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J'ai voulu arpenter ce lieu , car mon grand père a été blessé plusieurs fois , dont la dernière laisser pour mort , sans l'intervention inextrémis d'une infirmière il aurait rejoint la morgue , comme quoi les choses ne tiennent pas à grand chose!
Oui , en me promenant sur ces lieux de combats , ou la terre est labourée , ou les tranchées en zig zag témoignent encore du travail de titan qu'il a fallu pour construire ces forts aux noms qui résonnent dans nos têtes comme autant de désastres humains , VAUX , SOUVILLE, DOUAUMONT ; la terre transpire encore des larmes et du sang , et l'on comprend la révolte que les poilus avaient au coeur quand tous les jours ,ils côtoyaient la mort.On en condamne encore plus facilement ces chefs, comme à Craonne qui ont maté les révoltes, et sans sourciller, les emmenaient au peloton d'exécution.
Des millions de morts pour une guerre impérialiste ,pour des marchands de canons , je comprend encore mieux les engagements de ces députés comme Brizon qui voulait arrêter la tuerie.
Ces images (secteur du fort de Souville)montrent comment ces hommes s'enterraient littéralement et s'accrochaient à chaque arpent de terre , la vie ne semblait plus exister, sinon pour servir de chair à canon.(je ne cache pas que mon appareil avait tendance à trembler , j'entendait mon grand père qui parlait à l'enfant que j'étais de tous ces combats , il ne devinait pas que je ne mesurais pas l'ampleur des massacres :l'enfant ne connait pas la cruauté humaine ,il faut y être allé pour comprendre )
Jean-Claude, tes images et tes mots font écho à l'émotion qui avait été la mienne quand j'ai foulé les mêmes lieux il y a quelques années. Combien de fois je me suis dit qu'un jour, ou deux ou dix passés sur cette terre aux cicatrices toujours ouvertes accompagneraient bien des cours d'histoire pour les jeunes générations ! Mais tu sais comme moi que le pouvoir ne veut plus de l'histoire, sauf pour lui tordre le cou. Si nous laissons faire, d'ici peu, même ces blessures de la terre qui recouvrent tant de vies sacrifiées ne voudront plus rien dire pour personne, rien de plus qu'un vulgaire fossé.
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