Le MNLE dit non à la taxe carbone et oui à un nouveau développement
La taxe carbone a pour ambition de restreindre la consommation d’énergie en augmentant les prix. De manière générale, la règle du pollueur-payeur contraint le consommateur qui en définitive paye la facture. Tant pis pour ceux qui n’arriveront pas à modifier leur comportement.
Certes on peut objecter que le verdissement de l’économie mis en chantier dans le Grenelle de l’environnement vise à offrir une palette de produits allégés en énergies fossiles. Mais c’est faire fi des inégalités sociales, des limites des actions individuelles.
Ce processus est fondamentalement assis sur une culpabilisation de l’individu, sur les vertus du consommateur dans une concurrence libre et non faussée. Il tourne le dos à l’intelligence humaine et à l’action politique.
Les associations écologistes participant au Grenelle ont voulu cette taxe carbone. Certaines sont aujourd’hui plus conscientes du piège qui se referme et avancent la nécessité de l’introduire dans un cadre de justice sociale, grande absente du Grenelle. L’institution d’une taxe carbone est en effet une menace sérieuse d’aggravation des inégalités dans la répartition des richesses.
Opposé à la taxe carbone, le MNLE ne rejette pas pour autant le travail des ateliers du Grenelle. Les analyses, les échanges de point de vue ont été utiles voire fertiles en propositions. Les projets de lois n’en sont qu’un reflet affadi et renvoient trop souvent à des textes d’application qui ouvrent la voie aux pressions des lobbies. Mais l’intensité du travail du Grenelle ne doit pas faire perdre de vue qu’il s’agit de poursuivre les mêmes objectifs par d’autres chemins. Déjà, certains flairent la bonne affaire dans la défense de l'environnement et la protection du climat.
Le MNLE souhaite que s’élargisse la coopération des forces politiques, syndicales et associatives pour la mise en œuvre d’un nouveau développement qui se fixe comme objectif de répondre aux besoins d’une population mondiale plus nombreuse en maîtrisant l’impact de la consommation sur les milieux naturels, la biodiversité et la santé. La construction d’un tel développement fait appel à l’intelligence, à la raison, aux coopérations à tous les niveaux, à la création immédiate de compétences industrielles, à la maîtrise de moyens technologiques performants pour optimiser l’utilisation des ressources et soulager les peines des travailleurs.
Nous n’avons pas cette culture et tout ou presque doit être inventé. Une belle aventure à construire pour le 21ième siècle.
Pantin le 7 juillet 2009
Mouvement National de Lutte pour l’Environnement
6 rue Jules Auffret
93500 PANTIN
Tél. : 01.48.46.04.14 - Télécopie : 01.48.46.44.53 - Mail : mnle@wanadoo.fr
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