Projet Sen-huile Sen-éthanol: Les éleveurs menacent d’assiéger le Palais avec 30.000 bœufs
Le collectif des 37 villages de Ndiaël est prêt à tout pour arrêter le projet Sen huile-Sen Ethanol. Hier, encore les membres de cette association ont tenu une rencontre pour montrer leur farouche opposition à ce projet. Ils ont promis de passer à la vitesse supérieure si l’Etat continue de faire la sourde oreille devant leur revendication.
"Actuellement la situation est alarmante. Nous avons perdu une bonne partie de nos terres où faire paître nos animaux. Notre cheptel est menacé chaque jour. Nous pensons que si rien n’est fait pour changer la situation à Ndiaël, il y a aura pire que Fanaye. Nous allons marcher aussi de Saint- Louis à Dakar avec plus de 30.000 bœufs pour occuper le perron du Palais », menace Ardo Sow, l’un des contestataires. Amadou Kâ pour sa part accuse les italiens d’avoir amené des chiens contre eux. « Il y a des chiens de race allemande qui sont amenés dans les plantations, avec des gendarmes armés qui assurent la sécurité et qui menacent les populations de la zone. C’est peine perdu, car ils ne peuvent nous faire renoncer
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Le collectif des 27 villages du Diael ne compte pas baisser les bras. Pour la célébration de l’an 1 du président Macky Sall, les éleveurs comptent s’en mêler en organisant une marche dans les prochains jours jusqu’au palais présidentiel. Ils comptent mobiliser 20.000 bœufs pour appeler le gouvernement à faire demi -tour dans l’installation du projet Sen Ethanol, qui ne représenterait rien à leurs yeux.
« S’il y a pas de solution, nous allons conduire 20.000 bœufs du Diael au Palais présidentiel et nous sommes en pleins préparatifs » a déclaré Amadou Ka, du collectif qui ne veut pas de l’installation du projet dans cette zone. Ces populations, sont plus que déterminées à récupérer leurs terres : « Nous sommes prêts à laisser notre vie dans cette affaire. Nous sommes au bout de nos forces, car aujourd’hui, nous avons vu qu’il y a un forcing dans cette affaire de projet Sen huile éthanol. Les gendarmes occupent toute la zone. Ils ont des chiens avec eux pour nous mater.
Aucune femme n’ose aujourd’hui sortir pour chercher du bois ou surveiller les troupeaux » a informé Amadou Ka, membre du collectif. Les villageois, ne veulent pas non plus la tenue de la réunion sur l’étude de l’impact environnemental, qui devrait avoir lieu mardi prochain dans la ville de Saint-Louis, entre autorités de la ville et responsables du projet, « Nous avons entendu que mardi prochain, il y aura une rencontre à la préfecture de Saint-Louis pour faire une étude sur l’impact environnemental. Cela veut dire que les populations ne sont pas considérées. Elles ne sont pas concernées dans les convocations. Donc ceux qui vont participer sont illégitimes. Les écoles qui étaient dans ces zones ont été fermées car les populations du Diael ne peuvent plus vivre dans ces zones. Nous disons au sénégalais qu’aujourd’hui, nous ne voulons plus de ce projet de 20.000 hectares dans une zones de pâturage » a terminé Amadou Ka.
Les villageois d’avertir le président de la république sur cette affaire qui continue de faire du bruit : « C’est notre dernière offre. Si rien n’est fait, nous avons prévu une marche. Nous allons rassembler tout ce qui est cheptel dans la zone de Diael en passant par toutes les villes du pays, jusqu’ à Dakar. ET une fois dans la capitale, nous allons tous marcher jusqu’au palais. »
Ousseynou Diop
REWMI QUOTIDIEN | 25 Mars 2013
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