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mercredi 29 février 2012

incroyable le président du CRIF se sent intouchable , il attaque JC Lefort en diffamation ;le diffamateur s'en prend au diffamé


M. Prasquier, président du CRIF, m’attaque pour diffamation !

Je viens de recevoir une « citation directe » émanant de M. Richard Prasquier, qui agit en tant que président du CRIF, pour « diffamation ».

Celui-ci attaque le président de l’AFPS en raison, dit-il, d’une publication sur le site de l’association signée par François Leroux, lequel indiquait que le CRIF et des organisations juives d’extrême droite portaient des accusations très graves contre Salah Hamouri, allant jusqu’à des mises en cause de son intégrité physique.

C’est ce qu’a écrit JJS News indiquant que « Pour bien des israéliens c’est Salah Hamouri qui doit mourir ».

Quand à M. Prasquier il s’est refusé à démentir, malgré mes demandes, son éditorial publié le 20 décembre sur le site de l’organisation qu’il préside, attribuant à Salah des propos qu’il n’a jamais tenus au sortir de la prison.

Ainsi le diffamateur, M. Prasquier, attaque devant la justice celui qui défend Salah, le diffamé Le monde à l’envers ! Pauvre réponse… Pauvre fuite en avant…

M. Prasquier nous cherche ? Il nous trouvera !


Les fils de la terre : une vérité que l'on crient depuis des années ; une vérité qui arrive à l'écran sous les formes d'un documentaires


Au Salon de l'agriculture, il y a de vraies gens, de vrais agriculteurs, de vraies vaches. Les candidats à la présidentielle ont une semaine pour s'y montrer et les téléspectateurs, pour s'y croire, quelques images de tapes dans le dos, sur les croupes, les groins et les museaux. Mais la vraie vie des agriculteurs et de leurs vaches se trouve évidemment ailleurs, loin des cohues de la porte de Versailles et le documentaire "Les Fils de la terre", en a montré, mardi 28 février sur France 2, une tranche particulièrement amère.

Sébastien Itard, 38 ans, élève des vaches dans le Lot. A perte, car le prix du lait ne cesse de baisser depuis plusieurs années. On s'attend à être éclaboussé de chiffres : prix de revient, taux de rentabilité, marges arrières… Mais non, il n'y en a qu'un à retenir : chaque année de 400 à 800 agriculteurs français se suicident.
Le père de l'auteur du film, Edouard Bergeon, est entré dans cette sinistre statistique en 1999. Au fur et à mesure que les images racontent, sur plusieurs mois, l'histoire de Sébastien, les photos- souvenirs de la famille Bergeon retracent l'itinéraire d'un éleveur sombrant peu à peu dans la dépression qui finit par s'empoisonner avec des pesticides.
Alors, même quand le ciel est bleu et les nuages légers, l'atmosphère reste lourde. On s'attend à un drame à chaque tournant de la route que prend Sébastien pouraller travailler dans l'exploitation où ses parents, retraités, vivent toujours. Ecrasé par les dettes et la fatigue, il confie ses angoisses, à fleur de peau, souvent au bord des larmes. Très vite, on se retrouve au milieu d'un conflit entre le fils et le père. "Je me bats pour garder ce que mon père a fait, est-ce que ça vaut une vie ?", demande Sébastien. "Je me crève le cul pour faire tourner une exploitation qui est morte. Lui, il branle rien, tu le vois faire quelque chose depuis que tu viens ?", lance Jean-Claude. Du coup, chaque fois que le fils croise le père, on craint l'affrontement, l'avoinée, les cris. Même les vaches ont l'air triste.
Après une dispute de trop, Sébastien s'arrête de travailler. Les saisons passent, les tracteurs rouillent, les hommes aussi. Nous, on a fini par prendre nos repères : à la ferme des parents, le coin du feu et les lourds meubles en bois comme cette table où le père se tape le front quand il réalise que la vente devient inéluctable ; dans la maison de ville où Sébastien vit avec sa compagne, la nappe en toile cirée et l'horloge qui égrène les heures durant lesquelles il reste cloîtré dans sa chambre.
Pendant ce temps, Edouard Bergeon a retrouvé le journal de bord où sa propre mère écrivait : "Christian au lit toute la journée…" Les histoires se rejoignent quand Sébastien se pend dans sa cave. Puis elles s'éloignent quand il en réchappe. Au printemps, il reprend espoir grâce à un réseau de vente directe du lait. La ferme n'est plus à vendre, il se réconcilie avec son père mais reste prudent : "Tu sais pas ce qui va se passer dans trois-quatre ans. Tu sais même pas l'année prochaine..."L'année prochaine, quand on verra à la télévision les cohues du Salon de l'agriculture, on se souviendra de la solitude de Sébastien.

La mort , un marché juteux macabre et honteux , mais le capitalisme , n'est il pas un régime ignoble


Tôt ou tard tout le monde est confronté à la mort. Dans les années 1990, les pouvoirs publics français décident d’ouvrir le marché des pompes funèbres à la concurrence. Comme chaque fois, lorsqu’un secteur est dérèglementé le citoyen est rarement gagnant ; car depuis, au lieu de baisser, les tarifs n’ont cessé d’augmenter (en moyenne de 40%). La matière première est inépuisable, les bénéfices aussi.
Les entreprises funéraires exploitent bien évidemment ce fabuleux créneau. La mort est une vulgaire marchandise qui permet à des sociétés de réaliser d’énormes profits, en exploitant la douleur de ses clients. Lors d’un deuil, les familles sont particulièrement vulnérables, et la liste des prestations qu’on leur propose est impressionnante. Aucun des aspects liés à la mort n’est oublié. Rien ne leur échappe, même les effets de mode, comme des cercueils écologiques biodégradables en bois issus de forêts «durablement» gérées ou en carton. Les prochains salons funéraires pour présenter les produits à la mode et créer la demande devraient faire un tabac : « Cercueil à fleurs pour les pauvres mômes et à roulettes pour les vieillards », H.B.Thiefaine ne croyait pas si bien dire !
La mort est un marché juteux entièrement privatisé. Votre enterrement est livré clefs en main, toute l’organisation des funérailles est prise en charge avec des options pour toutes les bourses et toutes les douleurs : le prix final perpétue ainsi, dans la mort, les inégalités sociales. Au delà de la mort, c’est l’amour que l’on portait au défunt qu’on évalue par la magnificence de ses funérailles. Et l’on culpabilise de ne pas faire le maximum pour ce cher disparu. Le marché de la mort n’a comme but ultime que le profit, bâti une fois encore sur le malheur des plus vulnérables. La cérémonie devient une manifestation commerciale : venez vous faire enterrer chez nous, satisfait ou remboursé !
Dans une république où l’on nous parle souvent d’égalité, il serait bon, à défaut de l’avoir trouvée durant sa vie, de la trouver à sa mort. Le service mortuaire devrait être un service public. Que chacun, quelle que soit sa condition et la grosseur de sa bourse, puisse faire son deuil dans la dignité ; la mort ne doit pas être un marché. Mais la peur de la mort fait de nous des esclaves anesthésiés !
Évidement, il ne s’agit pas de faire un enterrement de deuxième classe pour des citoyens de deuxième zone. Le but d’un service public est d’être au service des familles, surtout dans une période particulièrement difficile. De notre naissance à notre mort le système capitaliste trouve le moyen de faire du profit. A notre mort, une grande partie du travail que l’on aura fourni et des impôts que l’on aura payés tout au long de notre vie auront seulement servi à enrichir une minorité. Et même pour notre dernier voyage ils nous font encore passer à la caisse !
Il appartient à la commune et donc à la collectivité de prendre en charge les frais occasionnés par les obsèques des indigents décédés sur son territoire. Les communes ont donc obligation d’enterrer les plus pauvres, mais pour l’occasion elles font appel à des sociétés privées qui sont payées par nos impôts. Le système capitaliste ne laisse rien au hasard, faire les poches des morts est l’ultime étape de ce système, qui atteint par là les frontières de l’inhumanité !
 «Ce n’est pas que j’ai peur de mourir. Je veux juste ne pas être là quand ça arrivera.» ………Woody ALLEN

Le travail rend libre.. Une expression qui ornait l’entrée des camps de concentration notamment Auschwitz, Dachau, Gross-Rosen, Sachsenhausen.

C’est une surprenante "nouvelle erreur "que viennent de commettre les communicants de Nicolas Sarkozy. a moins que..........


Sarkozy: le travail rend libre - arbeit macht freiLors du meeting du candidat UMP à Lille jeudi dernier axé sur la “valeur travail”, une phrase n’est pas passée inaperçue auprès de nombreux internautes. 


Nicolas Sarkozy, en déclarant qu’ “il ne faut pas opposer le travail à la vie, parce que le travail c’est le moyen d’être libre !“, a tout simplement repris une des devises du national-socialisme : “le travail rend libre” (“Arbeit macht frei”). 


Une expression qui ornait l’entrée des camps de concentration notamment Auschwitz, Dachau, Gross-Rosen, Sachsenhausen. 

YA vol mein commandante

La droite canadienne organise une tambouille inimaginable pour empêcher les électeurs d'aller voter ,je croyais qu'il y avait qu'au moyen orient ou en Afrique que l'on voyait çà :une arnaque électorale monumentale!


La plus grande fraude électorale de l'histoire du Canada (vidéo)

Affaire des appels trompeurs : sur la trace de Pierre Poutine,

Un des téléphones utilisés dans le stratagème des appels trompeurs à Guelph, en Ontario, appartenait à un dénommé Pierre Poutine, habitant sur la rue des Séparatistes, à Joliette, selon des documents de cour liés à une enquête menée par Élections Canada.

Le numéro de téléphone cellulaire a été activé le 30 avril dernier, soit deux jours avant le scrutin. Des appels ont ensuite été effectués de ce numéro vers RackNine, une centrale téléphonique privée d'Edmonton, embauchée par le Parti conservateur et au coeur de la controverse.

Selon l'enquêteur d'Élections Canada, Al Mathews, le nom Pierre Poutine est de toute évidence une fausse identité destinée à brouiller les pistes, utilisée par la personne qui est à l'origine des appels à Guelph.

Selon les documents de la cour, ce numéro a été utilisé pour appeler l'entreprise RackNine à deux reprises, soit le 30 avril et le premier mai, à la veille du jour du vote.

Les relevés téléphoniques feraient aussi état de 31 appels entre le bureau du candidat conservateur de Guelph, Marty Burke, et RackNine, entre le mois de mars et de mai 2011.

Il n'a toutefois pas été démontré que le Parti conservateur a demandé à RackNine, ou à une autre entreprise de faire ces appels. Tout au plus, ces relevés démontrent qu'il y a des liens et des appels entre des conservateurs et cette entreprise, dont les services sont légaux.

Quant à l'entreprise RackNine, elle a confirmé que quelqu'un a utilisé son service pour faire les appels trompeurs. Mais elle insiste qu'elle n'a rien fait de mal et qu'elle collabore pleinement à l'enquête d'Élections Canada et celle de la police.

Source Radio Canada

Le gouvernement ridiculise la fraude électorale et se permet de faire des leçons de démocratie à d'autres pays? Est-ce que les médias pourrait dire aux gouvernements que les problèmes démocratiques ici devraient être pris plus en compte que les problèmes et les soi-disants problèmes démocratiques dans d'autres pays! Mais évidement quand on regarde les problèmes des autres on ne voit pas les nôtres!

Source;un blog que j’apprécie beaucoup:http://sergeadam.blogspot.com/

257 089 morts dans un massacre horrible en Syrie? non en Colombie par les paramilitaires d'extrême droite ; Les USA parfaitement informés . un détail ,le pouvoir colombien est à la botte de Washington et çà change tout......dernière précision, les victimes ont été envoyées dans des charniers ou dans des fours crématoires de type nazi.


Depuis longtemps on croyait que le Guatemala détenait la première place sur le continent américain pour les massacres de masse de notre époque moderne – 200 000 victimes dans les années 1980, assassinées dans 94% des cas par l’État avec le soutien de Washington et en alliance avec les escadrons de la mort. Il s’avère hélas que la Colombie a pulvérisé ce record, et, comme le révèle Wikileaks, les États-Unis en sont parfaitement bien informés.
Dans un câble du 19 novembre 2009, titré « 2009-2010 International Narcotics Control Strategy Report » (« Rapport stratégique sur le contrôle international des narcotiques 2009-2010 »), l’ambassade des États-Unis à Bogotá reconnaît, comme un fait marginal, l’horrible vérité : ont été enregistrées 257 089 victimes des paramilitaires d’extrême-droite. Et, comme Human Rights Watch l’a signalé dans son rapport annuel 2012 sur la Colombie, ces paramilitaires continuent d’agir main dans la main avec les militaires soutenus par les États-Unis.
Même pour ceux qui connaissent la Colombie ce chiffre est sidérant. La première fois que j’avais vu un tel chiffre c’était dans le livre « Cocaïne, Death Squads, and the War on Terror » (« La Cocaïne, les escadrons de la mort et la guerre contre le terrorisme »), dont j’ai parlé sur ce site il y a quelque temps, et qui cite un journaliste indépendant affirmant qu’environ 250 000 victimes ont été tuées par le para-État colombien. Dans ce livre il est précisé que ce chiffre a été escamoté parce que des victimes ont été envoyées dans des charniers ou dans des fours crématoires de type nazi.
On peut maintenant savoir que depuis au moins deux ans les États-Unis savent tout de ces crimes. Cela n’a rien changé à la politique états-unienne envers la Colombie – ce pays recevra ces deux prochaines années plus de 500millions de dollars d’aide pour son armée et sa police – et cela n’a pas empêché le gouvernement Obama de défendre, et d’obtenir, le Traité de libre-commerce avec la Colombie l’an passé.
Et, comme pour le Guatemala dans les années 1980, la violence a touché de façon particulière les populations indigènes – fait également reconnu par l’ambassade états-unienne dans les câbles révélés par Wikileaks. Cette violence à l’encontre des indigènes continue même d’augmenter. L’ambassade états-unienne le reconnaît dans un câble du 26 février 2010 titré « Violence Against Indigenous Shows Upward Trend » (« La Violence à l’encontre des indigènes en augmentation »). En raison de cette violence 34 groupes indigènes se trouvent au bord de l’extinction ; cette violence peut donc être qualifiée de génocidaire.
Ce câble de 2010 explique que « pour la deuxième année consécutive les assassinats d’indigènes ont augmenté », une augmentation de 50% en 2009 par rapport à 2008. Le câble explique en outre que « les indicateurs de la violence à l’encontre des indigènes se sont encore aggravés en 2009. Selon l’Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC) les déplacements ont augmenté de 20% (de 3212 à 3649), les disparitions forcées ont augmenté de plus de 100% (de 7 à 18), et les menaces ont augmenté de plus de 3000% (de 10 à 314). L’ONIC signale également une augmentation dans le recrutement forcé de mineurs par tous les groupes armés illégaux, mais sans fournir de chiffre sur ce point ».
L’ambassade signale d’une part que les FARC reconnaissent elles-mêmes être responsables de certains cas de violence à l’encontre des indigènes et admet d’autre part que c’est l’État colombien et ses alliés paramilitaires qui sont les principaux responsables de cette violence.
L’ambassade, sur la base d’une étude publiée par l’anthropologiste Esther Sánchez – étude financée le gouvernement états-unien –, note que les militaires et les paramilitaires ciblent les indigènes parce qu’ils sont « souvent perçus comme des collaborateurs des FARC parce qu’ils cohabitent dans les mêmes territoires » ; et c’est précisément la présence de militaires colombiens sur les territoires indigènes qui « apporte le conflit dans le jardin des indigènes », ce qui représente une menace pour leur existence. Or l’ambassade rejette l’idée d’un retrait de l’armée colombienne des territoires indigènes, précisant que cette demande formulée par la tribu awa est « inapplicable ».
« Inapplicable », explique l’ambassade, parce que ce territoire doit être contrôlé puisqu’il abrite de nombreuses richesses. L’ambassade états-unienne reconnaît explicitement que « les investissements de capitaux dans les hydrocarbures » ainsi que dans le caoutchouc et le palmier à huile – c’est-à-dire exactement les investissements qui expliquent les décisions militaires de Washington et le Traité de libre-commerce – mènent directement à la violence contre les indigènes. Il en va ainsi, explique l’ambassade, parce que les peuples indigènes « n’abandonneraient probablement pas leurs terres considérées sacrées dans leurs identités culturelles ». Bref ils n’ouvriront pas volontairement la porte à l’exploitation capitaliste.
Tout cela montre que les États-Unis et la Colombie continuent de défendre des options militaires et de mener des politiques économiques qui, de l’avis même des États-Unis, conduisent à un génocide. En fait l’ambassade états-unienne elle-même reconnaît que le génocide est absolument nécessaire pour parvenir à ces objectifs.
Cela signifie que les États-Unis mentent quand ils prétendent s’intéresser aux droits humains. Les États-Unis ont l’aplomb d’exclure Cuba du Sommet des Amériques en raison des droits humains ; mais c’est le pays qui accueil ce Sommet – la Colombie – qui en toute objectivité devrait être mis à l’index pour ses résultats singulièrement mauvais en terme de droits humains. En vérité ce sont les États-Unis eux-mêmes qui devraient être dénoncés parce qu’ils soutiennent le brutal régime colombien. Mais comme les États-Unis dominent le monde, cela aussi semblera « inapplicable ».
Daniel Kovalik
Traduction : CPCP

Le vote utile : une arnaque ! ou l'avant gout de la dictature?


Pour définir une dictature, il existe un critère « objectif » qui n’est contesté par (presque) personne : celui du parti unique. La démocratie étant elle-même (et à tort, dirons certains) définie par le pluralisme des opinions qu’elle est censée garantir, elle permet au peuple, par le biais d’élections libres et non truquées, de se choisir des représentants ayant différentes opinions mais qui fonctionnent ensemble à travers un dialogue constructif dansl’intérêt général. Des contre-pouvoirs sont également institutionnalisés pour éviter les abus de pouvoir, qui sont de nature législative, exécutive ou judiciaire, et auxquels s’ajoute la presse.
Même si la confiscation de ces quatre pouvoirs par le gouvernement actuel fait dire à certains, en référence à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (article 16 : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée n’a point de Constitution »), que la démocratie n’existe pas en France, ce pays dispose pourtant de nombreux partis, et la campagne électorale qui a commencé compte une multitude de candidats. Comment pourrait-on alors douter du caractère démocratique de notre pays puisque, à chaque élection présidentielle et même aux législatives, le peuple peut se choisir d’autres représentants lors de ces scrutins ?
Tout d’abord il convient de rappeler que le président de la République française est désormais élu pour cinq ans, tout comme les députés. La récente modification de la Constitution qui a remplacé le septennat par le quinquennat interdit de fait les cohabitations, car les élections législatives interviennent quelques semaines seulement après les élections présidentielles, ce qui accorde presque automatiquement au nouveau gouvernement la majorité à l’Assemblée Nationale, c’est-à dire quasiment les pleins pouvoirs, pour peu que le sénat ne change pas de camp.
Ensuite, l’élection présidentielle accorde à tous les partis la possibilité de présenter un candidat, pour peu qu’il ait les quelques qualités indispensables pour y prétendre, plus quelques 500 signatures de soutien de la part des maires de France (sur 37 000 communes) : cela laisse théoriquement de la marge pour de nombreux prétendants, mais la concomitance et la proximité des deux scrutins (de nombreux maires sont députés et la plupart sont « encartés » dans un parti) met une pression supplémentaire sur les stratégies électorales : certains candidats affirment que les appareils de parti les empêchent d’obtenir les signatures nécessaires à leur validation.
Et puis il y a le financement des partis, dont seuls ceux qui font plus de 5% aux élections sont remboursés de leurs frais de campagne, ce qui avec l’impossibilité de recourir à des investisseurs privés limite le nombre des petits candidats. Si on ajoute à cela les fraudes « légalisées » qui autorisent la création d’une multitude de petits partis capables de servir les finances des grands partis, le champ des possibilités se restreint encore un peu plus pour assurer le multipartisme.
Et enfin le mode de scrutin à deux tours, qui met les deux plus grands partis toujours en tête au deuxième tour (sauf cas exceptionnel), crée un précédent psychologique qui conduit les citoyens à laisser de côté leur « premier choix » pour se rabattre sur une sorte de « tactique » mathématique qui, par auto-réalisation, anticipe la présence des deux favoris au deuxième tour. C’est là qu’intervient la notion de « vote utile ». Partant du principe que de toutes les manières seuls les deux plus « gros » candidats arriveront à se qualifier au deuxième tour, on s’aperçoit qu’en guise de pluralisme le dialogue politique s’organise en réalité autour d’un bipartisme qui, si l’on y regarde de près, ressemble fort aux deux faces d’une même médaille, et ce à tel point que l’on emploie désormais le terme « UMPS » pour les désigner tous deux ensemble.
En définitive, la seule opposition qu’on peut trouver entre l’UMP et le PS n’est pas une différence idéologique (tous deux sont des libéraux) mais une différence d’intensité (le PS est moins « à droite » que l’UMP). Et la confusion qui règne chez les électeurs réside non pas dans les programmes des candidats (lorsque monsieur Sarkozy aura un programme, on s’apercevra qu’il est assez semblable à celui de monsieur Hollande), mais dans l’inconscient collectif qui se fait abuser par l’appellation historique du parti (anciennement) à tendance socialiste.
Pour le reste, les deux grands partis qui exercent ENSEMBLE le pouvoir depuis plus de trente ans défendent ENSEMBLE les mêmes intérêts, ceux de la classe sociale qui les nourrit, à savoir les 1%capables d’imposer leur volonté et qui leur permettent de continuer à toucher leurs émoluments sans trop de peine, pour peu qu’ils fassent ce qu’on leur demande : c’est un peu « arrangez-vous comme vous voulez entre vous, tant que vous votez ce qu’on vous dit de voter, personne ne viendra vous embêter ».
Après ça qu’on vienne encore me dire qu’il faut aller voter, ou pire encore qu’il faut voter « utile »… Mais c’est quoi le vote utile, et utile pour qui d’ailleurs ? A tous ceux qui se donnent une bonne conscience de citoyen en se soumettant au « non-choix » de l’UMPS je voudrais leur dire qu’ils se trompent, car la démocratie n’existe déjà plus : le pouvoir n’appartient pas au peuple mais à un seul et même parti unique divisé en deux, qui s’arrangent entre eux pour s’arroger des privilèges éhontés, et qui font semblant de se battre pour donner le change à ceux qui croient remplir leur devoir en allant voter pour l’un ou l’autre des deux candidats d’un même parti. Comme cette histoire qu’on raconte à propos de la guerre de sécession durant laquelle un des frères Rothschild finançait le nord pendant qu’un autre finançait le sud : le résultat était que l’argent, comme chez nous les bulletins de vote, allait dans les mêmes poches. Le vote utile n’est qu’un leurre offert en pâture aux citoyens pour les empêcher de choisir tout en leur donnant l’illusion de le faire.
Le vote utile est le mépris du citoyen, en même temps que la preuve flagrante du caractère anti-démocratique de notre système électoral. Il n’y a pas d’alternance possible, pas de renouveau idéologique envisageable, pas de pluralisme réel, pas d’opinions divergentes audibles. Le bipartisme c’est le parti unique ; et le vote utile une arnaque.
Caleb Irri

Marine Le Pen frappée par le syndrome Chantal Goya



Et si, lors de l'émission de David Pujadas, « Des paroles et des actes » sur France 2, Marine Le Pen, visiblement décontenancée par les assauts d'un Jean-Luc Mélenchon indésirable, avait été victime du syndrome Chantal Goya ?
Rappelez-vous, ça se passait le 13 décembre 1985, sur le plateau de l'émission de Patrick Sabatier, « Le Jeu de la vérité ». Invitée : la chanteuse Chantal Goya, alors idole des très jeunes et de leurs grands-parents.
Soudain, patatras, le pétage de plomb en direct, sous l'œil impitoyable des caméras, la descente en flamme, la déculottée sévère. De plus de 250 concerts par an, la vedette déboulonnée en un soir n'allait plus en donner qu'une petite dizaine sur la même période, en rasant les murs.
Impossible de trouver une vidéo de cette émission pourtant culte. Brûlée, sacrifiée, anathématisée. Mais celle où la pauvre Marine Le Pen broie manifestement du noir et du papier devant un Mélenchon déchaîné et un Pujadas dépassé, est encore elle, bien visible (enregistrez-la, on ne sait jamais).

« Elle a fermé sa gueule, hein ! »

Oh bien sûr, les éditorialistes du microcosme tentèrent d'éteindre l'incendie. En appelèrent au match nul, non pour rehausser l'image ternie de la fille de son père, mais pour essayer d'associer à cette étonnante débâcle son adversaire du soir.
C'est qu'il importe de cantonner ces deux débatteurs-là à une « petite finale », la grande étant par avance promise aux deux champions élus par les sondages.
Il n'empêche que cette émission assez choc pourrait bien avoir marqué les esprits plus profondément que ne le pensent ou ne ne le souhaitent les chroniqueurs mondains et les discutailleurs de comptoir.
D'ailleurs, les premières réactions spontanées recueillies sur le vrai terrain ne manquent pas d'interpeller. Ainsi, au marché de la Courneuve, lieu populaire s'il en est, le vendredi matin suivant :
Un vieil homme :  « Mélenchon, c'est ç'ui qui s'est engueulé avec madame Le Pen hier soir ? »
Une dame : « J'l'ai vu, elle a rien su répondre, hein, rien du tout ! »
Un passant : « Lui, il était comme ça hier [pouce en l'air] ! Elle a fermé sa gueule, hein ! »

L'idole au bas du piédestal ?

Eh oui, le problème pour un ou une responsable d'un de ces partis régressifs où le coup de menton prévaut à tout argument, c'est que leur aura repose sur le mythe du chef et de son irrésistible autorité.
Que ce mythe s'effondre et c'est l'idole qui dégringole du piédestal. Ce qu'avait réussi un Jean-Marie Le Pen, il semble que sa fille n'ait guère le talent et la stature suffisants pour le reproduire. On se rappellera comment la même avait déjà été mise KO par Anne-Sophie Lapix sur Canal +.
Trop tôt pour mesurer encore l'impact de la déconfiture subie par Marine Le Pen devant Jean-Luc Mélenchon ce soir-là. Mais il ne faudrait pas trop que les camouflets se reproduisent si l'ingénue ne veut pas se retrouver dans la posture piteuse de sa cousine Bécassine.
D'autant, n'en déplaise à nos feuilletonistes, que l'attaque de Jean-Luc Mélenchon s'appuyait sur des arguments sensibles aux milieux populaires, comme ce « salaire parental » des femmes, fixé par Marine Le Pen en-dessous du seuil de pauvreté et de ce que la plupart d'entre elles touchaient déjà en matière de RSA !

La crise n'est pas la pour tous le monde............Sarko 1er l'ignore!


Train de vie de l’État : comment un repas peut-il coûter 5 362 € par personne ?

Nicolas Sarkozy et Carla Bruni arrivent pour le dîner suivant le sommet de l'Union pour la Méditerranée, le 13 juillet 2008 à Paris. © REUTERS.
Nicolas Sarkozy et Carla Bruni arrivent pour le dîner suivant le sommet de l'Union pour la Méditerranée, le 13 juillet 2008 à Paris. © REUTERS.
Un livre du député René Dosière revient sur le sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée et son coût extravagant.
René Dosière a un combat : le député apparenté socialiste de l’Aisne s’est spécialisé dans la surveillance du train de vie de l’État. Depuis plusieurs années, il pose sans relâche des questions à la présidence de la République et au gouvernement, exigeant exemplarité et transparence du sommet de l’État.
Dans le livre L’argent de l’État, qu’il vient de publier au Seuil, le député épingle notamment le sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée, qui s’est tenu à Paris le 13 juillet 2008, pour un coût exorbitant.
Pour cet événement que Nicolas Sarkozy souhaitait mémorable, le Grand Palais, proche de l’Élysée, a été choisi. Un bâtiment qui nécessite de multiples aménagements pour pouvoir accueillir les chefs d'État et de gouvernement.
Un an plus tard, un rapport de la Cour des comptes tire un bilan sans concession de ce sommet, dont elle souligne "l’impact très négatif sur les finances publiques".
"Cette conférence internationale d'une durée de trois heures restera dans l'histoire comme la plus chère : 58 000 € la minute", note le député.
En cause, notamment, les délais très courts d'organisation, qui ont empêché de lancer des appels d’offres en bonne et due forme. Les modalités de la conférence ont en effet été fixées quelques jours seulement avant l'échéance. L'entreprise choisie pour aménager le Grand Palais a dû mobiliser 500 personnes jour et nuit pendant plusieurs jours.
Objectif : aménager dans cet immense bâtiment vide une salle pour la déclaration finale, d'autres pour les entretiens bilatéraux, un centre de presse pour les 1 900 journalistes accrédités, 32 cabines pour les interprètes, un bureau pour Nicolas Sarkozy équipé d'une douche ultramoderne, mais aussi poser un faux plancher pour cacher les conduites et installer la climatisation.
La climatisation a coûté à elle toute seule plus de 650 000 €. Quant à la douche, elle n'a pas servi, et a été démontée après le sommet comme tous les autres équipements.
Le soir, un dîner est organisé au Petit Palais (situé en face du Grand Palais) où sont conviées 200 personnes. Le site est loué pour l'occasion à la ville de Paris.
René Dosière souligne que le coût du dîner au sens strict s’élève à 310 € par personne mais qu'il monte à 5 362 € si l'on prend en compte l'aménagement du palais, notamment l'ajout d'un jardin, et même à plus de 7 000 € si l'on incorpore le prix de location du site (340 000 €).
Il raconte que la responsabilité de signer la facture est revenue au comptable du ministère des Affaires étrangères. Celui-ci, horrifié par les montants, refusait de signer, de peur d'en être tenu pour responsable. Le ministre du Budget, Éric Woerth, a donc dû recourir à une réquisition pour régler l'entreprise, des mois après la fin de ce sommet éclair.
L'argent de l'État, de René Dosière, Seuil, 287 pages.