Publié par Venezuela infos dans Banque du Sud, CELAC - Communauté des États Latino-américains et des Caraïbes, conseils communaux, défense nationale, démocratie participative,Démocratisation du spectre radio-électrique, Entreprise publique nationale du pétrole PDVSA,Gestion des ressources de l´État, Histoire du Venezuela avant la révolution bolivarienne,Infrastructure / Aménagement du territoire, Lutte contre la pauvreté, Médiamensonges / désinformation / propagande, MERCOSUR, missions sociales, programme ALBA, programme PETROCARIBE, réindustrialisation nationale, relation Sud-Sud, santé publique, Simón Bolívar,socialisme, souveraineté, souveraineté alimentaire, souveraineté communicationnelle, Sucre monnaie latino-américaine, Transfert des ressources de l´État, UNASUR, union civico-militaire,unité latino-américaine
Le programme révolutionnaire (socialiste, écologique, participatif, basé sur les concepts de souveraineté et de politique étrangère multipolaire) proposé par Nicolas Maduro a été approuvé par 50,66 % des électeurs ce 14 avril 2013, contre 49,07 % au programme néo-libéral du candidat Henrique Capriles Radonski. La victoire de ce programme inconnu des citoyens occidentaux frappe d’autant plus que les médias privés du Venezuela et leurs relais internationaux ont fabriqué depuis quatorze ans l’image du “dictateur Chavez”. Pourtant, en l’absence de celui-ci et malgré l’usure de quatorze ans de pouvoir, la majorité des citoyens s’est mobilisée pour confirmer dans les urnes le programme débattu publiquement depuis juillet 2012, qui avait valu sa victoire à Hugo Chavez en octobre 2013 et qui a constitué le coeur de la campagne présidentielle de Nicolas Maduro.
Près de 19 millions d’électeurs pouvaient voter et, bien que le vote ne soit pas obligatoire, la participation a été massive (78,71 %). Ce scrutin, comme les 16 autres qui l’ont précédé depuis le début du processus révolutionnaire, a été suivi par 173 observateurs internationaux accrédités par le Conseil National Électoral (CNE) : l’Union des douze Nations Sud-américaines (UNASUR), l’Union Interaméricaine des Organismes Électoraux (UNIORE), le MERCOSUR et le Centre Carter, notamment. Les résultats officiels sont publiés sur le site du CNE : http://www.cne.gob.ve/web/index.php
Le seul fait que le Venezuela bolivarien, système “excessivement démocratique” selon l’ex-président Lula, avec sa surdose de processus électoraux et la participation citoyenne aux dizaines de milliers de conseils communaux, puisse être dépeint comme un régime autoritaire démontre que les médias privés et leurs copies publiques ne défendent plus le droit des citoyens à l’information. Certes, cette propagande prend de moins en moins dans les secteurs populaires en Occident, et éveille des soupçons grandissants chez ceux qui ont compris le rôle des médias dans le maintien de l’ordre néo-libéral mondial.
Mais ni Facebook, ni les blogs ne suffiront à contrebalancer l’image du monde transmise par les médias de masse. Par exemple, la gauche occidentale ferme les yeux sur des guerres coloniales, sur des bombardements humanitaires ou laïcs de populations civiles ou sur des coups d’Etat téléguidés, parce qu’elle n’ose pas affronter les justifications démocratiques diffusées par ces médias et qu’elle préfère y soigner son image de marque. Les citoyens occidentaux ont devant eux une tâche urgente : démocratiser et répartir les ondes de radio et de télévision pour garantir la libre expression des mouvements sociaux, pour briser la colonisation du service public par la logique des médias privés et par le dogme dulibre marché et pour que les citoyens puissent comprendre ce qui se passe dans le reste du monde.
L’Argentine l’a déjà fait en légiférant pour offrir un tiers des ondes radiophoniques et télévisées au service public, un tiers aux entreprises privées, un tiers aux associations citoyennes. En Equateur, en Bolivie, ou au Venezuela, la démocratisation des ondes avance plus lentement – ces pays vivent encore sous la domination médiatique de grands groupes économiques privés anti-État, anti-mouvements sociaux (1). Alors que ce thème était jusqu’ici tabou au Brésil, le Parti des Travailleurs et la principale centrale syndicale du pays, la CUT, évoquent pour la première fois publiquement la nécessité d’en finir avec la dictature du monopole privé incarné par TV Globo et toute sa chaîne de journaux, libres, revues etc.. (2). Quelque chose s’est mis en mouvement en Amérique Latine. Mais démocratiser les ondes dans une seule partie du monde ne suffira pas s’ils restent monopolisés par de grands groupes privés ailleurs.
En Occident, il ne s’agit pas seulement de légaliser et de multiplier les médias citoyens et de refinancer le service public, mais aussi de revenir à une formation intégrale, universelle et critique des journalistes, qui les libèrera de la Fin de l’Histoire, leur rendra le sens original d’un métier qui passe par une véritable rencontre avec l’Autre, par le respect de son Histoire, de son droit d’élire qui il veut, et d’être entendu dans ses propositions. Ce qui implique de restaurer une logique de production où le temps est premier : le temps de voyager, de sortir des hôtels et des conférences de presse, le temps d’écouter, de se former, de comprendre et de découvrir tout qu’on ne savait pas, tout ce qu’on ne comprenait pas.
Sans cela, comment un journaliste européen pourra-t-il comprendre la rébellion vivante dans les gènes des vénézuéliens, ces métis qui n’ont jamais obéi à aucunecapitainerie générale du royaume d’Espagne, et qui ne sont plus prisonniers du présent médiatique, mais ont un pied dans le passé et l’autre dans le futur ? Ou que la révolution au lieu de se militariser comme l’annonçaient les médias il y cinq ou dix ans, vient d’élire un président civil et que les médias privés, majoritaires, font librement campagne contre lui ? Ou ce qui pousse des voyageurs du monde entier à chercher à Caracas un sens aux mots démocratie, socialisme, politique ?
Nous publions une synthèse des 70 pages du programme choisi par les électeurs.
Dans beaucoup de pays la “gauche” gouvernementale s’est vidée de tout programme pour se muer en agence de casting et fournir des “évènements” quotidiens aux médias. Les bolivariens, eux, tiennent leurs promesses et ont ouvert le chantier infini de la transformation de la vie. “Ne nous y trompons pas : la formation socio-économique qui prévaut encore au Venezuela est de caractère capitaliste et rentier. Le socialisme commence à peine à imposer sa propre dynamique interne parmi nous. Ce programme est fait pour le fortifier et l’approfondir, en radicalisant la démocratie participative. Nous partons du principe qu’accélérer la transition au socialisme bolivarien du XXIème siècle passe nécessairement par l’accélération de la restitution du pouvoir au peuple. C’est sa condition indispensable. Le présent programme s’efforce d’exprimer la volonté des majorités populaires, mais nous avons beau vouloir figer celle-ci dans des mots, nous savons que cela est totalement insuffisant. C’est pourquoi, à partir de ce jour, nous voulons que ce texte soit le sujet du débat le plus large et le plus libre pour qu’il soit prolongé, biffé, amendé, corrigé, complété et enrichi, pour que ce deuxième Plan Socialiste de la Nation soit une oeuvre éminemment collective, comme il se doit en temps de révolution.” (Introduction du programme par Hugo Chavez, juin 2012).
Premier objectif : ”Défendre, étendre et consolider le bien le plus précieux que nous ayons reconquis depuis 200 ans : l’indépendance Nationale.”
Renforcement et expansion du Pouvoir Populaire pour que le peuple soit le pouvoir. Préserver, récupérer et avancer dans les espaces de gouvernement régional et local pour approfondir la restitution du pouvoir au peuple. Continuer à construire l’hégémonie en matière de communications, pour qu’au Venezuela, on écoute toutes les voix. Maintenir et garantir le contrôle de l’Etat sur Pétroles de Venezuela S.A. Garantir l’hégémonie de la production nationale de pétrole. S’assurer une participation majoritaire dans les entreprises mixtes. Maintenir et garantir le contrôle de l’Etat sur les entreprises d’état qui exploitent les ressources minières sur le territoire national.
Promouvoir et stimuler la recherche scientifique et le développement technologique dans le but d’assurer les opérations intermédiaires de l’industrie pétrolière. Renforcer la coordination des politiques pétrolières au sein de l’OPEP. Impulser des mécanismes pour la juste valorisation du gaz. Elever la conscience politique et idéologique du peuple et des travailleurs du pétrole et du secteur minier , ainsi que sa participation active dans la défense des ressources naturelles de la nation. Impulser la participation des travailleurs dans la planification des activités de l’industrie pétrolière. Consolider et approfondir les instances de participation politique du peuple et des travailleurs du pétrole et des mines. Impulser et promouvoir une initiative de coordination entre les grands pays pétroliers.
Garantir l’utilisation des ressources naturelles du pays, souverainement, pour la satisfaction des demandes internes ainsi que son utilisation en fonction des plus hauts intérêts nationaux. Etablir et développer un régime fiscal minier, comme mécanisme de récupération efficace de recouvrement des revenus de l’activité minière.
Projets de développement social, notamment via la convention Chine-Vénézuéla : logements, hôpitaux et centres médicaux. Projets de développement énergétique tels que raffineries, usines de production de gaz naturel, de pipelines et de gazoducs, usines de gaz liquide, projets d’extraction, transport et commercialisation du charbon, etc.. Cette politique a permis de nous rendre indépendants des organismes financiers multilatéraux comme le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM) et la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Fortifier et amplifier les accords de coopération énergétique. Renforcement des accords dans le cadre de Petrocaribe pour contribuer à la sécurité énergétique, au développement socio-économique et à l’intégration des pays des Caraïbes et de l’Amérique Centrale par l’emploi souverain des ressources énergétiques. Renforcement de l’ALBA.
Souveraineté alimentaire pour garantir le droit sacré de notre peuple à l’alimentation. Développer notre potentiel de production agricole. Augmenter la surface agricole irriguée de 178 000 ha jusqu’à 538000 ha irrigués en 2019, ce qui représente une augmentation de 202%. Accélérer la démocratisation de l’accès , pour les paysans, les producteurs et les différentes collectivités et entreprises socialistes, aux ressources nécessaires (terres, eau, arrosage, semences et capitaux) pour la production, en encourageant leur utilisation rationnelle et soutenable. Commencer la construction de 14 Maisons de Pêcheurs au niveau national dans les états de Carabobo, Aragua, Apure, Falcon, Nueva Esparta, Sucre, Miranda et Portuguesa. Créer et consolider les centres de distribution et de vente locale dans les grandes villes, vente et distribution directe de produits de consommation directe dont l’accès sera garanti à la population avec une rémunération juste du travail du paysan dans le but de développer le commerce d’exportation. Multiplication des réseaux de distribution socialiste Mercal, PDVAL, BICENTENARIO, marchés communaux et programmes de distribution gratuite. Renforcer et moderniser le système de régulation sociale d’état pour combattre l’usure et la spéculation dans l’achat et la distribution des aliments, étant donné son caractère de bien essentiel pour la vie humaine.
Mettre en place une politique d’exportation dans les pays des Caraïbes et au nord du Brésil. Donner un coup de pouce au développement et à l’utilisation de technologies pour les matières premières, réduisant les émissions nocives dans le milieu environnemental. Consolidation des espaces de participation citoyenne dans la gestion publique des aires thématiques et territoriales en rapport avec les sciences, la technologie et l’innovation. Consolider le déploiement des infrastructures éducatives du pays dans les centres universitaires, techniques, des médias et pour la formation pour le travail libérateur. Accroître la capacité défensive du pays avec la consolidation de la redistribution territoriale des Forces Armées Nationales Bolivariennes. Accroître la participation active du peuple pour consolider l’union civique et militaire. Renforcer et accroître le système de renseignements et de contre-espionnage militaire pour la défense intégrale de la patrie.
Deuxième objectif : “Continuer à construire le socialisme bolivarien du XXIème siècle comme alternative au système destructeur et sauvage du capitalisme et ainsi, assurer la «plus grande sécurité sociale possible, la plus grande stabilité politique et le plus grand bonheur possibles» (Simón Bolívar) pour notre peuple.”
Favoriser la démocratisation des moyens de production et impulser de nouvelles formes d’articulation de formes de propriété, en les plaçant au service de la société. Fortifier l ‘appareil productif national, en le modernisant technologiquement pour fournir la base matérielle en l’orientant vers le nouveau modèle du socialisme. Développer des modèles de gestion des unités de production basés sur l’inclusion, la participation des travailleurs et travailleuses, alignés sur les politiques nationales ainsi que sur une culture du travail qui s’oppose au rentisme du pétrole, en démontrant la structure d’ oligopole et de monopole existante. Assurer la formation collective dans les centres de travail en assurant son incorporation dans le travail productif, solidaire et libérateur. Augmenter durablement la production et la distribution de biens culturels au niveau national, à travers la production de 15.000.000 d’exemplaires du système massif de revues, et avec l’augmentation de 200% de la production de livres. Augmenter les infrastructures culturelles mises à la disposition du peuple avec la construction de 336 salles de bibliothèques, une par municipalité, avec le mobilier nécessaire à la lecture. Universaliser la sécurité sociale pour les artistes, les employés du secteur de la culture et les créateurs.
Rendre plus puissantes les expressions culturelles libératrices. Rendre visible l’identité historique et communautaire (Mision Cultura Corazon Adentro). Améliorer l’habitat et les infrastructures pour les peuples indigènes. Accélérer la délimitation territoriale de leurs espaces, à travers la remise de titres de propriété de terres aux communautés indigènes et de dotation de logements dignes à chaque famille indigène en situation de vulnérabilité, dans le respect de leurs choix culturels. Encourager la formation et le financement pour des unités socioproductives, avec le renforcement de 2345 conseils communaux et communes socialistes indigènes au moyen du financement de projets, dans le respect de leurs pratiques et de leurs formes d’organisation traditionnelles. Approfondir la participation politique et active des femmes dans le Pouvoir Populaire. Améliorer et construire des infrastructures pour les communautés pénitentiaires. Développer une politique intégrale de protection et de divulgation scientifique en relation avec la diversité biologique de notre pays, et en particulier en ce qui concerne nos Parcs, ainsi que les réservoirs d’eau de notre pays et ce qu’ils représentent pour la planète.
Renforcer la lutte contre ce qui détermine les conditions d’inégalité qui doivent être supprimées pour éradiquer l’extrême pauvreté. Etendre la couverture de l’inscription scolaire à toute la population. Développer l’éducation interculturelle bilingüe avec la participation des populations indigènes. Consolidation de la transformation universitaire autour de la formation intégrale, de la production intellectuelle et des liens sociaux qui garantissent le développement des capacités créatives et des capacités qui permettent de résoudre les problèmes prioritaires du pays. Renforcer le droit constitutionnel à l’éducation universitaire pour tous et toutes en augmentant les investissements, la poursuite et la dépense, au moyen de l’augmentation de 90% de l’inclusion des jeunes bacheliers au système d’éducation universitaire. Assurer la santé de la population à travers la consolidation du système public national de santé, sur la base de l’approfondissement de Barrio Adentro, du pouvoir populaire et de l’articulation de tous les niveaux du système de protection, de promotion, de prévention et de soin intégrala u service de la santé individuelle et collective. Assurer une alimentation saine et adéquate tout au long de la vie, en concordance avec les demandes de la Constitution concernant la Santé, la Souveraineté et la Sécurité Alimentaire, avec l’augmentation de la prédominance de l’allaitement Maternel Exclusif jusqu’à 70%.
Renforcer 4500 magasins d’alimentation pour en faire des centres de formation et de soins nutritionnels. Consolider et agrandir le Réseau de Pharmacies Populaires sur tout le territoire national. Développer le Système Economique Communal avec les différentes formes d’organisation socio-productive : entreprises de propriété sociale, unités familiales, groupes d’échange solidaires et d’autres formes associatives pour le travail. Fortifier la base sociale du système d’économie communale. Développer le Pouvoir Populaire dans les entreprises de propriété sociale indirecte. Constitution de Conseils de Travailleurs et Travailleuses dans les entreprises de propriété sociale indirecte. Créer de nouvelles Grandes Missions dans des zones et sur des thèmes ou des problèmes prioritaires. Développer à partir des Grandes Missions, les systèmes d’accompagnement territoriaux pour transformer la vie des familles et des communautés en situation de pauvreté. Garantir la participation active du peuple organisé en ce qui concerne la formation, la transformation du modèle économique de production, la prévention et la protection sociale par les nouvelles instances de participation populaire comme les Conseils Communaux, les organisations de femmes, de jeunes , d’adolescents, d’indigènes, d’afro-descendants, d’étudiants, d’ouvriers et d’ouvrières, de paysans et de paysannes, de travailleurs du transport, de professionnels, de petits et moyens producteurs et commerçants, associations de la diversité sexuelle, employés de la culture, écologistes, mouvements de villageois parmi beaucoup d’autres dans les sphères de la formation.
Accélérer la participation du peuple aux conseils communaux, groupes de bataille sociale, communes socialistes, cités communales, fédérations et confédérations communales pour le renforcement des possibilités d’action locales dans une perspective territoriale , politique, économique, sociale, culturelle, écologique,et de défense de la souveraineté nationale . De 2013 à 2016 : on développera l’organisation des 21 004 Conseils Communaux qui relieront 8.821.296 personnes (couverture totale de la population vénézuélienne). Le renforcement et l’accompagnement du Pouvoir Populaire dans la période 2013-2019 permettront la mise en conformité de 3 000 Communes Socialistes, selon des prévisions approximatives de 450 Communes, conformément à la démographie des axes de développement territorial. Ces Communes regrouperont 39 000 Conseils Communaux où vivront 4 680 000 familles , ce qui représente 21 060 000 citoyens. Garantir le transfert de compétences en ce qui concerne la gestion et l’administration de la chose publique à partir des instances institutionnelles régionales et locales vers les communautés organisées , les organisations de base et autres instances du Pouvoir Populaire comme stratégie de restitution totale du pouvoir au peuple souverain. Création de 3 000 Banques Communales qui serviront à consolider la nouvelle architecture financière du Pouvoir Populaire. Supprimer toutes les démarches inutiles demandées aux citoyens et aux citoyennes, pour réaliser des opérations légales avec l’Etat, ou pour obtenir des licences, des enregistrements, des diplômes, des certifications, etc…
Elaborer à partir de l’Etat une profonde et définitive révolution dans le système d’administration de la justice pour que cesse l’impunité, pour l’égalité et pour supprimer le caractère de classe et le caractère raciste dans son application. Poursuivre la transformation du Système Pénitentiaire. Activer le Système National de Soins aux Victimes. Garantir le droit et l’accès au libre exercice de l’information et de la communication véritable. Consolider la régulation sociale des moyens de communication en tant qu’outils pour le renforcement du Pouvoir Populaire en promouvant le Système National de Communication Populaire (radios, télévisions communales, journaux communautaires, environnementaux, personnels de l’environnement, ouvriers, jeunes, membres des partis, syndicalistes, paysans,entre autres) en tant qu’espace pour l’articulation de signifiants et de relations produites par la pratique de la communication sociale et humaine dans le but de transformer la réalité à partir du Pouvoir Populaire organisé. Actualiser et développer les plate-formes technologiques des moyens de communication en profitant du développement que représente la mise en arche de la Télévision Digitale Ouverte (TDA) qui permettra d’améliorer la qualité des transmissions.
Troisième objectif : “Transformer le Venezuela en une puissance du point de vue social, économique et politique, à l’intérieur de la Grande Puissance Naissante de l’Amérique Latine et des Caraïbes qui garantisse la création d’une zone de paix dans Notre Amérique.”
Développer la capacité de production du pays en rapport avec les immenses réserves d’hydrocarbures conformément au principe d’exploitation nationale et de la politique de conservation des ressources naturelles épuisables et non renouvelables. Développer des projets pétrochimiques pour l’exploitation du gaz naturel, la production de carburants et dérivés de raffinage en les transformant en produits d’une plus grande valeur ajoutée. Renforcer et étendre la souveraineté technologique. Approfondir les stratégies de diversification des marchés du pétrole brut et des produits dérivés, avec l’objectif, pour 2019, de 2.200 MBD destinés aux pays asiatiques, 1.250 MBD vers l’Amérique Latine et les Caraïbes, 550 MBD vers l’Europe et 1,150 MBD vers l’Amérique du Nord. Renforcer et élargir le réseau électrique national. Diversifier les sources de production électrique en favorisant le recours au gaz naturel, au coke, et aux autres sources d’énergie. Développer l’utilisation efficace de l’électricité, en ayant recours à des sources alternatives et en développant le recours à la ressource éolienne. Approfondir les alliances politiques et économiques avec les pays qui ont un positionnement géostratégique favorable et dont les intérêts convergent avec ceux de notre nation, ce qui encouragera la construction d’un monde multipolaire.
Développer et adapter les Forces Armées pour le défense de notre Patrie. Consolider la coopération avec les pays frères en accord avec les exigences de la Défense Intégrale de la Patrie. Conserver et préserver les milieux naturels. Incorporer la reconnaissance de la Culture propre à chaque Peuple dans les processus de planification et de mise en valeur des territoires. Entretenir et étendre le réseau de routes, autoroutes et voies de raccordement qui relient les agglomérations grandes et moyennes sur toute l’étendue du territoire national et pour relier les zones industrielles aux zones d’exploitation des ressources. Améliorer l’état des routes dans les zones rurales et agricoles. Développer la seconde phase de la Grande Mission Logement Venezuela pour en finir définitivement avec la pénurie de logements récurrente. Renforcer la construction de logements dans les zones rurales pour améliorer les conditions de vie des familles paysannes. Poursuivre la construction de réseaux de distribution d’eau potable et d’assainissement des eaux usées dans les agglomérations encore dépourvues de ces services. Accélérer le Plan de distribution de gaz domestique. Développer l’usage des transports collectifs pour qu’ils l’emportent sur les transports privés.
Quatrième objectif : “Contribuer au développement d’une nouvelle géopolitique internationale incarnant un monde multipolaire pour atteindre l’équilibre de l’univers (Simón Bolívar)et de garantir la paix mondiale.”
Promouvoir le rôle d’avant-garde de l’ALBA dans le processus des changements en cours en Amérique Latine et les Caraïbes et dynamiser les nouveaux espaces tels que l’UNASUR et la CELAC. Renforcer le rôle du Système Unitaire de Compensation Régionale (SUCRE) et celui de la Banque de l’Alba dans la stratégie de complémentarité économique, financière, productive et commerciale de la zone. Renforcer le mécanisme de PETROCARIBE comme schéma de coopération énergétique et sociale solidaire. Assurer la participation active dans chacun des Conseils de UNASUR pour impulser des politiques et des actions bénéfiques pour les peuples de Notre Amérique. Impulser et renforcer la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (CELAC) comme mécanisme d’union de l’Amérique Latine et les Caraïbes. Développer les projets nationaux d’union économique avec les pays de l’ALBA et de complémentarité productive avec les pays du MERCOSUR. Renforcer la Banque du Sud en tant qu’institution visant l’intégration financière régionale. Consolider le rôle du Venezuela en tant qu’acteur d’une coopération solidaire, sans prétensions hégémoniques, et respectueux du principe de l’autodétermination de chaque peuple.
Développer le nouvel ordre latino-américain dans le domaine des communications en insistant sur les nouveaux systèmes et les nouvelles technologies de l’information et en développant de nouveaux outils de communication. Renforcer Telesur et lui assurer une plus grande présence régionale et mondiale. Développer les émissions de Radio du Sud comme outil de communication pour faire connaître les processus politiques en cours dans la région. Développer les réseaux de chaînes d’information alternatives et communautaires dans la région de même que les réseaux sociaux. Diffuser de façon permanente l’information véridique émise par les pays de l’ALBA et les pays alliés du Sud. Défendre la présence des miminorités ethniques et des peuples autochtones dans les organes décisionnels “notre-américains”. Développer le rapprochement et la coordination entre les nouveaux mécanismes de l’union latino-américaine et Caraïbes (ALBA, UNASUR, CEPALC) et le groupe BRICS pour donner plus de force à la voix des peuples du Sud dans l’arène mondiale. Nouer des alliances avec des chaînes de communication et d’information des pôles émergents du monde pour améliorer la compréhension mutuelle et l’information authentique sur nos réalités à l’abri du filtre déformant des grandes entreprises de la communication propriétés des puissances impérialistes.
Promouvoir la diplomatie des peuples et la participation active des mouvements populaires organisés dans la construction d’un monde multipolaire et équilibré.Promouvoir la participation des réseaux mondiaux des mouvements sociaux dans les grands Forums et Sommets internationaux. Poursuivre une politique active et entreprenante en partenariat avec les pays progressistes de notre zone en appelant à une urgente et indispensable réforme du Système Inter-américain de Défense des Droits de l’Homme et de la Justice étant donné que celui-ci est un bastion hautement politisé de l’impérialisme nord-américain. Dénoncer les traités et les accords bilatéraux pouvant limiter la souveraineté nationale face aux intérêts des puissances néocoloniales (promotion et défense des investisements). Porter à un niveau non vital les échanges commerciaux avec les puissances néocoloniales. Porter à un niveau non vital la connexion du Venezuela avec les réseaux de communication dominés par les puissances néocoloniales. Augmenter la part des devises des pays émergents dans les réserves et le commerce international du Venezuela. Réaliser la majeure partie des échanges économiques et commerciaux avec les pôles émergents du monde nouveau.
Cinquième objectif : “Contribuer à préserver la vie sur la planète et au sauvetage de l’espèce humaine”.
Développer l’action aux niveaux national et international pour la protection et la conservation des zones stratégiques, entre autres les sources et plans d’eau (eaux de surface et nappes phréatiques) pour une gestion globale des bassins hydrographiques, la biodiversité, la gestion soutenable des mers, des océans et des forêts. Continuer à militer pour la reconnaissance du droit à l’accès à l’eau comme un des Droits Humains supplémentaire dans tous les forums et toutes les enceintes. Combattre les chémas internationaux qui prônent la marchandisation de la nature, des services environnementaux et des écosystèmes. Rechercher des alliances stratégiques dans tous les forums internationaux pour lutter contre la marchandisation de la nature. Redynamiser la coopération avec les pays frontaliers sur les questions concernant la gestion respectueuse de l’environnement et les zones écologiques d’intérêt commun sur la base des principes du droit international. Défendre les droits territoriaux et la souveraineté de l’État du Venezuela dans les négociations concernant l’administration des espaces marins et océaniques de même que la diversité biologique marine au-delà de la juridiction nationale.
Elever le niveau des débats de fond sur les questions économiques, sociales et environnementales dans les instances pertinentes au niveau régional et international pour que les décisions y soient prises de façon inclusive et transparente, hors de toute orientation de type paternaliste et néocolonial de la part des pays développés. Impliquer les institutions publiques dans la production d’une critique percutante des formes culturelles et des reconstructions historiques imposées par la culture jusqu’à présent dominante. Faire circuler la critique à travers les médias publics (magazines, télévision, manifestations événementielles, etc.). Développer l’édition de manuels scolaires pour faire naître une conscience nouvelle et former l’esprit critique des nouvelles générations. Créer des lieux d’expression et des mécanismes d’enregistrement et de conservation des cultures populaires et de la mémoire historique des groupes sociaux et ethniques tenus jusqu’à présent pour secondaires. Aux niveaux national et régional, recenser les lieux d’expression et les formes populaires de conservation de la mémoire historique (par exemple, les conteurs). Organiser, au sein de chaque Conseil de Communauté et dans chaque Commune en Création, des groupes de travail pour la conservation de la mémoire historique et pour la diffusion des acquis de la culture populaire ou ethnique (par exemple, s’agissant, des Afro-Vénézueliens, les travaux réalisés par les Comités “Tierras Urbanas”, “Mesas de Agua” et autres…).
Former des experts issus de ces populations pour la sauvegarde de leur patrimoine culturel et de leur mémoire historique. Accorder une attention toute particulière aux rapports entre les sexes. Dans ce sens, développer des groupes de travail constitués de femmes pour réfléchir sur leur vie familiale et professionnelle et mettre au point des stratégies de résistance et de libération, car les femmes sont les principales victimes des cultures dominantes, cultures qui lesrelèguent dans des rôles secondaires et qui font d’elles, souvent, les victimes de formesexplicites de violence. La même chose peut s’appliquer aux groupes dont l’orientation sexuelle est diverse (gays, lesbiennes, bisexuels et transsexuels), contraints de vivre dans un état de répression et d’humiliation permanentes et dont la seule issue est la frivolité offerte par le monde capitaliste. Élaborer des stratégies pour que soit conservée et diffusée, dans l’actuelle société“mondialisée”, la mémoire culturelle et historique du peuple de Venezuela. Contribuer à la constitution d’un mouvement mondial visant à enrayer les causes et à remédier aux effets du changement climatique conséquence du modèle capitaliste prédateur. Poursuivre la lutte pour la préservation, le respect et la stabilisation du régime climatique conformément à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique et son Protocole de Kyoto.
Faire abolir les schémas de marchés internationaux du carbone qui légalisent l’achat de droits à polluer et la destruction de la planète en toute impunité. Développer et renforcer le régime juridique actuel concernant le climat en insistantsur les responsabilités historiques des pays développés. Impulser et soutenir toutes les actions qui visent à porter devant la justice internationale tous les manquements des pays développés à leurs obligations dans le cadre du Protocole de Kyoto. Concevoir, au niveau national, un Plan National de Modération qui concerne les secteurs productifs émetteurs de gaz à effet de serre, comme une contribution nationale volontaire aux efforts pour sauver la planète. Promouvoir, au niveau national, la transformation des secteurs productifs selon la ligne tracée par l’éthique transformatrice du modèle économique socialiste, en insistant en particulier sur les secteurs de l’energie, de l’agriculture et de l’élevage, de la gestion des déchets solides et celui de la forêt. Mettre au point un ambitieux Plan National d’Adaptation, conforme à l’engagement éthique bolivarien éco-socialiste, en vue de préparer notre pays à affronter les scénarios et impacts climatiques à venir en raison de l’irresponsabilité des pays industrialisés et pollueurs du monde.
Notes :
- http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/03/04/au-venezuela-la-marche-vers-la-democratisation-des-medias/
- http://www.cut.org.br/destaques/23103/comunicacao-publica-e-debatida-por-cutistas-e-parceiros-da-luta-pela-libertacao-da-palavra
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