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Mumia Abu-Jamal : qu'il vive!!!!


Le Collectif Unitaire National
de soutien à Mumia Abu-Jamal
rassemblant une centaine d’organisations
et de collectivités publiques françaises
formule ses meilleurs voeux pour 2011 :


Justice et Liberté pour Mumia !
Justice and Freedom for Mumia !
Jistis ak Libète pou Mumia !
Gerechtigkeit und Freiheit für Mumia !
Justicia y Libertad para Mumia !
الحرية والعدالة للموميا !
Justiça e Liberdade para Mumia !
Giustizia e Libertà per Mumia !
Rechtvaardigheid en Vrijheid voor Mumia !
Cправедливость и Свобода для Мumia !
เสรีภาพและความยุติธรรมสำหรับ Mumia !



Abolition de la peine de mort
aux Etats-Unis et partout dans le monde



Collectif Unitaire National de Soutien à Mumia Abu-Jamal

43, boulevard de Magenta 75010 Paris - TEL : 01 53 38 99 99 - FAX : 01 40 40 90 98
E MAIL : abujamal@free.fr - INTERNET : www.mumiabujamal.net

Voue êtes sûr que la vie est plus belle sous le capitalisme?

Serbie : « Ah ! que la vie était belle sous Tito ! »

Traduit par Jacqueline Dérens


Un  nouveau sondage révèle que près de 81% de Serbes pense qu’ils vivaient mieux qu’aujourd’hui dans l’ancienne Yougoslavie, du temps du socialisme. La majorité des citoyens ne font pas confiance aux institutions actuelles et pensent que le pays est gouverné par « la mafia », par « les grands patrons » ou bien encore par « la communauté internationale »...
Le sondage porte sur ce que pensent les personnes interrogées de la période de transition « du socialisme au capitalisme ». Une majorité d’entre elles ont répondu qu’elles avaient davantage confiance dans les institutions du temps de Josip Broz Tito.
C’est durant l’époque titiste, de fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1980, que les conditions de vie étaient les meilleures, alors que l’époque de Milošević, dans les années 1990, ainsi que la décennie suivante sont considérées « comme à peu près semblables ».
45% des personnes interrogées ont répondu qu’elles faisaient plus confiance aux institutions sociales au temps de Josep Broz, suivies par 23% qui ont choisi la période 2001-2003 quand Zoran Đinđić était Premier ministre. 19% seulement des personnes interrogées font confiance aux institutions d’aujourd’hui.
Selon le coordinateur du sondage, Srećko Mihailović, « ce qui semble le pire » dans les réponses est que 23% des personnes interrogées pensent que la Serbie est gouvernée par des criminels. 18% pensent que le pays est gouverné « par un président, le gouvernement et le Parlement », tandis que 18% pensent que le pays est gouverné « par les grands patrons » et 12% pensent qu’il l’est par « la communauté internationale ».
Quand les gens disent que la vie était meilleure sous le socialisme que maintenant, les citoyens serbes font référence à la situation économique et au niveau de vie, mais la majorité d’entre eux, toutefois, ne voudraient pas revenir à cette période.
Srećko Mihailović dit que des réponses similaires sont obtenues dans d’autres pays post-communistes ainsi que dans des pays post-dictatoriaux. Le sondage a été mené par le Centre pour les Etudes sociales-démocrates, la Fondation Friedrich Ebert et le Centre pour des élections libres et démocratiques en septembre 2010, sur un échantillon de 1813 personnes.

Les progressistes européens ont tapé du poing sur la table


Déclaration commune de 38 partis communistes et ouvriers d'Europe

Non , à la persécution de ceux qui n'acceptent pas la ré-écriture de l'Histoire 



Les partis communistes et ouvriers d'Europe dénoncent l'initiative provocatrice et scandaleuse des ministres des Affaires étrangères de Bulgarie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Roumanie et République Tchèque exigeant que l'Union Européenne engage la persécution légale de tous ceux qui, dans l'Union européenne, n'acceptent pas les campagnes réactionnaires de ré-écriture de l'Histoire ainsi que de criminalisation des communistes et du communisme.

Il s'agit d'une dangereuse tentative de généraliser la persécution légale, ainsi que d'autres mesures qui y sont liées, déjà en vigueur dans plusieurs pays de l'UE contre tous ceux qui rejettent les calomnies contre les expériences historiques de construction socialiste et contre tous ceux qui combattent les tentatives d'effacement de la contribution décisive que les communistes ont apporté à la lutte pour les droits sociaux, des travailleurs, et pour la démocratie en Europe et rejettent la déformation de l'histoire et de la Seconde guerre mondiale et l'inacceptable mise sur un pied d'égalité du communisme et du fascisme.

Ce n'est pas un hasard si cette initiative a été lancée dans une période où les luttes ouvrières et populaires se renforcent. L'intensification de l'offensive anti-ouvrière va de pair avec l'accroissement des mesures anti-communistes. Les communistes sont la cible de ces attaques parce qu'ils sont en première ligne du front des luttes, pas seulement pour que les travailleurs n'aient pas à porter le poids de la crise capitaliste, mais aussi parce que ce sont les seuls qui détiennent la véritable solution à la barbarie capitaliste. La classe dominante, comprenant très bien les impasses du système capitaliste et ses contradictions inconciliables, intensifie ses persécutions, ses menaces et ses crimes. Toutefois, quelles que soient les mesures prises, elles ne peuvent faire obstacle aux lois inexorables du développement social, et à la nécessité du renversement du pouvoir du capital. Elles ne peuvent faire obstacle au renforcement de l'organisation de la classe ouvrière et au développement de la lutte de masse pour le socialisme et le communisme.

Nous déclarons fermement que les plans anti-communistes de la bourgeoisie seront mis en échec. La supériorité de notre idéologie, de la cause juste de la classe ouvrière peuvent briser même les plus dures de leurs mesures. Nous continuerons la lutte de façon encore plus résolue et intransigeante afin de vaincre le pouvoir anti-populaire du grand capital. L'hystérie anti-communiste ne dupera pas la classe ouvrière et les forces populaires qui subissent les problèmes du chômage, de la remise en cause des droits sociaux, du Travail, à la Sécurité sociale, la barbarie capitaliste même.

Nous en appelons à toutes les forces démocratiques, progressistes et anti-impérialistes afin qu'elles nous rejoignent dans la lutte contre l'anti-communisme, une lutte qui est directement liée au combat pour les droits des travailleurs et du peuple ainsi qu'à celui pour la justice sociale, pour un monde sans exploitation de l'Homme par l'Homme.

1 – Parti communiste d'Arménie
2 – Parti communiste d'Azerbaidjan
3 – Parti communiste du Bélarus
4 – Parti du Travail de Belgique
5 – Parti communiste de Grande-Bretagne
6 – Nouveau parti communiste de Grande-Bretagne
7 – Parti communiste de Bulgarie
8 – Parti des communistes bulgares
9 – AKEL (Chypre)
10 – Parti communiste du Danemark
11 – Parti communiste d'Estonie
12 – Parti communiste de Finlande
13 – Parti communiste de Macédoine
14 – Parti communiste allemand (DKP)
15 – Parti communiste de Grèce
16 – Parti communiste ouvrier Hongrois
17 – Parti communiste d'Irlande
18 – Parti des communistes italiens
19 – Parti communiste du Kazakhstan
20 – Parti socialiste de Lettonie
21 – Parti communiste du Luxembourg
22 – Parti communiste de Malte
23 – Parti communiste de Norvège
24 – Nouveau parti communiste des Pays-Bas
25 – Parti communiste de Pologne
26 – Parti communiste portugais
27 – Parti communiste roumain
28 – Parti communiste de la Fédération de Russie
29 – Parti communiste d'Union soviétique
30 – Parti communiste ouvrier de Russie/Parti des communistes de Russie
31 – Union des Partis communistes/PCUS
32 – Parti des communistes (Serbie)
33 – Parti communiste de Slovaquie
34 – Parti communiste des peuples d'Espagne
35 – Parti communiste de Suède
36 – Parti communiste de Turquie
37 – Parti communiste d'Ukraine
38 – Union des communistes d'Ukraine

Les USA plus menteurs que jamais Michael MOORE le démontre



Wikileaks a fait hier quelque-chose d’incroyable : un câble classifié par le Département d’Etat et qui concerne en partie mon film "Sicko" a été publié. C’est une vision impressionnante de la façon orwellienne selon laquelle les bureaucrates de l’Etat répandent leurs mensonges et tentent de recréer la réalité (je suppose que c’est pour complaire à leurs chefs et leur dire ce qu’ils ont envie d’entendre).
La date est du 30 Janvier 2008. Seulement quelques jours après que ’Sicko’ ait été "nominé" pour l’Oscar du meilleur documentaire. Cela a du rendre fou quelqu’un du Département de l’Etat de Bush (son département du Trésor, qui m’a aussitôt signifié qu’ils étaient en train de chercher quelles lois auraient pu être enfreintes pour emmener trois des premiers sauveteurs du 11 Septembre à Cuba, pour qu’ils y reçoivent des soins qui leur auraient été refusés aux Etats-Unis)
L’ex-directeur d’assurances de santé Wendell Potter a révélé récemment que l’industrie de l’assurance - qui avait engagé des millions pour s’opposer à moi et, si nécessaire, « précipiter Michael Moore dans un ravin » - avait commencé à travailler avec les anticastristes cubains de Miami afin qu’ils calomnient mon film.
C’est ainsi que le 31 Janvier 2008, un fonctionnaire du Département d’Etat à La Havane a pris une histoire inventée et l’a envoyée en retour à son siège à Washington. Voici ce qu’ils suggéraient :
XXXXXXXXXXXX a déclaré que les autorités cubaines ont interdit le documentaire de Michael Moore ’Sicko’ pour son caractère subversif. Bien que l’intention du film soit de discréditer le système de santé des Etats-Unis, mettant en relief l’excellence du système cubain, il dit que le régime sait que le film est mythique et qu’il ne souhaite pas prendre le risque d’une réaction populaire devant des installations cubaines dont la grande majorité d’entre les cubains ne dispose assurément pas.
Ca paraît convaincant, non ? Seulement, il y a un problème : tout le peuple de Cuba a vu le film à la télévision le 25 Avril 2008 ! Le film a tellement plu aux Cubains qu’il a été un des rares films d’Amérique du Nord à être distribué dans les cinémas de Cuba.
Personnellement, je me suis chargé de faire parvenir une copie de 35mm à l’Institut du cinéma de La Havane. ’Sicko’ a été projeté dans les villes de tout le pays, et à La Havane, ’Sicko’ a été projeté au fameux cinéma Yara.
Mais le cable secret dit qu’il a été interdit aux Cubains de voir mon film. Hmmm.
Nous savons aussi par d’autres cables secrets des USA que "la désillusion (des masses Cubaines) s’est étendue à toutes les provinces" et que "toute la province orientale bout de haine" contre le régime de Castro. Il existe une grande révolte souterraine active, et "les travailleurs donnent facilement tout l’appui nécessaire" à tous ceux qui sont engagés dans une "sabotage en douce" du gouvernement. Le moral est en berne dans toutes les strates de l’armées, et en cas de guerre l’armée "ne combattra pas".
Enorme - ce cable est très chaud !
Evidemment, ce cable secret des USA est du 31 mars 1961, trois semaines avant que Cuba ne botte quelques postérieurs dans la Baie des Cochons.
Le gouvernement des USA a transmis à lui-même ces documents "secrets" durant ces cinquante dernières années, expliquant minutieusement et en détails à quel point la situation à Cuba est terrible et comment les Cubains souffrent en silence pour que nous puissions revenir et prendre le pouvoir. Je ne sais pas pourquoi nous avons écrit ces cables, je suppose qu’ils nous ont seulement fait nous sentir mieux avec nous-mêmes. (Toute personne curieuse peut trouver un musée entier des vœux exaucés des USA sur le site des Archives de la Sécurité Nationale).
Alors, que faire d’un cable "secret" quasiment faux, particulièrement quand il fait allusion à vous et au film ? Bon, vous attendez qu’un journal responsable enquête et qu’il hurle aux quatre vents ses découvertes. Mais Wikileaks a fait connaître hier le cable de ’Sicko’ à Cuba aux médias … et qu’en ont-ils fait ? Ils l’ont fait circuler comme si c’était la verité !
Voici le titre du journal The Guardian :
Wikileaks : Cuba interdit ’Sicko’ pour décrire un système de santé "mythique".
Les autorités craignent que les images des hopîtaux reluisants du film de Michael Moore, nominé à un Oscar, ne provoquent une réaction populaire.
Pas l’ombre d’une enquête approfondie pour savoir si Cuba avait réellement interdit le film !
Tout le contraire, en fait. En se faisant l’écho d’un mensonge la presse de droite commençait à voir s’ouvrir un boulevard pour ses manoeuvres, (...). Elle a écrit à ce sujet sans réserves, y compris, malheureusement,BoingBoing et mes amis de The Nation. De cette façon, nous avons ici Wikileaks, qui a été mis en ligne pour trouver et rendre ces cables libres - et les journalistes traditionnels, une fois de plus trop paresseux pour lever un doigt, pointer et faire un clic avec la souris pour acceder à Nexis ou chercher avec Google pour voir si réellement Cuba a "interdit le film". Si un seul reporter l’avait fait, voici ce qu’il aurait trouvé :
16 de junio del 2007 Sábado 1:41 GMT [c’est-à-dire 7 mois avant le cable "faux"]
TITRE : Le Ministre de la Santé Cubain dit que le film de Michael Moore ’Sicko’ montre les "valeurs humaines" d’un système communiste.
TEXTE : Par ANDREA RODRIGUEZ, auteur à Associated Press
La Havane
Le Ministre de la Santé de Cuba, José Ramón Balaguer, a dit ce vendredi que le documentaire du cinéaste Américain Michael Moore ’Sicko’ met en relief les valeurs humaines du gouvernement communiste de l’île... "Il ne peut y avoir aucun doute, ce documentaire émanant d’un personnalité comme celle de Michael Moore aide à promouvoir les principes profondément humains de l société cubaine."
Ou bien ce petit article du 25 Avril 2008 sur CubaSi.cu (http://media-tv-roundtable.cubasi.cu/ ) ?
’Sicko’ inauguré à Cuba le 25.04.08.
Le documentaire ’Sicko’, du cinéaste Américain Michael Moore, qui traite de l’état déplorable du système de santé aux Etats Unis sera inauguré aujourd’hui à 5 heures 50 à la Mesa Redonda de Cubavisión et sur le Canal Educatif.
Plus loin il y a Juventudrebelde : http://www.juventudrebelde.cu/cuba/...
Ou cet éditorial cubain (http://www.juventudrebelde.cu/opini... ), qui inclut un grand clip de la partie de ’Sicko’ où apparaît Cuba, sur la page multimédia du site CubaSi.cu (http://media-tv-roundtable.cubasi.cu/ ), sur la page d’accueil de la Mesa Redonda.
OK, on sait que les medias sont paresseux et que la plupart ne servent à rien.
Mais le plus gros problème ici c’est comment notre gouvernement paraît être complice de l’industrie des assurances de santé pour détruire un film qui pourrait faire aller vers ce que les Cubains ont déjà dans un pays du tiers-monde ravagé par la pauvreté : la santé gratuite pour tous. Et parce qu’ils l’ont et nous pas, Cuba a un taux de mortalité infantile meilleur que le nôtre, l’espérance de vie y est seulement de 7 mois en dessous de la nôtre, et, selon l’OMS, ils sont seulement deux places derrière le pays le plus riche du monde en termes de qualité des soins médicaux.
Voilà l’histoire, afin qu’elle soit connue des principaux médias et des ennemis de la droite.
Maintenant que les faits ont été présentés, que va-t-on en faire ? Va-t-on attaquer parce que mon film a été diffusé par la télévision d’état cubaine ? Ou bien parce-qu’il n’a pas été diffusé par la télévision d’état cubaine ? Il faut choisir, cela ne peut être les deux en même temps.
Maintenant que les faits démontrent que le film a été diffusé par la télévision d’état et dans les cinémas, je crois que le mieux est de m’attaquer pour avoir projeté mon film à Cuba.
Vive Wikileaks 

De Jean Claude Lefort



Otages…

En ce jour du 29 décembre, à juste titre, les médias parlent des deux journalistes français otages capturés en Afghanistan depuis un an.

Nous joignons notre voix à toutes celles qui disent avec une vraie force : il faut obtenir leur libération ! C’est insupportable, en effet. 365 jours dans le noir total.

Et Salah Hamouri, lui, en est à son 2.113ème jour de prison dans les geôles israéliennes tandis qu’il est innocent. C’est un prisonnier politique. On sait où il se trouve. On sait qui le détient. Et le Président ne lève toujours pas le petit doigt pour lui. Silence à l’Elysée.

Nous ne pouvons évidemment pas ne pas penser à lui aujourd’hui pour exiger, encore et encore, avec force sa libération. Et nous lui écrivons…

Car « Nous sommes malades d’un mal incurable qui s’appelle l’espoir. »

Pour lui écrire voir : http://salah-hamouri.fr/node/5

mardi 28 décembre 2010

Le Maroc reste le terrain d'entrainement des troupes spéciales?

 Le locataire de l'Elisée disqualifié , une fois de plus!

L’Association marocaine des droits de l’homme (Amdh) a appelé, vendredi à l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette attaque.
Un camouflet pour la France qui s’est opposée à l’ouverture d’une enquête internationale. «La France...attend le résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes civiles, pour se prononcer», avait déclaré le 16 novembre 2010, lors d’un point de presse, Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai d’Orsay.
C’est désormais chose faite! Paris gardera-t-elle encore le silence? Le mutisme dans lequel se mure l’Hexagone fait de lui un complice notoire de la répression subie par le peuple sahraoui.
Si le pouvoir marocain a les mains tachées du sang des victimes d’El Aâyoune, le gouvernement français s’en sort lui aussi éclaboussé. Le constat est implacable. «Il apparaît, à partir des déclarations de quelques citoyens, de détenus libérés, des affirmations de leur défense ou des constations in visu des membres de la commission, que les détenus ont fait l’objet de différentes formes de torture, de traitements inhumains et dégradants: coups, insultes, diffamations, bandage des yeux, interdiction de sommeil, urine sur eux et menaces de viol», indique le résultat de l’enquête de l’Amdh qui cite le cas de Kachbar Ahmed.
Un exemple qui illustre l’ampleur de la torture dont ont fait usage les forces de répression marocaines. «Au cours de sa visite, la commission a trouvé M.Kachbar Ahmed sur une chaise roulante, avec des blessures profondes au niveau de la tête et des ecchymoses au niveau du dos et des yeux», précise le témoignage de l’ONG marocaine. Le rapport de la Commission d’enquête de l’Association marocaine des droits humains sur les événements d’El Aâyoune présenté à la presse à Rabat le 24 décembre 2010, porte un sérieux coup à la position de la France concernant le dossier du Sahara occidental.
Son soutien aveugle au projet marocain se solde par un cautionnement de la violation des droits de l’homme et d’une répression sauvage dans les territoires occupés. Un paradoxe pour la patrie des droits de l’homme qui, du coup, se disqualifie en la matière, et un démenti formel pour la stratégie adoptée par le pouvoir marocain. Il met à nu sa campagne de propagande truffée de mensonges. La minutie et la reconstitution chronologique des événements par la commission d’enquête de l’Association marocaine des droits de l’homme ne fait aucun doute sur les objectifs inavoués de l’opération militaire lancée le 8 novembre 2010 à l’aube, contre le Camp de Gdeim Izik pour casser un mouvement naissant de protestation à caractère social. Il fallait agir par surprise et faire régner la terreur. Deux paramètres dans lesquels excellent les barbouzes marocains. «Toutes les données recueillies par la Commission conduisent à penser que l’offensive déclenchée contre le camp a eu lieu à 6 heures et demi du matin et que les résidents n’ont pas eu le temps suffisants pour comprendre ce qui se passe et se préparer à quitter les lieux vu le temps réduit séparant l’annonce officielle de la décision d’évacuer le camp et l’intervention des forces publiques», souligne le rapport de l’ONG marocaine. Quels sont les moyens qui ont été mis en oeuvre? «Pour l’évacuation du camp, les forces publiques ont utilisé des bombes lacrymogènes, des tuyaux d’eau chaude et les jets de pierres.
D’autres témoignages ont évoqué l’utilisation de balles en caoutchouc.
Selon certains témoignages, les sons des hélicoptères et des camions couvraient ceux des hauts-parleurs.
Les camions ont pris d’assaut le camp et écrasé les tentes. A ce moment, la panique a régné dans le camp, les gens couraient dans tous les sens alors que les matraques pleuvaient sur les corps, les bombes lacrymogènes tombaient et les propos obscènes fusaient». On peut mieux comprendre le black-out imposé à la capitale du Sahara occidental par les autorités marocaines. Il fallait que le drame se joue à huis clos pour qu’aucune trace de leur forfait n’apparaisse. Il n’est plus permis de douter du caractère machiavélique de cette opération montée de toutes pièces.
«De nombreux témoignages ont affirmé que la deuxième étape des événements, ayant eu lieu l’après-midi de la même journée, a été caractérisée par des manifestations de jeunes protégés par les forces publiques brandissant les drapeaux du Maroc, scandant des slogans saluant la vie du Roi et attaquant les devantures de locaux commerciaux, les voitures et les biens qu’ils considèrent appartenant aux Sahraouis», poursuit le compterendu de l’Amdh. Diabolique! Des témoignages accablants qui devraient, normalement, suffire pour que Nicolas Sarkozy fasse son mea culpa.
Mohamed TOUATI

samedi 25 décembre 2010

Les mots ont un sens , publie cette information à tomber sur le derrière ... si nous n'étions pas habitué à la cruauté ou à l’inconscience du pays capitaliste leader de la haute finance et autres embrouilles


 Le traitement des prisonnier n'a jamais été le soucis des USA , alors la population!!!




FBI bombe fête Portland Oregon Quand le FBI déjoue un attentat... du FBI quand le fbi dejoue un attentat du fbi 8522



Vendredi, les fins limiers du FBI ont empêché leur propre bombe - factice - d'exploser au beau milieu d'une fête de Noël à Portland, dans l'Oregon. Une étrange affaire... qui en rappelle d'autres, moins festives.
Terrorisme Etats-Unis
"Les USA ont déjoué une tentative d'attentat à la voiture piégée" (TSR). "Attentat déjoué à Portland, en Oregon" (Radio-Canada). "Les Américains déjouent un complot à la voiture piégée" (Le Figaro). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (RFI). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (Le Parisien). "Tentative d'attentat aux Etats-Unis" (20 minutes)... Difficile de faire plus explicite. "La population n'a jamais été menacée" mais "la menace était tout à fait réelle" affirment les autorités. C'est là que ça se gâte. Car la bombe qu'a tenté de faire exploser Mohamed Osman Mohamud, un américain (naturalisé) de 19 ans, était un engin factice fourni par le FBI itself.
Le terrorisme, clé en main
Selon la police, depuis l'été 2009, le jeune homme tentait de se rendre au Pakistan. Sans succès, ses contacts n'étant visiblement guère pressés de le rencontrer. En juin 2010, ce sont donc des agents du FBI qui se sont dévoués, se faisant passer pour des terroristes. Mohamud "rêvait depuis l'âge de 15 ans de participer au jihad contre les infidèles". Il aurait en outre émis le souhait d'agir le soir de la fête de l'arbre de Noël de Portland. "Peu importe qui y sera, je veux qu'il y ait des morts ou des blessés", a-t-il alors déclaré. Le FBI a tout organisé, fournissant notamment les faux papiers et la fausse bombe. Et les menottes...
"Le public n'a jamais été en danger", affirme le FBI. Ils n'ont sans doute pas lu les journaux... auCambodge, lundi dernier, une rumeur du même genre (amenant les gens à une panique non contrôlée *) a provoqué une bousculade monstre, faisant près de 350 morts. Mais c'est un détail. Car "cette tentative est un brutal rappel qu'il y a des gens - même ici, dans l'Oregon - qui sont déterminés à tuer des Américains" a indiqué le procureur. Au cas où certains auraient oublié.
Le 26 février 1993... 6 morts et 1000 blessés
Un "brutal rappel"... d'une autre affaire, aussi. Début 1993, le FBI s'était déjà illustré en aidant un groupe terroriste à poser un engin inerte au pied du World Trade Center. Sauf que le 26 février 1993, la bombe a réellement explosé, tuant 6 personnes et en blessant plus de 1000. Cescandale a été révélé par un informateur égyptien du FBI, Emad Salem, qui a publié les enregistrements de ses discussions avec ses contacts américains. Il craignait alors pour sa vie, car il avait à plusieurs reprises averti le FBI de la dangerosité de l'opération. Il en était même arrivé à douter des motivations de l'Agence.
Cette affaire intervient un mois après une révélation pour le moins gênante de Fox News : Peu de temps après le 11 septembre 2001, Anwar Al-Awlaki, actuellement considéré comme un des principaux leaders d'Al Qaida, a tranquillement déjeuné avec plusieurs militaires du Pentagone, à Washington. L'homme avait pourtant été directement mis en cause pour ses liens étroits avec trois des terroristes. Un brutal rappel...
(* MAJ 10h : contenu de la parenthèse ajouté)
(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")

jeudi 23 décembre 2010

Il y a sept ans disparaissait Henri Savel

Henri au centre à Saint Didier en Donjon avec quelques uns de mes amis  après mon jugement à Riom
Henri mon ami , notre ami , notre confident , notre directeur de FDSEA disparaissait . directeur était un mot qu'il détestait , pour lui il était un animateur  au plus , mais un militant ,  de ces militants qui mettent toujours en accord leur parole et leur acte , née d'une famille communiste de Haute Loire , son père y avait été plusieurs fois candidat et était  journaliste ,il a connu les camps de concentration dédies aux communistes , Henri avait cette culture profonde , c'était un homme discret , presque insignifiant en le voyant nul n'aurait pensé qu'on avait à faire à un vrai intellectuel, un communiste de terrain tellement proche des gens que pour rien au monde,il aurait laisser entrevoir l'étendue de sa connaissance .


Henri lors d'une manif à Paris


Henri c'était celui à qui je confiait tout , en toute confiance , un homme  hors du commun , il a tout donner à la fédération , c'était sa vie,  le militantisme , le syndicalisme , toujours au service de celui qui a besoin .
En 1991, il était là quand j'étais en garde à vue , il était là quand j'allais en comparution devant le juge d'instruction, je me rappelle de ce petit  juge insignifiant , qui , au détour d'un interrogatoire regardant par la fenêtre et voyant devant les paysans debout dans la cour , Henri et ses grandes moustaches blondes , me jette à la figure "et en plus vous êtes venus avec votre horde de gaulois " oui j'était fier  de lui , fier de cette horde de gaulois qui faisait peur à ce petit juge , fier de mes amis , fier de mon ami toujours là.
Quand on a  eu la chance de vivre aux côtés de gens de cette envergure , oui on se sent en sécurité , on sait ce qu'est l'engagement , c'est pourquoi je lui dois tant , je dois tant à la FDSEA , à ces amis qui restent et que j'aime.
Mais Henri jamais nous ne t'oublierons pas ,tu nous a tous marqué au fer rouge de la bonté , de  la fraternité , de l'amitié.
 A toute sa famille , notre pensée les entoure même si la vie nous sépare ,sa femme ,son fils, sa fille sont dans nos coeurs  et reste de la famille des militants authentiques , ils sont nôtre comme Henri était nôtre






mercredi 22 décembre 2010

l'Europe brunit , et la misère grandit







Il faut remonté à la veille de la seconde guerre mondiale pour retrouver une telle banalisation des discours xénophobes et un tel dédain des riches en vers le peuple , sommes nous à la veille  d'une radicalisation générale des pouvoirs conservateurs vers des thèses nauséabondes  ?

Tout peut le laisser présager , alors que des millions d'européens passeront cette fin d'année en se serrant encore plus la ceinture , au  point de renoncer aux sorties prévues......les patrons du CAC 40 affichent des revenus scandaleusement insultants l'un d'eux dépassent les 9 millions d'euros; en même temps les responsables d'extrême droite de tous les pays européens haussent de ton et pire sont repris par les pouvoirs en place , de l'Espagne qui promulgue l'état d'urgence pour contrer la grève le secteur aérien à l’Autriche ou à la Suède ou la bête immonde obtient des résultats énormes dans les urnes , au point que nos lascars qui se bombardent journalistes banalisent le phénomène en invitant les membres de ces partis bruns verts  qui ne manquent de vomir leur injures sur une partie de notre population , en 39 c'étaient les juifs aujourd'hui c'est les arabes mais le scénario est le même  ,exactement le même ..; les pouvoir en profitent pour voter des lois plus liberticides les unes que les autres .


Oui le danger est là ; nos trois piliers de notre république sont brisés , LIBERTÉ , ÉGALITÉ ,FRATERNITÉ n'auront peut être , si l'on y prend garde , plus le droit de citer , en tout cas nous en sommes très près, dangereusement près , va t'on laisser faire , va t'on laisser se répéter l'histoire , en tous  cas je ne me tairai pas , même si chaque fois que le locataire de l’Élysée s'approche de ma ferme même à plus de 50 km , j'ai les gendarmes aux fesses , je veux pouvoir me regarder dans la glace , et les intimidations n'y changeront rien , trop des miens ont souffert pour que vive la république....................


L' image est quelque fois plus forte que le MOT

prisons_palestine.jpg
A l'heure ou une partie de la planète va célébrer la naissance dans une étable d'un palestinien , les enfants en Palestine en 2010 naissent dans des bidonville , manquent de tout ,et plus ,  aussitôt nés il reçoivent déjà les brimades de l'occupant;  l'histoire continue sauf que ceux qui célèbrent la naissance vieille de deux milles ans laissent tomber ceux qui sont  aujourd'hui les jeunes martyrs d'un pouvoir devenu fous pires les pays les plus chrétiens  en soutiennent les méthodes! 

mardi 21 décembre 2010

désinformation , désinformation.............de tout pays






Établir ou insinuer un rapport direct entre deux faits peut-être une forme de manipulation informative. On critiqua récemment que les périodiques ABC et El Mundo mettent en relation une mort par pathologie cardiaque à l’aéroport de Madrid avec la grève des contrôleurs. « Mon père est mort tombé dans des toilettes de Barajas à cause de la grève des contrôleurs », titre ABC. De son côté, El Mundo a mis la nouvelle en première page, avec pour titre : « A cause de ces crapules mon père est mort sans sa famille » avec sur trois colonnes les photos de la fille et du père.
Une fois lu l’article nous apprenons que la fille du défunt reconnaît que les contrôleurs « n’assassinèrent pas mon père, mais s’ils n’avaient pas fait ce qu’ils ont fait et si le destin de mon père était celui-là, ce serait survenu à la maison, entouré des siens ». Elle ajoute que « nous ne savons pas si la pagaille qui se produisit dans l’aéroport a pu affecter sa santé ». Néanmoins, les gros titres, moyennant l’association de deux faits, pointent les contrôleurs comme responsables de la mort. Bien sûr, qui sait si quelqu’un n’est pas mort éloigné de sa famille du fait de la suspension des vols de l’entreprise Air Comet, propriété de l’entreprise espagnole Diaz Ferran (Diaz Ferran, président du CEOE, le Medef espagnol, a été mis en faillite personnelle).
Bien que ce cas de manipulation ait été très divulgué, le 16 décembre est advenu un autre similaire qui est passé presque inaperçu. Il s’agissait de la manière dont El Pais présente un des câbles de Wikileaks. Le quotidien espagnol titrait : « Chavez a facilité la fuite de plusieurs ettaras (membres de l’ETA, Ndt) au Venezuela, selon l’ex-directeur du CNI (Services Secrets espagnol, Ndt) ». Le fait concret était simplement que l’ex-directeur du CNI, Jorge Dezcallar, a attendu trois heures dans l’antichambre du président vénézuélien avant d’être reçu. Le quotidien espagnol se sert de ce fait pour commencer son article ainsi :
“Hugo Chavez fit attendre durant des heures dans l’antichambre de son bureau présidentiel de Caracas l’ex-directeur du Centro National de Inteligencia (CNI), Jorge Dezcallar, pour gagner du temps et faciliter la fuite de plusieurs membres de l’ETA réfugiés dans ce pays, auteurs de 36 assassinats et réclamés par la justice espagnole, assure un câble confidentiel du Département d’Etat des USA”.
La relation entre l’attente et la fuite de trois ettaras sur les six que recherchait le CNI est une conclusion absolument arbitraire. Le quotidien le dit (et le titre) parce que, à son tour, le Département d’Etat dit ce que lui a dit le haut responsable du CNI. On ne comprend pas alors pourquoi, en revanche, les trois autres membres de l’ETA étaient eux détenus. Le câble lui-même signale que l’agent du CNI reconnaît que « quand il put finalement faire sa demande, Chavez l’accepta de bon gré ».
Il est complètement absurde de rendre responsable un chef d’Etat de la fuite de gens réclamés par la justice que le mandataire lui-même accepte de livrer, seulement parce qu’on a attendu plusieurs heures pour être reçu. Supposons que si à la sortie de la réunion un autobus ait écrasé Dezcallar le titre aurait été que Chavez le fit attendre pour coïncider dans le temps avec la trajectoire de l’autobus.

Pascual Serrano

lundi 20 décembre 2010

En réponse au commentaire sur la vidéo de J Ferrat , je lui dédie ce texte d'Elisée RECLUS

RECLUS, Élisée. "La grande famille"

Texte paru dans Le Magazine international (janvier 1897)
"Le monde animal, duquel nous tirons nos origines et qui fut notre éducateur dans l’art de l’existence, qui nous enseigna la chasse et la pêche, l’art de nous guérir et de nous construire des demeures, la pratique du travail en commun, celle de l’approvisionnement, nous est devenu plus étranger."
Jean Jacques Élisée Reclus, écrivain et géographe

L’homme aime à vivre dans le rêve : l’effort que doit exercer la pensée pour saisir les réalités lui paraît trop difficile, et il tente d’échapper à cette lutte par le refuge dans des opinions toutes faites. Si "le doute est l’oreiller du sage", la foi béate est celui du pauvre d’esprit.
Il fut un temps où la puissance d’un dieu suprême, qui sentait à notre place, voulait, agissait en dehors de nous et menait à son caprice la destinée des hommes, nous suffisait amplement et nous faisait accepter notre sort fatal avec résignation ou même avec gratitude. Maintenant ce dieu personnel, dans lequel les humbles avaient confiance, agonise dans ses temples, et les mortels ont dû le remplacer. Mais ils n’ont plus de Puissance Auguste à leur service ; ils n’ont que des mots auxquels ils cherchent à donner comme une vertu secrète, comme un pouvoir magique : exemple le mot "Progrès".
Sans doute, il est vrai qu’à maints égards l’homme a progressé : ses sensations sont devenues plus exquises, je le crois, ses pensées plus aiguës et plus profondes, et la largeur de son humanité, embrassant un monde plus vaste, s’est prodigieusement accrue. Mais aucun progrès ne peut se faire sans régression partielle. L’être humain grandit, mais en grandissant il se déplace et en avançant perd une partie du terrain qu’il occupait jadis. L’idéal serait que l’homme civilisé eût gardé la force du sauvage, qu’il en eût l’adresse, qu’il possédât encore le bel équilibre des membres, la santé naturelle, la tranquillité morale, la simplicité de la vie, l’intimité avec les animaux des champs, le bon accord avec la terre et tout ce qui la peuple. Mais ce qui jadis fut la règle est maintenant l’exception. Il nous est prouvé par de nombreux exemples que l’homme d’énergique volonté, largement favorisé par son milieu, peut égaler complètement le sauvage dans toutes ses qualités premières, tout en y ajoutant par sa conscience trempée dans une âme supérieure ; mais combien sont-ils, ceux qui ont acquis sans perdre, qui sont à la fois les égaux du primitif dans sa forêt ou dans sa prairie et les égaux de l’artiste ou du savant moderne, dans les cités laborieuses ?
Et, si tel ou tel homme, isolé par la force du vouloir et par la dignité de la conduite, arrive à égaler ses ancêtres dans leurs qualités natives, tout en les dépassant par les qualités acquises, on peut dire avec chagrin que, dans son ensemble, l’humanité a certainement perdu quelques-unes de ses conquêtes premières. Ainsi le monde animal, duquel nous tirons nos origines et qui fut notre éducateur dans l’art de l’existence, qui nous enseigna la chasse et la pêche, l’art de nous guérir et de nous construire des demeures, la pratique du travail en commun, celle de l’approvisionnement, nous est devenu plus étranger. Tandis qu’à l’égard des bêtes, nous parlons aujourd’hui d’éducation ou de domestication dans le sens d’asservissement, le primitif pensait fraternellement à l’association. Il voyait dans ces êtres vivants des compagnons et pas des serviteurs, et en effet les bêtes, - chiens, oiseaux, serpents, - étaient venues au-devant de lui dans des cas de commune détresse, surtout aux temps d’orage ou d’inondation. L’Indienne du Brésil s’entoure volontiers de toute une ménagerie, et telle cabane a dans la clairière environnante des tapirs, des chevreuils, des sarigues et même des jaguars domestiques. On y voit des singes gambader sur les branches au-dessus de la hutte, des pécaris fouiller dans le sol, des toucans, des hoccos et des perroquets se percher çà et là sur les branches mobiles, protégés par les chiens et les grands oiseaux agamis. Et toute cette république se meut sans qu’une maîtresse acariâtre ait à distribuer des injures ou des coups. Le berger quichua, parcourant le plateau des Andes en compagnie de son llama de charge, n’a point tenté d’obtenir l’aide de l’animal aimé autrement que par des caresses et des encouragements : un seul acte de violence, et le llama, outragé dans sa dignité personnelle, se coucherait de rage pour ne plus se relever. Il marche à son pas, ne se laisse jamais charger d’un fardeau trop lourd, s’arrête longtemps au lever du soleil pour contempler l’astre naissant, demande qu’on le couronne de fleurs et de rubans, qu’on balance un drapeau au-dessus de sa tête, et veut que les enfants et les femmes, à son arrivée dans les cabanes, le flattent et le caressent. Le cheval du Bédouin, autre primitif, n’est-il pas dans la tente, et les nourrissons ne dorment-ils pas entre ses jambes ? La sympathie naturelle existante entre tous ces êtres les accordait en un large sentiment de paix et d’amour. L’oiseau venait se poser sur la main de l’homme, comme il se pose encore de nos jours sur les cornes du taureau, et l’écureuil se jouait à portée de la main de l’agriculteur ou du berger. Même dans la communauté politique, le primitif n’oubliait pas l’animal. Au Fazogl, lorsque les sujets déposent leur roi, ils ne manquent pas de lui tenir ce discours : "Puisque tu ne plais plus aux hommes, aux femmes, aux enfants, aux ânes, le mieux que tu puisses faire, c’est de mourir, et nous allons t’y aider." [1] Jadis l’homme et l’animal n’avaient pas de secrets l’un pour l’autre : "Les bêtes parlaient", dit la fable, mais surtout l’homme comprenait.

La Palestine est une terre détruite à coup de colonisation aussi sauvage que criminelle

« Il était une fois un loup qui se servait chaque nuit dans la bergerie en dévorant 4 ou 5 agneaux : ´´ça peut pas continuer comme ça´´, lui dit le berger, je ne vais bientôt plus avoir de moutons ! ´´Négocions sur le nombre d’agneaux que tu pourras prélever sans dommages pour moi´´. ´´D’accord´´, dit le loup, mais je continue à en dévorer 4 ou 5 en attendant de parvenir à un accord´´. Six mois plus tard, les négociations continuaient, mais plus de moutons. »
Parabole du loup et des moutons
J
Je suppose que c 'est le comportement normal d'une armée d'un pays démocratique!  Voyous 
Mardi 7 septembre 2010, un jour à marquer d’une pierre noire dans l’histoire. Pour la première fois l’hyperpuissance américaine, selon le mot d’Hubert Védrine ancien ministre français des Affaires étrangères, met un genou à terre non pas devant un adversaire qui lui est supérieur mais devant un petit Etat, petit par le nombre, mais à l’évidence, assez puissant pour faire plier les Etats-Unis, pour les faire reculer sur le dossier de la colonisation des terres palestiniennes.
Crispian Balmer de l’agence Reuters écrit : « Comme ses prédécesseurs, le président américain Barack Obama semble s’être, à son tour, cassé les dents sur le conflit du Proche-Orient qui perdure depuis plus de 60 ans. Son incapacité à obtenir une reprise sous égide américaine du dialogue direct entre Israéliens et Palestiniens, met fin à l’illusion qu’il pourrait être réglé d’un coup de baguette magique - qui plus est dans un délai d’un an. Ce dernier épisode voué à l’échec de la diplomatie proche-orientale, remonte au mois de septembre, lorsque Barack Obama a jugé possible d’obtenir un règlement global au terme d’un an de rencontres directes entre les deux camps. Les Etats-Unis ont formulé une série d’offres à Israël pour le convaincre de prolonger de trois mois ce moratoire, dont la livraison de 20 chasseurs F-35 d’une valeur globale de trois milliards de dollars. Le secret espoir de Washington était qu’en 90 jours les deux parties feraient assez de progrès sur la question des frontières de la future Palestine pour rendre la question des colonies superfétatoire. Yasser Abd Rabbo, un proche collaborateur du président palestinien, Mahmoud Abbas, en est arrivé à se demander si les Etats-Unis, censés être le médiateur le mieux placé entre les deux camps, pourront jamais arracher un règlement. Si Washington est incapable d’obtenir de l’Etat juif un arrêt de la colonisation « pour une période limitée », comment pourrait-il « faire accepter par Israël une solution équilibrée fondée sur les résolutions internationales et une solution à deux Etats ? », s’est-il interrogé ».(1)
« L’erreur d’obama »
Mieux encore, les Israéliens renvoient aux calendes grecques un règlement éventuel : « On ne doit pas présumer ou supposer que nous sommes la génération qui résoudra le problème ou parviendra à mener à bien les négociations », souligne Daniel Reisner, membre de l’équipe de négociateurs israéliens. (...) « Tant qu’il n’y a pas de conséquences en termes de maintien du statu quo, pourquoi diable quiconque attendrait que quelque chose de différent se produise ? », se demande Daniel Levy. »(1)
Pour leur part, les colons israéliens exultent. « L’administration Obama a fini par comprendre que le soutien qu’elle avait apporté à la précondition posée par les Palestiniens, n’était pas justifié... et que c’était une erreur politique », explique Dany Dayan, président de Yesha, la principale organisation de colons israéliens.. (...) La question centrale étant aujourd’hui celle de l’alternative aux négociations : les Palestiniens vont-ils se tourner vers les Etats-Unis et l’ONU pour demander une reconnaissance internationale de leur Etat dans les frontières de 1967 ? Conscients de leur faiblesse, les Etats-Unis affirment qu’ils n’abandonnent pas la partie mais changent de tactique. « Ce n’est pas un « changement de stratégie » mais « il pourrait s’agir d’un changement de tactique », selon les mots du porte-parole du département d’Etat américain, Philip Crowley. (...) Evoquant également l’attente d’une potentielle « nouvelle voie pour avancer dans le processus de paix au Proche-Orient », le quotidien de gauche israélien Haaretz est plus définitif quant aux raisons de cette « impasse » sur un gel des nouvelles constructions. Selon les informations divulguées par un diplomate israélien, anonyme lui aussi, l’Etat hébreu « est arrivé à la conclusion que ce n’était pas le moment de faire des négociations directes en renouvelant le moratoire ». (...) Pour l’analyste politique d’Al Jazeera Marouan Bishar, l’incapacité américaine est « humiliante pour une administration déjà affaiblie ». « Même si les diplomates parlent d’un retour aux discussions indirectes -appelées aussi discussions de proximité -, c’est trop petit et ça arrive trop tard. (...) Les Etats-Unis sont obligés de s’en remettre au Quartette (...). Israël est peut-être une question américaine, mais la Palestine occupée est la responsabilité de toute la communauté internationale qui l’a trop longtemps abandonnée », poursuit-il. Même constat pour le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui, en déplacement en Grèce, en appelle à l’Union européenne pour régler cette énième « situation de crise ».(2)
On apprend qu’au total, ce sont quelque 150 pays qui maintiennent des relations diplomatiques avec la Palestine sous une forme ou une autre. La Palestine détient un statut d’observateur à l’ONU et le président américain Barack Obama a indiqué en septembre dernier qu’il espérait qu’elle devienne membre de plein droit en 2011. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a déclaré le mois dernier à Tanger (Maroc) que si les Etats-Unis n’arrivaient pas à imposer à Israël l’arrêt de la colonisation, les Palestiniens pourraient leur demander la « reconnaissance de l’Etat de Palestine dans ses frontières de 1967 ». Obama disait le 24 septembre 2010 espérer un Etat palestinien d’ici un an.(3) Cependant, il ne faut pas que les Palestiniens proclament un Etat ! « Pour Yossi Shain, directeur de la faculté de diplomatie de l’université de Tel-Aviv, Washington est mal placé pour ce faire et risquerait s’il essayait et échouait de perdre encore un peu plus de son crédit diplomatique. De même, il ne pense pas que les Palestiniens mettront à exécution leur menace de tenter de forcer la main d’Israël en essayant d’obtenir la reconnaissance de l’indépendance de la Palestine aux Nations unies. Les Palestiniens ne proclameront jamais leur indépendance » parce que non seulement Israël y est complètement hostile mais aussi que « les Américains ne permettront pas car il ne veulent pas le chaos », prédit Yossi Shain. Le plus probable, c’est que le statu quo ne va pas évoluer sensiblement dans un avenir proche, du moins en surface.
Si les Américains se plient aux exigences de Netanyahu, c’est parce qu’Israël est redevenu une carte essentielle dans leur politique moyen-orientale. Hazem Sahgieh nous explique l’arrogance d’Israël par le fait que c’est Washington qui a besoin d’Israël...« Il n’est pas exagéré écrit-il, de penser que les modalités des futures négociations de Washington seront conformes aux désirs du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, même si le passé récent a pu faire penser que le président Barack Obama aurait souhaité qu’il en aille autrement. Ce triomphe des volontés israéliennes s’explique par des facteurs qui relèvent de la vie politique américaine : l’approche des élections de mi-mandat en novembre prochain, mais aussi la conduite d’une guerre compliquée et coûteuse en Afghanistan, le retrait des troupes d’Irak et l’aggravation de la crise économique. Le tout dans le contexte d’une opposition acharnée des républicains contre les réformes d’Obama. Cela n’explique pas tout. D’autres éléments, liés à d’autres facteurs, sont à prendre en considération. Les Israéliens, dont les dirigeants actuels oscillent entre la vantardise et une approche totalement sécuritaire, ont réussi à constituer une citadelle unie et prête à toute éventualité. Ils ont obtenu l’arrêt des tirs de roquettes du Hamas sur le front sud et la résolution 1701 de la part du Conseil de sécurité, qui prend en charge la surveillance du front nord [face au Hezbollah libanais], d’une stabilité exemplaire (à peine perturbée par un accrochage frontalier, le 3 août 2010). Et cela tranche avec le spectacle de déliquescence offert par les Palestiniens, de plus en plus divisés entre la Cisjordanie et Ghaza. Mais le plus important réside ailleurs. S’il est vrai que le retrait d’Irak est un préambule nécessaire pour préparer une intervention contre l’Iran, cela veut dire que les Américains ont davantage besoin des Israéliens que les Israéliens des Américains. »(4)
Contrairement à ce qui se passe quand il s’agit de mettre à genou un pays faible, il y a un silence inquiétant de la communauté internationale s’agissant de l’échec américain à faire entendre raison à Israël. Le Conseil de sécurité est en vacances mentales au complet, Russie et Chine comprises. Quant aux Nations unies, Ban Ki-moon est aux abonnés absents. Quant aux pays arabes tétanisés par l’arrogance d’Israël, impuissants, ils regardent ailleurs, surveillant leurs peuples. Tout au plus, l’Union européenne s’est fendue d’un communiqué sans lendemain : « Nous constatons avec regret que les Israéliens n’ont pas été en mesure d’accepter une prolongation du moratoire comme le demandaient l’Union européenne, les Etats-Unis et le Quartette » sur le Proche-Orient, a pour sa part souligné la porte-parole de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, dans une déclaration envoyée à l’AFP. C’est bien le lobby pro-israélien qui dirige la politique américaine ; le droit est bafoué une fois de plus...Cet aveu de faiblesse justifie et justifiera hélas ! tous les extrémismes...On dit que depuis l’attaque du Liberty, en 1967, les États-Unis obéissent à Israël.
Et maintenant ?
Avec les vetos systématiques des Etats-Unis qui autorisent tous les excès pour Israël, l’indifférence de la communauté internationale, la lâcheté des pays arabes, du fait de leur faiblesse militaire, les Palestiniens sont-ils condamnés à mourir ? Le droit est clair pourtant...Rappelons pour les amnésiques occidentaux la ´´Résolution 471 du 30/06/80 » : Le Conseil de sécurité réaffirme la nécessité impérieuse de mettre fin à l’occupation prolongée des territoires arabes occupés par Israël en 1967, y compris Jérusalem ». Un éditorial du journal le Monde nous paraît indiqué, car après une analyse lucide de la morgue israélienne, rapporte quelques propositions faites par des ténors de la politique aux Etats-Unis. Nous lisons : « (...) L’Amérique, dont Israël dépend largement pour sa sécurité, ne veut pas être davantage humiliée. Pour obtenir ce geste de M.Netanyahu, les Etats-Unis avaient offert à Jérusalem des contreparties substantielles. M.Nétanyahu, qui dirige un gouvernement de droite, a dit non. Il préfère les implantations. Il a profité de la victoire des républicains aux élections de mi-mandat pour renforcer ses positions au Congrès des Etats-Unis. Il sait jouer des aléas de la politique américaine. Sans l’arrêt de la colonisation, il n’y a pas de Palestiniens à la table de négociations. (...) On ne discute pas partage territorial - les frontières d’un Etat palestinien - si la surface à découper continue à être modifiée au profit d’Israël pendant les négociations. M.Obama doit changer d’approche. Comme le lui suggèrent nombre d’anciens responsables américains - Warren Christopher, Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger, rien de moins -, il doit brusquer les choses, forcer le destin, placer chacun face à ses responsabilités. »(5)
L’analyse va plus loin : « Washington doit mettre un plan sur la table : tracé des frontières, échange de territoires, s’il le faut ; arrangement sur Jérusalem ; règlement politico-financier de la question des réfugiés palestiniens ; dispositifs de sécurité pour empêcher que le futur Etat palestinien ne se transforme en base de tir de missiles contre Israël. Pareil document aurait le mérite de fixer les grandes lignes de la négociation. Le tracé des frontières réglerait, a priori, la question des implantations : interdites ici, permises dans la partie revenant à Israël. Passé un certain délai, le plan pourrait être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU. Cela lui conférerait une légitimité de nature à l’imposer. »(5)
La situation israélo-palestinienne révèle au grand jour les limites des atermoiements de toute la communauté internationale. La colonisation est un acte en violation totale du droit international. A partir de là, quelles seront les lois qui régiront la paix au Proche Orient ? Celles du plus fort ? Israël dit être le seul à vouloir vraiment négocier, être prêt à mettre toutes les questions sur la table, même celle des frontières, mais comment négocier sur des frontières alors que pendant que nous parlons, les Israéliens tentent de grappiller autant de terrain (et d’eau) que possible. Pendant ce temps, les Palestiniens ne peuvent ni acheter ni louer en Israël, ils peuvent par contre, vendre leur terre. On apprend à ce propos, qu’Amnesty International a condamné mardi 7 décembre un document religieux signé par plusieurs dizaines de grands rabbins municipaux d’Israël, qui interdit la location et la vente de logements aux non-juifs. « la Torah interdit de vendre à un étranger une maison ou un champ de la terre d’Israël ».
Les Etats-Unis envisageraient un retour à des discussions de paix indirectes entre Israéliens et Palestiniens. Hillary Clinton presse les deux parties de négocier. A ce rythme et si on fait crédit à la Parabole du Loup et des moutons, il n’y aura, pour les Palestiniens, plus rien à négocier. Sur la Palestine historique, il ne reste presque rien, moins d’un cinquième (18%) à négocier. De négociations en capitulations, l’Occident a réussi à problématiser l’existence d’un peuple sous le regard indifférent des potentats arabes rivés à leurs fauteuils. Pourtant, c’est toute la communauté internationale qui se doit de défendre les droits des Palestiniens qui sont aussi, des hommes avec leurs souffrances, leur détresse et leurs espoirs, comme le dissident chinois dont on défend les droits avec un acharnement suspect.
Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique enp-edu.dz