Après Aurillac, la Compagnie Jolie Môme a choisi de faire usage de son droit de réponse en adressant un courrier à l’Union du cantal, journal régional, ainsi qu’à un certain nombre d’élus locaux, au sujet du dernier festival 2016.
Aurillac, est pour nous, depuis 25 ans un formidable rendez-vous avec le public du Cantal, ou d’ailleurs, souvent jeune, curieux… C’est notre plaisir de fin de saison.
Mais cette année flottait un air sécuritaire sur cet événement dont nous aimons pourtant la liberté et l’humanité. Cette liberté, nous la poussons chaque année jusqu’à rester en marge du festival « Off ».
Comme nous vous l’expliquions dans un précédent article, à la suite du rassemblement contre les fouilles, les contrôles et l’état d’urgence organisé lors du dernier Festival des Arts de la Rue d’Aurillac, des violences ont eu lieu… Et « certains responsables locaux ont cru bon d’invoquer un complot… auquel nous serions mêlés ».
Tout en sous-entendus, ces « responsables politiques » évitaient soigneusement de prononcer le nom de notre Compagnie. Mais quelle ne fut pas notre surprise à notre retour de vacances de voir citée la Compagnie Jolie Môme dans un article de l’Union du Cantal. Le journal reprenait la voix des édiles et leurs attaques sur notre travail et notre engagement, allant jusqu’à laisser entendre que nous serions des « alliés de Daech » !
Mais cette année flottait un air sécuritaire sur cet événement dont nous aimons pourtant la liberté et l’humanité. Cette liberté, nous la poussons chaque année jusqu’à rester en marge du festival « Off ».
Comme nous vous l’expliquions dans un précédent article, à la suite du rassemblement contre les fouilles, les contrôles et l’état d’urgence organisé lors du dernier Festival des Arts de la Rue d’Aurillac, des violences ont eu lieu… Et « certains responsables locaux ont cru bon d’invoquer un complot… auquel nous serions mêlés ».
Tout en sous-entendus, ces « responsables politiques » évitaient soigneusement de prononcer le nom de notre Compagnie. Mais quelle ne fut pas notre surprise à notre retour de vacances de voir citée la Compagnie Jolie Môme dans un article de l’Union du Cantal. Le journal reprenait la voix des édiles et leurs attaques sur notre travail et notre engagement, allant jusqu’à laisser entendre que nous serions des « alliés de Daech » !
Nous avons alors décidé d’user de notre droit de réponse. Voici la lettre que nous avons envoyée en recommandé au directeur de la publication de l’Union du Cantal :
Monsieur le directeur de la publication,
Conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse, nous souhaitons exercer notre droit de réponse à l’article « Il n’y avait pas que des anges à Aurillac » paru dans l’édition du 24-27 août de l’Union du Cantal, qui porte un grave préjudice à la Compagnie Jolie Môme. Nous vous demandons par conséquent d’insérer dans vos colonnes le texte suivant « à la même place et en mêmes caractères » que l’article sus-mentionné.
Monsieur le directeur de la publication,
Conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse, nous souhaitons exercer notre droit de réponse à l’article « Il n’y avait pas que des anges à Aurillac » paru dans l’édition du 24-27 août de l’Union du Cantal, qui porte un grave préjudice à la Compagnie Jolie Môme. Nous vous demandons par conséquent d’insérer dans vos colonnes le texte suivant « à la même place et en mêmes caractères » que l’article sus-mentionné.
DROIT DE RÉPONSE
Une troupe de théâtre « qui pose problème depuis de nombreuses années » – « une troupe qui n’honore pas le monde culturel » – « Il n’y a pas meilleur allié de Daech ». Ces jugements sur la Compagnie Jolie Môme publiés dans l’édition du 24-27 août de l’Union du Cantal n’émanent pas d’un critique de théâtre mais du Maire d’Aurillac, M. Pierre Mathonier, de M. Jacques Mézard, sénateur ainsi que du préfet du Cantal, M. Richard Vignon, dont on ignorait qu’ils fussent aussi arbitres de l’honorabilité culturelle et stratèges de la sphère moyen-orientale. Leurs propos sont relayés sans souci d’équilibre par la journaliste Patricia Oliveri dans un article titré « Il n’y avait pas que des anges à Aurillac » consacré aux suites d’une manifestation contre la mise en cage du festival survenue le 19 août dernier.
Contrairement aux règles du métier de journaliste, Mme Oliveri n’a pas cherché à joindre la Compagnie Jolie Môme pour équilibrer le récit des autorités. Les accusations sans fondement et le caractère fantaisiste des analyses géopolitiques développées par M. Vignon, pourtant représentant de l’État dans le département, auraient pu l’inciter à prendre du recul : « En s’attaquant au dispositif de protection Vigipirate alors que l’état d’urgence est décrété, on touche à quelque chose d’extrêmement grave. Il n’y a pas de meilleur allié de Daech« , a affiché Richard Vignon.
Contrairement aux règles du métier de journaliste, Mme Oliveri n’a pas cherché à joindre la Compagnie Jolie Môme pour équilibrer le récit des autorités. Les accusations sans fondement et le caractère fantaisiste des analyses géopolitiques développées par M. Vignon, pourtant représentant de l’État dans le département, auraient pu l’inciter à prendre du recul : « En s’attaquant au dispositif de protection Vigipirate alors que l’état d’urgence est décrété, on touche à quelque chose d’extrêmement grave. Il n’y a pas de meilleur allié de Daech« , a affiché Richard Vignon.
La Compagnie Jolie Môme tient à informer les lecteurs et lectrices de l’Union du Cantal de sa réaction à cet article : en effet, Monsieur le Maire, Monsieur le Sénateur, la rue c’est aussi et surtout la contre-culture. Seules les dictatures ont pu censurer l’expression culturelle et faire taire des artistes.
Oui, des chanteurs de rue peuvent se transformer en colporteurs d’informations (cf par exemple le film Molière d’Ariane Mnouchkine).
Cela dit, rassurez-vous, nos voix sont bien faibles comparées aux milliardaires, propriétaires de la presse et des médias (Dassault, Bolloré , Drahi…) qui semblent être l’honneur de votre démocratie et par là-même les garants de la pluralité de l’opinion régnant dans notre pays.
Oui, des chanteurs de rue peuvent se transformer en colporteurs d’informations (cf par exemple le film Molière d’Ariane Mnouchkine).
Cela dit, rassurez-vous, nos voix sont bien faibles comparées aux milliardaires, propriétaires de la presse et des médias (Dassault, Bolloré , Drahi…) qui semblent être l’honneur de votre démocratie et par là-même les garants de la pluralité de l’opinion régnant dans notre pays.
Oui, en effet, à la demande de spectateurs, nous avons relayé l’information concernant un rassemblement contre la « mise en cage » du « Festival des luttes » (sic), en insistant pour notre part sur l’absurdité de l’état d’urgence dans lequel nous sommes englués jusqu’au cou.
En outre, la Compagnie Jolie Môme n’était ni l’initiatrice, ni unanimement convaincue de la pertinence de ce rassemblement.
Et pourtant, nous vous assurons qu’aucun d’entre nous ne chantera jamais la Marseillaise à vos cotés d’autant plus que l’État Français continue de participer au partage du monde en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs, battant ainsi tous ses records de vente d’armes.
Et oui, nous sommes bien conscients, Messieurs, que comme tout un chacun, nous pouvons être victimes collatérales des guerres que l’État que vous servez mène avec zèle.
Et pourtant, nous vous assurons qu’aucun d’entre nous ne chantera jamais la Marseillaise à vos cotés d’autant plus que l’État Français continue de participer au partage du monde en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs, battant ainsi tous ses records de vente d’armes.
Et oui, nous sommes bien conscients, Messieurs, que comme tout un chacun, nous pouvons être victimes collatérales des guerres que l’État que vous servez mène avec zèle.
Pourtant, nous sommes convaincus, à l’instar de Benjamin Franklin (1788) qu’Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux.
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