Le professeur de philosophie Luc Ferry est convoqué ce 8 juin par le président de l’Université Paris-Diderot (Paris 7), où il était censé donner des cours de philosophie à la rentrée 2010, selon le Canard Enchaîné à paraître mercredi.
« S’il ne se présente pas, l’université est bien décidée à lui réclamer le remboursement de son salaire - 4 499 € nets par mois - pour toute l’année scolaire » (2010-2011), précise l’hebdomadaire dans son article intitulé « Un emploi fictif pour le moraliste Luc Ferry ».
L’ancien ministre de l’Education nationale, explique le journal, « est employé et payé (sauf quand il était ministre) comme professeur des universités à Paris 7, mais les ministres de l’Enseignement successifs l’ont dispensé d’assurer ses cours en raison des charges qui lui étaient confiées par ailleurs ». Le procédé serait donc légal mais, estime l’hebdomadaire, « un chouïa » complaisant.
Sauf que cette « dispense a pris fin le 30 septembre 2010 », date à laquelle l’ancien ministre de l’Education nationale « a donc obligation de disserter pendant 192 heures par an » devant des étudiants.
Pourtant, Luc Ferry ne s’est jamais présenté « tout en continuant de toucher son salaire malgré trois courriers de Vincent Berger, le président de Paris 7 : le 14 octobre 2010, le 15 novembre et le 31 mai, date à laquelle l’affaire a été abordée en conseil d’administration », selon le Canard.
Dans le courrier du 31 mai, adressé en recommandé avec accusé de réception, dont Le Canard Enchaîné publie des extraits, Vincent Berger rappelle à Luc Ferry « l’obligation d’effectuer (son) service d’enseignant statutaire, comme les autres professeurs de l’université […] ».
« Je vous invite donc à prendre contact avec moi avant le mercredi 8 juin dernier délai », selon la lettre de Berger qui propose « une douzaine d’interventions » entre le 15 juin et le 13 juillet.
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