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lundi 9 avril 2012

Nous sommes tous des grecs après le suicide de ce retraité , c'est le résultat de cette troïka sanguinaire car elle tue , oui elle tue , car c'estpar centaine que les gens meurent en Grèce du fait de cette politique qui se met en place en Italie en Espagne , au Portugal et bientôt en France si Sarko , Hollande , Bayrou , Le Pen arrivent demain au pouvoir , souvenez vous de cela , on en reparle au mois de Septembre.


Le 4 avril 2012, environ deux milles personnes se sont réunis place Syntagma à Athènes pour commémorer le suicide le jour même de Dimitris Christoulas, un homme de 77 ans. Cet homme s’est donné la mort d’une balle dans la tête  à côté d’un arbre et face au Parlement, sa lettre :
« Le gouvernement d’occupation de Tsolakoglou* a supprimé ma capacité de survie qui se basait sur une retraite digne que j’ai moi même payé (sans l’aide de l’État) durant 35 ans.
Compte tenu du fait que mon âge ne me permet pas de réagir individuellement de façon dynamique (bien que si un autre Grec prenait une Kalashnikov, je l’aurais suivi), à moins de chercher dans les poubelles de quoi me nourrir, je ne peux pas trouver d’autres solutions aussi dignes que cette fin.
.
Je pense que les gens sans avenir finiront par prendre les armes et pendront les traîtres sur la place public de Syntagma , comme les Italiens l’ont fait avec Mussolini en 1945″.
*[Tsolakoglou était un militaire grec et le premier ministre du gouvernement de collaboration de 1941 à 1942].
La commémoration tourne à la répression
Ce qui suit est un témoignage adapté pour les besoins de publications.
Autour de l’arbre en contrebas du Parlement des centaines de bougies sont posées au sol et des messages sont accrochés aux arbres et aux alentours.
Cette manifestation spontanée a commencée devant le Parlement par des cris de personnes de tous âges, des cris de désespoir. La réponse fût donnée quelques heures plus tard à coups de gaz lacrymogène pour repousser les manifestants. Une jeune fille est au sol, les yeux clos, une poignée de manifestants arrive pour l’aider, parmi eux l’équipe sanitaire. Tous sont repoussés en arrière par la police qui ne prend visiblement pas cette histoire au sérieux. La colère monte, la jeune fille à toujours les yeux clos, certains hurlent qu’il lui faut de l’aide, l’équipe sanitaire est en colère elle aussi. Les gens courent et la foule se prend de panique, certains de colère et jettent alors des pierres en réponse aux violences policières. 



La plupart des policiers ont une vingtaine d’années. Plusieurs font signe de lancer des pierres comme s’ils jouaient à « cap ou pas cap ». Comme lassée, la police finit par pourchasser la centaine de manifestants restant jusque dans les rues de Monastiraki.
C’était un rassemblement commémoratif pour demander pourquoi, pour hurler que ce système a assassiné cet homme. Une centaine de personne pour la plupart âgées est restée autour de l’arbre, lieu symbolique que la police n’a pas eu ordre d’attaquer. Une demie heure après l’attaque des forces de l’ordre, la circulation a repris, les cadavres de bombes de gaz et les poubelles jonchant le sol sont rapidement nettoyés. Une heure plus tard c’est comme si il ne s’était rien passé.
Le lendemain, nouvelle démonstration de force
Même scénario en beaucoup plus violent le lendemain quand aux alentours de 18 heures, environ mille manifestants se sont réunis spontanément place Syntagma. La police cette fois n’a pas tardé à les repousser très violemment, en allant jusqu’à tabasser quelques personnes, aux yeux de tous et des caméras.





La peur à eu raison de la protestation et une grosse partie des gens a fuit. Pour ceux qui restaient, cela s’est soldé par des arrestations publiques au beau milieu de la rue commerciale d’Athènes ou par un sprint pour échapper aux “forces de l’ordre”. Des « delta » (police à motos) ont barrés la route à une partie des manifestants. Certains se sont alors réfugiés dans le café le plus proche. La police est entrée dans le café, donnant l’ordre aux manifestants d’en sortir. La plupart, effrayés, se plaquent contre le mur du fond. La police choisit treize personnes qu’elle sort manu militari du café, les fait asseoir au sol et enfin les encercle. Un groupe de manifestants et journalistes se réunit alors autour des treize. La police fait « circuler » les touristes, les promeneurs, elle intimide et effraye avec un message clair : « vous pouvez vous aussi être arrêtés à n’importe quel moment, être mis au sol, menottés et emmenés au commissariat sous prétexte que vous étiez là ». Les gens prennent peur, la police feinte de charger et embarque finalement les treize du début. A nouveau, les rues sont nettoyées aussitôt, la circulation reprend et les gardes reprennent leur balai chorégraphique devant le Parlement. Devant l’arbre à pleurs, il ne reste plus qu’une centaine de personnes dont beaucoup de personnes âgées et désespèrées.
Après avoir vu ces passages à tabac sous les yeux des uns cravatés et accoudés sur les balcons du Parlement et des autres réunis autour de l’arbre à pleurs se voyant très bien vivre cette situation sordide, je me demande où cela s’arrêtera ?

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