Des régions de l’Ukraine ont donc voté hier par référendum à propos de leur autonomie.
Exactement comme le Kosovo en 1991.
Ce référendum est-il exempt de tout reproche ? NON évidemment.
Les chiffres de participation sont-ils gonflés ? C’est probable.
Le résultat est-il truqué ? Très probablement, NON.
La France doit-elle reconnaitre l’autonomie ? À ce stade, NON, évidemment. Mais…
François Hollande a-t-il raison ? ÉVIDEMMENT NON !
Pourquoi ?
Eh bien à cause de ça :
L’affluence des grands jours
Oui, oui, ces gens font la queue pour voter (profitez-ça, vous ne verrez pas ça dans 15 jours dans votre bureau…)
Un coté gênant qu’il n’y ait pas d’enveloppe (mais les gens peuvent plier le bulletin en 2 s’ils veulent…), mais l’avantage, c’est que nos journalistes ne peuvent pas trop mentir…
Les vidéos :
La réaction de la télé à Kiev (qui, heureusement, ne fait pas de propagande !) : environ 0 % de participation…
(c’est moi, ou il a un peu grossi Goebbels ?)
La réaction du Présipaute Scoutermane 1er
“Le président français François Hollande a dénoncé dimanche, à son arrivée à Bakou pour une tournée dans le Caucase, de “vraies-fausses” consultations “nulles et non avenues” en Ukraine, à propos du référendum organisé par les séparatistes pro-russes à Donetsk et Lougansk.
Plus de sept millions d’Ukrainiens de l’est sont appelés à voter pour décider du sort des régions de Donetsk et Lougansk lors d’un référendum organisé par les séparatistes pro-russes, jugé “illégal” par Kiev et l’Occident, mais qui pourrait déboucher sur la sécession de cette partie du pays.
Ces “vraies-fausses consultations”, ce “faux-semblant”, n’a “aucun sens”, a déclaré le chef de l’État français devant la presse, affirmant que “la seule élection qui vaudra” sera l’élection présidentielle du 25 mai en Ukraine.
“Je ne veux pas les appeler référendum”, a insisté François Hollande, relevant qu’il n’y avait “pas d’urnes, pas de bureaux de vote (et) de listes électorales” et assurant que “cette consultation n’avait pas d’existence, de légitimité, de légalité”. “A partir de là il y a aucune leçon à (en) tirer”, a-t-il souligné.”
Source : L’express
“Il n’y a pas d’urnes”
Bref, ce que votent ces gens qui se mobilisent, cela n’a pas d’importance… Je suis CERTAIN qu’ils ont bien dû apprécier la déclaration de notre leader minimo – champion autoproclamé de la Démocratie… Bref, référendum sans aucun sens, comme chez nous en 2005 quoi…
Et puis c’est sûr : les gens organisent un référendum, on n’annonce que bien entendu on n’envoie pas d’observateurs OSCE, le résultat tombe, on dénonce les manipulations car il n’y a avait pas d’observateurs OSCE…
La vision du Nouvel Obs
Incroyable, un article de bien équilibré ! C’est sûr que la foule devrait quand même faire poser des questions aux journalistes :
“On a enfin fait entendre notre voix”
“En ce jour de référendum sur l’autodétermination du Donbass, ambiance bonne enfant dans les bureaux de vote. La victoire du “oui” ne fait aucune doute.”
“Vu de Yenakiievo, de Torez, ou de Gorlovka, de toutes ces villes moyennes, mi-rurales mi-ouvrières proches de la frontière russe, dès la mi-journée, ça ne faisait pas un pli : Kiev avait perdu. [...] Sur les bulletins, une seule et unique question : “Soutenez-vous la création d’une république autonome du Donbass” ? [...]
Certes, on pourra toujours chipoter sur l’organisation du scrutin, souvent folklorique. Les anciens listing d’électeurs récupérés bon an mal an, selon la bonne volonté des autorités locales, ne sont pas à jour. Les électeurs inscrivent donc leur nom à la main, sur des feuilles vierges. La surveillance des urnes est plutôt souple ; les votants peuvent tranquillement y mettre plusieurs bulletins – le leur et celui de leur femme, par exemple. On a vu des accesseurs, tous des militants bénévoles, en trimbaler à moitié remplies dans leur voiture sans aucun contrôle, pour les apporter directement dans des villages dont les habitants ne pourraient pas se déplacer. Tout ça n’est pas très orthodoxe… Mais franchement, ce n’est pas le problème.
La victoire du “oui” ne fait aucun doute. “Oui” de conviction, de suivisme, de crainte de se faire remarquer en s’abstenant d’apporter leur pierre “à la cause” : la lutte “contre la junte de Kiev”, peu importe. Dans ces quartiers où tout le monde se connaît, on a vite fait de repérer les “fascistes” comme on appelle désormais ceux qui défendent une Ukraine unie. [...]
Le salaire moyen ne dépasse pas les 12.000 grivnas (120 euros) par mois. “Personne ne nous entend, personne ne s’occupe de nous”, soupire Natalia Ivanovna, qui tient le bureau. “Là-bas, ils nous méprisent. Mais cette fois, on a enfin fait entendre notre voix.”
Source : Nouvel Obs
L’épidémie de saturnisme continue à l’Est
Les milices pro-Kiev (probablement Secteur Droit) continuent à semer la désolation. Ils s’occupent ici de prendre le contrôle du bureau de vote (et, semble-t-il – à confirmer – de bruler les urnes…). Je répète : c’était un bureau de vote, qui a est fermé de force…
ATTENTION, images un peu dures…
Normal, quoi…
Épilogue
- cource: les crises .fr