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mardi 17 juin 2014

Sous nos yeux "la nouvelle bataille du rail"


La nouvelle bataille du rail.

Quelque chose de majeur se passe, là sous nos yeux embués d’attente d’été et d’événement foot-ballistique.

Nous voici au début d’un moment susceptible de marquer l’histoire. Il n’est pas possible d'en connaître l’aboutissement, mais celui-ci dépendra pour une part de notre engagement personnel.

Une grève, une grande grève est engagée par les travailleurs de la SNCF. Nous devons mesurer le courage et l’effort que ce choix représente pour ces cheminots dont la richesse n’est pas la caractéristique. La grève porte un poids sur le quotidien présent et à venir. Voila bien un engagement qui demande conscience, courage, détermination et sens moral de l’intérêt collectif d’une entreprise au service d’un pays.

La lutte, l’insoumission,représente toujours un courage.

Pensons à la grande lutte cheminote précédente, 1995. Elle avait sonné comme un événement dont nous étions tous sortis fiers. Après des jours sans train, de galères quotidiennes et épuisantes pour se déplacer, c’était sous les applaudissements que la reprise victorieuse s’était opérée. Nous qui souffrons le plus de chaque défaillance des transports publics, nous sommes nés pour galérer notre vie dans ce nouveau monde de puissants et de fric. Nous sommes nés pour galérer mais ce difficile effort lié à la grève est porteur de dignité, de fierté libératrice.

Visiblement une épreuve de force est lancée. Les puissants de ce monde ont décidé de soumettre et d’imposer. L’union sacrée droite et gauche (molle) s’annonce pour mener propagande commune, pour mêler leurs votes.

Dans ce moment crucial qui s’avance, nos voix toutes petites, toutes privées de médias peuvent construire un réseau capable de résister face à l’industrie asservie de la communication.ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE ! Tissons nos messages. Tissons nos voix jusqu’à ce qu’elles construisent une toile de détermination, de liberté et de dignité.

Humbles de tout le pays, unissons-nous ! Humbles de tous les pays,fraternisons !

Partageons, diffusons nos mots, que ce soit sur les réseaux sociaux ou auprès de nos voisins, faisons-nous entendre plus forts et déterminés que les médias officiels. Nous avons nos mots à nous, maladroits peut être, les paroles empruntées aux moins timides. Peu importe ! Mais que nos messages se multiplient pour construire la force de notre résistance des humbles.

Serge Grossvak
Gare de Deuil-Montmagny, le17 juin 2014

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