Le Parti des Travailleurs de Corée (du Nord) a fêté ses 70 ans en grande pompe. Les médias, pendant cette anniversaire, ont déversé des flots d'informations exprimant que la République Populaire Démocratique de Corée était une dictature communiste stalinienne. Souvent, nous, les communistes, exprimons quelques difficultés à nous exprimer sur ce pays mystérieux. Voici quelques éléments pour nous aider à déconstruire les idées reçues
"Régime communiste, de type stalinien", "totalitaire", "dirigée par la seule dynastie communiste de l'Histoire", "la Corée du Nord est un État à parti unique" ... Voilà les quelques qualificatifs que l'on entend régulièrement sur les médias. La réalité est plus complexe d'autant plus que la République Populaire Démocratique de Corée n'est plus "communiste" depuis 2009 et que le Parti des Travailleurs de Corée ne se revendique plus du "Marxisme-léninisme" depuis 1976.
Un peu d'histoire sur la fondation du Parti des travailleurs de Corée
Lorsque le Parti des Travailleurs de Corée est fondé en 1946 par Kim Il-Sung (Premier Président de la République Populaire Démocratique de Corée, Grand père de l'actuel dirigeant, Kim Jong-Un) comme parti communiste marxiste-léniniste, calqué sur le modèle soviétique. Ce parti tire ses racines dans la résistance anti-japonaise à travers l'alliance anti-impérialiste, avec l'Armée Révolutionnaire Populaire Coréenne (ARPC)
L'historiographie officielle de la RPDC veut que se soit Kim Il-Sung qui anime cette résistance et la construction d'un grand parti communiste dès les années 30 (ou 1926). La réalité est beaucoup plus complexe.
La réalité est souvent plus compliquée puisque Kim Il-Sung se trouvait en Union soviétique en exil avant de partir combattre les armées impériales japonaises en Mandchourie (dans l'état fantoche du Mandchoukouo). Cependant un groupe de communistes était resté en Corée, a mené la lutte contre l'occupation japonaise, bien avant le retour de Kim Il-Sung (19 septembre 1945). Ce groupe rétablit le Parti communiste coréen le 11 septembre 1945.
Un peu d'histoire sur la fondation du Parti des travailleurs de Corée
Lorsque le Parti des Travailleurs de Corée est fondé en 1946 par Kim Il-Sung (Premier Président de la République Populaire Démocratique de Corée, Grand père de l'actuel dirigeant, Kim Jong-Un) comme parti communiste marxiste-léniniste, calqué sur le modèle soviétique. Ce parti tire ses racines dans la résistance anti-japonaise à travers l'alliance anti-impérialiste, avec l'Armée Révolutionnaire Populaire Coréenne (ARPC)
L'historiographie officielle de la RPDC veut que se soit Kim Il-Sung qui anime cette résistance et la construction d'un grand parti communiste dès les années 30 (ou 1926). La réalité est beaucoup plus complexe.
La réalité est souvent plus compliquée puisque Kim Il-Sung se trouvait en Union soviétique en exil avant de partir combattre les armées impériales japonaises en Mandchourie (dans l'état fantoche du Mandchoukouo). Cependant un groupe de communistes était resté en Corée, a mené la lutte contre l'occupation japonaise, bien avant le retour de Kim Il-Sung (19 septembre 1945). Ce groupe rétablit le Parti communiste coréen le 11 septembre 1945.
En 1946, le Parti communiste coréen se scinde, les organisations situées au dessus du 38ème parallèle fondent le Parti communiste de la Corée du Nord et déclare son indépendance vis-à-vis du régime de Séoul le 22 juin 1946. Rapidement le Parti des travailleurs de Corée est crée avec la fusion du Parti communiste et du Parti néo-démocratique de Corée.
Du Communisme au galop de Chollima
Le Parti des Travailleurs de Corée (du Nord) n'est pas un parti unique, il dirige la République Populaire Démocratique de Corée avec le soutien du Parti social-démocrate de Corée (d'idéologie sociale-démocrate) et le Parti Chondogyo-Chong-u (parti bouddhiste). Ces trois partis composent le Front démocratique pour la réunification de la patrie. Le Parti des Travailleurs de Corée détient le rôle de leader.
Le Parti des Travailleurs de Corée se revendique du Marxisme-léninisme, du communisme et il adopte l'imagerie communiste. Son logo s'inspire des symboles de l'internationalisme prolétarien, on retrouve ainsi la faucille, le marteau et un pinceau. Ces trois outils symbolisent l'unité du mouvement populaire ouvrier, agricole et intellectuel.
Du Communisme au galop de Chollima
Le Parti des Travailleurs de Corée (du Nord) n'est pas un parti unique, il dirige la République Populaire Démocratique de Corée avec le soutien du Parti social-démocrate de Corée (d'idéologie sociale-démocrate) et le Parti Chondogyo-Chong-u (parti bouddhiste). Ces trois partis composent le Front démocratique pour la réunification de la patrie. Le Parti des Travailleurs de Corée détient le rôle de leader.
Le Parti des Travailleurs de Corée se revendique du Marxisme-léninisme, du communisme et il adopte l'imagerie communiste. Son logo s'inspire des symboles de l'internationalisme prolétarien, on retrouve ainsi la faucille, le marteau et un pinceau. Ces trois outils symbolisent l'unité du mouvement populaire ouvrier, agricole et intellectuel.
Rapidement la République Populaire Démocratique de Corée s'oriente sur le modèle soviétique et met en place des politiques d’orientations communistes et progressistes en direction de la population coréenne.
- Face à l'accaparation des terres par une minorité de rentier, cela au détriment de millions de paysans pauvres, le Parti des Travailleurs de Corée va instaurer une réforme agraire avec la loi du 5 mars 1946, qui abolit la propriété foncière féodale.
- Pour casser les monopôles capitalistes héritier de l'occupation japonaise, une loi du 10 août 1946 lance la nationalisation des grandes industries, des banques, des transports et des télécommunications.
- Le premier code du travail est établi par la loi du 24 juin 1946
- La loi du 30 juillet 1946 proclame l'égalité des sexes.
- Une campagne d'alphabétisation est conduite dès fin 1945, près du quart de la population nord-coréenne étant alors illettrée.
La guerre de Corée (1950-1953) change profondément la donne intérieure. Le pays est détruit, divisé, le sud est sous occupation des Etats-Unis, et la RPDC doit reconstruire son économie. Le pouvoir sous la direction de Kim Il-Sung décide la planification de l'économie nord-coréenne. Le pays s'industrialise rapidement au rythme de Chollima, cheval ailé mythique qui parcourait 1 000 li par jour. Les taux de croissance dépassent les 10% entre 1960 et 1970, 17 % entre 1971 et 1975. Son économie progresse le plus vite que les autres pays du monde, la Corée du Sud est dépassée.
- Face à l'accaparation des terres par une minorité de rentier, cela au détriment de millions de paysans pauvres, le Parti des Travailleurs de Corée va instaurer une réforme agraire avec la loi du 5 mars 1946, qui abolit la propriété foncière féodale.
- Pour casser les monopôles capitalistes héritier de l'occupation japonaise, une loi du 10 août 1946 lance la nationalisation des grandes industries, des banques, des transports et des télécommunications.
- Le premier code du travail est établi par la loi du 24 juin 1946
- La loi du 30 juillet 1946 proclame l'égalité des sexes.
- Une campagne d'alphabétisation est conduite dès fin 1945, près du quart de la population nord-coréenne étant alors illettrée.
La guerre de Corée (1950-1953) change profondément la donne intérieure. Le pays est détruit, divisé, le sud est sous occupation des Etats-Unis, et la RPDC doit reconstruire son économie. Le pouvoir sous la direction de Kim Il-Sung décide la planification de l'économie nord-coréenne. Le pays s'industrialise rapidement au rythme de Chollima, cheval ailé mythique qui parcourait 1 000 li par jour. Les taux de croissance dépassent les 10% entre 1960 et 1970, 17 % entre 1971 et 1975. Son économie progresse le plus vite que les autres pays du monde, la Corée du Sud est dépassée.
Le Juché, le nationalisme populaire coréen
En 1955, une nouvelle idéologie s'impose dans les arcanes du pouvoir de RPDC, le Juché ("juce sasang" ou "pensée du sujet principal"). Cette idéologie devient le ciment du régime de la République populaire démocratique de la Corée. Elle guide les activités du Parti du travail de Corée et du Front démocratique national anti-impérialiste en Corée du Sud.
Bien que le Juché reprenne les idées du communisme qui prône une société sans classes, cette idéologie nouvelle impose un retour d'un nationalisme coréen. Le juché insiste sur l'importance primordiale de la nation, la supériorité intrinsèque de la culture coréenne, et la nécessité de se méfier des apports de la tradition soviétique. Les relations entre l'Union soviétique et la RPDC font d'ailleurs être plus lointaines. Kim Il-Sung éloigne son pays de l'influence soviétique, au début des années 1960 ses relations avec Moscou était devenus très givrée et lors de la rupture sino-soviétique de 1965, la RPDC avait quasiment coupé tous ses liens avec l'URSS.
Jusqu'au début des années 1970, la Corée du Nord se prétend être un Etat marxiste-léniniste. Mais pour Kim Il-Sung le monde communiste est pourris par les révisionnistes. Il affirme que la Corée du Nord est un pays marxiste pur et donc supérieur à Moscou. Kim Il-sung est dépeint comme le meilleur théoricien marxiste vivant dans le monde.
En 1972, l'Idée du Juche est élevé à celui d'idéologie de l'État, et est inscrit dans la Constitution du pays. Il est décrit comme "l'application créative du marxisme-léninisme aux réalités coréennes". Dans les années 1960, les œuvres de Marx, Lénine et de presque tous les auteurs marxistes non-coréens sont interdites et autorisés qu'à quelques milieux de confiances.
C'est la période du "Kimilsungisme". Pour les autorités scientifiques du pays, le Kimilsungisme supplante le marxisme et le marxisme-léninisme comme la principale théorie scientifique du monde moderne. Le marxisme est une idéologie progressiste de l'époque précoce du capitaliste, alors que le léninisme était son adaptation à la période de forte impérialisme. Le Kimilsungisme devient ainsi la théorie scientifique de l'époque contemporaine, un âge d'effondrement de l'impérialisme et de la propagation de la révolution dans le monde entier.
En 1976, Kim Il-sung écrit que le Juche est une idéologie proprement coréenne, « nouvellement découverte dans l'histoire de la pensée humaine » et sans rapport au marxisme-léninisme".
D'après le site officiel Naenara (l'un des deux site Web officiels de la Corée du Nord), "les idées du Juche peuvent se résumer à ceci : le peuple est le maître de la révolution et du développement du pays et a les capacités à les promouvoir. Ces idées reposent sur le principe philosophique selon lequel l'homme est maître de tout et décide de tout. Les idées du juche présentent une conception du monde axée sur l'homme et une philosophie politique visant à réaliser la souveraineté des masses populaires, c'est-à-dire une philosophie précisant le fondement de la politique qui permet de conduire la société à son développement par la voie la plus droite."
A partir des années 80 jusqu'aux début des années 90, les idéologues de la Corée du Nord rattache le Kimilsungisme au marxisme. Ils affirment, de nouveau, que l'idéologie de la Corée du Nord est une application créative du marxisme-léninisme. Cette évolution politique coïncide avec la volonté d'améliorer les relations diplomatiques avec l'Union soviétique, qui à l'époque est la principale source d'aide économique.
En 1955, une nouvelle idéologie s'impose dans les arcanes du pouvoir de RPDC, le Juché ("juce sasang" ou "pensée du sujet principal"). Cette idéologie devient le ciment du régime de la République populaire démocratique de la Corée. Elle guide les activités du Parti du travail de Corée et du Front démocratique national anti-impérialiste en Corée du Sud.
Bien que le Juché reprenne les idées du communisme qui prône une société sans classes, cette idéologie nouvelle impose un retour d'un nationalisme coréen. Le juché insiste sur l'importance primordiale de la nation, la supériorité intrinsèque de la culture coréenne, et la nécessité de se méfier des apports de la tradition soviétique. Les relations entre l'Union soviétique et la RPDC font d'ailleurs être plus lointaines. Kim Il-Sung éloigne son pays de l'influence soviétique, au début des années 1960 ses relations avec Moscou était devenus très givrée et lors de la rupture sino-soviétique de 1965, la RPDC avait quasiment coupé tous ses liens avec l'URSS.
Jusqu'au début des années 1970, la Corée du Nord se prétend être un Etat marxiste-léniniste. Mais pour Kim Il-Sung le monde communiste est pourris par les révisionnistes. Il affirme que la Corée du Nord est un pays marxiste pur et donc supérieur à Moscou. Kim Il-sung est dépeint comme le meilleur théoricien marxiste vivant dans le monde.
En 1972, l'Idée du Juche est élevé à celui d'idéologie de l'État, et est inscrit dans la Constitution du pays. Il est décrit comme "l'application créative du marxisme-léninisme aux réalités coréennes". Dans les années 1960, les œuvres de Marx, Lénine et de presque tous les auteurs marxistes non-coréens sont interdites et autorisés qu'à quelques milieux de confiances.
C'est la période du "Kimilsungisme". Pour les autorités scientifiques du pays, le Kimilsungisme supplante le marxisme et le marxisme-léninisme comme la principale théorie scientifique du monde moderne. Le marxisme est une idéologie progressiste de l'époque précoce du capitaliste, alors que le léninisme était son adaptation à la période de forte impérialisme. Le Kimilsungisme devient ainsi la théorie scientifique de l'époque contemporaine, un âge d'effondrement de l'impérialisme et de la propagation de la révolution dans le monde entier.
En 1976, Kim Il-sung écrit que le Juche est une idéologie proprement coréenne, « nouvellement découverte dans l'histoire de la pensée humaine » et sans rapport au marxisme-léninisme".
D'après le site officiel Naenara (l'un des deux site Web officiels de la Corée du Nord), "les idées du Juche peuvent se résumer à ceci : le peuple est le maître de la révolution et du développement du pays et a les capacités à les promouvoir. Ces idées reposent sur le principe philosophique selon lequel l'homme est maître de tout et décide de tout. Les idées du juche présentent une conception du monde axée sur l'homme et une philosophie politique visant à réaliser la souveraineté des masses populaires, c'est-à-dire une philosophie précisant le fondement de la politique qui permet de conduire la société à son développement par la voie la plus droite."
A partir des années 80 jusqu'aux début des années 90, les idéologues de la Corée du Nord rattache le Kimilsungisme au marxisme. Ils affirment, de nouveau, que l'idéologie de la Corée du Nord est une application créative du marxisme-léninisme. Cette évolution politique coïncide avec la volonté d'améliorer les relations diplomatiques avec l'Union soviétique, qui à l'époque est la principale source d'aide économique.
La décommunisation de la Corée du Nord et la politique de Songun
Après l'effondrement de l'Union soviétique et la désintégration du bloc communiste, il n'y avait guère besoin de souligner les racines communes entre la Corée du Nord et les gouvernements communistes (en cours de disparition). Il n'y avait plus de pays étrangers utiles à courtiser avec ces revendications. Au contraire, le nationalisme coréen est devenu le seul outil concevable pour mobiliser idéologiquement le peuple.
Ainsi toutes les références au marxisme, au léninisme et plus généralement au communisme ont été purgé des textes nord-coréens, cette décommunisation culminant avec le retrait de toute référence au communisme ou au socialisme dans la Constitution en 2009. Des références explicites au Juche se sont imposées.
Cette période de repli nationaliste correspond à un tassement dans la croissance économique du pays. La République de Corée (du sud) dépasse sa rivale du nord en terme de dynamisme économique, le Nord rencontre ses premières grandes difficultés. Le ralentissement économique du pays commence à partir de 1976 et coïncide avec un dépassement, pour la première fois, de la Corée du Nord par la Corée du Sud en termes de produit national brut (PNB) par habitant. Après la disparition de l'URSS et des démocraties populaires d'Europe de l'Est, la croissance économique a été nettement négative jusqu'en 1998.
Les conséquences seront dramatiques, entre 1990 et 1997 une vague de famine se répand dans le pays. Cette famine fait de 1,5 millions à 3,5 millions de morts de faim ou de maladies liées à la famine, sur une population de 22 millions d'habitants. En 1999 la malnutrition est chronique dans le pays.
Après l'effondrement de l'Union soviétique et la désintégration du bloc communiste, il n'y avait guère besoin de souligner les racines communes entre la Corée du Nord et les gouvernements communistes (en cours de disparition). Il n'y avait plus de pays étrangers utiles à courtiser avec ces revendications. Au contraire, le nationalisme coréen est devenu le seul outil concevable pour mobiliser idéologiquement le peuple.
Ainsi toutes les références au marxisme, au léninisme et plus généralement au communisme ont été purgé des textes nord-coréens, cette décommunisation culminant avec le retrait de toute référence au communisme ou au socialisme dans la Constitution en 2009. Des références explicites au Juche se sont imposées.
Cette période de repli nationaliste correspond à un tassement dans la croissance économique du pays. La République de Corée (du sud) dépasse sa rivale du nord en terme de dynamisme économique, le Nord rencontre ses premières grandes difficultés. Le ralentissement économique du pays commence à partir de 1976 et coïncide avec un dépassement, pour la première fois, de la Corée du Nord par la Corée du Sud en termes de produit national brut (PNB) par habitant. Après la disparition de l'URSS et des démocraties populaires d'Europe de l'Est, la croissance économique a été nettement négative jusqu'en 1998.
Les conséquences seront dramatiques, entre 1990 et 1997 une vague de famine se répand dans le pays. Cette famine fait de 1,5 millions à 3,5 millions de morts de faim ou de maladies liées à la famine, sur une population de 22 millions d'habitants. En 1999 la malnutrition est chronique dans le pays.
Avec la mort de Kim Il-Sung en 1994 et l'arrivée au pouvoir de son fils Kim Jong-Il se développe une nouvelle politique idéologique. La politique de Songun. Cette notion est élaborée et développée par le dirigeant Kim Jong-il dans le prolongement des idées du Juche. Selon le site officiel nord-coréen Naenara, "la politique de Songun est un mode politique qui fait des affaires militaires les tâches prioritaires de l’Etat et permet de défendre la patrie, la révolution et le socialisme et de pousser avec force l’édification socialiste dans son ensemble en s’appuyant sur la nature révolutionnaire et la combativité de l’Armée populaire." La politique de Songun a été présentée pour la première fois officiellement le 20 octobre 1998.
La Constitution remplace ainsi le communisme par la notion de songun (priorité à l'armée) comme visée de l'État, et renforce l'autorité du "Chef suprême" Kim Jong-il. Le Songun s’appuie sur "un nationalisme coréen ethnique" et est un "outil idéologique de mobilisation du peuple en faveur du régime". Kim Jong-Il devient le «Cher Leader» et Kim-Il-Sung (décédé en 1994) devient le «Président éternel».
Ainsi, la mise en œuvre de la politique de Songun au milieu des années 1990 a amené l'armée à participer encore plus aux prises de décision sociales et économiques, au développement d'infrastructures à grande échelle et à la production de sa propre nourriture.
Le quatrième congrès du Parti des travailleurs de Corée déclare officiellement que le "Kimilsungisme et Kimjongilisme sont les seules idéologies du parti". Dans ce nouvel environnement idéologique, les portraits de Marx et de Lénine sont devenus anachroniques. Ainsi, un matin, d'avril 2012, les habitants de Pyongyang se sont réveillés en découvrant que ces deux portraits avaient disparu sans laisser de trace.
La Constitution remplace ainsi le communisme par la notion de songun (priorité à l'armée) comme visée de l'État, et renforce l'autorité du "Chef suprême" Kim Jong-il. Le Songun s’appuie sur "un nationalisme coréen ethnique" et est un "outil idéologique de mobilisation du peuple en faveur du régime". Kim Jong-Il devient le «Cher Leader» et Kim-Il-Sung (décédé en 1994) devient le «Président éternel».
Ainsi, la mise en œuvre de la politique de Songun au milieu des années 1990 a amené l'armée à participer encore plus aux prises de décision sociales et économiques, au développement d'infrastructures à grande échelle et à la production de sa propre nourriture.
Le quatrième congrès du Parti des travailleurs de Corée déclare officiellement que le "Kimilsungisme et Kimjongilisme sont les seules idéologies du parti". Dans ce nouvel environnement idéologique, les portraits de Marx et de Lénine sont devenus anachroniques. Ainsi, un matin, d'avril 2012, les habitants de Pyongyang se sont réveillés en découvrant que ces deux portraits avaient disparu sans laisser de trace.
La République Populaire Démocratique de Corée, une dictature communiste stalinienne à parti unique ?
Lorsque Kim Jong-Un arrive au pouvoir à la mort de son père, Kim Jong-Il en 2011, le pays est dans une situation compliquée (1). Des historiens et des scientifiques sud-coréens, britanniques estiment que la RPDC est un état nationaliste, voir même fasciste. La réalité est là aussi complexe.
Ce que l'on peut dire, c'est que la République Populaire Démocratique de Corée n'est plus un Etat communiste (de facto depuis les années 90, en jure depuis 2009). Que son parti, le Parti des Travailleurs de Corée, même si il conserve des liens avec les Partis communistes et ouvriers, n'est plus un parti communiste.
Kim Jong-Un lui même, formé dans des grandes écoles en Suisse, n'est pas un idéologue qui se revendique du communisme.
Lorsque Kim Jong-Un arrive au pouvoir à la mort de son père, Kim Jong-Il en 2011, le pays est dans une situation compliquée (1). Des historiens et des scientifiques sud-coréens, britanniques estiment que la RPDC est un état nationaliste, voir même fasciste. La réalité est là aussi complexe.
Ce que l'on peut dire, c'est que la République Populaire Démocratique de Corée n'est plus un Etat communiste (de facto depuis les années 90, en jure depuis 2009). Que son parti, le Parti des Travailleurs de Corée, même si il conserve des liens avec les Partis communistes et ouvriers, n'est plus un parti communiste.
Kim Jong-Un lui même, formé dans des grandes écoles en Suisse, n'est pas un idéologue qui se revendique du communisme.
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