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mardi 5 juin 2012

Quand la finance par la voix des politiciens menace à ce point le peuple grec , il se passe quelque chose de grave , très grave , il ya plus d'un an le célèbre musicien disait si nos laissons faire les banques , le fascisme s'étendra sur l'Europe ; M hollande ne faite pas ce qu' a fait Bloum aux espagnols , ne jouez pas Ponce Pilate ... nous ne laisserons pas renaître la bête immonde ! Monsieur le président ..


Je suis tombé de ma chaise vendredi, en lisant dans un grand journal national une tribune de Jacques Delpla.
Économiste français, de tendance libérale, il a été conseiller économique auprès de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Économie et des Finances. Il a été chef économiste chez Barclays puis conseiller chez BNP Paribas. Et surtout, il est membre du Conseil d’Analyse Économique, qui conseille le Premier Ministre.
J’avais déjà été étonné par Christine Lagarde la semaine dernière, mais alors là, dans la série “on vit une époque formidable”, je suis de plus en plus épaté chaque jour qui passe…
Je n’aime pas trop polémiquer, mais il y a des propos ignobles et intolérables, et “intolérable”, ce n’est pas simplement s’indigner 5 secondes…
Je vous livre comme d’habitude la chronique telle quelle, puis la commenterai – n’hésitez pas à la diffuser…
dessin humour cartoon

Sauver le soldat grec… contre les Folamours

 Gardons les Grecs dans l’euro ! C’est l’intérêt bien compris de tous. Ceux qui conjecturent sur les bienfaits d’un « Grexit » parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves, comme des docteurs Folamour prêts à jeter l’Europe dans l’apocalypse nucléaire.
L’intérêt des Grecs est clair : hors de l’euro, ils perdraient tous les financements internationaux, leurs banques seraient en faillite. Hors de l’euro, l’ajustement serait bien pire que dans l’euro. Les Grecs, à cause de leur mauvaise gestion passée, de leur perte massive de compétitivité, ont aujourd’hui le choix entre toboggan avec airbags (programme de réformes et austérité actuels) et saut en parachute sans parachute (sortie de l’euro).
Plus grave, une sortie de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société grecque. La Grèce, où les divisions historiques de la Guerre civile de 1946-1949 demeurent, risque fort de sombrer dans le chaos social et politique. Qui ira alors faire du tourisme dans un pays anarchique, sans loi et sans ordre ? Personne !
Cela signifie que, s’ils sortent de la zone euro, les Grecs risquent de subir une dévaluation plus proche de 90 % que de 50 %. Que deviendrait un pays, déjà mal géré, avec une police et une armée non payées ?
C’est ici que les Grecs doivent arrêter leur politique à courte vue. Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires, la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ?
Ce jour-là, ce sera une promenade de santé militaire pour les Turcs, face à un état en faillite et à une armée en débandade. Le gouvernement grec appellera alors à l’aide. En vain. Pourquoi les gouvernements de l’Union européenne interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui a menacé l’euro d’explosion, et qui a renié toutes ses promesses envers l’UE ? Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce.
Malheureusement, les Allemands sont aujourd’hui hostiles aux Grecs.Mais pas les Français qui, depuis 1974, ont été les grands alliés européens de la Grèce. Si les Grecs mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral du Syriza, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Turquie qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la Grèce…
Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir» 
L’intérêt de la France, de l’Allemagne et de l’UE est aussi d’éviter à tout prix une sortie de la Grèce de la zone euro. Premièrement, l’Europe que nous avons bâtie depuis 1945 est l’Europe de la paix et de la prospérité. Que deviendrait notre projet européen si, à la première crise importante, nous rejetions le membre le plus faible de la famille et le laissions s’enfoncer dans le chaos économique et politique, voire dans la guerre ? Voulons-nous d’une Somalie dans les Balkans ?
Deuxièmement, il est temps que les partisans du « Grexit » regardent une carte de la région. La Grèce est proche de crises géopolitiques actuelles ou probables : Syrie, Liban, Israël-Palestine, Égypte, Libye, sans parler de l’ex-Yougoslavie…
Nous – Europe et États-Unis –  avons besoin d’une Grèce stable et solide comme havre de stabilité dans la région et comme notre porte-avions politique, civil et militaire pour assurer la paix, la pacification maritime et aérienne de la Méditerranée orientale, sans parler du contrôle de l’immigration illégale.
La crise de Libye en 2011 a montré que pour cela nous ne pouvions pas compter sur l’Allemagne ; nous ne devons pas perdre la Grèce.
Tout le monde va devoir faire des efforts et des concessions.
Jacques Delpla – 01/06/2012

Imaginons…

Noyés par les médias sous une masse permanente d’images, l’esprit finit par se soumettre insidieusement à un formatage mental. Il est souvent important de rebattre les cartes, en changeant les protagonistes, pour bien analyser une situation.
Imaginons donc que Jack Delflat, économiste américain membre du Conseil économique du président Obama vienne de déclarer :
Plus grave, une destruction de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société française. La France, où des divisions sociales marquées demeurent (souvenons-nous des émeutes de 2005), risque fort de sombrer dans le chaos social et politique. […]
C’est ici que les Français doivent arrêter leur politique à courte vue. Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires, la France deviendrait une proie tentante pour son grand voisin allemand. Qui peut assurer qu’un gouvernement allemand autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’Alsace et la Lorraine ? Et de rebâtir des camps d’extermination ?
Ce jour-là, ce sera de nouveau une promenade de santé militaire pour les Allemands, face à un État en faillite et à une armée en débandade. Le gouvernement français appellera alors à l’aide. En vain. Pourquoi les gouvernements occidentaux interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui aura fait exploser l’euro, et qui a renié toutes ses promesses envers le FMI ? Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la France sur l’argent prêté par les contribuables américains, ceux-ci décident de se porter au secours de la France.
Malheureusement, les Anglais sont aujourd’hui hostiles aux Français. Mais pas les Américains qui, depuis 1944, ont été les grands alliés de la France. Si les Français mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Allemagne qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la France…
Comme je le dis à mes amis français : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances des États-Unis, nous vous abandonnerons aux Allemands ; à vous de choisir.»
Bien évidemment, si j’avais été encore plus cruel, j’aurais pu écrire :
Comme je le dis à mes amis juifs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Allemands ; à vous de choisir»

Décryptage

Gardons les Grecs dans l’euro !
Dormez tranquille, ils n’ont aucune intention de partir – juste de cesser de payer… Et comme on ne peut légalement les en exclure…
C’est l’intérêt bien compris de tous.
Je reste sans voix devant la force d’une telle argumentation, de nature à faire pâlir Keynes dans sa tombe…
Ceux qui conjecturent sur les bienfaits d’un « Grexit » parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves,
C’est sans doute vrai.
Mais juste, j’estime que ceux qui “conjecturent sur les bienfaits d’un maintien de la Grèce parlent bien légèrement. Ils sont prêts à appuyer sur un bouton aux conséquences inconnues et probablement extrêmement graves” de la même façon.
“comme des docteurs Folamour prêts à jeter l’Europe dans l’apocalypse nucléaire.”
Ouaouh, l’apocalypse nucléaire – chapeau bas. Petit joueur que je suis, j’aurais pour ma part plutôt employé une expression plus mesurée du genre peste bubonique, cancer des testicules, 24 heures de concert non stop de Mireille Mathieu…
Mais, puisqu’il parle des docteurs Folamour, j’aimerais qu’on interroge tous les docteurs Folamour qui ont soutenu une folie telle qu’une monnaie unique sans pays unique – surtout les économistes. Où ont été les alertes sur les risques majeurs liés à unir des zones économiques profondément divergentes sans aucune volonté de transferts inter-nationaux.
J’imagine que M. Delpla ne voit aucune gène à ce qu’un parti, non pas d’extrême droite, mais nazi, sans aucune exagération, ait fait son entrée au Parlement grec, et que celui-ci comprenne une vingtaine de députés SS. J’imagine que c’est pour lui un épiphénomène, tout comme 25 % de chômage dans la population et 50 % chez les jeunes.
Bref, que tout ceci n’est en rien “une explosion nucléaire” pour les grecs…
L’intérêt des Grecs est clair : hors de l’euro, ils perdraient tous les financements internationaux, leurs banques seraient en faillite.
Mooui, c’est vrai.
Mais s’ils perdent 300 Md€ de dette, ça se regarde… Après une banque centrale peut recapitaliser les banques, et mon Dieu, il y a encore beaucoup de patrimoines à taxer en Grèce…
Hors de l’euro, l’ajustement serait bien pire que dans l’euro.
Purééééeee mais quelle finesse d’argumentation – je ne sais que répondre devant tant d’intelligence analytique…
Amis Grecs, soyez heureux dans votre misère, puisqu’on vous dit que cela pourrait être pire (hmmm, pensez aux enfants du Niger….)
Les Grecs, à cause de leur mauvaise gestion passée, de leur perte massive de compétitivité, ont aujourd’hui le choix entre toboggan avec airbags (programme de réformes et austérité actuels) et saut en parachute sans parachute (sortie de l’euro).
Ah, la petite touche d’humour bienvenue.
Je pense ici à Alexandros, 60 ans, électricien grec, qui a perdu son magasin dans la Crise. Il a essayé de travailler comme électricien dans un navire, mais il a de nouveau perdu son emploi.
Il s’est pendu mercredi dernier dans un jardin public dans la banlieue d’Athènes de Nikaia.
J’imagine que cela rentre dans les accidents de toboggan.
“Plus grave,”
Oui, jusqu’à présent c’était de la grosse poillade…
“, une sortie de l’euro et une faillite générale impliqueraient probablement un effondrement de la société grecque.”
C’est tout ?
Le raisonnement est toujours tiré d’une étude approfondie des entrailles de poulets ?
“La Grèce, où les divisions historiques de la Guerre civile de 1946-1949 demeurent, risque fort de sombrer dans le chaos social et politique.
Ah, une brève de comptoir, là… “Ginette, une suze pour msieur depla steplé !”
Qui ira alors faire du tourisme dans un pays anarchique, sans loi et sans ordre ? Personne !”
Rôôô, c’est mignon, on dirait du Sarkozy dans le texte. Manque néanmoins l’inénarrable “je vais vous le dire mâme Chabot”
“Cela signifie que, s’ils sortent de la zone euro, les Grecs risquent de subir une dévaluation plus proche de 90 % que de 50 %.”
Hmmm, intéressant. J’étais justement en Grèce en septembre dernier (magnifique pays au demeurant, je recommande). Cela m’a couté dans les 500 € pour une semaine. Vous m’indiquez donc que je pourrai y retourner pour 50 à 100 € ? Et pour vous (au delà du délire total de l’anarchie), cela ne boosterait pas le tourisme grec et n’apporterait pas une forte croissance du coup ?
Mais rassurez-moi, vous êtes bien “économiste” ?
En fait, comme la plupart, vous n’avez au fond q’une peur, immense. Que la Grèce quitte l’euro, qu’elle souffre pendant 1 an (c’est inévitable), et qu’ensuite son économie se redresse rapidement, ce qui est probable – ils se sont remis du 3e Reich, ils se remettront bien de l’euro…
Cela ferait alors apparaître au grand jour l’erreur manifeste que représente pour ces pays l’euro, et pousserait donc beaucoup de pays à sortir. D’où ce genre de tribune.
“Que deviendrait un pays, déjà mal géré, avec une police et une armée non payées ?”
Bon, faut arrêter avec le côté “mal géré”, ça fait deux fois. Mal gérée, la Grèce ? Evidemment. Mais quand on fait partie du Conseil d’analyse économique d’un pays avec 1 800 Md€ de dette publique qui fonce droit vers une restructuration de ses dettes, je pense qu’on se doit d’avoir la morgue modeste…
Et sinon, c’est quoi ce délire de police non payée ? Avec une banque centrale à sa main, vous avez déjà vu un Etat ne pas payer sa police svp ?
“C’est ici que les Grecs doivent arrêter leur politique à courte vue.
Bah oui, ils sont cons ces Grecs ! 5 ans qu’ils souffrent le martyre, et ils veulent déjà arrêter, petits joueurs va !
Hors de l’euro, en faillite, incapable de payer son armée et ses fournitures militaires,
1/ Un État n’est jamais “en faillite”, cela n’existe pas. Il cesse de payer ses créanciers au pire. Cf Russie 1998 et Argentine 2001
2/ pour l’incapacité à payer ses fonctionnaires, je répète, avec une banque centrale qui émet des drachmes, où est le problème, à part un peu ou moyennement d’inflation (puisque sans les intérêts de la dette, la Grèce est déjà proche de l’équilibre). A ce niveau, faites attention, on pourrait vous accuser de pure manipulation.
la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ?”
Une minute, je relis.
la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ?”
Une dernière fois
la Grèce deviendrait une proie tentante pour son grand voisin turc. Qui peut assurer qu’un gouvernement turc autre que l’actuel ne serait tenté d’envahir l’ensemble de Chypre, les îles du Dodécanèse et la Thrace ?”
Ah oui.
Non, franchement, là, faut aller consulter d’urgence – ne manquent plus que l’invasion par les martiens…
Et puis aller chercher l’ogre Turc, il faut avoir un rare niveau d’indécence la plus élémentaire. Et ceci tombe pour moi sous le coup de l’incitation à la haine entre les peuples.
“Ce jour-là, ce sera une promenade de santé militaire pour les Turcs, face à un état en faillite et à une armée en débandade.”
Cela me laisse sans voix.
Mais c’est sûr qu’un Français est bien placé pour donner ce genre d’analyse : 4 guerres face à l’Allemagne, 3 de perdues avec occupation de la capitale et la 4e c’est passé très près.
Le gouvernement grec appellera alors à l’aide.
Bien fait les Grecs, niark niark !
En vain.
Niquééééééééés les Grecs, niark niark !
Pourquoi les gouvernements de l’Union européenne interviendraient- ils en faveur d’un pays qui leur aurait fait massivement défaut, qui a menacé l’euro d’explosion,
Purée, c’est vachement solide l’euro alors, si un petit machin comme la Grèce le fait exploser…
D’ailleurs, on devrait remplacer nos sous-marins nucléaires par des Grecs, ça semble plus puissant…
“et qui a renié toutes ses promesses envers l’UE ?”
Ce que vous appelez “promesse”, c’est le papelard signé par un gouvernement fantoche à notre botte, que nous avons imposé en remplacement du précédent qui voulait consulter le peuple par référendum, c’est bien ça ?
Si au lieu de délirer avec je ne sais quoi (et je ne veux pas savoir), vous ouvriez un livre de Droit, vous y découvririez la notion jurisprudentielle de “soutien abusif”, survenant lorsqu’un prêteur prête à un emprunteur en sachant que celui-ci est insolvable. Les juges condamnent alors le prêteur à subir toutes les pertes en cas de défaut, l’emprunteur est délié. On est en général dans une forme “d’abus de faiblesse”.
En l’espèce, non, les Grecs ne nous doivent rien, car ils sont insolvables. Nous avons été simplement trahis par nos gouvernements qui ont déversé sur la Grèce des dizaines de milliards pour sauver le secteur privé, au détriment de notre intérêt général. C’est à eux qu’il faut demander des comptes, pas aux Grecs.
“Je doute fort qu’après un défaut massif et unilatéral de la Grèce sur l’argent prêté par les contribuables allemands ou français, ceux-ci décident de se porter au secours de la Grèce.”
Je suis très triste de lire ça en 2012.
“L’Europe c’est la paix”, qu’ils disaient…
Sinon, vous aurez souligné le MENSONGE absolu : “ l’argent prêté par les contribuables”. L’argent prêté aux grecs n’est évidemment venu d’aucun contribuable, mais des prêteurs obligataires, bref les riches épargnants. Quelqu’un a t il payé un “impôt pour la Grèce” ? Quelle magnifique manipulation, pour faire croire au contribuable de base qu’il a les mêmes intérêts que les plus riches épargnants, chapeau bas !
Malheureusement, les Allemands sont aujourd’hui hostiles aux Grecs. Mais pas les Français qui, depuis 1974, ont été les grands alliés européens de la Grèce. Si les Grecs mettaient en oeuvre la politique de défaut unilatéral du Syriza, ils seraient alors tout seuls, sans allié, en faillite, face à une Turquie qui saura tout des faiblesses et de l’isolement de la Grèce…
Voici le numéro des Urgences psychiatrie : 01 40 47 04 XX
Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »
Je la remets :
Comme je le dis à mes amis grecs : « Si vous faites défaut sauvagement sur les créances de la France, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »
1/ vous dites quoi à vos ennemis grecs ?
2/ il vous reste des amis grecs après ça ?
3/ “Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge !” [Voltaire]
4/ par chance, après ce papier, nous ne serons pas amis.
L’intérêt de la France, de l’Allemagne et de l’UE est aussi d’éviter à tout prix une sortie de la Grèce de la zone euro.
Toujours ces pseudo-affirmations d’autorité, c’est usant.
“Premièrement, l’Europe que nous avons bâtie depuis 1945 est l’Europe de la paix et de la prospérité. “
LOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL
Si vous n’étiez pas aveuglé, vous reliriez votre papier, et effaceriez cette phrase honteuse.
La paix ? Mais les politiques ahurissantes et inconséquentes depuis 25 ans sont en train de la détruire sous nos yeux !
JAMAIS la HAINE n’a été aussi forte sur notre continent, et nous n’avons rien vu, avec les Docteurs Folamour qui jour après jour contractent des dettes qui ne pourront être remboursées et vont semer les pires germes.
JAMAIS la coopération n’a été aussi misérable, la fraternité aussi insignifiante, l’humanisme aussi absent.
Les politiques d’austérité actuelles entraînent la misère et la montée des extrémismes sur notre continent – et ce n’est qu’un début…
Et les fauteurs de guerre viennent encore nous seriner avec la Paix ?
“Que deviendrait notre projet européen si, à la première crise importante, nous rejetions le membre le plus faible de la famille et le laissions s’enfoncer dans le chaos économique et politique, voire dans la guerre ? Voulons-nous d’une Somalie dans les Balkans ?”
Heu j’ai révé ou cela fait 3 ans que la Grèce s’enfonce dans le chaos, et que nous n’avons pas levé le moindre doigt ?
Mais si c’est si important, si un départ de la Grèce c’est 1 000 Md€ de coût, mais qu’attendez vous pour crier au monde, à la place de tels misérables textes, qu’il faut d’urgence abandonner nos créances sur la Grèce et prendre nos 200 Md€ de pertes partagées pour résoudre le problème ? Qu’attendez vous par parler le langage de la Vérité et pas celui des formules creuses – puisque c’est si important ?
Deuxièmement, il est temps que les partisans du « Grexit » regardent une carte de la région. La Grèce est proche de crises géopolitiques actuelles ou probables : Syrie, Liban, Israël-Palestine, Égypte, Libye, sans parler de l’ex-Yougoslavie…
Nous – Europe et États-Unis – avons besoin d’une Grèce stable et solide comme havre de stabilité dans la région et comme notre porte-avions politique, civil et militaire pour assurer la paix, la pacification maritime et aérienne de la Méditerranée orientale, sans parler du contrôle de l’immigration illégale.
Havre de stabilité ????
La crise de Libye en 2011 a montré que pour cela nous ne pouvions pas compter sur l’Allemagne ; nous ne devons pas perdre la Grèce.
Purée, il va nous fâcher avec l’Allemagne maintenant !!!!!!!!!! Heeeeeeeeeeeeelp….
De quoi, car l’Allemagne n’a pas envie de jouer à bombarder tous les pays ? Et la Syrie, il faut aussi la bombarder ? Et L’Iran ? Et la Corée du Nord ? Et La Chine ? La Russie ?
Tout le monde va devoir faire des efforts et des concessions.
Jacques, vous n’êtes peut-être pas un mauvais bougre.
Mais de grâce, il y a tant à faire avec l’économie.
Laissez donc la géopolitique et la diplomatie aux grandes personnes…

Épilogue

Bien évidemment, j’imagine que comme pour Mme Lagarde, rien ne se passera – les sanctions en cas de faute grave, c’est seulement bon pour le petit peuple – néoféodalisme oblige…
Mais bon, j’ai tenté en écrivant à notre nouveau Premier Ministre :Site du Premier Ministre
Bonjour
Je vous contacte suite à la tribune de M. Delpla parue le 1er juin, que j’ai reprise ici :
http://www.les-crises.fr/jacques-delpla-grecs/
On y lit ce genre de propos qu’il adresse aux grecs : « Si vous faites défaut sauvagement, nous vous abandonnerons aux Turcs ; à vous de choisir. »
Je souhaiterais savoir si M. le Premier Ministre et le Conseil d’Analyse Économique partagent la vision et les propos tenus tant envers la Grèce qu’envers la Turquie, pays amis, en particulier dans cette période extrêmement dangereuse.
Je rappelle que la Tribune est signée “Jacques Delpla, membre du Conseil d’Analyse Économique”, ce qui ne peut être interprété comme une simple vision personnelle.
Dans la négative, je souhaiterais savoir si vous compter y réagir, et comment.
Je vous remercie par avance.
Bien respecteusement.
Olivier Berruyer

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