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mardi 18 février 2014

Le FN ,chassez le naturel , il revient au galop !CES CANDIDATS FRONTISTES QUI SONT LA PREUVE INCONTESTABLE QUE LE FN N’A PAS CHANGÉ : un discours nauséabond , il faut remonter aux années trente pour retrouver le même , on sait ce qu'il en est advenu....

   En 2011, le changement de présidence à la tête du Front national a bien marqué une rupture dans l’histoire de ce parti d’extrême droite. Cependant, celle-ci n’est en rien idéologique, elle est purement et simplement stratégique. Discours prétendument social, exclusions ultramédiatisées de militants jugés indésirables, posture victimaire, portée par une Marine Le Pen omniprésente dans les médias¹, la campagne de dédiabolisation du FN bat son plein depuis plusieurs années. Une stratégie qui n’est cependant pas sans limites. En effet, en période de campagne électorale, l’attention se porte moins sur le discours policé des cadres du parti que sur celui de ses candidats présents sur l’ensemble du territoire. Moins aguerris, parfois même peu expérimentés, ceux-ci ont tendance à se mettre davantage à découvert, laissant ainsi plus facilement transparaitre leur vraie nature mais aussi et surtout celle de leur parti. Et lorsque le masque tombe, le moins que l’on puisse dire, c’est que le vrai visage du Front national n’est pas beau à voir…
anne-sophie-leclere-fnMarine Le Pen et Anne-Sophie Leclere
     Saint-Quentin, Paris, Châteauroux, Limoges, Gisors, ou encore Toulon on ne compte plus les communes au sein desquelles des candidats frontistes se sont récemment faits remarquer en raison de leurs propos ou de leur comportement. Antirépublicains, racistes ou violents, ils sont la preuve que le Front national n’a pas changé.
Propos racistes, tatouages nazis…
     Lorsqu’il s’agit de "dérapage" d’un candidat frontiste, tout le monde à bien évidemment en tête le cas d’Anne-Sophie Leclere, candidate à Rethel dans les Ardennes. Celle-ci avait en effet qualifié la ministre de la justice, Christiane Taubira, de "sauvage" avant de déclarer, "je préfère la voir dans un arbre après les branches que de la voir au gouvernement". Des propos racistes qui lui avaient valu d’être exclue de son parti en décembre dernier.
Cependant, ce type de discours n’a rien d’exceptionnel au sein du Front national. On a de nouveau pu le vérifier du coté de Saint-Quentin où le parti alimente l’infâme "rumeur du 9-3" avec des arguments particulièrement nauséabonds. Dans un tract, le FN affirme qu’"une nouvelle population arrive à Saint-Quentin, malgré les démentis…". Une position entièrement assumée par sa direction locale, au sein de laquelle on retrouve Yannick Lejeune, candidat sur la ville, et Sylvie Saillard, présente sur sa liste.
Dernièrement, c’est un candidat frontiste sur Châteauroux et un autre sur Paris (Luc Le Garsmeur) qui se sont à leur tour fait remarquer. Le premier en raison d’un tatouage nazi qu’il porte sur l’épaule (blason de la 33e division de grenadiers SS Charlemagne). Le second suite à un tweet au relent antisémite : "Aucun de ceux qui parlent de "#Françaisdesouche" n’est français de souche. Étonnant non ? #finkielkraut #askolovitch #zizanie".
Marine Le Pen a beau clamer haut et fort le contraire, le Front national est depuis son origine gangrené par la haine de ceux qui le composent. Les exclusions très médiatisées de militants "salissants" la nouvelle image qu’il souhaite se donner ni changeront rien. Le mal est bien trop profond.
UNEBastien Durocher
Propos antirépublicains, multiplication des condamnations judiciaires…
     A la suite du tournant stratégique de 2011, un discours prétendument social et républicain a fait son apparition au FN. Cependant, lorsqu’on se penche sur les propos ou sur les actes des candidats que le parti présentera aux français le 23 mars prochain, le son de cloche est là encore très différent.
A Paris par exemple, le candidat frontiste du 4e arrondissement, Elie Hatem, déclare sans problème « ne pas être du tout républicain ». Pire, il affirme même vouloir « retourner à l’identité de la France millénaire (…), avec un roi au sommet de l’Etat et une société purement française, identitairement française et fidèle à sa tradition ». On est bien loin des sorties médiatiques de Marine Le Pen pour qui le Front national serait le « dernier défenseur de la République ».
Elle qui propose de « mettre la République sur le chemin de la rigueur et de l’exemplarité », a d’ailleurs vu récemment plusieurs de ses candidats aux municipales condamnés par la justice. A Genlis (Côte-d’Or), Eric Tallec a par exemple été reconnu coupable d’abus de faiblesse en janvier dernier (six mois de prison avec sursis). Entrepreneur, il profitait de la fragilité de personnes âgées pour leur vendre des extincteurs.
A Limoges, c’est le candidat frontiste Vincent Gérard, qui en septembre 2013 était condamné à 4 mois de prison avec sursis pour violence avec ou sous la menace d’une arme. En effet, il avait en avril 2012 déclenché avec deux autres militants FN une bagarre dans un bar de la ville. Armés (couteau, batte de baseball…), ils avaient insulté clients et gérants du commerce de « sales communistes » avant de s’en prendre violemment à eux.
A Toulon enfin, c’est le passé de Robert Falce, directeur de campagne du candidat FN, Jean-Yves Waquet, qui a récemment fait polémique. En 2006, le tribunal correctionnel de Draguignan avait en effet condamné celui qui était alors directeur adjoint des services de Saint-Tropez, pour « abus de confiance, vols, faux, usage de faux, soustraction de bien publics, escroquerie par personne chargée d’une mission de service public et atteinte à la liberté d’accès des candidats dans les marchés publics ». Rien que ça !
Voilà ce que Marine Le Pen entend par « rigueur » ou « exemplarité » ! On pourrait à ce sujet aussi se pencher sur le bilan des municipalités frontistes pour s’apercevoir qu’à chaque fois que le FN a été aux commandes, ces élus ont fini par être rattrapés par la justice, notamment en raison de leur utilisation illicite de l’argent public.
derbais_quenelleMarie d’Herbais de Thun
Le FN, un parti antisystème ?
     L’argument favori de Marine Le Pen pour convaincre (ou plutôt tromper) les électeurs, est de se présenter comme le seul recours face à ce qu’elle nomme « le système UMPS ». En effet pour la présidente du FN, ces deux partis seraient « des mouvements antirépublicains » qu’il faudrait fuir et même combattre à tout prix.
Pourtant à Paris, la tête liste frontiste, Wallerand de Saint-Just², tient lui un discours sensiblement différent. « N’oublions pas notre objectif principal, celui de battre la gauche. S’il faut pour cela s’allier avec des candidats UMP ou des gens qui se réclament de l’UMP, alors pourquoi pas³ ».
Un candidat que le parti d’extrême droite, qui s’autoproclame « premier parti ouvrier de France », a certainement choisi en raison de sa proximité avec le peuple et sa farouche volonté de combattre le système: «Je n’ai jamais bien gagné ma vie. Je peux gagner, en euros nets par an, 100 000 euros. Nets »…
En réalité au Front national, la posture antisystème se limite à la quenelle, rien de plus. Un geste qu’affectionne d’ailleurs tout particulièrement Marie d’Herbais de Thun, amie d’enfance de Marine Le Pen, femme de Fréderic Chatillon et candidate frontiste à Savigné-l’Eveque dans la Sarthe.
En effet, celle-ci a récemment été pointée du doigt après la divulgation sur sa page Facebook d’une photo la montrant faisant la quenelle. Un geste définit par Florian Philippot (vice-président du FN et candidat à Forbach) comme un « signe néo-nazi inversé ». Le parti de la famille Le Pen n’en est plus à une contradiction prête!
     On pourrait multiplier les exemples, cependant ceux qui viennent d’être ici présentés suffisent à dénoncer l’imposture que représente le « nouveau FN » de Marine Le Pen. En réalité, rien n’a changé et rien ne changera. L’extrême droite, reste l’extrême droite. Raciste, xénophobe, violente, antisémite, homophobe, elle n’est en rien un recours au système. Bien au contraire, elle est une impasse…
source :matthieulepine.wordpress

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