NEW YORK, le 26 septembre 2015.
(traduction Michel Taupin)
Chers chefs d’États et de gouvernements,
Mesdames et Messieurs les chefs de délégations,
Monsieur le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies,
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les chefs de délégations,
Monsieur le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies,
Monsieur le Président,
L'instabilité dans de nombreuses régions prend ses racines dans la situation de sous-développement dans lequel les deux tiers de la population mondiale vivent.
L'Agenda pour le développement post-2015 semble être ambitieux, mais l'enthousiasme ne doit pas nous faire oublier les réalités.
Les progrès, quinze ans après l'adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement, sont insuffisants et inégalement répartis. Ces réalités persistent, voire s'aggravent dans de nombreux cas, à des niveaux inacceptables de pauvreté et d'inégalité sociale, même dans les pays industrialisés eux-mêmes. La fracture entre le Nord et le Sud et la confiscation des richesses ont augmenté.
Nous notons que nous sommes encore très loin d'avoir un véritable partenariat mondial pour le développement. Pas moins de 2,7 milliards de personnes dans le monde vivent dans la pauvreté. Le taux global de mortalité infantile, chez les enfants de moins de cinq ans, est encore plusieurs fois supérieur à celui des pays développés. La mortalité maternelle dans les régions en développement est 14 fois plus élevée que dans ceux-ci.
Au milieu de la crise économique et financière actuelle, les riches et les sociétés transnationales sont de plus en plus riches et la pauvreté a considérablement augmenté comme les chômeurs et les sans-abri à cause des politiques cruelles dites "politiques d'austérité". Des vagues d'immigrants désespérés arrivent en Europe fuyant la pauvreté et les conflits que d'autres ont déchaînés.
Les moyens à mettre en œuvre à l'ordre du jour, sans engagements mesurables ni calendrier, ne sont pas à la hauteur des 17 objectifs de développement durable.
Si nous voulons un monde vivable, la paix et l'harmonie entre les nations, la démocratie, la justice sociale, la dignité et le respect des droits humains de tous, nous devrions prendre des engagements tangibles rapides en matière d'aide au développement et résoudre le problème de la dette déjà payée plusieurs fois.
Il faut construire une autre architecture financière internationale, éliminer le monopole des connaissances technologiques et modifier l'ordre économique international actuel.
Les pays industrialisés devraient accepter leur dette historique et exercer le principe de "responsabilités communes mais différenciées". On ne peut l'utiliser comme prétexte à un manque de ressources quand 1,7 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour l'armement. Sans réduction de cette dette, le développement d'une paix stable et durable ne sera pas possible.
Monsieur le Président,
Le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, l'ouverture des ambassades et les changements que le président Barack Obama a évoqués sur la politique envers notre pays, sont une étape importante qui a obtenu le plus large soutien de la communauté internationale. Cependant, l'embargo économique, commercial et financier contre Cuba persiste depuis plus d'un demi-siècle, provoquant des privations au peuple cubain. Il est le principal obstacle au développement économique de notre pays, il affecte les autres nations par son application extraterritoriale et continue de nuire aux intérêts des citoyens américains et des entreprises. Cette politique est rejetée par 188 États membres de l'Organisation des Nations Unies qui exigent sa fin.
Néanmoins, Cuba a réalisé les Objectifs du Millénaire pour le développement et a offert sa coopération à d'autres pays en développement dans divers secteurs, et continue de le faire autant que nos modestes moyens le permettent.
Nous n'abandonnerons jamais la dignité, la solidarité humaine et la justice sociale, qui sont les convictions profondes de notre société socialiste.
Merci beaucoup
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