Pages

dimanche 24 août 2014

L'agriculture va mal , pourtant des Hommes dans la détresse pensent aux plus malheureux ,, et ce paysan Faute d’acheteur, offre sa production au Secours populaire

Donner plutôt que de jeter, le choix a été vite fait pour Stéphane Hilaire, qui a 60 tonnes de pommes de terre à vendre.
«Je suis heureux et malheureux », confie Stéphane Hilaire. « Heureux que des familles déshéritées profitent de mes pommes de terre. Malheureux de ne pas pouvoir vivre de mon travail ».
Et l'agriculteur montbouchérois d’expliquer : « Cette année, mon acheteur, qui travaille pour la grande distribution, m'a planté. Il m'a demandé d'attendre pour arracher les pommes de terre que la récolte de l'an passé (gardée en frigo) soit écoulée car il y avait un surplus dû à la baisse de consommation. Après un échantillonnage, il m'a donné le feu vert. J'avais déjà récolté six bennes lorsqu'il s'est rétracté, sous le prétexte, fallacieux à mon avis, qu'il y avait des petits trous dûs au taupin (un petit ver). J'ai été assommé par cette nouvelle. Les bennes étaient perdues, il fallait les vider pour les rendre ».
Par l’intermédiaire de Jocelyne Stehly, ancienne présidente de l'Entraide protestante, l'agriculteur contacte le Secours populaire (SP) de l'Ardèche, qui se montre très réactif. « J'ai reçu le coup de fil le 14 août et le 15, on était quelques bénévoles à venir vider les bennes dans des Palox », explique Michel Méjean, responsable de l'opération pour l'antenne teilloise. Jeudi, les responsables du SP de l'Ardèche sont donc venus récupérer 30 tonnes d'agata qui avaient été stockées et ventilées. La moitié ira au SP Rhône-Alpes et le reste aux différentes antennes ardéchoises. Au Teil, 150 familles bénéficiaires de l'aide alimentaire recevront un, voire deux sacs de 10 kg.

Une catastrophe financière pour l’agriculteur

Une grosse partie de la récolte restera en terre, car Stéphane Hilaire, 38 ans, agriculteur depuis 2003, ayant repris l'affaire familiale, « ne veut pas cautionner le système de marge de la grande distribution. On nous paie la tonne 60 €, alors qu'il faudrait que ce soit 200 à 250 € pour arriver à l'équilibre ». Pour ce travailleur de la terre, c'est une vraie catastrophe financière et ce n'est pas l'ail, qui se vend mal aussi, qui renflouera sa trésorerie !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les messages anonymes ne seront pas publier