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lundi 16 mars 2015

Hitler , Pétain , les collabos et le FN une histoire qui continue

Pendant la Collaboration

« VOUS LES ANTIFASCISTES, VOUS ÊTES DES COLLABOS »: ENTRE IGNORANCE DE L’HISTOIRE ET DÉLIRES XÉNOPHOBES

C’est récurrent dans le discours des frontistes et des nationalistes en général. C’est sans doute l’insulte la plus répandue à notre encontre.
Pourtant…
1/ Hilter était National-Socialiste.
Adolf Hitler, infiltre un petit parti fondé par un serrurier, le Parti ouvrier allemand. Il en devient le leader et le transforme en Parti national-socialiste ouvrier allemand (NSDAP, dit parti « Nazi » pour faire court).
Le DAP/NSDAP fut fondé avec des socialistes révolutionnaires, principalement Anton Drexler. Ce fait est rappelé par l’historien William Shirer dans « Le Troisième Reich, des origines à la chute ».
Habilement, Hitler ratisse large, dans les classes populaires portées par le nationalisme comme par le socialisme. Il emprunte à d’autres groupes extrémistes le symbole de la croix gammée, la svastika, et surtout l’antisémitisme.
Il n’empêche que son parti peine à émerger du lot, comme d’ailleurs la plupart des partis extrémistes antiparlementaires de son espèce, qu’ils se classent à droite ou à gauche. Aux élections législatives de mai 1928, les nazis ne recueillent ainsi que 2,6 % des suffrages. La république née à Weimar près de dix ans plus tôt semble enfin consolidée.
     Mais c’est le petit peuple, le prolétariat, les ouvriers qu’il faut séduire. Car ce sont eux, d’abord, qui sont touchés de plein fouet par la crise. Ce sont eux, qui se sont battus dans les tranchées entre 1914 et 1918 et qui subissent l’humiliation de la défaite. Alors trois courants collectivistes, étatistes et démagogistes s’affrontent : les socialistes, les communistes et enfin, les nationaux-socialistes. Les trois se haïssent, il faut le dire… et même si l’on parle souvent des affrontements entre le NSDAP et les communistes allemands, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi souvent des escarmouches entre socialistes et communistes.
Il est évident qu’Hitler n’avait strictement rien de socialiste, il était en effet un pur produit du capitalisme qui a su l’utiliser à ses fins, Hitler a fait évoluer ce parti vers la droite avec le financement de la grande bourgeoisie allemande. En échange du pouvoir, il a dans un premier temps exterminé sur la demande de l’armée allemande les communistes, puis les socialistes .
2/ Ces socialistes qui ont collaboré
Historiquement, la gauche a joué un rôle significatif dans l’émergence de la collaboration, et plus spécialement la gauche pacifiste. Pierre Laval, bras droit de Pétain, n’a jamais été d’extrême-droite. Il est entré à la SFIO (l’actuel PS) en 1905. En 1914 il a été élu député sous l’étiquette socialiste. Doriot était communiste et Marcel Déat, le collaborateur par excellence, était lui aussi socialiste. Il a créé le Rassemblement national populaire (RNP), parti ultra collaborationniste.
Pierre Laval
     Il y a eu, certes, nombreux militants radicaux, qui par simple lâcheté ou opportunisme, ont sombré dans la collaboration, mais ils ne représentent pas 80 % comme j’ai pu le lire.
    Déjà, les cadres de Vichy étaient tous ouvertement fascistes et pas (ou plus) socialistes, et cela, bien avant 1940 donc bien avant la collaboration. Ils sont tous devenus fascistes dans les années 30. C’est le cas du célèbre Doriot, qui bien que ayant débuté comme communiste dans les années 20, était fasciste et anticommuniste dès 36 lorsqu’il fonde le PPF (Parti populaire Français) et prend ouvertement position contre le Front populaire à cette époque dans son journal d’extrême droite la liberté.
Pour aller plus loin : http://www.leparisien.fr/politique/video-jean-marie-le-pen-vichy-est-excusable-20-10-2014-4227713.php
    Le gouvernement de Vichy était principalement composé du RNP de Marcel Déat, le PPF de Jacques Doriot, le MSR d’Eugène Deloncle et le parti franciste de Marcel Bucard. Pas vraiment des socialistes, mais juste des partis populistes ou fascistes. Remarquez qu’on ne trouve pas la SFIO dans les partis de gouvernance, pour la simple et bonne raison qu’a l’époque il devient un parti clandestin. Certains l’ont quitté pour la collaboration et d’autres, sont entrés en résistance.
►Dire que Mitterrand était un collaborateur, proche de Pétain et des SS.
Donc, une bonne fois pour toutes :
    Mitterrand, soldat français, est capturé par les Allemands en 40, il s’est évadé après trois tentatives et est entré dans la résistance dès 42. De 40 à 42, il était fonctionnaire de l’État, avant de démissionner en 42 pour rejoindre la résistance.Mitterrand.
Mitterrand
Mitterand pendant la guerre.
    On rapporte même qu’il fournissait déjà des faux papiers à l’époque où il travaillait pour la France Vichyste, pour aider des prisonniers à s’évader, dès les années 40/41.En 43, il est même l’un des responsables du réseau de résistance des prisonniers de guerre français. Mais surtout, il n’a jamais collaboré avec les SS, de près ou de loin. On peut lui reconnaître deux années assez troubles, mais rien de plus.
Pour en savoir plus :
3/ Laval était socialiste oui mais cétait surtout un traître à la Nation. 
   Pierre Laval, né le 28 juin 1883 à Châteldon dans le Puy-de-Dôme et fusillé le 15 octobre 1945 à la prison de Fresnes dans le département de la Seine (actuellement Val-de-Marne), est un homme politique français. Plusieurs fois président du Conseil sous la Troisième République, il est, immédiatement la personnalité la plus importante de la période du régime de Vichy et le principal maître d’œuvre de la politique de collaboration d’État avec l’Allemagne nazie.
 Ayant puissamment aidé à la fondation de « l’État français », il est vice-président du Conseil et dauphin désigné du maréchal jusqu’à son éviction soudaine le 13 décembre 1940. Il revient au pouvoir avec le titre de chef du gouvernement, du 18 avril 1942 au 19 août 1944. En fuite à la libération, puis arrêté, il est condamné à mort pour trahison par la Haute Cour de Justice et fusillé le 15 octobre 1945.
►Maurras
En janvier 1936, à l’approche du Front populaire, Laval est écarté du pouvoir et il ne participera plus à aucun gouvernement jusqu’au 16 juin 1940. Pendant cette période, il reste maire d’Aubervilliers et sénateur du Puy-de-Dôme. Il passera plus de temps en Auvergne qu’à Paris. Le gouvernement du Front populaire de Léon Blum mène une politique économique à l’opposé de la politique déflationniste de Laval qui devient avec MaurrasLa Roque et Doriot une cible privilégiée des journaux du Front populaire.
La défaite de 1940 fournit à Laval l’occasion de revenir au pouvoir.
Le 2 septembre 1939, le sénateur Laval vote les crédits militaires, mais intervient en séance pour préconiser un appel à une médiation italienne qui pourrait sauver la paix et, pendant la drôle de guerre, il reste sur la position qu’une médiation italienne pourrait permettre de sortir de la guerre. Après la nomination à la tête du gouvernement de Paul Reynaud, ferme partisan de la guerre, Laval se rapproche de Daladier auprès de qui il confie qu’une politique pacifiste telle qu’il pourrait la mettre en œuvre ne pourrait se faire que sous l’égide de Pétain. Après le succès de l’offensive allemande, les pourparlers échouent pour son entrée dans le gouvernement Pétain formé le 16 juin 1940, mais il fait son entrée au gouvernement, le 23 juin 1940 avec le portefeuille de la Justice.
Pétain
Pétain
Pétain
Le Gouvernement et l’Assemblée étant repliés à Vichy, à partir du 1er juillet 1940, Laval est le principal acteur de l’opération qui va aboutir au vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain par le biais de la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940. Deux jours plus tard, le 12 juillet 1940, Laval est appelé par Pétaincomme vice-président du Conseil ►4/ Le Front national et la Collaboration

     A sa fondation, le Front national a compté dans ses rangs des personnalités comme François Brigneau, condamné pour avoir collaboré avec le régime nazi pendant la guerre. Plus tard, Jean-Marie Le Pen fut également condamné pour avoir banalisé les persécutions nazies, du fait de sa fameuse sortie sur le « point de détail de l’histoire de la Seconde guerre mondiale ».
        Par ailleurs, le FN compte  aussi parmi ses membres fondateurs quelques-unes des figures les plus éminentes et honorables de la lutte contre la barbarie nazie. Pour certains, ils se sont très vite éloignés de ce nouveau parti.
« Un seul front… mais deux bras ! »
Dessin anticommuniste de Jean-Louis Chancel en faveur du Front national.
       Les débuts du Front national sont à mettre dans le contexte qui a suivi la crise du 6 février 1934 où les ligues s’organisent et où s’opèrent de nombreuses tentatives de rapprochement entre les diverses tendances. Ainsi, l’Ordre français qui regroupe l’Action française, les Jeunesses patriotes et Solidarité française est la première tentative pour élaborer un comité de coordination de l’action des ligues, et ce malgré le refus des Croix-de-feu d’y participer.
       C’est à la suite d’un appel publié en mai 1934 dans L’Ami du peuple qu’est créé le Front National. Les signataires de l’appel qui appartiennent aux Jeunesses patriotes de Pierre Taittinger et de Solidarité française du commandant Jean Renaud explicitent le but de ce groupement, celui de contribuer à l’entente de toutes formations « nationales » afin de lutter contre les forces de la « Révolution » et du « Front commun ».
    Son premier bureau politique était notamment composé de François Brigneau, qui s’engagea dans la Milice du gouvernement de Vichy le 6 juin 1944, ou de Pierre Bousquet, engagé volontaire dans la division Charlemagne, qui regroupait des Waffen SS français.
Parmi les fondateurs du nouveau mouvement, on pouvait relever entre autre les personnalités suivantes :
  • Léon Gaultier, professeur d’histoire, ancien membre de la Waffen-SS
  • Roger Holeindre, ancien résistant, ancien de l’OAS
  • Alain Robert, pour Ordre nouveau et le GUD
  • Pierre Bousquet, secrétaire général du Parti de l’Unité Française et ancien de la division SS Charlemagne.
  • Emmanuel Allot dit François Brigneau, ancien sympathisant socialiste membre du Parti frontiste puis milicien, condamné pour collaboration avec les nazis.
Pierre Bousquet (ancien SS division charlemagne), François Brigneau (ancien collabo et milice française de Vichy),Roger Holeindre (Ancien OAS) et Jean-Pierre Stirbois (le petit jeune qui monte, né après la guerre, proche d’occident, proche de Jean-Louis Tixier Vignancour lors de sa campagne de 65 et créateur de l’union solidarisme composée par la jeunesse proche de l’OAS et d’Ordre Nouveau).
►Pierre Bousquet On constate bien que tout ce petit monde forme un microcosme, où les trajectoires des individus sont entrecroisées. Il n’empêche que voilà, cet héritage va peser très lourd sur l’image du parti, et toutes les autres forces politiques vont à ce moment totalement les dénigrer ainsi que leurs partisans. Le traumatisme de l’histoire et la honte des années 40, étaient (sont) encore trop présents. Le Pen, de son côté, n’arrangera rien et n’aura de cesse de provoquer pendant toute sa carrière, avec ses petits jeux de mots bien à lui… ses taquineries douteuses. Il n’empêche que pour beaucoup des cadres et des membres historiques de l’extrême droite, Petain est un héros incompris. Le communiste est une maladie mentale et les Juifs sont en partie responsables de leur sort ( quand il n’est pas tout simplement nié).
    Le nom du FN: le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France est créé par les COMMUNISTES en 41 et appelé aussi le Front national pendant la guerre. Fin janvier 1945, c’est une organisation puissante comptant 600 000 membres et porteuse d’un projet de mouvement « patriotique et civique » pour la « renaissance » du pays. Repris en main par le PCF en décembre 1945, il entre en déshérence à partir de 1949
  • L’Ordre nouveau au Front national de Jean-Marie Le Pen
      La version « officielle » de la naissance du parti, telle qu’elle est décrite par celui-ci depuis les années 1980, privilégie le rôle fondateur unique de Jean-Marie Le Pen. Ce dernier n’a cependant joué qu’un rôle limité dans la création proprement dite du Front national, l’initiative en revenant au mouvement Ordre nouveau.
    Comme le montre notamment le politologue Alexandre Dézé, « cette version officielle procède en réalité d’une réécriture des origines de l’histoire frontiste qui a notamment pour fonction d’occulter les conditions objectives de lancement du FN. Ce que dissimule, en effet, ce récit constitutif de la mythologie frontiste, ce n’est pas seulement la complexité et l’incertitude qui entourent la création du Front national, mais aussi le fait que les responsables du groupuscule néofasciste Ordre nouveau (ON) en sont les véritables instigateurs. Jean-Marie Le Pen n’est en réalité que l’une des pièces de la « stratégie de front national », conçue initialement par les dirigeants d’ON comme une étape électoraliste sur le chemin de la « Révolution nationaliste et populaire ». »
Sur la Horde :
Chronologie FN
Emblème du fn : la flamme calquée sur celle du MSI de Mussolini. Même si la flamme a minci, servant à la dédiabolisation, elle ne parvient pas à faire oublier que ce parti est un parti ancré dans le fascisme.
http://www.slate.fr/story/88715/msi-fn-destins-croises-de-deux-flammes-tricolores ►5/ La propagande 2014 du Front National, sur fond d’islamophobie.

Nous serions des « collabos » car nous acceptons « l’invasion » d’immigrés sur notre sol.
Pour sa campagne municipale de 2014, le Front National déploie une propagande massive et coûteuse, dont la violence vient infirmer les efforts de dédiabolisation de Marine Lepen.
 Depuis le début de la campagne municipale 2014, le Front National publie des tracts dont l’une des faces est une image destinée à créer un choc visuel. A dessein, car il ne s’agit pas de s’adresser à la raison, mais à l’émotion. Pendant les trois derniers mois, les candidats du FN ont épluché les rubriques fait-divers des éditions locales et  les ont mis en scène. En juxtaposant sèchement l’énonciation du fait divers comme une personne agressée ou un acte de vandalisme, avec des images anxiogènes sans rapport avec les faits : taches de sang, couteau en gros plan, visages tuméfiés et maquillés, Abribus dégradés. L’intention du concepteur est de créer une émotion d’angoisse afin de rendre le cerveau disponible au message sur l’insécurité développé au verso.
     Une campagne sale mais logique, car dans l’idéologie des nationalistes, le chef dirige le peuple, il n’a pas besoin de se faire comprendre, d’éduquer ou de convaincre, il doit diriger. Il peut donc utiliser avec un cynisme assumé, toutes les armes dont il dispose. Et pour tromper le peuple tous les moyens sont bons, ceux issus de la propagande de guerre, ceux élaborés par le capitalisme pour vendre et pénétrer des marchés ou ceux développés par les scientifiques pour sonder les variations de l’opinion.
 Souvent, nous entendons les Adhérents du Front National nous dire :
« Vous collaborez avec les Musulmans qui nous envahissent comme vous l avez fait pendant la guerre« 
Sur le site d’Extrême Droite « Riposte Laique » nous pouvons lire :
« Jusqu’à quand les Français resteront indifférents face à l’islamisation rampante qui avance inexorablement et qui risque de menacer l’équilibre du pays ? L’islam est en train d’envahir tous les espaces publics de la France. Rien n’échappe à sa déferlante. Désormais, il est présent partout. Ses métastases envahissent les moindres coins et recoins du pays et là où elles prennent racine, elles causent des dégâts irréparables. L’histoire montre partout où l’islam s’installe… »
  • Technique de mensonge au FN : manipuler les chiffres
C’est en particulier sur l’immigration que le FN argumente en présentant des chiffres faux, des constats que les chiffres avérés contredisent, ou des chiffres objectivement manipulés. Par exemple, Marine Le Pen a dit en mars 2013 sur France 3 que « l’immigration coûte 70 milliards d’euros par an ». Elle a omis de mentionner que l’immigration rapporte également de l’argent à la France. Or, en faisant le solde entre ce que l’immigration coûte et rapporte à la France, il est positif de près de 4 milliards d’euros pour la France.
       L’amalgame : C’est probablement la technique la plus couramment employée par le FN pour mentir aux électeurs. Que des élus de gauche ou de droite soient condamnés pour corruption, et le FN parle de « tous pourris ». Qu’un islamiste commette des attentats, et l’islam n’est pas compatible avec la République. Que des immigrés commettent des délits, et l’immigration est une cause d’insécurité. Sur tous ces points, l’amalgame est statistiquement indéfendable: par exemple, sur l’insécurité, même si l’on supposait que la totalité des détenus de France sont des immigrés maghrébins (ce qui est faux), cela représenterait alors un taux minuscule de 0,44 % de la population totale d’immigrés maghrébins en France.

 Ceux pour qui l’identité française tient toute dans le pinard et le saucisson crient une fois de plus à l’invasion : tous les foies gras de marque Labeyrie seraient désormais halal, même quand leur étiquette ne le mentionne pas, et tout ça pour éviter que les musulmans mangent par erreur du bon foie gras à la mode de chez nous. Des religieux des mosquées de Paris ou de Lyon se déplaceraient même en personne dans le Sud-Ouest pour s’assurer de la conformité des produits De nombreux Hoaxs de nature à pointer du doigts la communauté musulmane ressortent depuis quelques années sur Hoaxbuster :
  • Halal dans les cantines
  • Foies gras Halal
  • Obligation de manger de la viande Halal
  • Agressions à répétition de femme voilé
  • Prières de rue

 « Les actes islamophobes -violences, voies de fait, incendies, dégradations- ont enregistré une hausse de 11,3 % en 2013″, selon le rapport annuel de l’Observatoire national contre l’islamophobie.
 Comment leur faire rentrer dans la tête que non, il n y a pas d’invasion arabe sur le territoire français et que l’invasion allemande ne peut pas être mise en relation avec ce qui hante leurs nuits.

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