L'extrême-droite ne vit que de pourritures politiques !
« L’extrême-droite, nous dit Camille Loty Malebranche, élude toute étiologie du mal frappant le corps social, car parasitaire saprophage, elle ne vit que de la putréfaction qu’elle s’efforce à maintenir tout arguant de vouloir l’effacer. Juguler les crises capitalistes ou pseudo-socialistes par une révolution de la gestion des États, et l’extrême-droite s’effacera d’elle-même, privé de son viatique putréfié, incapable de subsister en tout mode étatique sainement administré, dans toute gestion politico-économique saine de la société. Et pourquoi l’État idéal pour les extrémistes de droite, est celui de l’indécence capitaliste générateur de misères et de crises, et entretenant en temps d’après-crise, le spectre d’autres crises menaçantes par la faute des mêmes exploités et marginalisés de l’économie capitaliste, que le nationalisme grossier et acrimonieux de l’extrême-droite accuse et produit en bouc émissaire. »
En tout cas la thèse de Camille Loty Malebranche n'est pas, elle, sans signification.
Michel Peyret.
Poussée de l’extrême-droite, signe de la désignification politique des partis électoralistes.
Par Camille Loty Malebranche
L’extrême-droite, loin d’être un courant idéologique en soi, est un flux de déchets et de fuites sécrétées et excrétées du corps sociopolitique en décomposition, de la condition de l’État pris en otage par des séquestreurs d’un bourgeoisisme forcené qui ne fait que pourrir par l’économie et le discours discriminatoire, les relations de classes dans la société, creusant des clivages par la haine verbale et activiste des catégories désignées comme boucs émissaires des malaises sociaux et économiques.
Haine qui ressemble à une idéologie, mais loin s’en faut, n’en est même pas une étant privée - malgré son discours verbeux - de toute discursivité, celle-ci réclamant une construction intellectuelle, idéelle et rationnelle qui fait cruellement défaut aux politicards de l’extrême-droite.
L’extrême-droite ne vivant que de pourritures politiques et de crises socioéconomiques, c’est donc à dessein que ses radotages politiciens ne ciblent jamais les vraies causes des crises et malaises. Les ogres dirigeants de l’extrême-droite, sachant par instinct, que si la crise sociale disparaissait, ils n’auraient nulle utilité dans le paysage politique, ils ne ciblent ni ne combattent jamais les causes idéologiques et systémiques des souffrances des masses et des classes moyennes exploitées et instrumentalisées par l’économie capitaliste, excellant dans l’art d’entretenir de pseudo-débats nationalistes flatteurs pour la canaille larbine de certaines couches des strates moyennes et pour les nostalgiques des temps du racisme officiel dont s’alimente le nationalisme. L’extrême-droite élude toute étiologie du mal frappant le corps social, car parasitaire saprophage, elle ne vit que de la putréfaction qu’elle s’efforce à maintenir tout arguant de vouloir l’effacer. Juguler les crises capitalistes ou pseudo-socialistes par une révolution de la gestion des États, et l’extrême-droite s’effacera d’elle-même, privé de son viatique putréfié, incapable de subsister en tout mode étatique sainement administré, dans toute gestion politico-économique saine de la société. Et pourquoi l’État idéal pour les extrémistes de droite, est celui de l’indécence capitaliste générateur de misères et de crises, et entretenant en temps d’après-crise, le spectre d’autres crises menaçantes par la faute des mêmes exploités et marginalisés de l’économie capitaliste, que le nationalisme grossier et acrimonieux de l’extrême-droite accuse et produit en bouc émissaire. Et, l’une des forces sûres de l’extrême-droite, c’est sa capacité à se joindre à d’anciens ennemis si ces ennemis s’imposent en bourgeois nationaux. L’on comprend la flagornerie courtisane et hypocrite d’anciens tenants classiques antisémites d’extrême-droite à l’égard de l’establishment juif même si sans le nommer, le juif pauvre demeurera sous le faix de sa haine des non nantis. Se permettant, comme le proclamait si bien Mussolini d’épouser fallacieusement et opportunément toutes les formes idéologiques pouvant lui servir de propulsion au pouvoir, l’extrême-droite, dans nos sociétés en crise et de plus en plus sans repères discursifs et idéologiques sérieux, ne peut que croître et faire bruire les fuseaux de ses horreurs par toutes sortes d’émonctions viscérale de haines et de proférations violentes.
L’éreintement intellectuel et politique de l'électorat, la souffrance économique des majorités l'échec des blocs idéologiques dont l’identité doctrinale se désignifie, l'indifférenciation de la politique à travers une sorte de standardisation des partis généralement élus selon l’alternance du bipartisme de fait de l’échiquier électoral sont autant de terreaux et de sèves empoisonnés et de nutriments toxiques qui aliment la nocuité anidéologique mais fortement sociopolitique de l’extrême-droite pour la conquête du pouvoir.
Que les votants prennent garde! Car les chefs d’extrême-droite sont des loups dévorants dont la lycanthropie anthropophage, le verbiage vide, anidéologique peut paraître tellement attrayant en nos temps de désignification idéologique, loups dissimulés par la flatterie électoraliste et l’hypertrophie de l’ego national individuel subverti par eux, en nationalisme de pacotilles qu'ils substituent au civisme et à l’humanisme collectif, cet emblème de tout projet et concept de société équilibrée et démocratique!
CAMILLE LOTY MALBRANCHE
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