L’ex-ministre pakistanais Ghulam Ahmed Bilour (à gauche) offre une récompense de 200 000 $ à quiconque tuerait le directeur du journal satirique « Charlie Hebdo », Riss
La tête du nouveau patron de « Charlie Hebdo » est mise à prix. Et pas par n'importe qui. Dans une diatribe
délirante, un ancien et richissime ministre pakistanais, Ghulam Ahmed Bilour, a offert une récompense de 200 000 dollars à quiconque
tuerait le directeur du journal satirique.
Un poste qu'a accepté de reprendre le dessinateur Laurent Sourisseau, alias Riss, après l'assassinat de Charb par les frères Kouachi,
le 7 janvier.
Bilour n'est pas un inconnu à Islamabad. En 2012 déjà, cet extrémiste membre du Awami National Party (ANP) avait offert une
prime de 100 000 dollars pour le meurtre du réalisateur d'un film controversé sur l'islam, « l'Innocence des musulmans ». A l'époque, il était membre du
gouvernement et n'avait pas été particulièrement inquiété pour ses propos.
« J'annonce également que si on me livre cette personne, mon cœur dit que je le finirai de mes propres mains et ensuite ils peuvent
me pendre », avait-il alors tranquillement déclaré, sans qu'aucune sanction ne soit prise contre lui.
Cette fois, c'est la nouvelle caricature de Mahomet parue dans le numéro historique de « Charlie » qui a déclenché son courroux . « J'ai déjà averti que je ne tolérerai plus d'attaques contre le Prophète », a-t-il lancé dans les couloirs de
l'Assemblée. Avant d'ajouter qu'il offrirait aussi une somme de 100 000 dollars aux familles des terroristes responsables des
massacres dans Paris. Là encore, aucune réaction officielle n'est venue condamner les propos du député.
Depuis la publication du dernier numéro de « Charlie Hebdo », les manifestations se succèdent au Pakistan. Les intérêts français ont
été plusieurs fois pris pour cible dans le pays.
Le Parisien .fr
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