Venezuela : Wikileaks MET EN EVIDENCE LE FAIT QUE LES Etats-Unis PROMEUVENT ET FINANCENT LE FASCISME DANS LE PAYS
Par Edgar Romero
Caracas, 20 février AVN – Les stratégies du gouvernement des Etats-Unis et le financement de leurs agences à l’opposition vénézuélienne pour faire tomber la Révolution Bolivarienne ont toujours eu un même but : protéger les intérêts ou les « affaires » de Washington.
Cet objectif a été mis en évidence dans des documents que l’Ambassade des Etats-Unis à Caracas a envoyés à la Secrétaire d’Etat à la Maison Blanche, révélés par le site Wikileaks.
Pendant les 15 ans de Révolution, l’ambassade et des agences étasuniennes ont travaillé au recrutement d’activistes, au développement de « programmes sociaux » et à à la remise de fonds à des partis de droite pour mettre en œuvre des actions contre le Gouvernement.
La proposition de faire tomber Hugo Chavez pour en finir avec la Révolution Bolivarienne prend maintenant la forme de chercher, par n’importe quel moyen, à faire sortir le président vénézuélien, Nicolas Maduro, qui depuis qu’il est arrivé au pouvoir en avril 2013, a affronté des actions comme l’accaparement d’aliments, la spéculation sur les prix, l’inflation provoquée et plus récemment, des violences de groupes fascistes qui aspirent à faire tomber son gouvernement.
La stratégie contre le Venezuela.
Parmi les documents révélés par Wikileaks, on trouve un rapport du conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas, robert Downes, intitulé « cinq points stratégiques de l’équipe dans le pays pour soutenir le programme de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID).
Dans ce rapport sont résumés les points stratégiques dessinés pour la période 2004-2006, c’est à dire depuis que la Révolution a gagné le Référendum Révocatoire jusqu’aux élections présidentielles suivantes.
Ces cinq points sont : Renforcement des institutions démocratiques, pénétrer la base politique de chavez, diviser le chavisme, protéger les affaires vitales des Etats-Unis et isoler le chavisme au niveau international.
Ces actions ont été réalisées, principalement, à travers le Bureau d’inititatives de Transition (OTI) de l’USAID.
Entre 2004 et 2006, l’OTI a remis 15 millions de dollars à 300 « organisations civiles » sous la façade de droits de l’homme et de programmes éducatifs.
Pour pénétrer la base et diviser le chavisme », l’ambassade des Etats-Unis a travaillé pour infiltrer des organisations populaires. « L’OTI est arrivée directement à environ 238000 adultes dans plus de 3 000 forums, ateliers et sessions de formation (…) en créant des occasions pour que les activistes de l’opposition interagissent avec des chavistes, dans l’espoir de les éloigner peu à peu du chavisme », signale le texte. De même, l’OTI a fondé 34 Organisations Non Gouvernementales (ONG) pourpénétrer dans les municipalités et a créé des programmes pour s’immiscer dans des groupes locaux et générer le mécontentement sur des sujets ponctuels comme les services de base, entre autres.
Pour « isoler Chavez » sur le plan international, l’OTI a usé de son influence dans des ONG d’autres pays de la région et des Etats-Unis. De plus, elle a financé l’envoi d’opposants vénézuéliens sous d’autres latitudes pour développer la campagne contre la Révolution Bolivarienne.
« civicus, une alliance mondiale d’ONG a mis le thème du Venezuela dans sa courte liste Civil Society Watch de pays préoccupants », dit le document.
Un second câble, de février 2008, également déclassifié par Downes, révèle une réunion entre des membres de groupes universitaires de droite et un représentant de l’USAID. La rencontre, à laquelle ont participé principalement des membres de l’Association d’Etudiants de Droit du Venezuela (FEDEVE), s’est tenue le 9 février 2008 chez Carlos Tinoco, dans l’état de Merida.
Parmi les participants, on signale Lawrence Castro, de l’Universite des Andes à Merida et alors président de FEDEVE, Lestor Toledo, de l’Université de Zulia et ex président de FEDEVE, Dorian Gonzalez, de l’Université des Andes à Merida et alors présidente de l’association des étudiants et Ziamar Castillo, à ce moment-là président de l’Union des Etudiants de Droit à l’Université Catholique Andres Bello de l’état de Bolivar. Tinoco et le politologue Carlos Ponce étaient chargés de coordonner le groupe. Lors de cette réunion avec le représentant étasunien, on a parlé des élections universitaires de février 2008, considérées comme importantes par la légation diplomatique des Etats-Unis, on a approuvé l’octroi de fonds par l’USAID et par l’ambassade pour le développement d’une convention Nationale intitulée « Les étudiants et les professionnels du droit » et qui serait mise en place à Maracaibo.
Le groupe « d’étudiants » a demandé des fonds pour recevoir des conseils de la part d’autres mouvements en particulier d’Europe de l’Est et aussi pour mener à bien des séminaires sur « la promotion de la démocratie » et commencer un programme de radio.
Actions avant le référendum de 2009.
Un autre câble révélé par Wikileaks est un rapport intitulé « Référendum sur les limites du mandat présidentiel : ce qui est en jeu », daté de janvier 2009.
Le texte, déclassifié par le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas Daniel Lawton, se réfère aux actions que devaient mener les Etats-Unis à l’approche du référendum de février 2009 sur la proposition d’amendement de la Constitution pour permettre la réélection illimitée aux charges publiques.
On considérait cela comme un « moment décisif » pour le Venezuela entre autres raisons, parce que si la Révolution gagnait, les diplomates étasuniens prévoyaient la réélection de Chavez en 2012 et cela était un motif de préoccupation.
En cas de défaite de la Révolution, on calculait qu’il y aurait une érosion dans le chavisme : que « des dirigeants ambitieux » défieraient le Président, bien que seul soit mentionné Henri Falcon qui curieusement est passé à l’opposition politique en février 2010 (un an après). De plus, on étudiait comment renforcer les figures d’Henrique Capriles et de Carlos Ocariz à l’intérieur de l’opposition : ils avaient gagné respectivement le gouvernement de Miranda et la mairie de Sucre quelques mois plus tôt.
On parlait aussi d’utiliser les ressources de l’USAID pour soutenir « des groupes de la société civile, y compris des groupes d’étudiants. »
Plus d’argent.
Un autre rapport qui est venu au jour s’intitule « Demande de fonds pour aide rà renforcer les gouvernements locaux et les groupes de la société civile », classifié par celui qui était alors le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas, John Caulfield.
Cette archive, en date du mois de mars 2009, signale qu’après les élections régionales et municipales de 2008, une nouvelle carte politique s’est dessinée au Venezuela, carte qui « offre des opportunités pour augmenter les capacités du gouvernement des Etats-Unis au niveau local. »
L’ambassade des Etats-Unis considérait alors que les 7 millions de dollars alloués par Washington pour financer l’opposition vénézuélienne en 2009 étaient insuffisants. Par conséquent, on a demandé 3 millions de plus pour arriver à un total de 10 millions de dollars seulement en 2009.
Sur ce total, 5 millions seraient utilisés pour « amener la démocratie » par le soutien aux gouvernements locaux. Le travail se ferait dans des municipalités sélectionnées.
4 autres millions seraient destinés au « soutien à la société civile ». Avec ceux-ci, on financerait des ONG et des partis politiques pour impulser « le mouvement étudiant ». Le dernier million était destiné au « soutien aux élections », comme les élections législatives de fin 2010.
La demande de Podemos.
Un autre rapport révélé par Wikileaks, en date de septembre 2009, révèle une réunion des députés de l’Assemblée Nationale Ricardo Guttierez, Juan José Molina et Ismael Garcia, du parti Podemos avec les représentants de Washington à Caracas.
Lors de cette rencontre, avant les élections législatives de 2010, Garcia demanda l’intervention des Etats-Unis au Venezuela.
Selon le texte, classifié par le conseiller politique de la légation diplomatique Robin Meyer, le représentant étasunien a signalé à ce moment-là que « les Etats-Unis n’étaient pas pour une intervention au Venezuela », à quoi Garcia répondit : « Maintenant, il est temps de commencer ».
Podemos, de plus, a demandé des fonds pour créer une télévsion par câble ou par internet.
(source : Assoc. CUBA/SI)
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