intérêt des populations au delà des postures.
Je sais que beaucoup de militants du PG, beaucoup de citoyens engagés avec le Front de gauche sont aujourd’hui en colère. Face à la complexité de la situation, aux municipales, aux européennes, il faut travailler à rassembler le monde du travail et de la création et dans chaque ville, le chemin pour y parvenir n’est pas tracé d’avance. Les communistes en Gironde ont fait leur choix, souvent en accord avec une majorité de citoyens engagés dans le front de gauche :  rassembler toute la gauche sur des choix clairement à gauche. Ce chemin n’est pas le même à Bordeaux et Libourne, à Bègles ou Langon, à Carbon Blanc ou St Denis de Pile, mais l’objectif reste le même : gagner dès maintenant des avancées pour notre peuple.
Christian Piquet a dit lors du congrès du PGE une phrase forte : « ceux qui avancent sont ceux qui ne renoncent pas, et qui savent rassembler. »
Les communistes de Gironde avanceront dès le mois de janvier en s’adressant très largement à la population sur des questions fortes qui touchent au quotidien de nos vies et à l’idée que nous nous faisons du camp du progrès et du partage. Nous avancerons donc sans renoncements, ni sur le fond des politiques menées, ni sur la conception du rassemblement.
sebastien laborde.
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