Pages

vendredi 17 janvier 2014

Georges Ibrahim Abdallah Prisonnier politique en France , après trente ans de prison , nommé citoyen d'honneur de Bagnolet nous fait part de sa lucidité politique . Grand monsieur à la cause palestinienne notamment , il garde toute sa vigueur et sa volonté militante à la cause Humaniste

Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s,
D’une manière générale, savoir ses camarades et ses amis rassemblés autour d’une initiative 
solidaire est en soi un moment d’une particulière intensité, ici derrière ces abominables murs. 
Certainement c’est encore plus vrai quand on est déjà dans sa trentième année de captivité. Votre 
initiative solidaire ce soir Camarades, me remplit de force, me réchauffe le cœur et surtout me 
comble d’honneur.
Tout au long de ces années passées, la mobilisation des uns et des autres et les multiples 
initiatives que vous avez su développer, non seulement ont participé efficacement à démasquer 
l’acharnement judiciaire dont font l’objet les prisonniers politiques, mais aussi et surtout, ont 
fortifié et conforté toujours plus la détermination et la résolution de ces derniers… 
Certainement camarades, nul besoin de s’attarder longtemps sur les diverses arguties 
judiciaires pour expliquer le refus de libérer tel ou tel prisonnier ; c’est toujours au niveau des 
instances politiques que l’on décide de la place et du poids du rituel judiciaire dans telle ou telle 
affaire, du moment où il est question des soi-disant intérêts supérieurs, à lire intérêts du capital ; et tout particulièrement dans les espaces agités, à savoir les espaces où la crise du système a atteint une telle acuité qui laisse entrevoir certaines perspectives anticapitalistes anti-impérialistes. Or il se trouve camarades, que de nos jours la crise est déjà là au niveau planétaire,  aussi bien dans les centres du système que dans ses périphéries.
 Et certainement nous n’avons pas besoin de leurs experts pour constater les contours de cette crise, crise majeure qui secoue les piliers du système et ne cesse de s’aggraver, jetant dans la misère des millions d’hommes et de femmes, des jeunes et de moins jeunes. 
D’un pays à l’autre, les mesures préconisées au service du capital sont presque toujours 
identiques : faire supporter aux masses populaires les frais d’entretien de leur système 
d’exploitation moribond. Force est de constater camarades, que ces mesures mêmes ne font 
qu’amplifier l’étendue des sinistres et accentuer encore plus la dynamique de la crise.
Les masses populaires de par le monde ne pouvant plus rester indifférentes, comme par 
enchantement, partout ou presque, sortent de leur torpeur. Et par vagues de dizaines de milliers 
voire des centaines de milliers elles descendent dans la rue et investissent les places publiques… et du coup une nouvelle époque commence à se former et se structurer devant nos yeux et tant 
d’espoirs commencent à se profiler à l’horizon.
Tout naturellement, les propagandistes du système nous cassent les oreilles à longueur de 
journées avec leur « plus rien ne peut changer fondamentalement et encore moins collectivement » 
« il faut s’adapter aux exigences du marché… » et bien entendu en saluant au passage à l’unisson les expéditions militaires néocolonialistes ici et là, et en expliquant sur tous les tons la pertinence de ces manœuvres et de ces alliances avec les régimes les plus obscurantistes et les plus 
réactionnaires, tout particulièrement dans notre région…
Certainement Camarades, on a du mal à trouver un exemple plus frappant de la putréfaction 
de toute cette criminelle bourgeoisie impérialiste que celui de son soutien à la réaction en Arabie 
Saoudite et aux autres pays du Golfe « pour les buts égoïstes des brasseurs d'affaires de la finance 
et des escrocs capitalistes ». Juste au moment où cette même bourgeoisie cherche par tous les 
moyens à diviser les masses populaires ici dans ce pays en surfant sur les peurs des uns pour les 
opposer autres, tantôt en instrumentalisant des acquis historiques pour stigmatiser telle ou telle 
communauté, tantôt en sollicitant les bas instincts à travers un discours fascisant et raciste dit 
décomplexé… 
C’est justement pourquoi Camarades, c’est en assumant la solidarité sur ce terrain, le terrain 
de la lutte anticapitaliste/anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus efficace aux 
prisonniers révolutionnaires.Le capitalisme n’est plus que barbarie, honneur à tous ceux et celles qui s’y opposent dans la 
diversité de leurs expressions !
À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes ! 
Honneur aux Martyrs et aux masses populaires en lutte ! La solidarité, toute la solidarité avec la 
lutte du peuple palestinien et ses Résistants incarcérés ! Ensemble camarades et ce n’est 
qu’ensemble que nous vaincrons ! 
À vous tous Camarades, mes plus chaleureuses salutations Rouges.
Georges Ibrahim Abdallah
16 janvier 2014

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les messages anonymes ne seront pas publier